Un petit OS bonus, parce que j'y ai pensé en écrivant l'OS précédant et que je voyais pas mal d'idées dessus mais pas assez pour faire un grand OS à part. Vous pouvez donc considérer ça comme… euh… un mini OS ? On va dire ça, ouais.


Bonus: Quelques mésaventures à la montagne

L'un des nombreux avantages à être un groupe musical très connu, c'était l'argent. Tout simplement parce que cet argent permettait de faire des voyages pendant les quelques vacances dont les Vocaloid bénéficiaient dans leur emploi du temps très chargé.

Selon Kaito, ces vacances pourraient être paradisiaques à une exception près : être avec le reste des Vocaloid. Malheureusement il était très rare que les Vocaloid puissent voyager seuls, surtout si c'était leur maison de disques qui leur payait leurs vacances. Alors il n'avait pas trop eu le choix entre avoir des vacances peu paisibles avec les Vocaloid ou être dans le calme le plus complet mais sans voyage pour les vacances.

Tout en sachant que cela serait parfois long, Kaito prit la décision de partir en voyage avec les Vocaloid. Ils quittèrent ainsi la chaleur de Kyoto en été pour la fraîcheur des montagnes d'Hokkaido, dans des appartements de locations d'une station de ski. Bon, bien sûr ils ne pouvaient pas aller skier mais cela ne les empêchèrent pas de profiter d'une belle vue depuis leur balcon, sur la neige restante des hautes montagnes alentours.

Kaito était particulièrement friand de ce petit balcon parce que c'était le seul endroit où il pouvait être au calme le matin, avant que Rin, Len, Meiko et Miku ne soient levés et qu'un brouhaha infernale n'envahisse l'appartement déjà trop petit pour eux tous.

Seule Luka était debout aux mêmes heures que lui mais elle était si discrète que Kaito sursautait à chaque fois qu'il la croisait le matin, une tasse de café ou de thé en main. Leurs conversations n'étaient pas très développées : Luka ne lui adressait pratiquement jamais la parole le matin. En fait, on avait vite remarqué qu'elle aimait être tranquille le matin et tous s'accordaient à ne pas la déranger – sous risque de subir son courroux. À l'exception de Miku, mais Miku était la seule qui ne semblait pas agacer Luka…

Kaito embarqua donc une assiette de tartines grillées avec de la confiture et un chocolat chaud avant de se rendre sur le balcon, s'asseyant sur une chaise et profitant de la chaleur de la montagne. Il aimait particulièrement les endroits frais comme celui-ci parce que cela lui permettait de garder son écharpe – chose assez compliquée à Kyoto où il faisait bien plus chaud.

– Ah… qu'on est bien ici… souffla-t-il doucement en fermant les yeux, laissant le levé du soleil le réchauffer.

Il était bon de pouvoir profiter d'un peu de repos, loin de tout ce qui se rapprochait du travail – à l'exception de Miku qui chantait sous la douche, tout comme lui. Pas de chansons à préparer, pas d'interminables sessions d'enregistrement à faire, pas de supérieur agaçant sur son dos.

Rien. Juste la beauté de la montagne, l'air frais et le soleil qui berçaient son visage et le doux bruissement des sapins qui s'abaissaient sous le vent. De merveilleuses vacances en somme.

– Grande sœur ! Len m'embête !

– H-hein ? Ce n'est même pas vrai ! C'est Rin qui veut pas me laisser prendre ma douche avant elle alors qu'elle sait qu'elle prend bien plus de temps que moi.

Kaito gémit. Tant pis pour le calme…

Il soupira et jeta un coup d'œil vers l'intérieur où, dans le petit salon relié à la cuisine, Rin et Len agrippaient fermement Meiko, empêchant celle-ci de s'approcher du réfrigérateur. Assise à côté sur une table, Luka buvait tranquillement une chaude tasse de café, l'air ennuyée.

Meiko passa une main dans ses cheveux.

– Je ne vois pas pourquoi vous vous battez pour aller dans la salle de bain alors que Miku l'occupe déjà…

Kaito grimaça, ayant presque de la peine pour les jumeaux. S'il y avait une personne qui prenait beaucoup de temps dans la salle de bain, c'était bien Miku. Sans doute à cause de ses cheveux. Déjà que Kaito ne comprenait pas comment Luka faisait pour coiffer aussi bien les siens, il ne voulait même pas imaginer comment Miku arrivait à avoir des cheveux aussi impeccables.

Rin et Len parurent embêtés l'espace d'une seconde, avant de sourire joyeusement.

– Dans ce cas, on veut un chocolat chaud ! dirent-ils en cœur.

Meiko rit et ébouriffa leurs cheveux.

– D'accord. Laissez-moi juste quelques instants et je vous prépare votre petit-déjeuner. Vous voulez des céréales avec, n'est-ce pas ?

Ils hochèrent frénétiquement la tête, à la grande satisfaction de Meiko qui fut libérer de leur emprise et put ainsi se mouvoir, allant cette fois vers un des placards en bois de la cuisine, dans lequel se trouvaient les fameuses céréales.

Puisqu'elle semblait avoir un parfait contrôle de la situation, Kaito s'apprêta à retourner s'asseoir dehors sur le balcon. Il fit volte-face et…

– Grand frère !

Kaito grimaça, priant les dieux de lui venir en aide alors qu'il se retourna, faisant face aux jumeaux.

– S-salut vous deux, bégaya-t-il maladroitement, tentant de donner l'impression qu'il venait d'arriver. Vous êtes déjà levés ? C'est… bien. Je suppose...

– Ah, Kaito ! s'exclama Meiko en le voyant. Tu tombes bien. Tu peux bien faire du chocolat chaud pour Rin et Len pendant que je prépare leurs tartines ?

Kaito ne se rappelait pas du jour où il était devenu baby-sitter mais n'eut pas vraiment son mot à dire et ne put que s'exécuter. Heureusement, il avait déjà fini son propre petit-déjeuner, ce qui aurait été un exploit avec Rin et Len dans ses pattes.

Il se chargea donc de faire chauffer du lait dans une casserole avant d'y ajouter de la poudre de chocolat pendant que Meiko faisait griller des tartines. Tout cela dans le plus grand des calmes, du moins pendant quelques secondes, avant que Rin et Len ne s'ennuient.

– J'ai faim… gémit Len.

– J'ai froid… ajouta Rin sur le même ton.

– Tu veux pas te dépêcher, grand-frère ?

– Est-ce que Miku a bientôt fini ?

Kaito grinça des dents. Il ne put s'empêcher de grommeler :

– Et vous ? Vous pouvez pas…. Aïe !

Il fut interrompu dans ses propos par une claque derrière la tête. Il jeta un regard larmoyant à Meiko.

– Meiko… gémit-il en se frottant la tête. P-pourquoi as-tu fait ça ?

– Ne t'avises pas de leur dire quoi que ce soit, dit sévèrement Meiko. Ce ne sont que des enfants. Ils ont le droit d'avoir faim et froid.

Kaito aurait beaucoup à dire en signe de protestation mais n'en fit rien. Ce serait une perte de temps de se disputer avec Meiko, surtout qu'elle gagnait toujours à la fin. Il se contenta donc de maudire ce monde injuste et retourna préparer le chocolat chaud, sous le regard vigilant de Meiko.

Avec de la chance, peut-être qu'ils allaient perdre les jumeaux lors d'une promenade en forêt…