Dernier petit chapitre avant de passer aux choses sérieuses (lol).

Disclaimer : My Hero Academia appartient à Kohei Horikoshi.

Genres : Romance, FRIENDSHIP.

Bonne lecture !


- Chapitre 4 -
Pastèque


Dimanche 4 août

15h15


Ça n'allait pas.

Ça n'allait pas du tout.

Enfin, c'était ce que Mina n'arrêtait pas de répéter. Alors Eijirou hochait la tête, et répétait après elle : ça n'allait pas du tout.

« Comment ça il ne se passe rien ? demanda-t-elle en croisant les bras.

- Bah... il se passe rien de spécial quoi. Rien d'inhabituel. Mais tout va super bien hein, pas de soucis ! »

Mina, Eijirou, Denki et Hanta étaient assis en cercle sur leurs serviettes de bain, un peu à l'écart du reste de la classe qui s'était retrouvée à la plage en ce dimanche après-midi, le seul jour de la semaine où personne ne travaillait. Il faisait si chaud qu'ils se cachaient tous sous des casquettes et des chapeaux, mais l'euphorie de la chaleur et de l'été semblait chasser tout désagrément.

« Là n'est pas le problème, Eiji, répondit-elle en le regardant par-dessus ses lunettes en forme de cœurs. Tu n'avances pas ! Est-ce que tu lui envoies des signaux, au moins ?

- Des signaux ?

- Seigneur… »

Hanta éclata de rire et Eijirou était perdu. Mina semblait très impliquée et Denki hochait pensivement la tête à côté d'elle.

« Comment veux-tu qu'il comprenne qu'il t'intéresse si tu ne le lui montres pas subtilement ? reprit sérieusement Mina.

- Mais j'ai jamais fait ça de ma vie, je sais pas comment m'y prendre ! »

Ce n'était pas faux.

Puis, ce n'était pas comme s'il avait beaucoup d'exemples sur lesquels s'appuyer. Ce n'étaient pas les films romantiques qui passaient parfois le soir à la télé qui allaient l'aider, et il ne voulait surtout pas se forcer, et surtout ne pas jouer la comédie quand il était avec Katsuki.

Depuis le début de cette histoire de marché, il s'était souvent demandé comment faire pour faire comprendre à un garçon qu'on s'intéressait à lui, lorsqu'on était soi-même un garçon, et lorsqu'ils étaient de surcroit déjà très proches et très amis ? Parce que tout ce qu'il essayait vaguement d'entreprendre sonnait simplement comme de la bonne vieille camaraderie.

Et pendant tout ce temps qu'il avait passé à réfléchir, il se posait toujours la même question : et si, finalement, juste le fait d'être ami avec Katsuki lui suffisait ?

« Regarde, moi par exemple, annonça fièrement Denki, je lui en envoie pleins, des signaux.

- Ah ouais ? Du genre, quand tu bafouilles devant elle lorsqu'elle te dit bonjour ? se moqua Hanta.

- Je- Quoi ? Non ! Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne fais pas ça ! »

Ils éclatèrent de rire devant l'effarement de leur ami. Denki faisait comme s'il gérait parfaitement la situation, qu'il était un « pro de la drague » comme il aimait si bien le dire, et que tout roulait comme sur des roulettes, mais Eijirou avait bien remarqué les regards timides et maladroits qu'il lançait depuis tout à l'heure vers Kyoka, qui discutait joyeusement avec les autres filles de la classe un peu plus loin.

« En toute honnêteté, pour défendre la cause d'Eiji, reprit Hanta, à part le lui dire clairement je doute que Katsuki comprenne quoi que ce soit. Sans vouloir être méchant, bien sûr, dit-il à l'intention d'Eijirou.

- C'est vrai que vous avez déjà l'air proches… » acquiesça Mina.

Eijirou eut un petit sourire. Ils semblaient le comprendre un peu.

Alors, est-ce que ça ne lui suffisait pas, d'être proche de Katsuki comme ça, sans rien de plus ?

« Proches, mais pas assez, reprit Mina, comme si elle avait lu dans ses pensées. Qu'est-ce qu'on a dit, Eiji ? Cet été, oooon…

- … On ?

- On pécho ! » chantonnèrent Denki et Hanta en chœur.

Ah oui. On pécho. Mh mh.

Mais avait-il vraiment envie de pécho Katsuki ?

Peut-être. Ok.

Mais peut-être pas ?

Et puis…

« Mais je vous l'ai dit, reprit Eijirou en mettant sa tête entre les mains, se donnant un air dramatique. Je sais pas m'y prendre ! »

Mina soupira, pas d'agacement mais de tendresse, en plein questionnement. Elle reprit alors :

« Bon, réfléchissons, est-ce que par exemple… tu lui envoies des regards insistants, parfois ?

- Bah… je le regarde, bien sûr. Souvent même. Mais comme je peux vous regarder vous quoi.

- Et en le regardant, est-ce que tu lui souris ?

- Évidemment.

- Cela dit, intervint Denki, Eiji sourit tout le temps. »

Mina approuva d'un mouvement de tête, comme pour signifier « ouais, c'est pas faux ça ».

« Mh… Est-ce que tu essayes d'être un peu tactile, d'avoir des contacts de temps en temps ? demanda-t-elle.

- Tout le temps, acquiesça presque fièrement Eijirou. Mais c'est habituel, quoi.

- … Des contacts équivoques, je veux dire.

- … Bah, je lui fais des câlins, parfois. Mais il me repousse toujours. En même temps, il n'est pas très tactile, donc j'insiste pas plus que ça, je vais pas m'incruster dans son espace personnel non plus ! »

Denki et Hanta approuvèrent et Mina se mit à réfléchir davantage. Mais avant qu'elle ne puisse se pencher plus en profondeur sur le cas 'Eiji-Katsu', et qu'Eijirou puisse trouver le courage de leur faire part de sa remise en question, au loin se dessina une touffe de cheveux blonds et une paire d'yeux perçants. Eijirou sourit tout de suite et agita vivement sa main en direction du garçon qui arrivait.

« Katsuuu ! On est là ! »

Hanta et Denki se lancèrent un regard amusé.

« 'Tain, râla le retardataire lorsqu'il arrivait enfin près d'eux, vous vous êtes foutus super loin.

- Ouais, mais au moins on est tranquille, y'a pas beaucoup de touristes et on a une super vue ! » répondit Denki.

Et c'était carrément vrai. Ils avaient marché une bonne dizaine de minutes pour pouvoir être seuls, sur ce petit coin de plage, où le sable paraissait plus blanc et la mer plus bleue. Derrière eux, les rochers cachaient les habitations et les fenêtres avec vue sur l'océan des locataires les plus chanceux, et il n'y avait presque personne à l'horizon mis à part quelques familles qui jouaient et quelques amis qui bronzaient. Alors même Katsuki ne put trouver quelque chose à y redire.

« Mouais… » sortit-il quand même vaguement, histoire de faire part de son mécontentement pas tellement justifié, puis il s'assit entre Eijirou et Mina. Il ne vit pas le coup de coude plein de sous-entendus que lança Denki à Eijirou, ni les gros yeux que fit ce dernier en répliquant par un autre coup de coude vengeur. (Du moins, Eijirou l'espérait.)

« En tout cas, t'arrives pile à l'heure pour le goûter ! » s'exclama Mina pour faire diversion.

Et pour accompagner ses dires, elle sortit de son sac, posé sous le parasol qui ne couvrait personne, une boîte de gâteaux au chocolat faits maison. Elle en distribua à tout le monde, et ils ne se firent pas prier pour en piocher un chacun.

« Ça se passe bien à l'épicerie ? demanda alors Hanta.

- Ça va. Mis à part les fois où Eijirou vient me voir, c'est plutôt calme, soupira Katsuki.

- Eh ! J'anime tes journées, tu devrais me remercier au lieu de te plaindre !

- Tu parles, railla Katsuki. Je me fais engueuler par Maki à chaque fois que tu débarques.

- C'est parce que tu m'engueules moi à chaque fois ! Le client est roi, je te rappelle…

- Mon cul ouais. »

Eijirou poussa gentiment Katsuki pour l'embêter, en faisant semblant de râler. Ce dernier lui lança un « oï ! » un peu raguer, le poussa à son tour, puis finit son cookie d'une bouchée et sortit sa crème solaire de son sac.

Eijirou lança un regard appuyé à Mina, comme pour lui dire « t'as, vu, je tente des trucs mais ça ne fonctionne pas, je te l'avais bien dit ! », et elle tira une moue mi-déçue, mi-amusée.

Puis Katsuki retira son t-shirt, et Eijirou essaya de ne pas trop lorgner sur son ami.

Ami que, rappelons-le, il n'était pas près de pécho s'il ne s'activait pas plus que ça.

Il n'osa pas lui demander s'il voulait de l'aide pour appliquer sa crème solaire dans le dos. Mais apparemment, il gérait très bien tout seul.

En temps normal, il lui aurait sûrement déjà demandé. Mais là n'était pas un temps normal, il s'en rendait bien compte, et il ne savait pas trop comment gérer ce genre de situation.

Soudain, Kyoka déboula derrière Denki, mettant fin à sa rêverie :

« Eh ! Vous mangez quoi par ici ?

- Des cookies ! Je les ai faits hier, t'en veux ? demanda Mina en lui tendant la boîte.

- Évidemment ! »

Elle s'inséra dans le cercle, entre Denki et Hanta, et Eijirou remarqua qu'elle collait bien plus Denki que Hanta, et que ce dernier devint tout rouge sous sa casquette mais qu'il ne bougea pas sa jambe lorsque celle de Kyoka vint la coller.

Puis il zieuta rapidement vers Katsuki, et ce stupide marché ne voulait pas quitter son esprit. C'était comme si à chaque fois qu'il essayait de l'oublier, une pensée de plus venait lui titiller l'esprit. En l'occurrence, ce ne fut pas une pensée des plus agréables : s'il lui faisait une déclaration, là tout de suite, comment Katsuki réagirait-il ? Lui ne venait pas se coller à Eijirou, comme Kyoka le faisait naturellement contre Denki.

« On a de la pastèque là-bas, fit Kyoka en pointant du doigt le petit groupe de filles un peu plus loin, je vous en rapporte si vous voulez. »

Ni une ni deux, suite aux approbations affamées de tout le monde, elle partit chercher un tupperware rempli de tranches de pastèque qu'elle posa au milieu du cercle. Puis elle piocha une part et vint la présenter devant la bouche de Denki, qui ne se fit pas prier et croqua dedans en rigolant.

Eijirou lança un regard à Katsuki qui ne semblait pas faire attention au manège amoureux des deux autres et qui croquait dans sa propre tranche de pastèque en essuyant son menton où coulait déjà des pépins. Un sentiment un peu bizarre naissait dans le ventre d'Eijirou : de la jalousie ? Ça avait l'air plus simple, avec Kyoka. Plus évident, en fait. Denki se débrouillait vachement mieux que lui.

« T'en veux pas ? » lui demanda alors Katsuki en lui tendant la moitié de sa part.

Pendant un instant, Eijirou ne sut quoi faire, puis il se ressaisit et lui prit sa tranche de la main.

« Évidemment que si ! Merci Katsu », sourit-il.

Ok, Eijirou se sentait un peu plus gêné que d'habitude. Mais c'était à cause de cette histoire de marché. Et en dégustant sa moitié de pastèque, entre Katsuki qui se resservait, les sourcils un peu froncés, Mina et Hanta qui discutaient de la cuisson parfaite pour un bon cookie bien moelleux, et Denki et Kyoka qui batifolaient, il se fit la réflexion qu'il appréciait peut-être juste passer du temps avec Katsuki, et qu'au lieu de se prendre la tête, il ferait mieux de profiter de sa présence… Non ?

Il se demanda tout de même comment aurait réagi Katsuki s'il avait croqué dans sa part, comme l'avait fait Denki avec Kyoka.


Dimanche 4 août

16h49


« Bon, je vais me baigner moi, annonça Katsuki en se levant et en jetant un regard à Eijirou qui bâillait à côté de lui.

- Oh yes, je viens avec toi ! s'exclama Hanta, et Denki et Kyoka les suivirent aussi.

- Bah, t'y vas pas Eiji ? demanda Mina en lui lançant un regard inquisiteur.

- Nan, je suis bien là pour l'instant. »

Mina acquiesça sans insister plus que ça.

Eijirou les observa tous les quatre sauter dans l'eau, rejoignant les autres qui se baignait déjà. Izuku les accueillit avec un grand sourire en lançant à Katsuki un joyeux « Kacchan ! Salut ! » et Eijirou vit ce dernier l'engueuler. Mais il resta quand même avec le petit groupe qui s'était formé dans l'eau, et Tsuyu lui lança un ballon de volley.

A côté, il remarqua Denki arroser Kyoka, qui rétorqua en l'éclaboussant de plus belle. Mais là, Eijirou n'avait d'yeux que pour Katsuki.

Il déglutit et sentit un goût sucré de pastèque descendre jusqu'à sa gorge.

Là-bas, l'eau bleu turquoise contrastait avec sa peau dorée. Eijirou se fit la réflexion que les cheveux de Katsuki avaient la même couleur que les rayons du soleil.

Il rougit, un peu. Est-ce qu'il avait envie de les rejoindre pour jouer au volley avec tout le monde, ou est-ce qu'il voulait les rejoindre, jouer avec tout le monde, pour qu'une heure plus tard il ne reste plus que Katsuki et lui dans l'eau, et pour qu'il puisse l'avoir rien que pour lui pendant quelques instants ?

Est-ce qu'il voulait juste jouer au volley, ou est-ce qu'il voulait ça, et autre chose après ?

… Est-ce qu'il voulait que Katsuki reste toujours impassible à ses avances plus ou moins maîtrisées, ou est-ce qu'il voulait qu'il lui réponde avec le même sourire qu'il avait eu à la fête de la semaine passée ?

Il poussa un long soupir fatigué.

« Mina, je suis perdu, souffla-t-il en se laissant tomber sur sa serviette.

- Je vois ça, répondit-elle en le scrutant à travers ses lunettes roses.

- Je sais pas quoi faire. Je ne sais même pas si je veux le continuer, ce marché », lui avoua-t-il.

Et Mina vit qu'il était sincère car elle baissa ses lunettes pour le fixer sérieusement.

« Rien ne t'y oblige, tu sais », lui dit-elle, et c'était une évidence, mais bizarrement ce n'était pas ce qu'Eijirou attendait vraiment qu'on lui dise. « On peut tout annuler. On ne va pas te forcer non plus, hein », continua-t-elle, et ce n'était toujours pas ce qu'il avait envie d'entendre.

Il était étrangement peu satisfait de cette réponse. Qu'est-ce qu'elle lui racontait ? N'était-elle pas censée l'encourager, et prendre un peu trop à cœur ce marché parce que c'était quand même rigolo, et que Denki était déjà bien lancé ? Il fronça les sourcils.

« C'est pas ce que tu veux entendre, hein ? »

Eijirou ouvra la bouche, prêt à répondre, mais ne laissa aucun son s'échapper.

« T'es pas croyable. Qu'est-ce que tu me racontes, hein ? Tu te prends trop la tête. Et, qu'est-ce que tu fous encore là ? Si t'as pas envie de continuer le marché, pas de soucis. Mais pour l'instant, tu te bouges le cul et tu vas jouer avec tout le monde, et avec lui. Maintenant. »

Cela sonna comme un ordre, si bien qu'Eijirou se sentit obligé de se lever. En partant, il lui lança un regard un peu perdu, et elle continua avant qu'il se soit trop loin pour l'entendre :

« Vas-y et amuse-toi. Tu verras après ce que t'as envie de faire. »

Il lui sourit.

Il ne savait pas trop si c'était ce qu'il voulait entendre, mais Mina semblait savoir mieux que lui ce qui semblait juste à faire, et elle avait toujours les bons mots. Alors il se dirigea vers l'océan et s'incrusta dans la partie de volley déjà entamée. Toru se réjouit de son arrivée car il manquait quelqu'un dans son équipe et que ça devenait tout sauf équitable.


La partie de volley s'était finie sur un ex-aequo, même si Katsuki ne cessait de répéter qu'il y avait eu tricherie, et qu'Ochaco rétorquait qu'il avait dû boire trop de fois la tasse parce qu'il délirait et que personne n'avait triché.

Denki et Kyoka s'étaient un peu isolés du groupe, les vagues les cachant parfois, et Eijirou crut voir les bras de Kyoka autour du cou de Denki avant de les laisser tranquille. Il observa ensuite Katsuki, qui commençait à s'embrouiller avec Ochaco et Tenya.

Il finit par se laissait porter par les vagues, allongé sur le dos, avant que Hanta ne vienne essayer de le noyer parce qu'il le trouvait bien trop silencieux à son goût.


Dimanche 4 août

19h55


Ils avaient joué dans l'eau jusqu'à ce que l'air commence à se rafraichir pendant que Mina était restée sur le sable avec Momo et Shoto. Ils avaient bien rigolé, et finalement, un accord avait eu lieu entre les deux équipes de volley, déclarant celle de Katsuki vainqueure.

Avant qu'ils ne repartent tous, Momo était venue leur apporter les dernières tranches de pastèque qu'il restait. Eijirou avait observé du coin de l'œil Katsuki manger son morceau de fruit.

Enfin, la fatigue se fit ressentir et l'air devint plus frais, si bien qu'il fut l'heure de rentrer chez soi. Déjà la moitié de la classe était partie lorsqu'Eijirou et Katsuki partirent tous les deux. Ils empruntèrent le même chemin et arrivèrent dans un petit quartier résidentiel, où ils devaient se séparer au prochain croisement.

Le trajet se fit dans le silence. Eijirou ne savait pas trop quoi raconter. Il shoota dans un caillou et observa l'arrière du crâne de Katsuki, qui marchait devant lui, les mains dans les poches.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin au croisement, il prit quand même une inspiration discrète.

« C'était cool aujourd'hui.

- Mh mh.

- Faudra refaire ça, c'est sympa de voir tout le monde.

- Mouais.

- J'aimerais bien retourner au glacier de l'autre fois. T'en dis quoi ? T'es libre demain soir ?

- Mh, faut voir. J'ai peut-être déjà quelque chose de prévu. Je te préviendrai par message, ok ?

- Ok, ok. »

Katsuki l'observa un instant, impassible.

« Bon, bah à plus alors. »

Il partit de son côté et Eijirou resta planté là pendant quelques secondes. Puis il shoota dans un autre caillou.

Faut voir.

J'ai peut-être déjà quelque chose de prévu.

Bah à plus alors.

C'était tout ?

Ce n'était pas ce qu'il avait envie d'entendre.

Le cœur d'Eijirou s'emballait à mesure qu'il avançait, et il se convainquit que c'était seulement parce qu'il marchait vite.

Mais une certitude se formait dans son esprit : ce n'était pas suffisant, Mina avait raison.