Epilogue

Emma gara sa voiture et gagna la porte d'entrée de la maison de campagne des Mills. C'était un impressionnant manoir avec des colonnes blanches autour du porche et un immense hall d'entrée dans lequel on pouvait voir un spectaculaire escalier de bois.

― Chérie, c'est moi ! cria-t-elle. Tandis qu'Emma se dirigeait vers la cuisine, où elle était à peu près sûre de trouver Regina à cette heure-là, un bambin qui fonçait à toute allure sur un trotteur en forme de cheval se précipita dans ses jambes. Elle s'écarta juste à temps pour éviter la collision et le cueillit de son trotteur.

― Salut fiston, comment ça va ? demanda-t-elle tout en le chatouillant du bout du nez. Le bambin de dix-huit mois se mit à rire et elle ébouriffa ses cheveux noirs avant de le remettre sur ses pieds et de le prendre par la main. Il leva la tête pour la regarder de ses yeux brun foncé.

― Viens Henri, on va dire bonjour à maman.

Regina se tenait sur le seuil de la cuisine, encore vêtue de son tablier, souriante.

― Bonjour chérie. Je viens juste de sortir les chaussons aux pommes du four. Henri m'a aidée à les faire.

Emma entra dans la cuisine.

― Je vois à leurs formes artistiques que le petit tient de sa mère, dit-elle en embrassant Regina.

― Oui, acquiesça Regina, il a beaucoup d'imagination. Comment s'est passée ta journée, chérie ?

― Oh, tu sais, la routine. Ca ne craint pas grand-chose d'être shérif-adjoint à Storybrooke. J'ai dit à David qu'en tant que shérif il devrait étudier l'idée d'offrir à Leroy une carte de fidélité pour avoir une nuit bonus au bout de dix qu'il passe à dessoûler à la prison municipale. Il vit pratiquement déjà dans cette cellule ! Autant lui faire économiser un loyer… Oh, et tu as rencontré la nouvelle institutrice de l'école, une petite brune aux cheveux courts, Mary Margaret quelque chose ? Je crois que David a un faible pour elle… Et toi, chérie ? Tu as bien avancé aujourd'hui ?

― Eh bien, mon éditeur a appelé ce matin et dit que les ventes de mon dernier livre étaient bonnes. Il m'en a pré-commandé un autre, répondit Regina tout en regardant Emma donner avec précaution de petits bouts de chausson aux pommes à Henri. Puis Henri et moi nous avons fait de la peinture. Il préfère toujours peindre avec les doigts, j'ai donc dû lui faire prendre un bain ensuite pour qu'il n'ait plus l'air d'un schtroumpf. J'ai presque fini les illustrations du prochain livre. Les planches sont dans l'atelier si tu veux les voir. Et maintenant, conclut-elle en enlaçant Emma par-derrière et en semant quelques baisers le long de son cou, il faut que j'aille me changer, je vais être en retard pour le conseil municipal. Les religieuses se plaignent de ce monsieur Gold qui leur loue le couvent. Je l'ai toujours trouvé louche, cet homme.

― Ca c'est vrai, madame la conseillère municipale ! S'il trafique quoi que ce soit d'illégal, tu connais des gens bien placés au bureau du shérif – ça peut toujours être utile ! Et si ce n'est pas le cas, fais juste savoir à ce mec louche qu'il ferait mieux d'être gentil avec toi, parce qu'un de ces jours ce sera toi le maire de cette ville !

― Pas avant qu'Henri aille à l'école cela dit, répondit Regina d'un ton pensif. Il faut que j'y aille maintenant. Henri, mon garçon, ne laisse pas ta mère se coucher trop tard, d'accord ? Soyez sages tous les deux !

― Je t'aime, s'écria Emma tandis qu'elle s'éloignait. Tu me manques déjà !

Regina lui lança un regard rieur par-dessus son épaule, et Emma fut un instant sidérée par sa beauté. Mon amour, pensa-t-elle. Tu dis toujours que je t'ai sauvée de ton triste sort. Mais c'est exactement le contraire. C'est toi ma Sauveuse.

FIN


Note de l'auteur : Merci à toutes les personnes qui ont suivi cette histoire, l'ont mise en favorite et ont pris le temps de laisser des commentaires, j'adore que vous me disiez ce que vous en pensez ! Vous savez tout à présent sur le sort que je réserve aux versions adolescentes d'Emma et Regina dans cet UA, j'espère que ça vous aura plu :-)

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