Ohohoh ! Mais qui voilà ? Le père noël avec sa hotte sur le dos ? Non, il est encore trop tôt les amis. En revanche, il est l'heure pour nous, de commencer à attendre noël. Et quoi de mieux pour cela qu'un calendrier de l'avent dramionesque ? Garanti zéro calorie.

Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, pour la 4ème année consécutive je vous poste le premier chapitre de ma fiction calendrier de l'avent. C'est simple : un chapitre par jour jusqu'au 24 décembre, où il sera alors temps de nous souhaiter un joyeux noël !

Je posterai donc tous les jours, en fin d'après midi le chapitre du jour. Je n'ai pas de chapitre d'avance, juste une trame dans ma tête, et c'est aussi là le challenge. Ecrire tous les jours sans interruption pendant presqu'un mois !

Votre mission si vous l'acceptez, est de faire l'effort de commenter tous les jours. Ainsi, chacun aura son petit chocolat : vous, chers lecteurs, votre chapitre, et moi, auteur avide, vos petites reviews ! Alors surtout, n'hésitez pas à me laisser une petite trace de votre passage !

Je rappelle que vous pouvez me trouver sur ma page facebook "Brunhild Ana Writings" !

Je vous souhaite à tous une bonne lecture !

La neige avait jusqu'à ce jour épargné Mundesley, petit village moldu de la côte anglaise qui abritait quelques centaines d'âmes dont celle d'Hermione Granger. Peut-être était-ce à cause de la brise marine qui balayait sans cesse la petite bourgade, le fait était que la neige n'avait daigné tomber sur les plages de galets du village côtier, tandis que le reste du pays dans son intégralité souffrait de chutes abondantes et d'une vague de froid jusqu'alors inégalée. Hermione vivait dans une petite maison aux murs d'un blanc nacré postée tout en haut d'une falaise contre laquelle s'écrasaient bruyamment les vagues de la mer du nord. C'était la maison la plus éloignée du centre du village, elle était cependant connue de tous, car quand la nuit tombait enfin, et que le ciel était dégagé, les rayons de la Lune faisaient étinceler sur les parois de la demeure des milliers d'étoiles, la rendant lumineuse et rassurante dans l'obscurité parfois oppressante. Depuis plusieurs siècles déjà, la maison était devenue un phare au milieu de la nuit noire, pour les bateaux à la recherche d'un port d'accueil.

Hermione avait racheté la maison quelques années auparavant. Elle était inhabitée depuis des décennies, et tout était à refaire : mis à la part les murs, solides et sains, le reste de cette vieille cabane de pêcheur avait été laissé à l'abandon et les années avaient eu raison des peintures, des volets et du toits en ardoise. Avec beaucoup d'effort et de patience, Hermione avait su redonner un nouveau souffle à la maison, ainsi qu'à sa propre vie. Car le choix d'une maison éloignée de tout dans l'un des plus petits villages de l'ile n'était pas anodin. Ne supportant que très difficilement la notoriété que lui conférait le rang de meilleure amie d'Harry Potter et de commandant de guerre, Hermione avait préféré s'éloigner de la capitale une fois la paix dûment établie. Elle avait exprimé le besoin viscéral de retrouver une vie simple et sereine. Consciente de la population sorcière grandissante sur la côte Est du pays, elle avait monté une petite école dans laquelle les enfants sorciers pourraient se retrouver les quelques années qui précèderaient leur entrée à Poudlard.

Ce dimanche-là, Hermione fut réveillée par les coups de becs d'un hibou moyen duc contre le carreau de la fenêtre de sa chambre. Celui-ci avait l'air frigorifié, et Hermione devina que sa route avait été longue jusqu'ici. Surprise, elle s'extirpa difficilement du lit et ouvrit la fenêtre pour faire entrer le pauvre oiseau et le libérer de sa missive.

« Hermione,

Comme chaque année tu es conviée au repas de Noël de notre promotion. Il aura lieu le 30 novembre prochain, chez moi. Rendez-vous à 19h !

Pansy. »

Hermione eut un petit sourire en coin. Les messages de Pansy étaient toujours très concis, mais contenaient toutes les informations importantes. Bref, mais précis. Et c'était ce qu'elle appréciait chez celle qui était devenue au fil du temps son amie. Hermione n'était pas surprise de recevoir un tel courrier. C'était une tradition qui s'était établie depuis plusieurs années déjà, entre les anciens élèves de Poudlard qui partageaient la même promotion. Cela faisait donc sept ans, que chaque année, l'un des membres de cette promotion recevait tous les autres chez lui. Chacun était invité, et chacun était libre de venir, ou non. C'était l'occasion pour tous de se retrouver une fois l'an, de se raconter sa vie, de rencontrer les conjoints, compagnes, épouses ou maris, de présenter les enfants, de pleurer la disparition de certains. Malgré tous les aléas de la vie, ces retrouvailles étaient toujours empreintes de beaucoup de chaleur et de délicieux cookies au gingembre et à la cannelle.

x.x.x

30 novembre.

Hermione se rendait régulièrement à Londres. Si elle préférait passer pour socialement morte auprès de la presse magique, elle n'hésitait pas à rendre visite à ses amis et à ses parents aussi régulièrement que le lui permettait son emploi du temps. Avant de transplanner chez Pansy, elle passa chez ses parents à l'heure du thé, pour prendre des nouvelles de son père qui s'était cassé une jambe quelques semaines plus tôt.

─ Tu es sûre de ne pas vouloir rester dîner avec nous ? demanda Mrs. Granger en ramassant la tasse de thé vide d'Hermione.

─ Je suis attendue chez Pansy ce soir. C'est notre repas de Noël.

─ Vous ne perdez pas de temps, s'exclama Mr. Granger en riant. Noël c'est le mois prochain !

─ Oui, justement. On se réunit assez tôt pour que nos emplois du temps respectifs nous permettent de trouver une date qui convient à tout le monde.

─ Vos emplois du temps respectifs… répéta Mr. Granger. Vous êtes de vrais ministres.

Hermione eut un petit sourire en coin. Elle ne se considérait pas comme un ministre, mais elle devait admettre qu'elle courait régulièrement après le temps. Entre la gestion de l'école, les rendez-vous avec les parents, ses journées en classe, ses virées à Londres avec ses amis, Hermione ne voyait pas le temps lui filer entre les doigts.

─ On se revoit bientôt, dit Hermione en embrassant sa mère sur la joue.

─ Tu seras là pour Noël ?

─ Bien sûr, je ne louperai ce déjeuner en famille pour rien au monde. A plus tard !

Elle embrassa son père sur le front, non sans lui avoir proposé une énième fois de lui réparer la jambe avec sa baguette magique – chose qu'il refusait catégoriquement, estimant que le travail d'Hermione en tant qu'enseignante n'était pas suffisamment rassurant pour la laisser jouer aux apprentis médicomages. Hermione sortit de la maison de ses parents et resserra le col de son manteau autour de son cou. Il faisait un froid de canard à Londres, sans parler des énormes flocons de neige qui s'étaient remis à tomber au milieu de l'après-midi. Laissant s'échapper un ultime nuage de buée d'entre ses lèvres, Hermione se mis à tournoyer sur elle-même et disparut dans le néant, sans que quiconque, à part sa mère postée près de la fenêtre, ne s'en aperçoive.

Hermione n'était pas la première à arriver devant la charmante demeure de Pansy Parkinson, mais elle fut rassurée de voir qu'elle n'était pas la dernière non plus. Son hôtesse lui ouvrit la porte avec un grand sourire.

─ Te voilà ! Blaise disait que tu ne viendrais pas.

─ Pourquoi je ne serais pas venue ? demanda Hermione interloquée.

Le sourire de Pansy s'effaça un bref instant avant de réapparaitre sur son visage de porcelaine. Elle secoua négligemment la tête.

─ Parce que tu n'as pas précisé que tu venais ! Tu n'as pas répondu à mon courrier.

Hermione réalisa qu'en effet elle n'avait pas eu la politesse de renvoyer un hibou à Pansy pour lui confirmer sa présence. Cependant, elle était toujours venue jusqu'à présent, et il y avait donc peu de chance qu'elle ne vienne pas. Pansy haussa les épaules et entraina Hermione par le bras jusque dans la vaste salle à manger.

─ Peu importe, le principal c'est que tu sois là !

Ils étaient déjà une petite dizaine, réunis dans la pièce décorée aux couleurs de Noël. Un beau et haut sapin trônait fièrement dans un coin de la pièce, tout paré d'or, d'argent et de guirlandes lumineuses. Neville était là, en grande discussion avec Hannah Abbott. Il y avait aussi Ernie McMillan et les sœurs Patil, Daphnée Greengrass et Blaise Zabini. Dans la cuisine, Hermione entendit la voix de Harry, en grande conversation avec Justin Finch-fletchley et Dean Thomas.

Heureuse de se retrouver en si bonne compagnie, Hermione fit le tour des invités pour les saluer. Elle n'en avait pas vu certains depuis le dernier repas de Noël, d'autres comme Neville et Harry faisaient partie de sa vie, et il ne se passait pas un mois sans qu'ils ne se voient, mais c'était toujours un plaisir pour chacun de se retrouver et de connaître un peu plus la vie de ces anciens camarades de classe, désormais devenus des amis.

Qui aurait cru, songea Hermione qu'ils deviendraient tous aussi proches, malgré les anciennes querelles de maisons ? C'était aussi ça, la magie de Noël.

─ Hermione, tu as le bonjour de la petite Sacha McKinley ! Elle a fait son entrée à Poudlard cette année. On reconnait tout de suite les élèves qui sont passés par ton école, s'extasia Neville. Ils sont tous si bienveillants, et brillants. La petite McKinley connait déjà le nom de toutes les plantes que je leur ai présenté !

Hermione se sentit rougir. C'était toujours un plaisir d'entendre combien ses élèves n'avaient pas perdu leur temps auprès d'elle. Car elle avait dû se battre de longs mois pour faire comprendre aux parents combien une instruction pré-Poudlard pouvait être bénéfique aux enfants sorciers. Bien sûr, tous ses amis l'avaient suivie, et elle avait toujours eu leurs enfants dans sa classe, mais pour les autres… Les parents sorciers étaient encore, par tradition, intimement convaincus que la première éducation devait se faire exclusivement à la maison.

─ Je suis ravie de l'entendre, Neville. Comme va Poudlard ?

─ On ne peut mieux, répondit Neville, un large sourire aux lèvres. Minerva est aussi bonne directrice qu'elle l'est en métamorphose. Tu sais Hermione, j'ai l'impression qu'on s'approche d'une véritable harmonie entre les maisons. Je ne ressens plus la rivalité comme on a pu la subir de notre temps.

De notre temps… songea Hermione. C'était étrange de penser à leur temps, qui n'était pourtant pas si loin, mais qui semblait se différencier largement de celui d'aujourd'hui. Ils avaient quitté Poudlard depuis une petite dizaine d'années déjà, et tous s'approchaient dangereusement de la trentaine, pourtant, il semblait à Hermione que rien n'avait changé et qu'ils étaient encore les étudiants fougueux et rebelles d'autrefois.

Tandis qu'Hermione et Neville bavardaient, la salle à manger commença à se remplir peu et peu, et Pansy ordonna à chacun de rejoindre la place qui lui avait été désignée. Hermione ne fut pas mécontente de se retrouver entre Blaise Zabini et Seamus Finnigan. Pansy avait pris soin de mélanger les genres, les anciennes maisons et les ambitions professionnelles.

Quand tout le monde se fut installé, il ne resta bientôt plus qu'une place de libre : juste en face d'Hermione. Elle ne s'était pas souciée du nom sur l'étiquette jusqu'à réaliser qu'il s'agissait de la dernière place. Elle balaya la pièce de regard à la recherche d'un éventuel absent, puis chercha Pansy des yeux pour lui demander qui ils attendaient avant de commencer. Elle n'eut cependant pas le temps de lui poser la question, car déjà la porte d'entrée s'ouvrait sur un tourbillon de petits flocons et laissait apparaître la silhouette familière et pourtant oubliée de Drago Malefoy.

Hermione sentit son cœur se serrer dans sa poitrine, tandis que Pansy se précipitait sur Drago et le serrait dans ses bras en murmurant quelques mots qu'Hermione n'entendit pas de là où elle se trouvait.

─ Tu es venu ! s'exclama Blaise à côté d'Hermione.

Oui, il était venu.

Six ans qu'il ne venait plus. Six ans qu'on ne l'attendait plus. Il brillait par son absence depuis de longues années, et voilà qu'il revenait subitement. Blaise et Pansy avaient l'air cependant bien au courant de son retour, et Hermione mit soudainement du sens sur la phrase de Pansy « Blaise disait que tu ne viendrais pas ». Et bien sûr qu'elle ne serait pas venue si elle avait su. Si Hermione avait imaginé ne serait-ce qu'une seule seconde que Drago serait là, elle aurait refusé l'invitation.

Mais personne ne s'était donné la peine de le lui dire.

Drago se débarrassa de son manteau, et observa la table de ses yeux clairs.

─ Bonsoir tout le monde, murmura-t-il de son habituelle voix basse et calme.

Tous furent ravis de le revoir. On le salua chaleureusement, d'une poignée de main ou d'une accolade. Tous sauf Hermione bien sûr. Comment pouvait-il en être autrement, quand on savait que la dernière fois qu'ils s'étaient vus tous les deux, Hermione avait découvert que Drago, avec qui elle entretenait une relation amoureuse depuis près d'un an, était fiancé et ne comptait pas rompre cette promesse pour ses beaux yeux mordorés.

Voilà voilà. Alors comment avez-vous trouvé ce premier chapitre ? Le repas « promo Poudlard » vous adhérez ? La vie d'Hermione, simple et enseignante pour enfants, vous en dites quoi ? Et pour la première fois depuis le début de mes histoires, Hermione et Dragon ont un passé commun, un passé amoureux qui plus est. Vous devinez ce que va être l'enjeu de cette fiction ? haha. Allez on se retrouve demain pour la suite !