III. You are my weakness

Au petit matin, j'ai été réveillée par une étrange sensation, ce qui m'a fait grogner, voulant récupérer encore un peu de sommeil. Mais même en me posant sur le dos, le contact a continué et, me réveillant peu à peu, j'ai pris conscience de la familiarité de la main qui me touchait. Aussi, le grognement s'est transformé en un gémissement de plaisir, puisque le meilleur réveil que l'on pouvait espérer était les caresses de la personne que vous aimez. Je les avais tout d'abord senties sur ma joue, telle une plume qui aurait effleuré délicatement ma joue. Puis le mouvement avait continué, la main de Regina s'enfouissant sous la couette, afin d'obtenir l'accès à mes épaules, puis à mes côtes, et enfin à mon ventre, réchauffant celui de l'intérieur, le comblant d'une attirance fusionnelle inébranlable. Les doigts de la brune continuaient leur parcours, faisant des cercles toujours plus grands entre mon intimité et ma poitrine, sans pour autant qu'une quelconque autre intention que la tendresse ne soit présente. Même si mes yeux étaient restés fermés, mon corps frissonnait de plaisir, et mon souffle devenait plus rapide, ce qui a fini par me faire ouvrir les yeux sur la femme sublime qui se tenait à mes côtés, souriante dès le réveil. Tout en prenant l'une de ses mains dans la mienne, et entrelaçant nos doigts les uns aux autres, je me suis penchée vers elle afin de déposer sur ses lèvres un bref baiser, doux, tendre et affectif, tandis qu'elle avait continué à caresser mes seins lentement, avant de descendre au niveau de mon bas ventre, ce qui m'a fait serrer les cuisses, tant les ébats d'hier avaient été intenses. Cependant, sans me quitter des yeux et nos mains toujours liées, Regina a glissé ses doigts fins entre mes genoux, remontant lentement le long de mes cuisses, jusqu'à arriver au niveau de mon entrejambe, où elle a remué sa main afin que j'écarte mes cuisses. Délicatement, elle a effleuré mon clitoris gonflé du bout des doigts, me faisant frémir et fermer les yeux instantanément. Ce contact n'a duré qu'un instant, et pourtant j'ai su que jamais je n'avais ressenti autant de sensations en si peu de temps et que je voulais que cela continue ainsi, aussi longtemps que le temps nous le permettrait.

Une fois qu'elle a eu retiré sa main de mon corps, j'ai décidé de me lever, enfilant uniquement mon large t-shirt de la veille, et partant en direction du couloir. Mais arrivée dans l'entrebâillement de la porte, Regina m'a interpellée :

Où est-ce que tu vas ?

Je vais… prendre une douche.

J'avais prononcé cette phrase en me retournant vers la brune, la fixant intensément, un sourire en coin sur les lèvres, avant de me mordre celles-ci, puis de partir en direction de la salle de bain. Dès mon entrée dans cette dernière, mon haut s'est retrouvé à terre, et je me suis précipitée dans la douche, allumant un jet d'eau chaude qui a fini de me réveiller complètement. Perdue dans mes pensées, je fixais l'angle de pierres en face de moi lorsque j'ai senti deux bras s'enrouler autour de moi, et un corps chaud se coller dans mon dos. Les longues mèches de Regina se sont alors mêlées aux miennes, et le contact de sa tête sur mon épaule m'a fait remarquer que désormais je n'étais plus seule, qu'enfin j'aurais un semblant de vie normale, un semblant de famille, puis quand elle m'a demandé si j'allais bien, j'ai pour la première fois de ma vie pu répondre que ça allait. Alors je me suis retournée, regardant la chance droit dans les yeux, et l'embrassant à de nombreuses reprises, toujours comme si c'était la première fois. Je me suis retournée, et les gouttes d'eau brûlante ont continué à se disperser, tandis que les caresses de Regina avaient repris.

Elle a donc placé l'intégralité de mes cheveux d'un seul côté de ma tête, lui offrant ainsi l'accès à cette zone si sensible de mon cou, qu'elle a parsemé de baisers par dessus les marques rouges que je possédais, tout en descendant sa main à hauteurs de mes cuisses, les faisant instinctivement s'écarter. Sous l'emprise de ses caresses, je semblais ne plus pouvoir maîtriser mon esprit, fermant les yeux pour profiter de ce contact, me faisant gémir dès que ses doigts ont malaxé mon clitoris. À ce moment là, j'ai posé l'une des mes jambes, fléchie, sur le mur, ce qui a permis à Regina d'obtenir un accès complet à mon intimité. Tout en continuant à lécher et mordiller mon cou, elle a accéléré le mouvement de ses doigts, et le rythme effréné m'a faite gémir, trembler et d'un bras levé, je m'accrochais à sa tête, et de mon autre main, je lui apportais le même plaisir. Notre excitation commune nous faisait respirer à la même cadence, et c'est dans un cri commun que nous avons atteint l'extase, touchées par la passion fiévreuse.

Soudainement, elle m'a retournée face à elle, me plaquant ainsi contre le mur froid de la douche et, souriante, elle a recommencé à m'embrasser, mes bras accrochés à ses fesses rebondies, nos poitrines se joignant entre elles, et lorsqu'elle a finalement cessé le baiser, c'était uniquement pour m'embrasser de plus belle sur la poitrine, le ventre, et elle s'est agenouillée devant moi, ses mains me faisant une fois de plus écarter les cuisses. Aussi, j'ai posé une jambe sur son épaule, et elle s'est rapprochée de mon intimité, lentement, me faisant attendre impatiemment le moment où elle a finalement pincé mon clitoris de ses lèvres charnues, entamant par la suite un mouvement de langue auquel je n'aurais su résister. À cela elle a ajouté un doigt, puis deux, qu'elle a enfoncés dans mon vagin, recommençant à les bouger de plus en plus rapidement. Mais c'en était trop, et je gémissais de plus en plus fort, la tête et les bras plaqués au mur de la douche, et j'ai rapidement eu mon deuxième orgasme de la matinée.

J'ai donc tendu ma main à Regina pour l'aider à se relever, et nous avons fini notre douche par une longue étreinte réconfortante, ainsi qu'un baiser langoureux qui nous a enfermé dans une bulle insaisissable et nous avons passé le reste de l'été sans pratiquement jamais nous lâché l'une l'autre. Cette seule nuit avait été décisive pour mon avenir, et j'avais décidé de me rendre à la faculté la plus proche où j'avais été acceptée, puisque je n'avais aucune idée d'où je désirais aller. Je l'aimais d'un amour fou, elle me chérissait plus encore. Elle était ma faiblesse, mais sans cette faiblesse, je serais sûrement morte il y a deux ans…