Cette fanfiction compte en tout 9 chapitres qui seront publiés petit à petit (parce que je suis une peau de vache )Je vous préviens tout de suite, il y aura du lemon.Sur ce, bonne lecture ! Et n'hésitez pas à laisser des reviews ! =)

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Ch. 1 - Le retour

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- Bon sang, que c'est bon de vous revoir, s'écria Hermione en se jetant dans les bras de Ron et Harry. Un an... ça m'a paru tellement long !

Les trois amis s'enlacèrent puis se dépêchèrent de monter à bord du Poudlard Express qui s'apprêtait à partir. Ils s'installèrent dans un compartiment vide et discutèrent de ce que chacun avait fait durant cette année passée.

- Alors Hermione raconte-nous, c'était comment la France, demanda Harry.

- Quoi ? Tu étais en France ?! Pourquoi personne ne me l'a dit, gémit Ron.

- C'était... intéressant, éluda Hermione, ignorant la plainte du rouquin. Et vous, qu'avez-vous fait cette année ?

- Moi je suis resté avec ma famille, avec George surtout... je l'ai aidéà maintenir sa boutique à flot le temps qu'il aille un peu mieux mais... ça risque d'être encore long avant qu'il retrouve sa joie de vivre...

- Ho je suis désolée Ron... fit-elle tristement en lui caressant la main avec compassion.

- Et j'ai aussi aidé mon père à bricoler quelques trucs, histoire de nous occuper l'esprit, ajouta Ron. Et toi, Harry ?

- Et bien... J'ai passé beaucoup de temps avec Hagrid, on a fait pleinde choses. On s'est occupé de Graup, on a été récupérer Buck, on a rencontré des centaures et Hagrid m'a accompagné au Ministère de la magie, fit Harry en frottant sa joue recouverte d'une barbe dedeux jours.

- Au Ministère ? demanda Hermione.

- Oui, le Magenmagot a eu besoin de mon témoignage dans plusieurs affaires impliquant des Mangemorts... dont les Malefoy... expliqua Harry.

- Les Malefoy ! s'écria Hermione sans doute plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Désolée, je... Tu as témoigné pour Lucius Malefoy ? se reprit-elle.

- Non,pour son épouse, Narcissa Malefoy... entre autres... Mais je n'ai aucune envie d'en parler maintenant.

- Oui tu as raison, parlons d'autre chose, fit-elle en toussotant.

Les trois amis échangèrent pendant encore une bonne heure, parlant surtout des inventions farfelues d'Arthur Weasley et des drôles de choses que Hagrid faisait parfois faire à Harry. Un moment plus tard, Hermione eut soudain l'air d'avoir vu un fantôme.

- Qu'est-ce qui t'arrive Mione, t'as l'air bizarre... Tu ne te sens pas bien, demanda Ron, inquiet.

- Si si, ça va... Tout va bien Ron, affirma-t-elle en s'efforçant de sourire.

Elle jeta à nouveau un regard étrange en direction de la porte et se leva en prétextant devoir aller aux toilettes. Elle sortit dans le couloir et se mit à chercher... Puis soudain elle entraîna quelqu'un dans un compartiment vide en le saisissant par la manche.

- Tu n'étais pas sensé rester en France, toi ?! gronda-t-elle enbaissant les stores d'un coup de baguette.

- J'en ai marre de me cacher, figure-toi ! répliqua le jeune homme. Pourquoi je n'aurais pas le droit de retourner à Poudlard moi aussi !

- Mais enfin, c'est trop dangereux ! Tu sais très bien qu'il y a encore des Mangemorts à ta recherche !

- Ça va, je sais me défendre ! Et puis... Il faut que je vois ma mère, tu peux comprendre ça, non ?!

- Oh Malefoy... soupira-t-elle avec tristesse.

- Ne me regarde pas comme ça, je ne veux pas de ta pitié, je te l'ai déjà dit ! Et puis, on n'est plus en France, arrête de me materner et laisse-moi respirer, houspilla-t-il en sortant du compartiment comme un courant d'air.

- Bon sang... ce crétin va se faire trucider... dit-elle tout bas pour elle-même.

Elle prit une grande inspiration et retourna dans son compartiment avec ses amis.

oOo

À la gare de Pré-au-Lard, Hermione attendit que la plupart des élèves aient déserté le quai pour descendre enfin du train et elle se dirigea directement vers la dernière carriole dans laquelle Ron et Harry se disputaient avec un certain blond.

- Personne ne veut de toi à Poudlard, alors dégage Malefoy, cria Ron, presque enragé.

- J'ai reçu ma lettre, tout comme toi Weasmoche ! J'y ai autant ma place que vous autres !

- Ouai, c'est ça ! Tu espères vraiment qu'on va croire un sale Mangemort, cria le roux.

- Ronald ! gronda Hermione qui monta alors dans la carriole. Laisse-le, il dit la vérité. Drago a bien reçu sa lettre...

- Drago ?! s'écrièrent Ron et Harry d'une même voix. Et depuis quand tu l'appelles par son petit nom, on peut savoir ?! Siffla Ron.

- C'est compliqué, Ron... marmonna-t-elle, honteuse d'avoir caché une telle chose à ses meilleurs amis. Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée, grommela-t-elle en direction du blond. C'était sûr qu'ils allaient réagir comme ça...

La voix de la jeune femme se cassa au bout de sa phrase. N'ayant pas le courage d'affronter le regard accusateur de ses amis, elle regardait obstinément le paysage qui défilait lentement autour d'eux tandis que le Serpentard, mal à l'aise, s'installa à la seule place libre. Il vint donc s'asseoir à coté d'Hermione, face à Harry et Ron qui le fixaient d'un air patibulaire.

- Dis-leur maintenant Hermione, dit alors Drago en brisant le silence glacial qui régnait. Plus tu attendras, plus ce sera difficile.

- Nous dire quoi, s'empressa de demander Harry à la concernée.

- Et pourquoi vous vous appelez par vos prénoms ? C'est quoi ce merdier, ajouta Ron, passablement agacé de ne pas comprendre cette situation surréaliste.

- C'est le Ministère qui a organisé mon séjour en France. Enfin... notre séjour... dit-elle en baissant la tête.

Face à elle, Ron et Harry écarquillèrent les yeux, ils étaient bouche bée et incapables de sortir le moindre son tant ils étaient médusés.

- C'est bon, on se détend. Votre copine n'a pas vraiment eu le choix, on nenous a pas tellement demandé notre avis, justifia Drago pour calmer les deux Gryffondor. Vous pensez vraiment que je serais allé vivre en France avec Miss-je-sais-tout de mon plein gré ?! crut-il bon d'ajouter. Aïeuh ! piailla-t-il lorsque Hermione lui fila un coup de coude.

- Si je comprend bien tout ce que ce dégénéré vient de dire... vous avez vécu ensemble toute l'année ? Sous le même toit ? Tous les deux, ensemble ??? insista Harry.

- Oui Harry... Le Ministère m'a confié la mission la plus difficile qu'on aurait pu me donner... répondit Hermione, exaspérée par le ton de son ami.

- Quelle mission ? Mais enfin, de quoi tu parles Hermione, s'énerva Ron.

- Je devais veiller à ce qu'il vive comme un moldu et n'utilise plus du tout la magie, pour le protéger des Mangemorts qui le recherchaient activement.

Drago baissa la tête, il se sentait humilié. Il se serait retrouvé à poil devant eux que ça n'aurait pas été pire... Hermione tâcha de garder la tête haute et d'affronter les regards lourds de reproches de ses deux amis qui eux avaient l'air de nager en pleine confusion. La carriole s'arrêta et Drago bondit hors du véhicule et s'éloigna des trois Gryffondor le plus vite possible, laissant Hermione se dépatouiller toute seule de cette situation gênante.

Ils assistèrent au dîner de bienvenue, n'échangeant que quelques mots. Chaque fois qu'Hermione tournait la tête vers la table des Serpentard, Harry et Ron la regardaient, puis s'échangeaient des regards inquiets.

Elle cherchait Drago, c'était évident, mais pourquoi ?

Ce que les deux garçons ignoraient c'est que Malefoy était toujours sous la responsabilité d'Hermione et que s'il pratiquait la magie, ne serait-ce qu'un simple Lumos, il risquait de compromettre sa couverture et de les mettre tous deux en danger.

Mais pourquoi cet imbécile n'était-il pas resté en France comme convenu ?!

Quel boulet ce Malefoy !

-Excusez-moi les gars, fit Hermione en quittant la table.

- Ce n'est pas la peine qu'on te demande où tu vas, lança Harry.

- Ou plutôt, qui tu vas voir... renchérit Ron amèrement.

- S'il vous plaît, ne soyez pas fâchés... gémit-elle.

- Va-t-en Hermione... cours rejoindre ta fouine, mais n'espère pas qu'on t'attendra bien sagement... grogna Ron en la regardant de travers.

- Quoi, s'exclama-t-elle, choquée par l'agressivité de celui-ci. Toi aussi tu veux que je m'en aille Harry, demanda-t-elle, les larmes aux yeux.

- Tu étais bien sur le point de nous laisser en plant, non ? répliqua celui-ci les dents serrées.

C'en était trop pour la jeune femme. Elle serra les poings et se dépêcha de quitter la Grande Salle pour ne pas craquer devant tous les élèves. Elle alla s'asseoir sur les marches de l'escalier le plus proche, soit celui qui menait aux cachots, et se laissa fondre en larmes.

Elle n'aurait jamais pensé que ses deux meilleurs amis lui tourneraient le dos, encore moins pour quelque chose que le Ministère lui avait imposé. Certes ils détestaient Malefoy, et elle était bien placée pour les comprendre, mais de là à la rejeter de la sorte sans même prendre la peine d'essayer de la comprendre !

Malefoy avait peut-être raison finalement, ses amis n'étaient pas aussi tolérants qu'elle le pensait...

- Je reconnaîtrais cette façon de renifler à des kilomètres... fit une voix désormais familière.

Elle vit alors son ancien colocataire blond, au tournant d'un couloir, se diriger vers elle.

- Qu'est-ce que tu fais là Hermione, demanda-t-il d'une voix neutre.

- Qu'est-ce que moi je fais là ?! C'est plutôt à moi de te poser cette question ! Pourquoi es-tu revenu à Poudlard ? Tu étais sensé rester caché en France je te rappelle, s'énerva-t-elle.

- Mais je n'ai aucune envie de passer ma jeunesse à me planquer au milieu des moldus pendant que vous tous vivez votre vie normalement !

- Mais c'est pour ta sécurité, abruti ! Quand vas-tu te mettre ça dans le crâne, cria-t-elle.

- Parce que tu as réellement gobé toutes les conneries du Juge ?! Franchement, je te croyais plus intelligente que ça... soupira-t-il en venant s'asseoir à coté d'elle. Cette histoire de Mangemorts qui me cherchent... ce n'est qu'un prétexte pour me garder sous étroite surveillance, et toi tu marches à fond dans leur manigance. Le Magenmagot t'a berné Hermione, il serait temps que tu t'en rendes compte.

- Arrête de m'appeler Hermione, nous ne sommes pas amis... souffla-t-elle enessuyant ses larmes silencieuses.

Piqué par la réplique de la jeune femme, Drago s'assombrit et sa voix se fit un peu plus dure.

- Rassure-toi HERMIONE, articula-t-il exagérément, je sais parfaitement que nousne sommes pas amis, mais-

- Mais rien du tout, MALEFOY ! le coupa-t-elle. Tu n'as pas intérêt à raconter quoique ce soit à qui que ce soit, tu m'entends, le menaça-t-elle en le pointant du doigt, le regard noir.

- Sinon quoi ?! Qu'est-ce que tu pourrais bien me faire qui soit pire que tout ce que j'ai déjà subis, hein ?! s'énerva-t-il en se levant.

Hermione ne savait pas quoi répondre mais elle se leva elle aussi et lui fit face en braquant son regard menaçant dans les prunelles acier du blond. Elle déglutit péniblement à cause de la colère qui formait une boule dans sa gorge. Son mépris pour Drago était presque palpable, et elle faisait tout son possible pour qu'il le ressente, mais depuis quelques mois, après maintes et maintes disputes pareilles à celle-ci, elle devait redoubler d'efforts pour ne pas faiblir devant les tentatives d'apaisement du jeune homme car en réalité, sa rancune n'était pas aussi tenace qu'elle voulait lui faire croire... Mais elle avait l'impression de ne pas pouvoir faire autrement que de lui en vouloir, de ne pas avoir le choix.

- Oh pitié Malefoy, arrête de jouer les Caliméro, tu n'es pas le seul à en avoir bavé !

- Caliméro...répéta-t-il en grimaçant. Quand vas-tu me lâcher avec tous tes trucs de moldu Hermione, cria-t-il en avançant d'un pas vers elle.

- Ces trucs, comme tu dis, font partie de moi ! Si tu ne les supportes pas, commence déjà par ne plus m'appeler par mon prénom, et arrête de m'attirer des problèmes !

-Moi je t'attire des problèmes, s'offusqua-t-il, outré.

- Bien sûr que oui ! C'est toi le problème, Malefoy ! Tu n'es qu'un énorme problème sur pattes, gros boulet que le Ministère m'a collé sur le dos comme un fardeau ! Je ne mérite pas ça, lâcha-t-elle avec un sanglot.

- Un boulet ?! Tu penses vraiment ce que tu viens de dire, s'enquit-il en écarquillant les yeux.

Hermione regretta immédiatement d'avoir dit ça à Drago, elle ne le pensait pas vraiment. Mais il valait mieux qu'il la déteste. Oui, il fallait qu'il cesse d'essayer de se rapprocher d'elle... Si seulement il voulait bien lâcher l'affaire, elle n'aurait pas besoin de se montrer si dure avec lui car, elle ne l'avouerait pas de sitôt mais ça lui coûtait de plus en plus de le rembarrer sans cesse. Le pincement au coeur qu'elle ressentait à chaque fois qu'ils se disputaient était de plus en plus prononcé, ça commençait même à devenir douloureux.

- Malefoy... Ne m'oblige pas à le répéter...

- Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu as détesté chaque moment qu'on a passé ensemble cette année, dit-il très sérieusement en fronçant les sourcils. Dis-moi que tu me détestes toujours autant et que chaque instant passé avec moi n'a été que supplice...ajouta-t-il en prenant la main d'Hermione du bout des doigts. Dis-moi que tu ne ressens que de la haine pour moi, dis-le moi dans les yeux Hermione, murmura-t-il en attrapant doucement le menton de la jeune femme entre son pouce et son index pour l'obliger à le regarder.

Hermione se sentait prise au piège. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça, qu'il la mettait au pied du mur, face à ces étranges sentiments qui tourbillonnaient et se chamaillaient avec sa raison. Elle avait l'impression qu'il lisait en elle, qu'il sondait son esprit avec une facilité déconcertante et elle trouvait ça aussi remarquable que dérangeant.

- Ne joue pas à ça, s'il te plaît... réussit-elle finalement à articuler.

- Je ne joue pas Hermione, murmura-t-il en faisant glisser son pouce le long de sa mâchoire.

Sa main finit sa course dans les cheveux de la jeune femme et il l'attira en douceur vers lui. Il déposa alors un baiser sur ses lèvres au goût salé de larmes. Hermione n'eut ni la force ni le courage de le repousser, ou n'en avait-elle pas l'envie, tout simplement ?

Peut-être même qu'elle l'attendait ce baiser ?

À cet instant, elle n'était plus sûre de rien, son esprit était trop brumeux. Ça n'avait duré que quelques secondes, trop peu... Elle se sentit rougir lorsqu'il la regarda, attendant patiemment sa réaction.

Mais comment devait-elle réagir ?

Il venait de franchir la limite, encore...