Blabla de l'auteure:

- C'est majoritairement un Aro x Bella avec un peu de Edward x Bella aussi

- Je ne suis encore pas tout à fait certaine du rating. Je mets « T » pour le moment mais comme c'est une histoire de vampires, et que les vampires sont des meurtriers, j'hésite avec « M ». Vous êtes prévenus.

- Certains passages sont en italien : La traduction est toujours en bas de page

- Dans cette Histoire, Edward n'a pas abandonné Bella (dans le volet 2 de la saga), elle n'a donc jamais eu à courir en Italie pour sauver sa petite vie. Comme elle n'a pas eu à aller en Italie, elle n'a donc jamais rencontré les Volturi.

-Les avertissements (si il y a) seront toujours en bas de page pour ne pas spoiler ceux qui s'en foutent.

- Cette histoire contient 15 chapitres (en comptant l'épilogue) au total. Elle sera mise à jour régulièrement


DISCLAIMER :

- L'univers et les personnages de Twilight appartiennent à (la queen) S. Meyer

- L'intrigue et les OC sont à moi


Ceci est une histoire de voyage dans le temps, il existe d'autres histoires avec la même idée de base. Je ne prétends à AUCUN MOMENT détenir le monopole de ce concept. S'il vous plaît, ne lisez-pas ceci si vous pensez être offensés par cette idée. J'ajouterai que je n'ai jamais lu aucune fiction de voyage dans le temps, par conséquent, les idées exposées ici sont bien de moi.


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Ad Vitam Aeternam

(Pour la vie éternelle)

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Chapitre 1 :

Mourir...enfin, presque.

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Décembre 2005

« Ce sont les Volturi » murmura-t-il doucement en fixant le tableau accroché au mur, « Ils sont sont considérés comme la famille royale des vampires. Ils font les lois. »

La tête de Bella pivota brutalement dans sa direction, « Les vampires ont des lois ? »

Edward hocha la tête, puis montrant les trois vampires représentés sur le balcon, il reprit « Caius est le blond, celui du milieu est Aro, le troisième s'appelle Marcus. Ce sont les rois de notre monde. Ils gouvernent ensemble mais d'après Carlisle, c'est Aro qui a toujours le dernier mot. »

Bella regarda ces trois hommes qui lui étaient jusqu'à présent inconnus. Un long frisson la parcourut de haut en bas, la paralysant d'effroi. Son regard chocolat ne put s'empêcher de les détailler avec plus d'attention. Ils avaient la beauté de la race. Caius semblait dégoûté, il fixait de ses yeux meurtriers la scène qui se déroulait en bas, juste en dessous de lui. Il avait ce petit air supérieur qui la répugna. Marcus était le plus différent des trois, sa tête était légèrement tournée vers le haut, il ne regardait rien de concret, du moins, rien que Bella ne put deviner. Elle n'eut pas une mauvaise impression de lui. Les yeux de Bella glissèrent lentement vers l'homme du milieu. Quelque chose se produisit dans ses entrailles. Elle ne sut mettre de mot sur l'émotion qu'elle éprouvait, à cet instant. Tandis que l'attention des deux premiers frères était monopolisée par des éléments du tableau, Aro fixait directement le spectateur de ses deux yeux rouges sang, défiant ouvertement le monde. L'arrogance peinte sur son visage d'ange mettait en valeur ses traits aristocratiques. Des traits qui étaient un mélange surprenant de douceur et dureté. Il y avait quelque chose chez lui...Quelque chose de sombre, de différent. Il irradiait de supériorité. L'aura qui se dégageait de sa personne inspirait simplement la soumission. Bella en était à la foi terrifiée mais fascinée. Elle priait ouvertement pour ne jamais le rencontrer.

Le tableau semblait ancien. Les protagonistes de l'œuvre étaient vêtus à la mode du XVIIIe siècle. Elle le nota brièvement avant que ses yeux se posent naturellement sur une forme dans l'ombre, qui ne lui était pas totalement étrangère.

« Est-ce...Carlisle ? »

Edward hocha la tête, « Il a fait parti des Volturi...pendant quelques temps...Il était ami avec Aro »

« Ils ne le sont plus ? »

« Ils sont trop...différents. Carlisle a préféré s'éloigner... »

Edward lui avait ensuite raconté deux ou trois choses sur les Volturi. Il tenait toutes ses informations de son père. Il n'avait jamais rencontré personnellement les rois, ni aucun membre du clan italien. Bella nota cependant que sa voix dissimulait de la peur. Elle aurait dû être plus attentive ce jour-là. Mais comment aurait-elle pu prévoir ce qui allait se passer ?

Peu importe.

Elle n'avait pas non plus prévu qu'Edward la demande en mariage. Elle n'avait pas non plus prévu d'accepter. Pourtant, c'est ce qui s'était passé. Rien ne se passe jamais comme prévu.

Ils se sont mariés au début d'année 2006. Charlie avait été très choqué par la nouvelle, mais l'avait acceptée.

Ils étaient partis en lune de miel en Europe. Royaume-Uni, Allemagne, France, pour terminer par l'Italie.

Bella ne cessait d'admirer la bague à son doigt. Elle n'aurait jamais songé, même dans ses rêves les plus fous, être mariée à dix-huit ans. Elle ne savait pas encore mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. A la vérité, elle n'était tout simplement pas sûre de ce qu'elle ressentait à ce propos. C'était rapide, inattendu et ...effrayant. Elle n'osait pas faire savoir ses sentiments à Edward, et encore moins ses incertitudes. Il semblait si...heureux. S'il était heureux, elle l'était aussi.

Leur voyage en Italie fut une bénédiction pour Bella. Elle renoua avec un vieil ami perdu de vue : le soleil. Elle flânait la plupart du temps seule, dans les rues de Florence. Edward ne pouvait pas sortir la journée, avec ce beau temps. Cette solitude faisait du bien Bella. Mais elle ne voulait pas l'admettre.

Ils sortaient tous les deux à la tombée de la nuit, se laissant séduire par les charmes de la douce Italie.

Ce soir-là fut différent, cependant. Quand ils rentrèrent de leur promenade nocturne ils eurent la surprise de trouver un paquet juste devant la porte de l'appartement qu'ils avaient loué pour la semaine. Edward fronça les sourcils, murmurant un bref « Qu'est-ce que… ? ». Bella lâcha sa main pour aller chercher ce mystérieux paquet. Elle se baissa et le ramassa, faisant bien attention de ne pas le laisser tomber.

« Il y a un mot» dit-elle doucement en montrant l'enveloppe à Edward.

Ils rentrèrent dans l'appartement pour déballer le paquet.

Dans la salle à manger, ils restèrent tout d'abord figés devant ce colis inattendu, qu'ils avaient posé sur la table en face d'eux. Bella se saisit brusquement de l'enveloppe. L'ouvrant avec peu de douceur, elle y extirpa une sorte de papier cartonné blanc. Elle lut rapidement. La calligraphie était d'une élégance et d'une finesse d'un autre temps. Elle n'avait jamais vu ça. Même Edward n'écrivait pas si bien. Choquée, elle resta de longues secondes à contempler les mots qui dansaient devant ses yeux surpris et admiratifs. Pendant ce temps, Edward avait ouvert le colis et avait révélé une boite recouverte d'une sorte de velours noir.

« Que dit le mot ? » demanda-t-il en ouvrant la boite.

Bella sortit de ses rêveries, « Je...Je ne sais pas...Je ne parle pas italien » expliqua-t-elle maladroitement, tout en réalisant qu'elle avait été là à admirer l'écriture pendant une minute.

En découvrant ce que contenait la boite, Edward arracha brusquement le mot des mains de sa femme. Elle en fut surprise tout d'abord. En tournant son visage vers lui, elle remarqua qu'il était furieux. Ses yeux dorés balayaient frénétiquement le contenu de la lettre. La rage le saisissait d'autant plus.

Al Signor Edward e alla Signora Isabella Cullen

Si prega di ricevere le nostre più sentite congratulazioni per il vostro matrimonio. Siamo confusi per presentare i nostri tributi così tardi. Accetta questo regalo modesto come regalo di nozze. Andrà perfettamente alla sposa. Il colore di queste pietre corrisponde alle sue guance, quando arrossisce.

L'amore è una rosa

Ogni petalo è un'illusione

Ogni spina è una verità.

Possa il tuo amore essere eterno e non sbiadire mai

« Qu'est-ce que cela dit ? » demanda Bella.

« Rien d'important » répondit-il rapidement. Il avait un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment. Son intuition se révéla vraie quand il retourna le carton. Il eut la mauvaise surprise de découvrir le blason des Volturi imprimé au dos de la lettre.

« Ce collier est magnifique... » la voix de Bella s'était élevée comme une caresse. Edward tourna lentement la tête elle, la trouvant penchée au dessus de la boite à présent ouverte, « Ce sont des rubis ? » demanda-t-elle, incertaine. Elle était impressionnée. Elle n'avait jamais vu un collier aussi luxueux. La chaîne d'argent semblait petite. A la vérité, elle était faite plus en largeur qu'en longueur. C'était un ras de cou éclatant de richesse. La chaîne du collier était incrustée de pierres rouges sur toute la longueur. Bella tourna la tête vers son mari tout en cherchant une blague stupide à lâcher comme « Wow, c'est vraiment too much mais je pense qu'il ira parfaitement à notre futur chihuahua » mais elle s'abstint en remarquant à quel point il semblait...dégoûté.

Son mari grimaça ouvertement, jetant un coup d'œil meurtrier au mot qu'il avait toujours dans la main.

Il colore di queste pietre corrisponde alle sue guance, quando arrossisce. Des pierres de la couleur des joues de la mariée, quand elle rougit.

Ils savaient.

Ils savaient qu'elle était humaine.

Cette lettre n'était pas un hommage, c'était une menace.

« Nous devons partir d'ici. » lâcha-t-il soudainement. Bella levait à peine les yeux vers lui qu'il quittait la pièce d'un pas pressé. Elle le suivit.

« Quoi ? Mais...pourquoi ? Nous sommes ici depuis trois jours. », elle le rejoint dans leur chambre

Il était déjà en train de faire leurs valises. Elle le regardait, impuissante et paniquée. Son cœur se serrait malgré elle dans sa poitrine. Quitter l'Italie...cette idée lui donnait soudainement la nausée. Elle ne savait pas pourquoi, elle avait une relation particulière avec ce pays. Comme si elle le connaissait déjà. Comme si elle l'avait aimé.

« Quand reviendrons-nous? » sa voix était faible, brisée par une émotion qu'elle n'arrivait ni à contenir, ni à expliquer.

« Jamais » répondit-il brusquement.

Les valises furent faites en un temps record. Et avant que Bella ne le réalise vraiment, il l'avait poussée dans la voiture. Le trajet se fit en grande majorité dans un silence pesant. Elle avait la tête obstinément tournée vers la fenêtre. Les paysages italiens défilaient devant ses yeux, mais elle ne les voyait pas vraiment. Une immense tristesse était née en son sein. Une tristesse qu'elle n'expliquait pas. Et à présent, elle avait les larmes aux yeux. Elle tentait par tous les moyens de se calmer, et de cacher son mal-être aux yeux son époux.

« Qu'as-tu fait du collier et de la lettre ? » demanda-t-elle soudainement en tournant la tête vers lui.

Il lui jeta un bref coup d'œil « Je les ai laissé dans l'appartement. »

Une rage indescriptible envahit la petite humaine. Elle ne savait pas pourquoi elle tenait à ce cadeau, elle détestait les bijoux et elle n'oserait jamais mettre un collier si beau autour de son cou. Mais ce n'était pas le collier qu'elle regrettait le plus. C'était la lettre. Elle tenta vainement de se rappeler de la belle calligraphie, fine et noble, mais échoua. « Pourquoi as-tu fait ça ? Ils m'étaient adressés ! », elle fut elle-même choquée du ton qu'elle venait d'employer, et de l'arrogance de ses propos. Bien sûr, c'était faux. Seul le collier lui était adressé. Mais elle s'était elle-même appropriée la lettre, comme si celle-ci était un présent bien plus précieux que le bijou en lui-même. Elle ignorait toujours la raison de cette colère, de cet attachement, et s'en effraya légèrement.

Edward aussi semblait surpris.

« Qu'est-ce que tu racontes ? Est-ce que ça va ? »

« De qui était ce collier ? »

Le vampire s'enferma dans un silence pesant, se concentrant uniquement sur la route.

Le simple fait qu'il l'ignore ouvertement l'énerva davantage « Qui fuit-on ? »

Après un moment sans répondre, il finit par avouer doucement « Les Volturi. Ce sont les Volturi qui ont envoyé ce ''cadeau''. Ils savent que tu es humaine. Tu es en danger. »

« Je te demande pardon ? »

« C'est interdit » reprit-il, « Tout ce qu'on fait est interdit et punissable de mort… Je t'ai dit que les Volturi faisaient respecter les lois qu'ils avaient eux-mêmes créées. Eh bien, d'après ces lois, il est interdit de révéler à un humain notre secret. Ils vont te tuer si nous ne quittons pas le pays maintenant. »

Elle voulut lui hurler dessus.

C'est maintenant que tu me dis ça !

Bella n'aurait jamais pensé qu'elle puisse ressentir autant de colère pour lui. Et pourtant, elle ne désirait qu'une seule chose à cet instant : être physiquement assez forte pour lui coller une énorme gifle sans risquer de se casser une main.

Elle se mit à fixer rageusement la route.

« Arrête la voiture. »

« Pardon ? »

« Arrête cette putain de voiture ! »

Elle fut surprise qu'il lui obéisse. Il se gara brutalement sur le côté, non loin d'un champ. Ils étaient entourés de la campagne italienne, qu'ils n'avaient pas pris le temps d'admirer. Bella sortit brusquement du véhicule, claquant rageusement la porte derrière elle. Edward l'imita mais elle n'y prêta pas attention. Elle traversa la route avec précipitation. Il n'y avait personne d'autre qu'eux.

« Je peux savoir ce que tu fais ? »

Mais elle ne l'entendait plus. De l'autre côté de la route, il y avait une petite colline qu'elle s'empressa de gravir sans se retourner. Elle avait juste besoin d'être seule un moment.

Si tu m'avais transformée, rien ne serait arrivé !

Elle avait la rage contre lui. Une rage qu'elle n'avait jamais connue auparavant, du moins, pas contre lui. Il y avait quelques arbres qui l'entouraient et qu'elle esquiva. Elle l'entendait derrière elle, mais elle ne se retourna pas.

Arrivée au sommet de la petite colline, qui n'était pas si haute que ça, elle inspira profondément. Il y avait un arbre au sommet. Un seul arbre. Mort. Son attention se porta naturellement sur lui dans un premier temps, avant de s'en détourner.

Elle était tellement en colère. Elle souhaitait être n'importe où, sauf ici. N'importe où...

Bella savait parfaitement que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne la rejoigne au sommet. Elle profita donc de ce petit moment de solitude. Admirant ce qui l'entouraient de ses yeux curieux, elle remarqua que la petite colline surplombaient des champs. Puis elle la vit. Elle vit cette ville au loin, entourée de remparts. Son corps se crispa et son cœur s'emballa sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle commença à paniquer pour une raison inconnue. Cette ville...cette ville c'était…

« Volterra » murmura-t-elle pour elle même.

Elle n'avait jamais vu cette ville de sa vie. Elle paniqua en remarquant qu'elle lui était étrangement familière. Comme si...elle connaissait cet endroit. Mais ce sentiment était tout à fait idiot, et impossible. C'était la première fois qu'elle venait en Italie. Ces pensées-là la rassurèrent pour un temps...puis, plissant les yeux elle détailla la petite ville au loin. Le clocher de l'église dépassait légèrement des remparts. Son cœur sauta de nouveau dans sa poitrine.

Je connais cet endroit, réalisait-elle, terrifiée.

Dans ses réflexions, elle avait oublié Edward et elle n'avait pas fait attention au ciel qui se montrait de plus en plus menaçant. De gros nuages noirs avaient chassé le soleil et régnaient en maîtres dans les cieux. Puis soudain, le ciel gronda au dessus d'eux et une pluie diluvienne commença à tomber.

Le froid réanima ses sens. Elle entendit Edward l'appeler. Elle se retourna pour voir où il était. Elle ne vit que sa silhouette svelte à travers la pluie. Elle voulut le rejoindre, courir vers lui tant elle avait peur.

Mais elle n'eut pas le temps. Un éclair frappa le sol, tout près d'elle. Un éclair si violent et si lumineux qu'elle eut l'impression de devenir aveugle sur le coup. La violence de l'impact, en plus de la rendre aveugle pour un temps, la fit tituber sur le côté. Elle glissa brutalement au sol.

« Bella ! » la voix paniquée d'Edward lui parvint, mais elle ne s'en souciait pas.

Sa tête avait heurté le sol, et était entrée en collision avec quelque chose de dure. Une pierre, sans doute. A partir de ce moment-là, ce fut le néant. Le trou noir. Elle perdit connaissance sur cette colline.

Et pourtant, elle était certaine d'avoir entendu cette voix avant de sombrer dans les ténèbres.

« Isabella... »

Une chose était sûre, ce n'était pas Edward.


Traductions :

La lettre :

« Monsieur Edward et Madame Isabella Cullen

Veuillez recevoir nos plus chaleureuses félicitions pour votre mariage. Nous sommes confus de vous présenter nos hommages si tardivement. Acceptez ce modeste présent comme cadeau de mariage. Il ira parfaitement à la jeune mariée. La couleur de ces pierres correspond à ses joues, quand elle rougit.

L'amour est une rose

Chaque pétale est une illusion

Chaque épine est une vérité.

Que votre amour soit néanmoins éternel et qu'il ne se fane jamais»

- Ad Vitam Aeternam : qu'on traduit souvent grossièrement par « Pour toujours », mais la meilleure traduction serait « Pour la vie éternelle » ou encore, « Jusqu'à la fin des jours »


AVERTISSEMENT(S) : Aucun.