Chapitre 1 :
Poudlard, 7ème et dernière année.
Harry revenait d'une énième heure de colle avec son cher professeur Snape à ranger toute la réserve, et ce n'était pas une mince affaire ! Aussi maniaque soit-il sur la préparation des potions, il l'était beaucoup moins pour ranger ses ingrédients, il préférait laisser ça aux élèves collés, c'était toujours une tâche ingrate en moins à faire et une punition exquise à donner aux chers Gryffondor.
Après avoir passé plus de deux heures à tout ranger, Harry était enfin en week-end. Pour la plupart, week-end rimait certainement avec repos ou bien sortit, mais pas pour Harry. Non, Harry devait s'entraîner les week-end pour avoir une chance de battre Lord Voldemort, heureusement pour lui qu'il appréciait ces cours et le professeur qui les donnait, sinon cela aurait fait longtemps qu'Harry aurait tout abandonné et ce serait caché comme un bon Serpentard le temps de trouver une solution à cette pression que lui donnait Dumbledore. Cependant, avant même d'avoir pu rejoindre son dortoir, Harry fut arrêté par le directeur.
—Harry, mon garçon, n'es-tu pas en train de t'entraîner ? tu sais que tu ne dois pas perdre de temps ! Voldemort pourrait revenir à n'importe quel moment ! dépêche-toi donc !
Harry ne répondit rien, mais c'était la goutte d'eau de trop, après avoir passé une journée catastrophique, il avait seulement envie de se prendre une soirée de repos, ce n'est rien une soirée : juste le temps de profiter de ses amis et de grapiller quelques heures de sommeil mais non, même cela c'était impossible. Il avait tellement de responsabilités sur ses frêles épaules de jeune garçon de 17 ans. Il acquiesça et partit vers son dortoir, heureusement pour lui personne n'y était, c'est là qu'il réalisa l'heure qu'il était : vingt heures passées, tout le monde était en train de manger, et cela l'arrangeait bien ! Il pourrait faire ses bagages tranquillement, quitter cet endroit et par la même occasion l'influence de Dumbledore.
Une fois ses bagages terminés, il les réduisit pour les mettre dans sa poche et s'approcha de sa chouette :
—Je suis désolé ma belle mais tu ne peux pas venir avec moi pour l'instant, reste bien avec Hermione elle s'occupera de toi comme il faut et quand j'aurai trouvé un endroit sûr, je te le ferai savoir et tu pourras venir, d'accord ?
La chouette sembla avoir compris puisqu'elle partit en direction du dortoir des filles après s'être frottée contre la joue de son propriétaire. Harry sourit tristement mais ce repris : pendant des années il s'était fait dicter sa conduite, pendant des années il n'avait rien dit, prenant tous les problèmes sur ses épaules, persuadé que tout ce qui arrivait été de sa faute mais, un jour en allant chercher Hermione à la bibliothèque au début de sa sixième année, un livre avait magiquement atterrit dans ces mains, et, par instinct, il l'avait caché dans ses affaires et avait attendu d'être dans la salle sur demande (qui abritait habituellement ses séances d'entraînement) pour le lire.
Il avait découvert que celui-ci était l'âme de quatre fantômes du château mais également l'âme de Poudlard, ces fantômes étaient un peu spéciaux puisqu'ils s'agissaient des Fondateurs, et c'est pour cela qu'ils étaient représentés dans le livre, ils étaient en quelque sorte, eux aussi reliés au château puisqu'ils sont à l'origine de la construction de celui-ci. Harry avait alors demandé pourquoi ce livre avait atterrit dans ses mains, et la réponse avait été unanime : Harry était la personne au cœur le plus pur du château qui avait besoin d'aide, mais également la plus puissante, et, même plus puissante que Dumbledore lui-même, ce qui avait fort surprit Harry. Lui qui avait toujours eu du mal dans les études, il était celui qui potentiellement aurait pu presque tout réussir sans ouvrir un bouquin, alors pourquoi sa magie semble bloquée ? A cause d'une très vieille loi : le tuteur d'un jeune enfant peut, s'il le souhaite, brider sa magie. Et malheureusement cette loi peut s'appliquer pour toute la vie du ou de la sorcière. Et c'est pourquoi, après une journée épouvantable et des heures de discussion avec les fantômes et le château, qu'Harry avait enfin sauté le pas et avait décidé de partir une bonne fois pour toute. Il ne renierait pas son destin, mais il avait décidé de le faire à sa manière et avec les alliés qu'il choisirait, pas ceux que lui imposait MisterLemon.
Harry prit le fameux livre dans ses mains et celui-ci parla :
—C'est le grand jour mon cher ? Ça, c'était inévitablement la voix de Salazar Serpentard, lui seul parlait le Fourchelang
—Oui, j'ai décidé de partir loin et de mener cette guerre à ma manière et de ne plus me laisser dicter mes faits et gestes.
—Tu fais bien ! Un Serpentard est ambitieux et ce sont de vrai dirigeant ! Tu ne dois pas te faire diriger !
—Combien de fois il faut que je te le dise ? Je ne suis pas un Serpentard, répondit Harry en souriant et dans la même langue.
—Humpf, tous les deux on sait que tu es un Serpentard refoulé !
—Ce n'est pas faux, murmura Harry plus pour lui-même que pour répondre au Fondateur.
—Mon petit, je te laisse j'ai un grognon qui veut te parler.
—Je ne suis pas grognon ! Dit le livre, tu monopolises Harry alors que j'ai quelque chose de très important à lui dire.
—On se calme, Magiacae, que voulais-tu me dire ?
—Je t'ai trouvé un endroit où loger le temps que tu puisses régulariser ta situation, c'est un vieux château dans le fin fond de l'Ecosse.
—Il n'appartient à personne ? C'est étrange…
—Son propriétaire n'est pas en droit de le réclamer tout de suite.
—Mais je ne pourrai pas rentrer dans ce cas ! Le château de m'acceptera pas !
—Fait moi confiance jeune Harry, et rappelle ta chouette, elle part avec toi !
Grâce à un lien télépathique qu'Harry avait réussis à créer à l'aide d'un vieux grimoire de la bibliothèque de Poudlard, il appela sa chouette qui ne lit que quelques minutes à arriver. Ce lien ne marchait que dans un sens et Harry ne comprenait pas pourquoi, il avait pourtant suivis toute les étapes ! Mais bon, même à sens unique, ce lien était assez pratique !
—Tient bien ta chouette, met tes bagages dans ta poche et tient moi bien, on va transplaner directement au château.
Et sans plus de parole, Harry et Hedwige transplanèrent devant un château sombre et lugubre à souhait.
—Hum, tu es sûr de toi Magiacae ?
—Je sais qu'il n'est pas très accueillant, mais fais-moi confiance, il ouvrira grand ses portes pour toi.
—Mais pourquoi ferait-il cela ? Je ne suis pas dans ses héritiers non ? Et même si je l'étais, je n'ai aucune autorisation...
—Harry fais-moi confiance ! Il y a certaines choses que je ne puis te révéler et que tu dois trouver par toi même
—D'accord, d'accord, bougonna Harry en s'avançant vers le portail tout en espérant que ce cher journal avait bien calculé son coup et qu'ils n'auront pas à se relever quelques mètres plus loin.
Etrangement, le livre avait raison : le château leur avait grand ouvert ses portes et les barrières magiques présentent les chatouillèrent quand ils les passèrent. Harry continua d'avancer, peux sûr de lui, vérifiant toujours que rien n'allait lui sauter dessus pour le virer de la propriété, mais tout se passa très bien. Arrivé à la porte d'entrée, celle-ci s'ouvrit comme pour le portail en signe d'invitation. Harry rentra, sortit ses bagages pour les remettre à la bonne taille et regarda Hedwige visiter ce qui semble être un grand salon d'accueil.
—Bienvenu chez toi, Harry, murmura celui-ci pour lui-même.