Je ne possède aucun des personnages de la sérue TV.
Au départ, ce n'était qu'une opération banale, échanger un coffret ancien contre une mallette d'argent et boucler les trafiquants d'art sauf que Peter n'avait pas prévu un détail et que ce détail risque bien de changer la donne
Ce texte a été écrit dans le cadre des Nuits du FoF sur le thème "Echanger"
(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)
Bon et bien voilà ! ça devait arriver mais c'est la première fois qu'un texte pour les Nuits va donner naissance à une fic à chapitres. Alors voilà le premier chapitre !
Dans ce huitième et dernier chapitre, Peter est au chevet de Neal.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
UN ECHANGE BANAL
chapitre 8 : Compter les jours
Peter marchait dans le couloir, mais son esprit était encore comme déconnecté pendant que les mots du médecin tournaient encore dans sa tête de manière inlassable. L'agent du FBI se demandait comment il pouvait balancer de telles choses sans faire preuve d'une seule émotion. Se première phrase était une bonne nouvelle, Neal était en vie, mais le reste l'avait vite fait déchanter : quatre côtes de casser, le sternum fissuré, le poumon gauche perforé, une vilaine commotion cérébrale, une épaule malmenée à un point qu'il pourrait en garder des séquelles. Peter avait la nausée. Tout ce que monstre lui avait fait subir… Toutes ces horreurs… Comment ce médecin pouvait-il lui annoncer de la même manière qu'on fait une liste de courses ? En plus, au départ, il n'avait pas voulu que Peter se rende au chevet de son ami, mais ce dernier savait être persuasif et il avait réussi à le faire plier.
L'agent du FBI s'immobilisa devant une porte. 706… C'était bien ce numéro qu'il lui avait donné. Alors, il prit une inspiration et poussa la porte pour pénétrer dans la chambre. Il fut accueilli par le bruit des machines qui tenaient son jeune ami en vie et une boule se forma dans son estomac. Peter savait bien pourquoi les médecins étaient réticents à faire venir les proches en soins intensifs. Il était si pénible de découvrir Neal étendu dans ce lit, le teint blafard, le visage caché en parti par le masque de son respirateur et un drain évacuant encore le liquide dans son poumon perforé. Il faisait tellement jeune et vulnérable. Peter lutta contre ses larmes et se rapprocha. Oui, vulnérable était bien le mot… Tout cet appareillage qui lui était nécessaire pour essayer de survivre.
Peter se planta devant le lit et ne put retenir un frémissement.
- Oh mon Dieu Neal… Dans quel était tu es.
L'agent du FBI tendit la main et caressa doucement du bout des doigts la joue de son ami au-dessus de son masque. Sa peau était si pâle qu'il aurait pu le croire mort si le moniteur cardiaque en face de lui ne prouvait pas le contraire.
- Je suis là tu sais. On est venu te chercher. On ne t'a pas abandonné Neal alors ne nous abandonne pas.
Peter sentit les larmes poindre et frissonna. Ce n'était pas possible. On l'avait entraîné à supporter la pression et les situations difficiles, il ne pouvait pas craquer aussi facilement. Pourtant, une larme se mit à couler sur sa joue. Bien sûr qu'on l'avait entraîné, mais c'était Neal dans ce lit… Neal qu'il considérait comme un ami, comme un membre de sa famille, comme un petit frère… Neal qu'il n'avait pas pu protéger et qui était là, en train de mourir par sa faute.
- Pardonne-moi. Comment j'ai pu préparer cet échange aussi mal ? Je t'en supplie, ne meure pas.
Peter laissa échapper un sanglot avant d'ajouter en lui serrant doucement la main.
- Tu sais Neal, je le sais que tu as souvent été seul… livré à toi-même… C'est bien ce qui a fait de toi ce que tu es, mais tu n'es plus seul maintenant. Dans cette salle d'attente, il y a des gens qui t'aiment et qui ne veulent pas te perdre. Moi non plus, je ne veux pas te perdre. Ne nous laisse pas, continue à te battre.
Peter marqua une légère pause pour reprendre le contrôle de ses émotions avant d'ajouter.
- D'ailleurs, El m'a dit de te faire passer ça.
L'agent du FBI se pencha pour déposer un baiser sur le front de ce petit frère de cœur qu'il n'avait pas pu protéger, puis il se redressa.
- Elle voudrait être là tu sais, mais j'ai l'avantage d'avoir une carte du FBI, ça ouvre les portes.
Peter se retourna et prit une chaise qu'il tira pour la mettre auprès du lit. Puis, il s'assit et reprit la main de son ami pour la presser avec douceur pendant que l'autre se posa dans ses cheveux, caressant doucement son front dans un geste rempli d'affection.
- Je ne vais pas te laisser lutter seul. Je reste là avec toi… Tu sais Neal, certaines personnes disent que même dans le coma on peut percevoir ce qui nous entoure. J'espère que c'est vrai. Je suis là… Tu ne vas pas te battre tout seul. Je reste avec toi… Je ne t'abandonnerai plus jamais. Accroche-toi… Lutte petit frère…
OooooO
C'était étrange comme les journées semblaient longues lorsque la vie de quelqu'un se retrouvait en suspend. Peter l'avait juré et il avait tenu parole. Ne pas abandonner Neal, ne pas le laisser seul, rester à son chevet, ne pas cesser de lui parler, ne pas lui lâcher la main, lui répéter qu'il devait tenir, que tout le monde l'attendait, que tout le monde l'aimait… C'était quelque chose qu'il faisait depuis 9 jours maintenant. 9 jours terribles qui avaient fait monter son angoisse quand il avait faibli et qui l'avaient fait pleurer de joie quand son état s'était amélioré, quand il avait enfin pu respirer seul, sans l'aide de ce maudit respirateur dont le masque lui cachait une grande partie du visage.
Peter était donc toujours là, assis sur cette inconfortable chaise en plastique, le dos de sa main caressant avec tendresse la joue un peu moins pâle de son jeune ami. Une canule nasale l'aider à respirer et il paraissait aller mieux, tout du moins en apparence parce qu'il était toujours plongé dans le coma. Le médecin avait dit que cela pouvait venir du traumatisme et de la commotion, ce qui terrifiait Peter. Ce n'était pas possible. Il allait se réveiller ! Il devait se réveiller.
- Reviens Neal… Ne le laisse pas gagner. Tu es plus fort que lui.
Peter lui pressa un peu plus fort la main, mais le jeune homme ne réagit pas. En revanche, la porte de la chambre s'ouvrit et Elizabeth pénétra dans la pièce. Elle adressa un léger sourire à son époux avant de se rapprocher du lit. Elle se pencha, donnant un baiser plein de tendresse sur le front de Neal.
- Bonjour mon grand.
Pui, elle redressa la tête, s'adressant à son mari.
- Comment il va ?
- Toujours pareil. Le médecin n'est pas très optimiste.
- Il se trompe. Je suis sûre qu'il va se réveiller. Allez Neal ouvre les yeux, on est là.
La jeune femme n'attendait pas vraiment de réponse et pourtant, elle le sentit soudainement frémir. Aussitôt, elle redressa la tête en direction de son époux, pour voir si elle n'avait pas rêvé, mais en le voyant bondir de sa chaise, elle comprit que ce n'était pas le cas.
- Neal ! L'appela Peter pendant qu'un souffle d'espoir renaissait en lui.
Un souffle d'espoir qui fut bientôt amplifié par d'autres frémissements et une légère plainte lorsque les yeux de leur jeune ami s'entrouvrirent doucement.
- Neal !
Le regard translucide du jeune escroc était encore épuisé et rempli de douleur, mais il s'accrocha à celui de Peter, penché au-dessus de lui. Ce dernier lui sourit, posant sa main sur sa tête.
- Tout va bien Neal. Tout va bien.
Top faible pour lui répondre, Neal papillonna doucement des yeux avant de laisser ses paupières se refermer. Il avait mal, il était épuisé, mais la voix de Peter était claire et rassurante, tout irait bien…
Et Peter était persuasif parce qu'il savait qu'il avait raison. Malgré sa faiblesse, Neal était enfin conscient. Cela prendrait du temps, mais il allait s'en remettre et pour le moment c'était tout ce qui comptait, alors, il laissa sa main sur sa tête et continua à le rassurer pendant qu'Elizabeth courait prévenir les infirmières.
- On est là, repose-toi… Tout va bien.