Bonjour,

j'espère que vous allez bien!

Comme promis, je mets le chapitre suivant, en espérant qu'il vous plaise.

Pour répondre à certaines reviews: oui, c'est vrai que Lockhart aurait été parfait pour le rôle mais c'est McLaggen qui m'est venu à l'esprit tout de suite. J'avoue que je n'ai pas vraiment d'explication pour cela.

Dans la vraie vie, il est plus qu'évident que Drago serait en prison, lol! Mais ce n'est pas dans les habitudes d'Harry d'appeler à l'aide, il gère ses problèmes tout seul.

Bonne lecture!

HarryPattenrond


Chapitre Sept

Lorsqu'il passa les portes principales le lendemain matin, Drago regarda autour de lui avec une légère appréhension.

La veille, après son altercation avec Harry, il était rentré à l'hôtel les poings serrés, en rage.

Puis, la colère s'était peu à peu apaisée. Et il avait alors pris conscience de sa précédente attitude et des conséquences que cela allait avoir sur la suite.

Zabini allait le mettre en pièces!

La soirée s'était passée dans l'attente du coup de téléphone fatidique pendant lequel son ami d'enfance allait immanquablement lui passer un savon mémorable qu'il aurait amplement mérité.

Mais son portable n'avait pas sonné.

Harry n'avait peut-être pas voulu déranger son patron à une heure aussi tardive et il attendait simplement le lendemain pour l'appeler.

Le chemin entre l'hôtel et la maison close ne lui avait jamais paru aussi difficile à parcourir. Il franchit néanmoins les portes la tête haute, essayant de cacher au mieux ses émotions.

Comme chaque jour, ses ouvriers se mirent au travail avec gaieté, saluant chaleureusement les filles croisées dans les couloirs.

Drago se mit également à l'ouvrage, forçant son esprit à se focaliser uniquement sur sa tâche.

Mais un autre élément perturbateur vint bientôt casser sa bulle et l'ambiance du lieu.

McLaggen venait de faire son entrée.

Drago retint un grognement à grande peine.

Oh p..., il l'avait oublié celui-là!

- Mettez ça ici! ordonna l'homme d'une voix agacée. Et ça là-bas! Quel est l'incapable qui a mit ça là!? C'est grotesque!

Drago ferma les yeux en sentant une migraine venir. La journée d'aujourd'hui allait être vraiment pourrie!

- Bon, mettons nous au travail, nous n'avons pas que cela à faire! s'écria encore McLaggen de sa voix horripilante.

Lorsque les filles de la maison descendirent pour rejoindre les mannequins, le blond fut persuadé que McLaggen était à deux doigts de s'étrangler à force de réprimer la phrase, certainement acerbe, qu'il voulait lancer. Il les regarda passer prés de lui avec une haine visible sur le visage.

Tandis que les ouvriers continuaient leur restauration, Drago observa le début de la séance photo du jour. Il fut soulagé de constater que les employées étaient bien traitées et qu'elles semblaient beaucoup s'amuser.

Son ressentiment pour le photographe se calma même un peu alors qu'il le voyait leurs parler avec beaucoup de respect. Il n'allait peut-être pas lui refaire le portrait tout compte fait.

Les minutes passèrent, puis les heures.

Alors qu'il regardait distraitement deux mannequins suivre les instructions pour se placer pour une nouvelle prise, Drago jeta un coup d'œil vers sa montre.

Ses sourcils se froncèrent immédiatement.

Il était déjà tard et Harry n'était toujours pas arrivé, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Le blond leva le regard vers la petite porte de service.

Les gardes étaient toujours là, seuls.

...

Harry pianota sur le volant de sa voiture, rongeant son frein.

Il jeta un rapide coup d'œil vers l'écran du véhicule et soupira.

Il était en retard! Et il détestait ça!

Bon, ce n'était pas de sa faute s'il y avait un accident et s'il était coincé dans des embouteillages à cause de ça mais quand même!

Lorsqu'il s'engagea enfin sur le parking de la maison close, il avait prés d'une heure de retard sur son horaire normal et était bien énervé.

Il claqua un peu violemment la portière et s'engagea à grand pas vers l'entrée lorsqu'une voix l'interrompit:

- Bonjour Monsieur Potter.

Ce dernier se retourna, surpris, pour se retrouver en face de trois hommes.

Tous trois étaient vêtus de noir mais celui du centre était d'une élégance peu commune. Légèrement en avant par rapport aux deux autres, il était évident qu'il était le dirigeant ainsi que celui qui venait de parler.

- Je suis ravi de pouvoir enfin vous rencontrer, reprit-il d'une voix presque amusée.

- Puis-je savoir à qui je m'adresse? demanda alors Harry.

Il ne savait pas pourquoi mais cet individu lui faisait froid dans le dos.

- Mon nom est Tom Jedusor.

A cette annonce, le visage d'Harry resta neutre de toutes émotions mais son esprit fut ébranlé.

Il avait déjà entendu parler de cet homme: il dirigeait d'une main de fer une maison close dans une ville voisine. L'endroit était réputé pour être un lieu où tout était permis, du moment qu'on avait de quoi payer.

Jedusor reprit:

- Je suis ici car vous avez quelque chose qui m'appartient.

Il n'apporta aucune précision mais Harry n'en eut pas besoin. Il savait exactement de quoi il parlait.

Deux de ses employées étaient des filles qui s'étaient enfuies du lieu de débauche de Jedusor. Harry était au courant de ce qu'elles avaient subi là-bas et leurs avait promis de les protéger.

Et il comptait bien tenir sa promesse.

- Nous parlons de personnes ici Monsieur Jedusor, elles ne vous appartiennent pas. Elles sont parties car elles le souhaitaient. Elles ont trouvé refuge ici et désirent y rester à présent. Que cela vous plaise ou non, elles sont dans leur droit.

- Ces filles sont à moi et elles n'ont rien le droit de faire sans mon accord! cracha Jedusor.

L'homme semblait brusquement fou de rage, les poings serrés, les yeux rouges et écarquillés.

D'instinct, Harry porta la main à son couteau.

- Allez les chercher! gronda-t-il de nouveau, un air de dément sur le visage. Elles repartent avec moi!

Harry mit quelques secondes avant de répondre.

Son travail l'avait amené à croiser toutes sortes d'individus, plus ou moins bizarres.

Il n'en avait jamais été perturbé plus que nécessaire.

Mais là, son instinct lui disait que l'homme en face de lui ne reculerait devant rien pour obtenir satisfaction.

Il inspira profondément pour se calmer et répondit d'une voix sûre et ferme:

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous Monsieur Jedusor! Je vous prierai de quitter ma propriété immédiatement et de ne plus jamais y revenir!

En temps normal, Harry aurait tourné les talons pour bien faire comprendre à son interlocuteur que la discussion était close mais dans ce cas précis, il préféra ne pas tourner le dos à cet homme.

Malgré son état alerte, il fut complètement pris au dépourvu lorsqu'avec un hurlement, l'homme se jeta sur lui.

Un poing percuta violemment le côté de sa mâchoire, l'envoyant au sol.

Sonné, son instinct de survie prit le dessus.

Son couteau fut dans sa main en une fraction de seconde et se planta dans la jambe qui s'apprêtait à percuter ses côtes.

Un hurlement de douleur retentit et Harry sentit un liquide chaud l'éclabousser lorsqu'il retira la lame d'un geste brusque.

Mais un autre coup au visage lui fit lâcher son arme. Alors qu'il roulait sur le côté, il sentit le goût du sang sur sa langue.

Avant d'avoir pu reprendre ses esprit, on le remit de force sur ses pieds et un bras puissant passa sur sa gorge pour l'étrangler.

Harry tenta de se débattre mais l'homme derrière lui avait une force colossale.

Alors qu'il cherchait désespérément à respirer, Jedusor apparut dans son champ de vision, ricanant.

Il le vit brandir son poing fermé et sentit bientôt ce dernier percuter son estomac.

Une immense douleur parcourut tout son corps et il s'écroula de nouveau au sol lorsque l'homme le libéra enfin.

Dans un état second, incapable de se relever, Harry fut juste capable de respirer par à-coup, heureux de sentir l'oxygène revenir dans ses poumons.

Il était à peine conscient du sang qui coulait sur son menton et dans son cou, imbibant son t-shirt.

La seule pensée qui lui vint à cet instant fut qu'il devait remettre la main sur son couteau s'il voulait avoir une chance de survie.

Alors que sa vision se brouillait peu à peu, il le repéra sur le sol non loin de lui.

Faisant fi de la douleur, il rampa et se saisit bientôt de l'arme qu'il serra dans sa main le plus fermement possible.

Une main se posa sur son épaule et Harry se crispa.

Il tenta de se retourner et d'attaquer mais cela sembla lui coûter le peu d'énergie qui lui restait.

Il retomba sur le dos, impuissant et sa dernière vision avant de s'évanouir fut le visage inquiet de Drago Malefoy.

A suivre