Lorsque sa fille, Véga, lui avait demandé si elle pouvait venir accompagnée à Noël, Hermione Malfoy avait été très curieuse… Au contraire de son mari, Drago, qui lui s'était montré carrément hostile.

- Tu le connais au moins, celui qu'elle va amener ? Elle ne nous a jamais parlé de rien.

- Non, mais je lui fais confiance. Si elle aime ce garçon, c'est qu'elle a de bonnes raisons.

- Toi aussi tu m'aimes, et je te rappelle que j'ai une marque d'un ancien tatouage sur le bras qui fait de moi quelqu'un de pas très net.

- Au moins tu as fais amende honorable.

Bon gré, mal gré, Hermione et Drago attendirent le grand jour avec une certaine impatience. Lorsqu'ils firent connaissance avec le petit-ami de leur progéniture, Drago s'appliqua à broyer consciencieusement les phalanges de son gendre et le bombarda de questions.

- Alors Ambrosius, que faites-vous dans la vie ?

- Je travaille chez Monsieur Ollivander. Il me forme pour que je prenne sa suite.

- Bien, bien. Et vous gagnez correctement votre vie ? Ma fille n'est pas n'importe qui. Sa mère est une héroïne de guerre et la famille Malfoy est très ancienne.

- Papa, grinça Véga d'une voix suppliante.

Le reste du repas se passa plutôt correctement, si l'on exceptait le fait que Drago continua de bombarder le pauvre Ambrosius de questions. Lorsque les deux jeunes gens prirent congés, Drago s'exclama.

- Je ne l'aime pas.

- Et lui non plus ne doit pas t'aimer. Tu as dû l'effrayer avec toutes ces questions.

- Je veux ce qu'il y a de mieux pour ma fille. Où est le mal ?

- Nulle part mon chéri. Nulle part…

- De toute façon il est plus grand que moi…

Hermione leva les yeux au ciel et soupira. Ça promettait pour la suite.