Épilogue : Notre vie.

ND'A Voici le dernier chapitre ! En revanche, je n'en ai pas fini complètement avec cette histoire, puisque je compte publier un OS UA inspiré par cette fic sur mon compte perso.

Une fois que l'article d'Hermione fut publié dans la Gazette du sorcier, les choses commencèrent enfin à changer et à bouger, un peu du moins.

Aucun mouvement populaire ou collectif en faveur des elfes de maison ne se mit en place, en réalité, ce fut plutôt le contraire, en un sens.

Le journal reçut durant les jours qui suivirent la publication de l'article au moins une bonne dizaine de lettres incendiaires venant de membres de familles Sang-Pur arguant que les elfes de maison n'étaient que de simples esclaves, des êtres inférieurs, et qu'ils méritaient leur sort, et que la Gazette n'avait pas à se mêler de leur mode de vie.

Surtout, d'après eux, si l'article venait d'une Sang-de-Bourbe comme Hermione Granger...

Et d'autres arguments tout aussi nauséabonds dont la jeune fille n'avait pas envie de se rappeler.

Certaines choses n'avaient définitivement pas changé dans la société sorcière, de toute évidence.

Malheureusement, se dit Hermione en le constatant.

Celle-ci avait eu envie de vomir en voyant cela.

Tout ses efforts, tout ces mois de travail, de recherche, d'enquête, réduits à néant par des gens qui n'y connaissaient rien, et qui voulaient seulement préserver leur petit confort et leur mode de pensée archaïque.

En dehors de cela, Hermione avait plutôt bien réagit.

Ce qu'elle voulait, en premier lieu, c'était provoquer une réaction, que son combat ne reste pas dans une espèce d'indifférence silencieuse avant de finalement tomber complètement tomber dans l'oubli.

Elle estimait avoir réussi.

Elle avait écrit un mot dans la Gazette, peu de temps après, en préambule de son prochain article, qui était au sujet des loups-garou cette fois.

Je ne prétends pas être la sauveuse des elfes de maison, ou des sombrals, ou des créatures magiques en tout genre, ou des parias du monde magique, ni de qui que ce soit d'autre.

Je ne pense pas être une héroïne, ni une fauteuse de trouble, contrairement à ce que certains peuvent penser.

Tout ce que je veux, à ma petite échelle, c'est essayer de changer les choses, d'améliorer le monde, si je le peux.

Je suis juste une sorcière née-moldue qui a finit par comprendre que les gens comme elle n'étaient pas bien considérés dans le monde sorcier, et également qu'il y avait des gens bien moins lotis qu'elle.

Oui, mes mots vous ont choqué pour certains, scandalisé, énervé, ils vont ont mis en colère.

Tant mieux.

C'est exactement ce que je voulais.

Vous faire réagir.

Vous faire voir ce que vous refusiez de voir, volontairement ou non.

Vous faire comprendre que les choses ne sont jamais réellement aussi simples qu'elles semblent l'être.

Vous faire voir la vérité, pour que vous ne puissiez plus jamais dire : « je ne savais pas. »

Je voulais vous bousculer, déchiqueter vos certitudes en mille morceaux.

Je ne sais pas si j'ai réussi.

Mais ce que je sais, ce que j'aurai au moins essayé.

Et je sais que j'ai arrêté de hurler dans le vide.

Je sais que je suis écoutée désormais.

Et jamais je n'arrêterai de hurler, vous pouvez me croire.

Peut-être qu'un jour vous comprendrez ce que je veux dire.

Je l'espère, en tout cas.

Hermione Granger.

§§§§

Hermione n'avait aucune illusion sur le fait qu'elle ne pourrait pas tout changer à elle toute seule.

Mais, alors qu'elle continuait son travail à la Gazette, la jeune fille commença à recevoir des messages de soutien, peu au début, mais par la suite, ils commencèrent à être de plus en plus nombreux.

Venant de gens qui croyaient en elle, qui croyaient en son combat, et en ce qu'elle écrivait.

Ça lui faisait chaud au cœur.

Cela lui montrait bien qu'elle n'écrivait pas pour rien, et même mieux, qu'elle ne se battait pas pour rien.

Il y avait des gens, dans le monde sorcier, qui pensaient que ce qu'elle disait était juste et vrai.

Elle ne faisait pas tout cela en vain, non.

L'année des BUSE fut parfaitement intenable pour elle et Harry, qui durent jongler – aidés par Neville, Luna, Ginny et Ron – entre les examens et leurs différentes recherches et enquêtes, progressant lentement mais sûrement.

Oui, c'est la vérité, ils avançaient.

Difficilement, certes, mais contrairement à quelques mois plus tôt, au moins, elle n'avait pas l'impression de stagner.

Une fois les BUSE terminées, elle put enfin souffler un peu (obtenant des Optimales partout, bien évidemment), et elle utilisa à bon escient les vacances d'été pour avancer d'autant plus.

Peut-être qu'un jour, le Ministère de la Magie finirait par l'entendre...

§§§§

L'année des ASPIC fut sans doute bien pire encore.

Et pourtant, Hermione, aussi douée et assidue qu'à son habitude, s'en sortit très bien pour concilier les deux, ce qui ne surprit personne.

Hermione était sincèrement heureuse désormais, ayant une cause pour laquelle elle voulait se battre et en laquelle elle croyait profondément, elle avait des amis, elle contrôlait ses pouvoirs, elle n'avait plus peur d'elle-même, et elle se sentait à sa place, comme jamais elle ne l'avait été auparavant.

Elle était amoureuse, aussi, et elle était aimée, vraiment aimée.

Elle n'était plus seule, non.

Elle ne serait plus jamais seule.

Cela faisait maintenant trois ans environ qu'elle avait terminé ses études à Poudlard, et depuis, alors qu'Harry était Auror, elle était elle-même entrée au Ministère de la Magie.

Oui, depuis que c'était Kingsley qui était à sa tête, il était bien plus simple de changer les choses.

Le combat était toujours aussi compliqué qu'auparavant, c'est vrai, les Sang-Pur étaient toujours autant décidés à conserver leurs privilèges, même si certains d'entre eux étaient bien moins bornés que d'autres.

Malgré tout, elle avait réussi à leur arracher quelques victoires.

Les gens de la communauté sorcière commençaient peu à peu à comprendre, et chaque lettre qui lui était adressée dans laquelle on lui expliquait qu'elle leur avait fait changer d'avis sur certaines choses la rendait terriblement heureuse.

Non, en effet...

Rien de tout cela n'était vain.

Et, le jour où elle avait appris qu'une loi en faveur des elfes de maison venait d'être votée grâce à elle, une loi qui était son projet personnel, qu'elle portait depuis près de deux ans, elle en avait pleuré de joie, Harry à ses côtés.

« Tu as réussi mon amour, lui avait murmuré Harry à l'oreille, après tout ce temps, tout ce que tu as fait... Tu as gagné... Oh, par Merlin, je suis tellement fier de toi. »

Hermione avait sourit.

« Nous avons réussi. Ensemble. Et la partie n'est pas encore terminé. Il reste encore de nombreuses batailles à mener. »

Mais elle avait confiance en l'avenir, malgré tout.

Puis, tendrement, Harry avait pris son visage entre ses mains, et s'était mis à lui sourire.

« Je suis sûr que tu y arriveras... Tu y arrives toujours, après tout. Et tu es la sorcière la plus têtue et la plus brillante que je connaisse. Tout ces maudits Sang-Pur n'ont qu'à bien se tenir. »

A ses mots, Hermione ne put s'empêcher d'éclater de rire, juste avant de l'embrasser.

Oh que oui, c'était bien vrai.

Elle était parfaitement heureuse.

FIN.