Hey coucou.

Ayant reçu un peu de motivation de la part de certaines lectrices, je nomme personne elles se reconnaîtront ^^

Je vous poste une nouvelle histoire qui est terminée. Elle comportera 4 ou 5 parties selon le découpage pas encore terminé.

C'est une petite histoire gentillette, la dernière m'ayant quelque peu échaudée par certains retours, je vais à tatillon.

Si j'ai de bons retours, je pense que je me pencherai de nouveau sur mes autres fictions commencées mais pas terminées car je vous avoue que même si j'appréhende beaucoup de republier, ça me manque cet échange qu'il y avait autrefois.

En bon échange de procédés, j'attends un peu d'investissement de votre part. Vous voulez de la lecture et moi je veux retrouver mes anciennes sensations. Je pense que nous pouvons donc trouver un arrangement, non ? Lol.

A SAVOIR:

Un: Je publierai à hauteur d'un chapitre par semaine.

Deux: Je n'ai pas de correctrice pour cette histoire donc vous trouverez des fautes sans le moindre doute mais si vous avez réussi à lire les premières, je pense que cela ne vous gênera pas trop dans le sens ou je me suis quand même un peu amélioré depuis mes débuts.

Sur ce je vous laisse découvrir cette première partie.

Bonne lecture.


Professeur Swan.

J'arrivais devant ma salle de classe, j'entendais des rires et des discussions. Je pris une bonne inspiration et je poussais la porte. Des sifflets m'accueillirent et toute l'attention se porta sur moi. Les filles me détaillaient de pied en cap avec une hostilité à peine voilée alors que les garçons continuaient leurs réflexions sans vergogne, cependant lorsque je posais mon sac sur le bureau professoral et que je leurs fis face en les toisant tous chacun leur tour, j'obtins leur attention différemment.

-Oh putain de merde c'est la prof ! C'est la prof ! Oh merde mais elle a quel âge. Elle est bonne ! Étaient les exclamations qui s'élevaient.

Normalement j'aurai dû rebondir là-dessus mais je fus comme bloquée lorsque mon regard tomba sur un visage familier. Il haussa un sourcil visiblement aussi surpris que moi.

-Oh putain t'as vu comme elle est bonne ?! Lâcha l'un d'eux à proximité de moi c'est ce qui me permis de me reprendre.

-Je pense que ce doit être un compliment mais je prends surtout ça comme un manque de respect ! Répliquai-je assez froidement. J'élevais la voix et déclarai assez autoritairement comme j'aurai pu le faire avec les Quileute pour me faire écouter un soir de feu de camp.

-Je m'appelle Miss Swan et je remplace monsieur Trust au moins jusqu'à la fin du trimestre. Avant de commencer les cours on va mettre les choses au point tout de suite. Si vous y mettez du votre les cours seront intéressants en tout cas je ferai en sorte qu'ils le soient surtout que nous allons aborder un sujet qui vous plaira sans aucun doute puisque cette classe est une option choisie. Sinon je ferais de vos heures de cours un enfer. Autre choses c'est la dernière fois que j'entends les commentaires qui ont accompagnés mon entrée dans cette classe au risque de me mettre de mauvaise humeur et je vous assure que vous n'avez pas envie de me voir de mauvaise humeur. Je vais faire l'appel afin de commencer à vous connaître, lançai-je en prenant le grand cahier sur le coin gauche de mon bureau.

Brown Amandine ? Demandai-je en levant la tête pour regarder la salle. Je vis une petite rousse lever la main. Je la cochais. Dohring Adam ? Un garçon un peu grassouillet leva la main, à son tour Je le cochais et je continuais ainsi de suite. Bien entendu j'avais compris qui était le dernier nom que j'allais appeler. Whitlock Jasper. Je levais automatiquement la tête vers lui. Nous échangeâmes un regard, incertain pour ma part alors qu'il leva le bras.

-Nous allons entamer le chapitre sur le formalisme de la moral et bien évidemment nous allons étudier Kant et sa critique de la raison pratique, commençai-je.

J'étais un peu anxieuse au début de ce cours parce que c'était mon premier cours ici et que je ne connaissais personne mais j'avoue que maintenant, ce qui me rendait anxieuse, ce n'était pas le cours car étrangement je reçus un assez bon accueil mais parce qu'il y avait un Cullen et qui disait un, disait sept. Heureusement pour ce premier cours j'étais tombée sur le plus calme et celui qui se foutait royalement de moi. Il était resté silencieux alors que l'ensemble de la classe débattait de ce qui était moral et ce qui ne l'était pas et la diversité des positions de chacun selon une catégorie prédéfinie par une majorité de penseurs.

La fin du cours sonna mettant fin à mon tout premier cours.

-Très bien ! J'aimerai un petit résumé de chacun sur les points abordés en classe ainsi que votre prise de position personnelle à ces sujets pour le prochain cours la semaine prochaine ! Leur dictais en élevant la voix afin qu'ils m'entendent dans leur hâte de ranger leurs affaires.

Je retournais à mon bureau essayant de ne pas lever la tête pour ne pas croiser son regard.

-Miss Swan, c'était un super cours. C'est bien d'avoir une prof presque aussi jeune que nous, me complimenta Amanda Brown.

-Ça me fait plaisir mais justement n'oubliez pas que je suis votre prof, je peux être aussi sympa que sévère, retournai-je pour bien leur faire comprendre que je ne plaisantais pas et que tant qu'ils seraient respectueux, je serais sympa.

Jasper passa devant moi :

-A la semaine prochaine miss Swan.

-A la semaine prochaine monsieur Whitlock, répondis-je par politesse mais un peu anxieuse tout de même. Les deux cours suivants se passèrent aussi bien. L'avantage de cette matière c'est que les cours étaient vivants et actifs, c'est vraiment ce que j'aimais le plus.

À l'heure du déjeuner, que je partageai avec le prof d'éducation sportif, un bel homme d'une petite quarantaine d'années avec qui je m'entendais assez bien à vrai dire, je vis les Cullen entrer dans le réfectoire. Bien évidemment ils étaient tous ensemble et ils vrillèrent tous leurs regards vers moi. Avec des regards différents pour chacun. Cependant mon choc fut total lorsque je vis Edward avec à son bras une humaine. J'avais déjà beaucoup de colère à son encore mais là j'avoue qu'elle décupla. Était-ce une lubie chez lui de séduire des humaines ?

-Et après elle s'est retournée mais elle avait pas vu que la porte s'était refermée et elle se l'est prise en pleine face ! s'exclama Doug hilare. Je souris à sa histoire bien que je n'avais pas tout suivi.

-Elle a dû se faire mal, répondis-je par politesse afin de lui faire croire que je n'avais pas décroché.

-C'est surtout à son ego qu'elle a eu mal, répondit-il. Dis voir on se fait un bowling avec une bande de copains vendredi, tu veux venir ? Ça te permettra de rencontrer un peu de monde vu que tu viens d'arriver.

-C'est gentil mais j'ai mon copain qui vient ce week-end.

-De l'état de Washington ? Demanda-t-il incertain.

-Il est Stewart alors c'est pas vraiment un problème.

-Ouais c'est pratique, répondit-il. Bah au cas où si tu veux venir avec lui, c'est pas le souci.

-Je vois ça avec lui et je t'en reparle.

-Ça marche, dit-il en se levant et en me laissant seule. Je pris mon téléphone portable et j'envoyais un message à Zack, puis je terminais mon repas en essayant de me calmer.

Après tout si chacun gardait sa place, il était possible de cohabiter et puis je n'allais pas rester et ils le savaient. Ils avaient aussi entendu que j'avais quelqu'un dans ma vie de ce fait je pense que le message était clair. La seule contrariété que j'avais c'était cette gamine, qui comme moi plus jeune, allait se faire avoir. J'espérais qu'elle avait des amis aussi formidables que les miens pour s'en remettre.

J'appréhendais mes cours suivants mais aucun d'eux ne furent présents.

Bien évidemment je les ai tous eu les autres jours de la semaine. Je dus remettre Emmett à sa place de façon à ce qu'il me prenne au sérieux et surtout qu'il ne mette pas mon autorité à mal. Heureusement pour moi Rosalie le reprit de façon à ce que je puisse garder mon intégrité, ça m'agaçait de le reconnaître mais je lui en avais été reconnaissante.

Le cours le plus pénible avait été avec Edward et sa science infuse qui s'était mis en tête qu'il allait me clouer le bec devant les autres élèves, cependant c'était bien mal me connaître mais il est vrai qu'il ne connaissait pas ma nouvelle personnalité. Celle que je m'étais forgée après qu'il m'ait abandonnée. J'avais hésité à lui demander de rester après les cours pour le sommer d'arrêter son petit jeu mais j'ai pris sur moi parce que le connaissant il était fort probable que c'est exactement ce qu'il souhaitait.

Le week-end arriva et j'avoue que j'en étais ravie parce que j'allais avoir deux jours pour me remettre de cette semaine difficile et parce que je devais aller chercher Zack à l'aéroport en début de soirée. Ce qui me laissait le temps d'aller faire des courses pour lui préparer un bon repas.

Je sortis du lycée assez joyeuse à l'idée de ma soirée à venir lorsque je vis appuyé contre la statue du fondateur de la ville, un beau blond aux yeux bleus dans son bel uniforme de Stewart. Mon sourire s'étira d'une oreille à l'autre alors que je descendais les escaliers avec empressement. Je voyais bien les filles l'observer sans aucune gêne. Il était bel homme, le genre de playboy en couverture des magazines avec son sourire à tomber et je ne parlais pas de son corps.

Il n'avait vraiment rien à envier à qui que ce soit et même pas à un vampire. S'il avait été changé, il aurait fait passer Edward Cullen pour un play-boy des bacs à sable. J'avais conscience d'avoir décroché le bon numéro et en plus ce n'est même pas moi qui l'ait dragué mais lui et il s'était accroché en plus parce qu'il était tellement beau que j'avais craint que ce ne soit pas sérieux du tout mais cela faisait presque deux ans que nous étions ensemble et ça collait toujours aussi bien.

-Oh merde c'est le mec de la prof de Philo ! Entendis-je provenant du groupe de filles pas loin.

-Il a fallu que tu leur tournes la tête, lui reprochai-je faussement réprobatrice en entourant mes bras autour de son cou.

-Je voulais surtout faire savoir que tu n'étais pas disponible. Une jeune prof, belle et sympa je suis sûre que les trois quart de tes élèves masculins se sont déjà paluchés en pensant à toi alors autant les avertir de suite qu'il n'y a aucun espoir.

-Les trois quart seulement ? Le repris-je en faisant la moue.

-Le quart restant est homosexuel ma chérie, me dit-il avant de m'embrasser à pleine bouche.

-humm, gémis-je de contentement. Tu sais que tu m'as manqué.

-Tu vas me montrer à quel point toi tu m'as manqué une fois qu'on sera rentré chez toi.

-On doit aller faire des courses avant.

-Certainement pas. Ce soir c'est pizza que je vais manger à même ton corps avant de te faire passer la nuit la plus torride de ta vie, me dit-il en passant un bras autour de mes épaules.

-Plus torride que celles de mon diplôme.

-Mais carrément, me retourna-t-il à l'oreille.

Je rigolais mais j'étais tout de même assez impatiente. Nous venions d'amorcer l'allée qui menait au parking lorsque je les vis tous autour des voitures et en plus à proximité de la mienne. Je fis celle qui ne les voyait pas.

-Si on passait chercher quand même une bouteille de vin, proposai-je afin qu'ils ne nous suivent pas.

-Et des sushis en fait j'ai envie de sushis ! Me dit-il en faisant référence à une de nos nuits à thème.

Cette soirée-là avait été soirée japonaise. Il avait placé des sushis un peu partout sur mon corps comme une cérémonie ou je ne sais pas quoi pratiquée au japon et il avait mangé en ne se servant que de sa bouche. Il ne devait pas me toucher avec une autre partie de son corps et mon devoir était de ne pas lui faciliter la tâche. C'était une belle nuit aussi.

-Va pour les sushis, répondis-je avec une certaine impatience avec un désir ardent que j'essayai de réprimer un minimum.

C'était totalement détendue et remontée à bloc après un week-end des plus agréables que je m'apprêtais à affronter ma nouvelle semaine. Je n'avais rien vu d'autre que le corps sexy et nu de mon fiancé. Nous ne sommes sortis qu'au moment de le raccompagner à l'aéroport.

A vrai dire la seconde semaine se passa à peu de chose près comme la première si ce n'est qu'il n'y avait plus de problème du tout avec Emmett qui participait activement mais sans fanfaronner, ce qui n'était pas désagréable. Par contre en ce qui concernait Edward j'avoue qu'il m'agaçait prodigieusement. A une ou deux reprises, il m'avait lancé son sourire, celui qui m'éblouissait lorsque j'avais dix-sept ans. Évidemment il ne me faisait plus d'effet maintenant et à vrai dire si je ne savais pas qu'il avait plus de cent ans, je l'aurais vraiment pris pour un étudiant de dix-sept ans.

Les seuls à rester à peu près à distance et à ne pas s'investirent furent Rosalie et Jasper ce qui n'était pas surprenant car c'était déjà l'attitude qu'ils avaient adoptées la première fois mais le plus surprenant c'était Alice qui ne parlait pas durant mes cours et qui agissait comme si nous n'avions jamais été amie dans le passé. Pas un regard indicateur, pas un sourire rien de rien mais c'était une bonne chose à vrai dire.

Le week-end suivant Zach ne passa pas, il avait un remplacement de vol pour un de ses amis, j'avais donc accepté l'invitation de Doug toujours au Bowling. Je n'étais pas très douée mais on avait bien rigolé. En fait je m'adaptais assez bien et s'il n'y avait pas eu les Cullen je pense que ça aurait même été parfait. Cependant je savais qu'il y allait avoir une légère évolution dans cette routine qui semblait s'installer. Nous étions lundi et donc la première heure de cours était Philo avancée pour le cours avec Jasper. C'était l'un des cours que je préférais. Outre le fait qu'il soit plus poussé, moins répétitif et donc plus intéressant que les autres cours, le fait est que j'étais impatiente de remettre sa copie à Jasper.

-Bien dans l'ensemble c'était assez intéressant de lire vos points de vue. Pour la notation je me suis basée sur la pertinence de votre argumentation, leur indiquai-je en passant dans les rangs et distribuant les devoirs.

-David c'est un excellent travail, une bonne approche et un développement très intéressant, lui indiquai-je en lui remettant sa copie.

-Merci Miss Swan, me dit-il apparemment heureux en voyant sa note. Je continuais ainsi de suite. J'arrivais dans le rang de Jasper qui bien entendu était au bout de sa rangé et tout seul. Je lui remis sa copie et j'avoue que j'ai observé avec plus d'attention sa réaction. Il fut littéralement surpris. Je vis ses sourcils se lever avant de planter son regard dans le mien. Je levais les miens en réponse indiquant que moi aussi j'avais été surprise par une telle copie.

-Bien maintenant que pensez-vous de l'évolution de la morale au fil des siècles ? Lançai-je en retournant à ma place.

-Qu'elle suit l'évolution des mœurs et du temps, répliqua Jasper.

-C'est une évidence monsieur Whitlock, développez votre pensée.

-Prenons un thème récurrent, l'amour, dit-il avec un petit sourire en coin en me fixant. Au XIX siècle les hommes ne pouvaient pas s'approcher d'une jeune femme à marier sans chaperon, sans escorte et loin de là l'idée même de pouvoir embrasser une femme en toute discrétion. Pour un rendez-vous, il devait s'adresser au patriarche de la jeune femme convoitée et seulement si la famille du jeune homme était d'accord avec ça. Au XX eme siècle il y eu une légère évolution mais vraiment très légère. Le romantisme ayant pris l'ascendance dans le cœur des jeunes femmes, notamment à cause de Jane Austen, cela n'a pas arrangé les intérêts masculins, dit-il toujours avec ce sourire accroché aux lèvres. Aujourd'hui l'émancipation de la femme et du sexe, font qu'une femme peut s'assumer et assumer ses pulsions, ses désirs et même s'opposer aux hommes. Une femme du XIX siècle se serait fait enfermer dans un couvent à vie si elle avait fait ce que les femmes d'aujourd'hui prennent pour acquis

-Tout à fait monsieur Whitlock vous avez parfaitement résumé le sujet que je veux aborder avec vous. Selon vous pourquoi il y a eu cette évolution dans la moralité puritaine ? Demandai-je à l'ensemble de la classe cette fois-ci. Le cours fut vraiment intéressant et comme à chaque fois avec ce cours, je ne le vis pas passer du tout et comme à chaque fois je fus déçue lorsque la sonnerie retentit.

-Passez tous une bonne semaine, leur souhaitais-je en prenant place derrière mon bureau et rangeant mes notes pour de ce cours et sortant celles pour le prochain.

-Miss Swan je peux vous parler un instant de ma note, entendis-je Jasper me demander. J'avoue que je ne pus retenir mon sourire en levant la tête pour le regarder.

-David peux-tu fermer la porte derrière toi merci, demandai-je au dernier élève, enfin à l'avant dernier, le dernier étant Jasper.

-Je vous écoute monsieur Whitlkock.

-J'ai un peu de mal à comprendre cette note. B- je ne pense pas que mon travail méritait cette note.

-Sur le principe il y a tout ce qu'il faut dans ton devoir sauf une… Tout ce que j'ai lu sur cette copie je l'ai lu dans mes livres à l'université. Ce que je demandais ce n'était pas l'avis de Kant, Nietzsche, Spencer ou celui du professeur Reeves. C'était le tien. Je n'y ai lu que des phrases toutes faites, des avis et un développement trop cadré et ce n'est pas ce que j'ai demandé. Entre toi et moi, j'aimerai un peu plus d'investissement de ta part. J'ai conscience que tu peux certainement m'en apprendre plus que moi je ne peux t'en enseigner et je n'ai pas cette prétention mais c'est ce qui fait la beauté de cette matière, c'est justement l'échange. Je veux savoir ce que Jasper Whitlock pense de la moral, de sa position et de son raisonnement. Si tu peux me refaire un devoir en suivant cette consigne pour demain, je pense que je pourrais faire l'effort de revoir ta note en fonction de ce que tu me donneras et si tu me donnes quelque chose. Il me regarda avec une lueur de malice dans le regard. Ce quelque chose que je n'avais jamais vu chez lui et qui m'intriguait. Lorsqu'il sourit j'avoue que mon cœur s'est légèrement enflammé.

-J'espère que tu n'essaies pas de m'éblouir pour me faire céder, lui retournai-je en sachant parfaitement qu'il avait en entendu mon cœur mais qu'en plus il avait un accès direct à mes émotions. Valait mieux que je prenne les rennes de cette situation.

-Je vais t'éblouir mais ce ne sera pas avec un simple sourire, me dit-il en augmentant ce fameux sourire. Il laissa échapper son amusement. C'était la première fois que je voyais Jasper sourire sincèrement amusé devant moi.

-Je n'attends que ça, répondis-je en lui retournant un sourire et en me levant parce que les autres élèves attendaient devant la porte. En avons-nous terminé ? Demandai-je.

-Oui pour aujourd'hui, dit-il. J'ouvris la porte et il me lança. Au revoir professeur.

-Au revoir monsieur Whitlock, lui répondis-je en laissant les autres élèves entrer à leur tour.

La journée passa relativement vite, j'avais mangé avec Doug et Carly, professeur de français d'une trentaine d'années et assez sympa. Elle était présente à la soirée Bowling et on avait bien accrochée toutes les deux. Elle m'avait appris que j'avais un bon retour avec les élèves, en tout cas ceux que nous avions en commun mais tout le monde avait plus ou moins demandé aux autres étudiants comment ils me trouvaient à cause de mon âge. J'avais vingt-six ans mais il parait que je faisais plus jeune. Ça c'était depuis que je m'étais libérée et que j'avais appris à profiter de la vie.

Le soir venu je quittais le lycée pour me rendre en course, je devais impérativement remplir le frigo si je voulais manger quelque chose. J'arrivais près du parking lorsque je vis un attroupement et des éclats de voix. Je m'approchais pour voir et j'aperçus les Cullen faisant front en protégeant Vanessa Klein, la petite amie d'Edward, d'une montagne de muscles black et d'un de ses copains.

Je pris mon téléphone.

-Oui Bella.

-Il y a du grabuge sur le parking, deux gars genre gangsta qui ne sont clairement pas du lycée et un groupe de nos élèves. Ça risque de mal tourner, appelle la police.

-C'est bon j'arrive.

-Doug appelle la police, c'est nécessaire, répondis-je quand je vis la réaction d'Edward et celle beaucoup plus extravagante et violente du grand Black.

Je pris une bonne inspiration et je commençais par disperser les élèves.

-Allers filez et rentrez chez vous ! Puis j'avançais vers le groupe. A vrai dire malgré ses grands gestes et son impatience ce n'est pas les humains qui me faisaient le plus peur à l'heure actuelle c'était le visage fermé d'Edward.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici !? Intervins-je bien que j'avais compris.

-Dégage greluche !

-Pour commencer mon gars je ne suis pas une « greluche », je suis professeur et c'est toi qui va dégager par ce que c'est mon territoire ici ! Répliquai-je en le fixant froidement et sans me démonter.

Il planta son regard qu'il voulait menaçant mais pas une seconde il ne me fit trembler. J'ai eu affaire à des vampires sanguinaires et d'autres un peu moins mais tout aussi effrayants en bonne circonstance. J'ai eu affaire à des loups irritables dont Paul qui était clairement plus dangereux que lui alors non il ne m'effrayait pas.

-McCarty tu bouges pas ! Le repris-je alors qu'il s'avançait sans doute pour s'interposer entre le Gangsta et moi qui avait détourné son attention du groupe et d'Edward pour la reporter sur moi. Masen raccompagne ta petite amie chez elle et vous autres dispersez-vous ! La police arrive pour prendre le relais ! Indiquai-je alors que je voyais une voiture de police tourner sur le parking. Ils étaient à côté du lycée, donc ils avaient été vite.

Je vis Edward reculer en prenant la main de Vanessa en voyant cela je me posais la question de savoir si elle connaissait ou pas le secret des Cullen.

-Ne pense pas que je vais lâcher l'affaire comme ça Vaness ! Gronda-t-il en faisant un pas en leur direction.

-Où tu vas ou toi ! M'interposais-je pour éviter qu'il n'aille dans leur direction. Jasper se déplaça aussi pour venir dans mon dos.

-Toi on se reverra aussi ! M'indiqua-t-il mauvais et menaçant en se reculant légèrement.

-Oh mais quand tu veux. Je ne suis pas une gamine et tu es loin m'impressionner ! Lui retournai-je alors que la voiture de police s'immobilisa et que deux policiers en sortirent.

-Kalvin ! Soupira-t-il. Bon tu connais la procédure ! Toi et ton pote contre la voiture ! Lança le flic qui apparemment connaissait bien le gangsta.

Je restais à regarder les deux gars se faire embarquer, entourée par la fratrie Cullen.

-Ne vous ai-je pas demandé de décamper tous les trois ?! Indiquai-je avec autorité.

-Nous n'allions pas te laisser te dépatouiller avec le gros tas de muscles ! Répliqua Emmett.

-Vous m'avez laissée me dépatouiller avec bien pire que ça sans vous retourner. Ce n'est pas lui qui m'impressionne, ne pus-je m'empêcher de répliquer. Ils me regardaient tous les trois avec surprise et curiosité.

-Bonjour je suis l'agent Arthus, se présenta celui qui avait reconnu le gangsta.

-Bonjour je suis le professeur Swan, répondis-je en lui serrant la main.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Questionna-t-il.

-J'allais pour partir lorsque j'ai vu un attroupement anormal d'élèves. Je me suis approchée et j'ai vu ces deux personnes en face d'un groupe d'élèves qui visiblement protégeait une jeune fille.

-Laissez moi deviner, miss Klein Vanessa.

-C'est ça, acquiesçai-je inquiète. Je suis intervenue et j'ai demandé à un collègue de vous appeler, résumai-je.

-Où est miss Klein ?

-Je l'ai faite raccompagner chez elle, elle semblait très affectée.

-D'accord, nous passerons la voir, répondit-il. Pourriez-vous passer au poste signer votre déposition.

-Oui sans problème. Demain soir ça irait ?

-Oui c'est parfait. Bonne soirée professeur Swan ! Me salua l'agent alors que Doug arriva au pas de course.

-Je suis là désolé j'ai dû arrêter une bagarre. Qu'est-ce qu'ils ont aujourd'hui ! Se plaignit-il.

-J'en sais rien mais pour ici c'est bon ! Lui retournai-je.

-J'ai terminé, ça te dis qu'on aille se prendre un verre ? Me demanda-t-il alors qu'il y avait les Cullen autour de nous.

-Non pas ce soir, j'ai des copies à corriger et je dois faire des courses sinon je vais mourir de faim, lui retournai-je.

-Ok pas grave, me retourna Doug.

Les Cullen finirent par retourner à leur voiture alors que Doug m'accompagnait à la mienne.

-Bon bah à demain, lançai-je en montant.

Je ne mis pas longtemps pour partir.

J'avoue que ma soirée je la passais à me remémorer cet incident sur le parking et la question de savoir si Vanessa était au courant devenait de plus en plus obsédante.

Le lendemain alors que je me rendais en classe, je me fis héler par Jasper.

-Professeur, m'appela-t-il. Je me retournais pour me trouver en face de lui et d'Edward.

-Monsieur Whitlock, monsieur Mason, répondis-je avec un ton professoral qui m'amusait un peu.

-Le devoir que vous m'avez demandé.

-Vais-je être agréablement surprise ? Lui demandai-je en prenant le devoir.

-Éblouie serait plus juste, me répondit-il avec un petit sourire en coin. Je secouais la tête.

-Hum… Je peux te parler un instant, intervint Edward.

-Un problème avec vos cours monsieur Mason ?

-Non c'est pour hier, dit-il.

-L'incident d'hier s'est produit au lycée, j'ai donc fait ce que je devais à faire en tant que professeur. Le reste ne me regarde aucunement. Cela fait partie de votre vie privée, lui retournai-je bien que j'étais quand même un peu curieuse.

-Merci quand même, dit-il avant de faire demi-tour. Jasper me fit un clin d'œil qui me surprit littéralement avant de le suivre.

Après être passée signer la déposition de l'intervention de la veille et avoir appris que malheureusement le fameux Kalvin avait été relâché parce qu'il s'en était pas pris physiquement à la jeune femme, je rentrais chez moi. Après mon bain et mon coup de fil à Zack, je m'installais dans mon canapé avec un verre de vin et la copie de Jasper. J'avais d'autres devoirs mais j'avoue que c'est celui-ci que je voulais lire et je la dévorais littéralement d'un bout à l'autre. Si bien que malgré sa longueur bien plus importante que les copies habituelles, je la trouvais trop courte. Je me levais et j'allais chercher mon stylo rouge. A+ développement intéressant et avis constructif. J'hésitais à lui mettre un merci tellement il avait été au bout de son développement et que cela avait été très intéressant, mais je me retins.

À la fin du cours du lendemain, lorsqu'Emmett et Rosalie se levèrent pour partir, je les interpellais enfin juste Rosalie.

-Miss Whitlock ?

-Professeur, me répondit-elle une ride entre les sourcils indiquant sa surprise et son appréhension.

-J'aurai besoin de voir votre frère, pouvez-vous lui demander de passer me voir quand il aura un instant, je vous prie.

-Mon frère ? Lequel ? Demanda-t-elle de préciser.

-Jasper, répondis-je. Elle fronça de nouveau les sourcils mais finit par acquiescer.

-Oui je ferais passer le message, me dit-elle.

-Merci et bonne journée, ajoutai-je pour conclure cette discussion avant de me pencher dans la lecteur d'autres copies que j'avais reçues une heure plus tôt.

Sachant que Zach devait venir pour le week-end j'avais pris un sandwich et je restais en classe pour l'heure du déjeuner, je voulais prendre de l'avance dans mes corrections afin d'avoir tout mon week-end de disponible. On frappa à la porte.

-Entrez ? Répondis-je en levant la tête de mes copies.

-Vous m'avez fait demander professeur, se fit entendre Jasper en entrant.

-Oui, répondis-je avec un sourire.

Je ne sais pas pourquoi mais j'avais du mal à ne pas lui sourire. En réalité je découvrais une facette de sa personnalité qu'il n'avait pas montrée auparavant et elle me plaisait. En plus je le trouvais moins torturé et bien moins froid que lorsque je l'avais rencontré à Forks.

-J'ai lu ton devoir hier, l'informais-je en lui tendant sa copie que je sortis de mon tiroir. Il la prit et il sourit lorsqu'il vit la note et les commentaires. C'est beaucoup mieux et tout à fait ce que j'attendais de toi.

-Trust ne m'aurait pas demandé de le refaire ce devoir, j'aurai eu un A + directement.

-Nous avons chacun nos méthodes. Moi je privilégie la pensée et la réflexion personnelle. Tu peux avoir le même avis que de grands philosophes mais je veux ressentir ton implication et ta patte personnelle dans les sujets traités. Contrairement aux autres étudiants, je sais pertinemment que tu n'as pas traité le sujet avec l'attention que je demandais la première fois. Tu m'as sortis tout ton savoir comme un vulgaire manuel et ce n'est pas du tout ce que j'attends et encore moins de toi.

-De moi spécifiquement ou de moi par rapport à ce que tu sais ? Demanda-t-il.

-De toi spécifiquement parce que je ne te connais pas, contrairement aux autres. J'ai saisi la personnalité de chacun mais pas la tienne puisque nous avions vraiment très peu de contacts. Je m'étais faite une idée de toi et de ton caractère mais j'ai bien peur que je ne t'ai rangé dans une case un peu trop vite.

-Et quel était ton impression ? Me demanda-t-il.

-Qu'importe ce que j'ai pu penser, le fait est que j'ai l'opportunité de pouvoir rectifier cela.

-Ce qui veut dire que tu ne nous en veux pas ? Tu ne m'en veux pas à moi ?

-Bien apparemment nous allons devoir franchir une barrière que je ne souhaitais pas mais je pense que cela sera bénéfique pour notre cohabitation dans cette ville, le temps que j'ai à y rester. Je vous en ai voulu beaucoup car vous m'avez traitée comme un animal de compagnie qui vous a lassé. J'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre mais j'ai eu la chance d'être bien entourée et d'avoir des amis avec qui j'ai pu partager ce que je traversais sans rien cacher. Je doute que ce soit le cas de cette pauvre Vanessa. En ce qui vous concerne, je suis surprise de vous voir mais tu peux sans doute ressentir que je suis guérie de vous et que la seule chose qui m'agace vous concernant c'est de voir que vous jouez toujours à ce petit jeu avec les jeune filles humaines. Alors oui je sais que ce n'est pas toi et j'imagine que tu dois aborder Vanessa de la même façon dont tu m'avais abordée moi, mais ce n'est pas pour autant que ce n'est pas cruel parce que tu sais ce qu'il va se passer et tu te doutes dans quel état elle va être ensuite.

-Je ne l'aborde pas de la même façon. A vrai dire il n'y a qu'avec toi que je me sois impliqué personnellement lorsque le traqueur a fait de toi sa proie. Avec n'importe qui d'autre je ne serai pas intervenu parce que je suis contre ce petit jeu auquel il s'adonne. En fait tu étais spéciale et pour tout le monde d'ailleurs.

-J'imagine mais ne te donne pas la peine d'essayer de me valoriser, je sais ce que je suis et ce que je vaux de ce fait je peux t'assurer que je n'ai pas l'intention de retomber dans mes anciens travers.

-C'est pas vrai. Tu ne t'en fous pas et tu retombes déjà dans tes anciens travers mais ce n'est pas Edward qui focalise ton attention cette fois, c'est moi et ce qui est d'autant plus flatteur c'est que ce n'est pas une attention malsaine contrairement à la première fois.

-Ce n'est pas une attention malsaine ? Répétais-je un peu surprise.

-Je n'ai pas cherché ton intérêt et il ne s'est pas développé parce que je t'ai sauvé la vie. C'est mon tempérament et mon esprit qui t'intéressent.

-C'est vrai, acquiesçai-je et j'admets aussi que je suis agréablement surprise par ce que j'apprends de toi. Cependant et malgré que cette attention particulière causée par ma curiosité, qui elle, est sans doute malsaine, il n'y aura pas d'autres implications de ma part et j'attends de vous que me retourniez la pareille. N'étant plus l'attention dérangeante de ton frère, j'aimerai profiter de ma petite vie bien tranquillement.

-C'est quelque chose d'acceptable et je vais en faire part à la famille mais je peux sans mal m'avancer en disant que c'est exactement la position qu'ils avaient prise te concernant.

-Tant mieux, nous voilà sur la même longueur d'onde, répondis-je.

-Une dernière chose avant que je ne te laisse à ton déjeuner. Pourquoi m'avoir demandé de venir maintenant si tu ne comptais pas aborder les sujets personnels ?

-Parce que je me voyais mal te remettre ta copie en classe, cela aurait attiré l'attention des autres élèves. Je n'ai pas envie qu'ils viennent tous me trouver pour me demander de refaire leur devoir si la note obtenue ne leur convenait pas. T'ayant fait cette faveur je serai obligée de l'octroyer à d'autre et j'ai déjà pas mal de travail sans me surcharger davantage, lui répondis-je honnêtement.

-D'accord et je sais que je vais abuser de ton temps mais c'était quoi la référence que tu as faite hier en répondant à Emmett. Je soupirais.

-Lorsque vous avez tué James, vous avez omis de vous occuper du reste de son clan de ce fait j'ai failli terminer au menu de Laurent et Victoria n'a eu de cesse d'essayer de me mettre la main dessus pour me faire payer la mort de son compagnon, me tenant moi pour seule et unique responsable. C'était plus facile que de venir chercher des comptes auprès de vous, répondis-je. Son visage se décomposa et je le vis froncer les sourcils.

-Et si tu es ici c'est que tu as pu leur échapper. Comment ?

-Mes amis Quileutes, répondis-je seulement. Il hocha la tête, acquiesçant ce que je venais de lui révéler à demi-mot.

-Merci pour le temps que tu m'as accordé, me dit-il. Oh et soit dit en passant. Tu es une excellent prof, j'ai rarement été aussi intéressé de revoir des cours que j'avais déjà étudié sous toutes les coutures.

-Je te remercie, c'est un compliment qui me touche. Passe une bonne journée, conclus-je afin de mettre un terme à cette conversation.

-Oui à toi aussi, dit-il avant de s'en retourner à la porte.

J'ai eu du mal à me replonger dans mes corrections suite à cet entretien mais je me repris très vite en restant campée sur mes positions.

Un mois s'était écoulé depuis cette conversation et tout le monde s'en était tenu à cet accord entre nous.

Je m'étais faite des amis en dehors du lycée, par le biais de Doug principalement. Nous étions assez proches sans qu'il n'y ait la moindre ambiguïté même s'il restait célibataire.

Nous étions justement entourés de notre bande d'amis alors que nous étions en boite de nuit, ça changeait un peu du Bowling et puis nous fêtions l'anniversaire de Marie, une amie d'enfance de Doug avec laquelle j'avais bien sympathisé également. En réalité j'avais bien sympathisé avec tout le monde puisque j'étais devenue assez sociable et cela grâce aux Quileute et à Zach.

Il pouvait être surprenant la différence qu'il y avait entre la personne que j'étais aujourd'hui et celle que j'étais lorsque j'ai rencontré les Cullen ou plutôt avant que les Quileutes ne m'adoptent.

La fête battait son plein, nous dansions, jouions à des jeux d'alcools et de par mon entraînement avec les loups, je tenais bien la route de ce côté-là. C'était une super bonne soirée.

Un morceau bien entraînant se fit entendre et Marie se mit à sautiller sur place. Elle nous attrapa Carly et moi pour nous entraîner d'autorité sur la piste de danse. Je me laissais prendre par la musique et je m'en donnais à cœur joie avec mes deux copines, tout était si simple à partir du moment où l'on ne faisait plus attention aux regards des autres. Je me foutais qu'on me regarde ou pas. J'avais compris que ça me bouffait plus la vie qu'autre chose. Dan, le copain de Carly, me fit tourner avant de danser collé-serré contre sa fiancée. Ce faisant je vis passer à proximité de nous Vanessa qui paraissait terrifiée et paniquée.

Elle avait son téléphone à l'oreille et tentait de traverser la piste le plus rapidement possible en jetant des coups d'œil derrière elle. J'en fis autant et je vis le fameux Kalvin qui la suivait. Vanessa était sortie de la piste de danse et Kalvin la suivait de près. Je savais que je n'aurai pas dû m'en mêler, que les Cullen devaient très certainement être dans les parages mais ne voyant personne à sa suite, je décidais de les suivre.

J'arrivais dans le couloir lorsque que je vis Kalvin tourner à gauche en direction des toilettes. Je suivis rapidement poussant la porte des toilettes des femmes dans laquelle il venait de s'engouffrer.

-Non s'il te plaît ! Supplia Vanessa.

-Il n'est plus là ton copain. Maintenant c'est entre toi et moi ! Lui retourna-t-il en lui attrapant le bras de force.

-Je ne crois pas non. Avant de t'en prendre à elle, il va falloir voir avec moi !

-Putain mais t'es comme de la merde après mes basks toi ! Dit-il en repoussant Vanessa contre une cabine de toilette.

-Qu'elle magnifique expression. On ressent là toute l'ampleur de ta culture, répliquai-je avec un petit sourire sarcastique. Il s'approcha de moi et me décrocha une gifle.

-D'accord c'est comme ça que tu veux la jouer ! Répondis-je en retirant mes escarpins.

-Miss Swan non ! Tenta de me décourager Vanessa en pleurs.

-T'inquiète pas j'ai eu affaire à plus costaud et plus effrayant aussi, répondis-je. Reste au fond !

-Laisse moi rire ! Se moqua la grande brute. Je te dois une nuit en garde à vue et puis j'ai toujours voulu me taper un prof.

-Bah c'est l'occasion, répondis-je en relevant ma mini-jupe plus haut que la convenance ne le voulait, alors qu'il avançait de nouveau sur moi. De nouveau il leva la main pour me donner une nouvelle gifle que j'esquivais facilement en me baissant et me décalant avant de lui donner un coup de pied dans le ventre et un autre dans le visage. Je pus voir sans mal qu'il fut surpris. Il ne s'attendait pas à ce que j'ai du répondant et que je sache me défendre. J'avais pris des cours de self défense avec Angela et ça m'avait tellement plu que j'avais associé cela à du kick boxing. Ça m'avait permis d'une part de prendre de l'assurance mais aussi de me vider des colères et des tensions que j'accumulais à l'époque.

-Espèce de pouffiasse ! S'écria-t-il en se redressant et se précipitant sur moi. Il arma son poing et le lança sur moi et sans aucun doute, il y mit toute sa force. Tout en me vrillant, je le repoussais d'une main avant de me saisir de son bras et me servant de la force qu'il avait mise dans son coup, je le retournais en arrière lui collant le visage contre le montant de la cabine. Je raffermis ma prise sur son bras et lui donnais un coup derrière son genou pour le faire ployer afin de garder ma position de force.

-Je ne vais pas te le redire Kalvin. Tu la laisses tranquille parce que si je dois de nouveau intervenir, tu vas avoir tellement honte de t'être pris une raclée par une petite prof devant tes potes que tu vas être obligé de quitter la ville. C'est compris ?! Demandai-je avec autorité alors qu'il grognait et essayait de se défaire de ma prise.

-Je vais te tuer espèce de salope !

-Fais attention que ce ne soit pas moi qui le fasse ! Lui répondis-je en remontant un peu plus son bras en haut de façon à lui faire mal. Tu vas la laisser tranquille ?! Insistai-je en tirant un peu plus sur son bras. Il ne répondit pas et je forçais un peu plus.

-OUI ! Oui ! MAIS PUTAIN LACHE MOI ! Se mit-il à crier.

-C'est bon tu peux lâcher on prend le relais, entendis-je dans mon dos. Je me retournais surprise car je n'avais ni entendu ni vu qui que ce soit entrer. Je relâchais ma prise sur le gangsta alors qu'Emmett le prit sans ménagement par sa chemise et le leva sans mal.

-Jolies fesses et joli tatouage, kung-fu Bella ! Lança-t-il avec un clin d'œil amusé.

Je réalisais que j'avais remonté ma jupe pour nous défendre Vanessa et moi, je la baissais vivement me sentant un peu mal à l'aise. Les regards de Rosalie et de Jasper étaient sans équivoque. Visiblement surpris tous les deux mais je pouvais voir aussi beaucoup d'amusement dans celui de l'empathe. Sans doute mon malaise par rapport à ma tenue. Je m'en détournais pour regarder Vanessa qui était en larmes et visiblement terrifiée.

-Ça va ? Demandai-je. Elle hocha la tête sans pouvoir dire un mot.

Elle éclata en sanglots et se précipita sur moi. Je fus quelque peu décontenancée mais je refermais mes bras autour d'elle. Elle avait besoin de réconfort et de se sentir en sécurité. Je ne pouvais certainement pas la rejeter parce qu'elle était la nouvelle petite amie de mon ex-vampire.

-Ça va aller, la consolai-je me voulant rassurante. Je vais déposer une plainte contre lui et avec ça en plus de ce qu'il a son actif, il devrait aller en prison.

-Ne faites pas ça, vous aurez tout son gang après vous, me dit-elle.

-T'inquiète pas, je ne risque rien. Je suis fille de Shérif et puis j'ai moi aussi un gang pas commode au besoin, lui retournais-je pour la rassurer.

-Vanessa on devrait rentrer Edward va arriver et ça le rassurera que tu sois à la maison, lui annonça Rosalie avec douceur. Elle hocha la tête comme une petite fille bien sage et j'avoue que cela ne me plut pas du tout parce qu'en la voyant faire, c'est moi que je revoyais lorsqu'ils me contrôlaient de la même façon.

-Vanessa tu as un téléphone ? Lui demandai-je.

-Oui miss Swan, répondit-elle surprise.

-Donne-le moi s'il te plaît, lui demandai-je. Elle fouilla dans son petit sac et sortit son téléphone et me le tendit avec incrédulité. Rapidement je mis mes coordonnées dans son appareil.

-Si un jour tu as besoin de moi, de parler où de te confier sur des sujets personnels, même s'ils sont saugrenus, appelle-moi de jour comme de nuit, je répondrais toujours présente.

-Heu, merci, dit-elle mal à l'aise.

-Tu me fais penser à moi lorsque j'avais ton âge, lui avouai-je avec une pointe de tristesse. Rien n'est acquis Vanessa et ce qui peut te sembler attractif ou sécurisant peut-être plus dangereux et plus destructeur encore que la menace que tu redoutes. Quoi qu'il en soit je serai là et je t'aiderai si tu m'en fais la demande. Je suis qualifiée pour ce genre de chose, lui dis-je. Je ne savais pas si elle connaissait leur secret mais dans le cas où la réponse était oui, elle saurait qu'elle pouvait me faire confiance et je pense qu'elle le savait déjà sinon ce n'est pas dans mes bras qu'elle serait venue chercher du réconfort.

-Merci professeur, répondit-elle.

-Une dernière chose Vanessa, si tu venais à perdre ton téléphone ou qu'il vienne à casser, je suis sur l'annuaire en ligne, lui retournai-je pour parer à toute éventualité.

-Oui merci, répondit-elle en se laissant conduire par Rosalie qui me regardait avec suspicion. Je soutins son regard jusqu'à ce qu'elle tourne la tête puis je retournais à mes escarpins.

Il ne restait que Jasper et moi dans ces toilettes.

-Tu sais qu'il ne va pas apprécier, me fit-il remarquer.

-Je m'en doute oui mais comme tu peux le sentir, ce qu'il pense m'importe peu, lui retournai-je. Elle sait ? demandai-je.

-Non. Elle se doute que quelque chose est différent mais elle ne pose pas de questions et se contente sans rechigner des explications qu'ils lui donnent. Elle est bien docile.

-Tu cautionnes ça ? Lui demandai-je.

-Non pas du tout, répondit-il.

-Alors pourquoi le laisser faire ? Pourquoi prendre le risque d'exposer votre famille à la menace Volturi.

-Parce qu'à la fin de ses petits jeux en général, on fait le ménage.

-Comment ça vous faites le ménage.

-Soit nous les tuons, soit nous les changeons, répondit-il le plus naturellement du monde, enfin toutes sauf toi, dit-il. Dire que j'étais choquée était bien loin de ce que je ressentais.

-Pourquoi ce traitement de faveur ? Demandai-je avec un peu de mordant.

-A cause des Quileutes et du traité. Carlisle tient beaucoup à ce traité et du coup cela ta sauvé la vie. Cependant j'ai compris récemment qu'en réalité ils n'avaient pas l'intention de te laisser vivre mais tes protecteurs sont bien plus efficaces qu'ils ne l'avaient pensé.

-Ce sont les toilettes des filles ! Si vous voulez vous envoyez en l'air, allez ailleurs ! Gronda une fille qui arriva au milieu de son groupe. Il me fit signe de sortir et de le suivre. J'étais curieuse de connaître l'explication qu'il allait me donner. Il nous guida jusqu'à l'extérieur. Nous passâmes devant les videurs ce faisant.

-Non rentrez sans moi ! Entendis Jasper dire à voix haute alors que nous nous éloignions de l'entrée.

Il alla jusqu'à une voiture contre laquelle il s'appuya.

-Continue, lui indiquai-je en m'appuyant contre celle en face de lui.

-Quand tu m'as dit pour Laurent et Victoria, j'ai confronté Edward à ça et j'ai compris qu'en réalité ce n'est pas Victoria qui t'avait envoyé Laurent, c'était lui. Si tu étais tuée par un autre vampire qu'eux, le traité n'était pas rompu. Carlisle ne lui en aurait pas voulu et les Volturi n'en auraient rien su et même s'ils venaient à l'apprendre, le fait est que les humaines finissent par mourir ou à être changées de ce fait il n'y a aucune violation de la loi. A vrai dire à ce jour tu es la seule exception et c'est pour cela que je vais te demander de rester prudente et de ne pas t'impliquer avec Vanessa. Il n'y a pas les Quileute ici et aussi débrouillarde sois-tu, tu ne seras pas en mesure de survivre s'il décidait de revenir sur son engagement.

-Es-tu en train de me menacer Jasper ?

-Non je ne te menace pas parce qu'a vrai dire, je t'apprécie et j'aimerai que tu puisses continuer à vivre et à enseigner avec autant de passion à d'autres élèves pendant de nombreuses années encore. Pour être honnête, je suis actuellement ton seul bouclier contre eux.

-Je vois, répondis-je. Je suppose que cela mérite un merci parce que j'imagine qu'en plus de ne pas plaire à Edward, cela doit agacer ta compagne, d'où les regards qu'elle me destine depuis quelques jours.

-Non ça ne plaît à personne, c'est vrai, acquiesça-t-il.

-Oh Bella, qu'est-ce que tu fous ici ?! Entendis-je Doug m'appeler en s'approchant de nous à grands pas.

-Oh Jasper Whitlock, tu sais que ta prof ne fait pas d'heure sup n'est-ce pas ? Lui demanda-t-il.

-Bonsoir professeur, lui répondit Jasper avec une distance que je lui connaissais trop bien.

-Je vous laisse monsieur Whitlock, passez une bonne soirée, lui retournai-je en accrochant le bras de Doug.

-A lundi jeune homme, lui lança Doug, ce qui m'amusa un peu d'ailleurs car le jeune homme avait sans doute l'âge de son grand père au minimum.

-Qu'est-ce que tu faisais avec lui ?

-Je l'ai croisé en venant prendre l'air et on a discuté cinq minutes.

-Fais attention à toi, tu es jeune et le fait qu'on puisse t'apercevoir seule avec un étudiant pourrait t'apporter des ennuis et t'empêcher d'obtenir ta titularisation, me conseilla Doug.

-Ne t'inquiète pas pour ça et puis tu sais que j'ai un petit ami.

-D'ailleurs quand est-ce qu'on le voit ? À chaque fois tu nous sors une excuse mais un jour il va falloir te décider.

-Ouais bah écoute on va encore attendre un peu. On s'est un peu disputé le week-end dernier.

-Pourquoi ?

-Il voulait que je le rejoigne à Phoenix pour les vacances mais je dois aller chez mon père et chez un ami. Ce sont leurs anniversaires à quelques jours près et il est jaloux.

-Il n'a qu'à venir avec toi, à moins que ton père ne veuille pas voir son gendre.

-Ce n'est pas mon père le problème, c'est mon ami Jacob. En plus d'être mon ami il est aussi un ex et notre histoire a duré longtemps mais malgré notre rupture, nous sommes très proches.

-Ah oui je comprends. Je n'aimerai pas non plus partager ma copine avec son ex, me dit-il.

-Imbécile. C'est terminé avec Jacob mais nous sommes restés amis et on se connaît tellement bien. Enfin j'imagine que ce n'est pas quelque chose qu'un homme peut comprendre, lui retournai-je avec un petit sourire en coin.

Il me retourna mon sourire alors que nous rentrions dans la salle où se trouvaient tous nos amis qui étaient en train de s'amuser autour de notre table.


Que pensez vous de ce début d'histoire ? Vous a-t-il mis en appétit pour attendre et découvrir la suite ?

A votre tour maintenant :)

A très vite.

Béti.