Copulation et union
Cela faisait un temps indéterminé que ça durait, mais Stiles était insatiable. Il voulait que ça continue, il souhaitait que Scott et Derek restent avec lui pour toujours. Il ne se rappelait même plus comment tout ça avait débuté, il savait seulement qu'il se sentait plus heureux que jamais qu'ils soient là, avec lui, si tendres dans les gestes qu'ils lui destinaient, qu'ils se réservaient. Ils étaient devenus les plus beaux mâles du monde à ses yeux et il ne voulait qu'eux.
Il avait si chaud et la sueur embrumait sa peau laiteuse. La tête lui tournait et il se perdait dans les merveilleuses odeurs qui naissaient dans l'alchimie de son corps mêlé à ceux de Scott et Derek. Ses deux amis avaient répondu à ses besoins et désormais, ils étaient tous trois nus dans sa chambre, dans son lit, se caressant, se léchant, s'embrassant sans relâche.
Stiles adora contempler Derek voler les lèvres de Scott, titiller sa langue en le flattant sensuellement et se tourner ensuite vers lui avec ce regard fiévreux. Son cœur s'enflamma quand son ténébreux amant se pencha vers lui pour lui offrir le même traitement. Scott en profita pour goûter la sueur sur son torse et fit tout pour pouvoir accéder à son sexe tendu. Stiles gémit dans la bouche de Derek alors que Scott le suçait sans inhibition.
― Venez en moi, tous les deux.
Les mots de Stiles étaient capricieux, vaporeux et paraissaient guidés par une urgence à laquelle ses comparses souhaitèrent immédiatement répondre. Derek s'allongea sur le dos et Stiles monta à califourchon sur lui tandis que Scott léchait la ligne entre ses omoplates avec une avidité renouvelée.
― T'es sûr ? demanda Derek.
Ses yeux clairs se voilèrent de sollicitude et Stiles lui sourit tendrement tout en acquiesçant. Il cajola le visage de Derek avec une douceur presque maternelle. Pendant ce temps, Scott dorlotait les fesses rebondies de son ami et introduisit trois doigts dans son intimité.
― Il tout humide Derek, c'est chaud et détendu… il… il nous veut. Je te jure qu'on ne lui fera pas mal, hein, Stiles ? Prend le Drek, tu verras il est prêt.
― Oui, souffla Stiles, rêveur et égaré dans l'intensité des besoins qui bouleversaient son être.
Quand Derek le saisit à la taille pour le soulever de ses bras puissants et l'empaler ensuite sur son sexe épais, Stiles eut la sensation de flotter, d'être sur un petit nuage de paradis. La force de son ténébreux comparse lui avait toujours plu, mais la vivre dans son propre corps le rendit passif et désireux à outrance. Il gémit d'éprouver l'imposante grosseur de Derek qui écartait ses chairs pour y faire sa place. Cette sensation était autant étrange que plaisante et Stiles souhaitait qu'il s'enlise en lui plus profondément encore.
Tout le sexe de Derek fut bientôt entièrement piégé en son sein, mais il ne fit plus aucun mouvement et Stiles eut soudainement envie de pleurer de frustration. Il fallait qu'on le prenne vivement et il en chigna sans retenue. Scott qui avait prudemment assisté les gestes de Derek était toujours dans le dos de Stiles et il se cola affectueusement contre lui pour mordiller ensuite le lobe de son oreille. Sa queue charnue et tendue s'écrasait sur la raie de son passif amant.
― Chut, Stiles, ça arrive. Tu veux toujours que je vienne en même temps ?
La voix de son ami était tellement chaleureuse et rassurante que Stiles se retrouva à hocher sensiblement de la tête. Il vibra littéralement et ses yeux se révulsèrent dans le plaisir alors qu'il se cambrait sur la hampe de Derek. Celui-ci s'excitait silencieusement de ce qu'il se passait et de ce qui allait bientôt advenir.
― Oui Scott, viens. S'il te plait, viens aussi. J'ai… j'ai besoin de toi… je… toi et Derek, oui, c'est vous… j'ai envie de…
― Bébé, calme-toi, j'arrive.
Scott laissa ses lèvres trainer sur le cou d'un Stiles frémissant avant de l'obliger à se pencher doucement sur le corps de Derek qui patientait avec prévenance. Scott prit position derrière lui et il lui fallut plusieurs tentatives pour parvenir à entrer son sexe dans l'intimité de son ami qui commença à respirer plus fort et à gémir d'avidité. La présence de Derek rendait son antre si étroit que Scott dut prendre son temps pour le pénétrer à son tour. Ils grognèrent à l'unisson et Stiles parut perdre la tête.
Derek lui saisit le visage avant de baiser sa bouche comme s'il s'abreuvait à la source d'une eau bienfaitrice, d'une oasis oubliée en plein désert. Et le rodéo sublime débuta. Il leur fallut un temps pour comprendre instinctivement les rythmes de chacun, mais ils restèrent sensiblement connectés jusqu'au moment où tout commença à prendre des allures d'évidence. Derek profitait des poussées de Scott et Stiles vibrait divinement autour d'eux.
Comme il était chaud, comme son humidité était affriolante. Il n'y avait aucune résistance. Le corps et l'esprit de Stiles n'étaient qu'acceptation, don généreux de lui-même, besoin d'être conquis, investis, offert à la virilité d'hommes tendres et puissants. Il gémissait sans fin et encourageait ses deux mâles à le prendre, à découvrir en ses tréfonds, l'ardeur de leurs envies. Les ressentir hocher en lui en même temps lui donnait la sensation d'être perdu dans un plaisir furieux, constant, profond, complètement délirant.
Leurs peaux suantes glissaient les unes contre les autres. Leurs odeurs suintantes se mêlaient pour devenir l'entêtante expression de leurs pulsions de vie, leurs désirs de fusion, cette fièvre qui annihilait toute raison. Les doigts de Derek et de Scott étaient entrelacés sur les hanches de Stiles qu'ils se partageaient avec un besoin d'équité, comblant l'instant d'une sensation d'absolu. Leurs voix se répondaient dans un concert d'onomatopées primales et envoûtantes. Ils se caressaient voluptueusement et sans cesse, se mélangeaient pour atteindre les sommets de leurs désirs.
― Scotty, plus fort, oui… Oh Drek, gémit licencieusement Stiles qui bavait de besoin et ne savait plus où donner de la tête.
― Scott, je n'vais bientôt plus pouvoir me retenir, gronda Derek qui suait abondamment alors que leurs mouvements gagnaient en intensité.
― Moi aussi, souffla l'autre, également luisant de la tête aux pieds.
― Alors venez en moi, j'en ai besoin… oui ! cria Stiles entre eux, une main autour de la nuque de Scott et l'autre sur le torse bombé et pubescent de Derek.
Celui-ci commença à le masturber violemment et Stiles se laissa porter par la plénitude, ensorcelé par la multitude de stimuli qui l'envahissaient. Il n'en pouvait plus et en même temps, il avait l'impression que ce n'était pas suffisant pour calmer son brasier intérieur. Il ne savait pas s'il était épuisé ou s'il désirait que ça ne s'arrête jamais. Scott et Derek continuaient d'investir son être de plus en plus fort, avides de le combler, et il le voulait tellement que Stiles en pleurnichait capricieusement.
Et puis, leurs êtres finirent par se synchroniser dans une telle perfection que l'orgasme les foudroya tous trois simultanément. Stiles vibra de part en part, s'abandonnant totalement dans les bras de Derek et Scott qui pâmaient, s'accrochaient à son être comme s'il était une bouée qui les empêchait de se noyer. Ils se rependaient au plus profond de lui, sans fin, et se verrouillaient dans son intimité comme s'ils voulaient ne plus jamais en sortir. Stiles perdait l'esprit et gémissait toute la félicité qu'il éprouvait.
Leurs respirations se calmèrent, mais ni Scott ni Derek ne bougeaient. Ils gardaient seulement Stiles prisonnier entre leurs deux corps et le caressaient alors qu'il se tortillait doucement sur leurs grosseurs, toujours piégées en lui. Il ne savait pas ce qui se passait, il avait juste la sensation que ses amis prenaient de plus en plus de place dans ses tréfonds et le plaisir qui en résulta l'amenait au bord de la folie. Il avait l'impression qu'il ne reviendrait pas de cet orgasme qui n'en finissait pas de le secouer.
― Derek, je… je n'comprends pas ce qui se passe, je… je n'peux plus sortir de Stiles, j'ai… j'ai l'impression que je continue d'éjaculer, lâcha Scott qui paraissait autant fiévreux que paniqué.
― Je crois que nous sommes en train de le nouer, répondit Derek d'une voix rauque. Je ressens la même chose que toi et, je… je vous perçois tous les deux… c'est comme des liens dorés qui s'enroulent autour de mon cœur…
― Continuez, gémit Stiles qui semblait ivre et incohérent.
Les deux mâles qui étaient en lui ne pouvaient plus bouger tant ce qui se passait les surprenait. Sans se rendre compte de ce qu'ils faisaient, ils avaient noué Stiles, simultanément. Ça paraissait tellement improbable et pourtant, ils sentaient à présent leurs sexes devenir des nœuds dans l'intimité de leur ami. D'ailleurs, l'odeur de Stiles se transmuait pour attester de ce qu'il se passait. Désormais, il leur appartenait à tous les deux.
― Il faut… il faut que… que vous me mordiez, susurra pitoyablement Stiles qui ne savait plus où il était ni ce qu'il disait ou faisait.
Il ne se souviendrait peut-être même pas de ce moment tant il paraissait déconnecté de la réalité. Pourtant, Derek et Scott savaient instinctivement que c'était le seul moyen de délivrer Stiles de leurs sexes qui l'entravaient de plus en plus. Et cela signifierait aussi qu'ils seraient biologiquement reliés, ce serait là la marque ultime de leur accouplement. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Pourquoi s'étaient-ils laissés envahir par cette fièvre qui les avait inconsciemment amenés à cet instant crucial et décisif pour leur avenir ?
Les phéromones de Stiles les appelaient et hagard, Derek se releva légèrement alors que Scott plaquait déjà sa bouche sur l'un des trapèzes de son amant. Derek fit de même de son côté et les gémissements de Stiles finirent par les convaincre qu'il fallait le délivrer. S'ils ne le faisaient pas, son contentement se transformerait peu à peu en insupportable douleur. Il n'y avait plus d'autre option à leur disposition et les deux mâles mordirent à l'unisson leur compagnon.
Stiles cria l'extase qui fondit sur lui. Il parut se démettre dans les vagues de plaisir qui s'abattirent sur son être pour l'amener à frémir, inlassablement. Scott et Derek goûtèrent son sang, en burent avidement les coulées. Et le lien s'acheva, les laissant pantois de béatitudes. C'était au-delà de l'imaginable, pareil à une infinie jubilation qui faisait briller leurs cœurs pour leur donner la sensation que leur fusion était le centre de l'univers.
Ils restèrent imbriqués plusieurs longues minutes avant que les positions qu'ils maintenaient ne finissent par devenir insoutenables. Les sexes mous de Derek et Scott sortirent du fondement suintant de Stiles qui en profita pour venir se blottir contrer le torse de Derek, tout en entrainant Scott à rester dans son dos, à s'accrocher à ses hanches. Allongés les uns contre les autres, ils s'apaisèrent de leur proximité et se laissèrent bercer par leurs respirations, avant d'être emportés par le sommeil et s'endormirent ensemble.
Ce fut l'ouverture de la porte de la chambre de Stiles qui les réveilla brusquement et les fit sursauter tout trois. Ils se retrouvèrent à écarquiller les yeux devant Noah Stilinski, encore vêtu de son uniforme. L'adulte ne s'était visiblement pas attendu à découvrir ce tableau dans le lieu privé de son fils. Le choc se répandit sur son faciès et ses gris iris se fixèrent sur son garçon alors qu'il humait presque malgré lui les odeurs qui régnaient là. Lorsqu'il comprit tout ce que ses sens lui indiquaient, ses sourcils se froncèrent d'une austérité guidée par une irrépressible contrariété. Furieux de sa découverte, il déglutit de malaise et claqua violemment la porte avant de descendre en trombe dans le salon.
À suivre