Merci à Sushi (Héhé. Oui, n'est-ce pas, ça semble presque trop gros pour Doffy de faire ça, de s'enfermer... À se demander s'il n'aurait pas une idée derrière la tête ? ;) Je te laisse découvrir ça avec le dernier chapitre, et je profite de ce dernier chapitre pour te remercier pour ta fidélité ) pour sa review.
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Out of Control
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Épilogue : Doflamingo
Maudlin...
Alors c'est là, finalement, que toutes ses pérégrinations l'ont conduit ?
L'île n'a pas changé.
Doflamingo trouve cela intéressant, curieux, que son frère ait choisi ce lieu d'entre tous. Mais après tout, il l'a toujours dit, c'est quand Roci est enfermé qu'il est le plus heureux, quand il est libéré de cette contrainte fallacieuse qu'on prétend la clef du bonheur et qui s'appelle le choix. Il ne met pas longtemps à trouver la grotte où Rocinante a aménagé son logis. C'est presque coquet, dans un sens. Ça ne vaut pas la petite maison de la lande, qu'il a détruit bien des années plus tôt, mais ça a un côté sauvage, primitif, qui l'amuse. Ils seront ici comme des explorateurs, des aventuriers. Ce sera un gigantesque jeu, comme lorsqu'ils étaient enfants.
Plus tard, bien sûr, Doflamingo offrira à son frère un palais s'il le veut, mais ce n'est pas encore pour tout de suite.
Pour tout de suite, et après avoir débarqué les caisses qu'il avait pris soin d'acheter en comprenant où son frère avait été se cacher, il a besoin d'une sieste.
Le lit sent Rocinante. Il a hâte de l'inaugurer. Sans compter qu'il réserve ensuite à son frère une petite surprise qui devrait le rendre fou de bonheur.
C'est bien le cas, lorsque plus tard, après avoir célébré son arrivée, il lance la Cage sur Maudlin, les enfermant, les isolant du reste du monde. Son petit frère, éperdu d'amour et de reconnaissance, s'est jeté dans ses bras.
C'est presque trop facile.
Quelque jour passent, et un matin, le ciel est lourd et chargé, présage de tempête. Doflamingo, qui occupe ses journées à la lecture consent, éventuellement, si le bois manque, c'est à dire le chauffage, à s'astreindre à la corvée de couper du bois. Cela lui prend dix grosses minutes à la plus grande exaspération de Roci qui lui-même doit y passer la journée pour abattre la moitié de la part de travail. Cela dit ce matin, il n'a tout simplement pas envie de se lever.
Et s'il n'a pas envie de se lever, il ne voit pas pourquoi Rocinante devrait le faire.
« Au moins pour aller pisser, plaide son cadet qui sort du lit avec un petit tremblement de froid, passe rapidement une veste qui lui sert de robe de chambre et va se soulager dehors.
— Maintenant, tu reviens, » déclare Doflamingo, et il ne sait pas si c'est le ton de commandement ou le froid, mais après avoir remis une bûche au feu et tisonner les cendres pour les ranimer, son frère revient se glisser à ses côtés.
« Mes suppresseurs, s'exclame-t-il s'apprêtant à se relever, mais Doflamingo le retient.
— Laisse, fait-il avec un sourire, au pire, nous ferons un bébé. »
Roci secoue la tête, et va dire quelque chose, mais il n'ose pas avouer cette dernière petite trahison à son grand frère. Ce n'est pas grave. Doflamingo est d'humeur compréhensive. Ils restent un temps blottis l'un contre l'autre, à écouter la pluie qui dehors, commence à se déchaîner.
« Il faut quand même se lever pour faire le repas, déclare Rocinante. Surtout que si... Enfin après, nous serons bien content d'avoir quelque chose à manger. »
Doflamingo hoche la tête, et consent même à sortir du lit pour aider son frère dans les tâches domestiques, une chose à laquelle il se révèle d'une maladresse qui l'irrite mais qui fait rire son frère.
« J'ai tellement pelé de patates dans la Marine que je peux le faire même en dormant. » Et il prend le couteau des mains de Doflamingo et lui montre tranquillement, presque joyeusement, comment faire.
C'est une vie paisible, calme et monotone, mais Rocinante a l'air si heureux que parfois Doflamingo s'en veut presque du tour qu'il s'apprête à lui jouer.
Dans le début de l'après-midi, les premiers effets des chaleurs se font sentir chez Rocinante. Elles commencent.
Doflamingo est immédiatement sur lui, se repaissant de son odeur qui devient presque tangible, et de baisers plein d'ardeurs en trébuchements, ils finissent par tomber dans le lit. Il ne fait plus du tout froid, alors que dehors, la pluie de ce matin s'est transformée en tourmente.
Rocinante a les yeux fermés, comme concentré sur ses sensations.
« Laisse-les venir, petit frère, murmure-t-il. Il n'y a que moi ici, ton Alpha. » Les chaleurs montent et il sent que son propre rut, amplifié par le lien, ne va pas tarder à arriver. Il rit alors que Roci les yeux fermés, laisse le désir l'envahir.
Rocinante est au dessus de lui, encore habillé, et Doflamingo s'amuse à effeuiller avec une lenteur joueuse les couches qui recouvrent son frère. Ses doigts volent sur le corps de son cadet, qui tremble de fièvre.
Il se déshabille à son tour, et bientôt ils sont nus, si semblables de traits et pourtant si différents. Rocinante n'est pas féminin, ne le sera jamais, mais ses curieux tatouages ont déguisé les lignes naturelles de son visage en un masque qui n'est ni masculin ni féminin, et dans lequel Doflamingo ne revoit pas ses propres traits, alors qu'enfants, quand ils étaient coiffés de la même manière, ils se ressemblaient tant. Les différences se font aussi sentir au niveau du corps. S'ils sont tous les deux musclés, Rocinante a récemment pris de la masse avec ses travaux sur l'île, mais sa peau conserve une teinte claire que le pâle soleil de North Blue n'a pas su dorer, contrairement à Doflamingo qui garde encore la nuance de Dressrosa sur sa peau.
Nu, Rocinante est vraiment beau malgré ses cicatrices, sa peau presque cuivrée à la lueur du feu de cheminé. Il l'admire, comme une chose qu'il a longtemps désiré et qui enfin lui appartient tout à fait. Il n'y a plus rien à présent qui le sépare de son frère, plus de mensonge, plus de regrets. Rocinante sent cela et semble se laisser aller avec plus d'abandon.
Avant longtemps, ils sont plongé dans le désir et l'amour, avant longtemps, Doflamingo est plongé dans le corps si accueillant de son petit frère.
Dans l'extase du plaisir, son cadet ne sent pas la douleur, alors que du bout des fils, Doflamingo défait l'opération. Son frère n'est plus stérile.
Et au milieu d'une tempête, sur une île isolée, n'est-ce pas le genre de lieu idéal pour concevoir le fils d'un roi ?
« Doffy, gémit Rocinante, Doffy, pourquoi tu ris ?
— Parce que je suis heureux, » répond Doflamingo, et il se rend compte qu'il est sincère.
Peut-être est-ce parce que pour la première fois ils sont parfaitement en sécurité l'un comme l'autre, mais cette fois, ils passent plus de deux jours à faire l'amour encore et encore. Dehors, la tempête n'a pas cessé, et finalement, ce ne serait pas si mal de rester jusqu'à la fin des temps dans cette petite île, à faire l'amour à son frère.
C'est une pensée fugitive, mais sincère. Pourtant, Doflamingo sait qu'il a besoin de plus. Il se penche et regarde Roci endormi.
Dans le sommeil, ses traits sont sereins, détendus. Il ne se doute sûrement pas de ce qui se passe en lui en ce moment même. Doflamingo en rit comme d'un bon tour, content d'avoir attraper son petit frère à un jeu où il s'est cru plus malin que lui.
Et maintenant qu'ils ont du temps devant eux, quoi de mieux que de s'en occuper. Un enfant, ce sera une nouvelle chaîne entre eux, un lien que toutes les potions du monde ne pourront pas dissoudre. Car il lui faudra de la force, à ce lien, il leur en faudra à tous les deux quand Doflamingo mettra son frère au courant de ses plans.
Après tout, lui n'a pas du tout l'intention de rester dans la Cage toute sa vie. Un jour très prochain, le chemin de Chapeau de Paille va croiser celui de Kaidou et celui-ci s'empressera de passer sa colère sur l'irritante raison qui a causé la chute de son partenaire commercial et de son fournisseur de Smile.
Or, Doflamingo a décidé de croire aux miracles. Après tout, Law a raison et il en a été témoin de première main, les pirates du Chapeau de Paille font des miracles. Alors il attendra tranquillement, en sécurité dans la Cage, que Kaidou soit vaincu.
Ensuite...
Il a eu plusieurs options, mais il avait aussi fait une promesse : il n'avait pas été compliqué de retrouver les membres restant de la Family et de les libérer. Il leur avait octroyé la liberté, à l'exception de Sugar. Elle avait accepté son destin paisiblement, comme l'avait sans doute fait sa sœur avant elle. Elle était morte sans douleur, avec le sourire aux lèvres et Doflamingo avait eu soin d'enterrer son cadavre dans une tombe qu'il avait couverte de fleurs. Il ne pouvait laisser un tel Fruit en liberté. D'ailleurs, la petite fille était à peine morte que, se servant des restes de la fortune de Joker auquel il avait encore accès, il avait lancé ses chasseurs sur la piste du Fruit. S'il réapparaît un jour, il s'assurera de mettre la main dessus.
Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'il a fait tout cela, mais c'est parce que comme promis à Roci, il a laissé la Family derrière lui. Il se sait assez puissant et astucieux pour rebâtir son empire perdu, pour porter à nouveau la guerre dans tant de pays et faire trembler sur ses bases l'équilibre mondial. Simplement, cette fois-ci, il le fera si discrètement que son frère ne découvrira jamais la vérité et ne pleurera plus que de bonheur.
Afin de s'assurer que la destruction continue son chemin, Doflamingo a d'ailleurs été jusqu'à révélé à la Révolution le terrible secret qui se cache à Mariejoie. Que tremble le monde, et qu'il périsse. Lui, désormais, s'assurera de protéger ce qui est à lui.
Il se pencha vers Roci endormi et embrasse doucement ses lèvres peintes : « Je t'aime Roci, et je n'aimerai jamais que toi. » Il pose une main possessive sur le ventre de son frère : « Ou ce qui vient de toi. »
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Voilà, Out of Control est fini ! Pff, ça a été un sacré morceau de fic, du moins pour moi. Je voudrais encore remercier tous les gens qui ont pris la peine de me laisser des reviews, cela m'a fait extrêmement plaisir. Vous permettez vraiment au fandom de vivre :)