A/N : Bonjour chers lecteurs !

Youhou ! Dernier ! Si, si, je suis contente xD Même si, bon, j'ai beaucoup de choses à vous dire x) Mais je pense attendre la fin pour ça. Comme vous le voyez, cet OS est très long et en fait... c'est même pas un OS. Donc, j'ai pas vraiment toutes les infos pour remplir le truc en dessous. Je pense que je vais mettre en italique les trucs où c'est pas sûr. (EDIT : Informations mises à jour.) Bon, excusez les anglicismes qui sont sûrement restés. Déjà que j'en fais en temps normal... Et je suis un peu désolée pour l'écriture simpliste (enfin surtout pour moi xD).

Oh, pour ceux de Trace qui passeraient par-là, voici donc l'histoire de la fille de Korra et d'Asami que j'avais laissé apparaitre dans les deux derniers chapitres ;)

Bref, voici les infos :

Défi : Korrasami Week 2017

Thème : Family (Famille, même si ça semble quand même plutôt évident...)

Relation : Korra/Asami, Bolin/Opal (évoqué), Wu/Mako (évoqué), Zaheer/P'li (évoqué, mais légèrement développé)

Personnages : Korra, Asami, Isolina (OC), Lin Beifong, Bolin, Opal, Pema, Rohan, Reena (OC : fille d'Opal et Bolin), Lu (OC : secrétaire d'Asami), Zaheer, P'li (évoquée), Toph, autres OC.

Genre : Fluff, Family, Hurt/comfort, Angst, Romance

Rating : T (M sur quelques chapitres, à cause de violence ou de nudité)

Mots : 4k

Traduction de l'anglais : The Girl in the street de Lion01

Bonne lecture !


Korra et Asami avaient décidé de ne pas avoir d'enfant. Enfin… décidé… On pourrait dire que ce n'était pas vraiment un choix.

Le truc c'était qu'étant donné qu'Asami était le PDG de Future Industries et que Korra était l'Avatar, elles se donnaient déjà grand mal pour avoir une relation amoureuse équilibrée et un monde équilibré. Elles ne pouvaient possiblement pas ruiner la vie d'un enfant. Elles ne pouvaient pas sacrifier le bonheur de quelqu'un pour le leur. Ou du moins, c'était ce qu'elles essayaient de penser.

Après tout, elles étaient la famille l'une de l'autre et elles étaient heureuses de cette façon. C'était le cas pour Asami. Il ne lui restait plus aucune famille. Elle avait juste Korra et leurs amis. Peut-être était-ce assez. Peut-être ne l'était-ce pas…

Elle se souvenait que lorsqu'elle était plus jeune elle rêvait d'avoir un enfant. Mais c'était il y a des années ! Dorénavant, elle avait une puissante entreprise, qui avait besoin d'elle, une puissante femme, qu'elle aimait profondément, mais dont elle avait également besoin.

De plus, quand elle était une jeune fille naïve, elle ne s'attendait pas à finir avec une autre femme, ou avec l'Avatar… Il semblait que ça ait tourné d'une façon différente de ce qu'elle avait imaginé. Ce qui n'était pas un problème ! Pas du tout un problème ! Elle était heureuse, et c'était ce qui importait le plus. Mais parfois, elle pensait que ce serait un bonheur autre que de s'occuper d'un enfant… Ce serait une famille différente.

Pour Korra, c'était un peu différent. À vrai dire, elle n'y avait jamais vraiment pensé. La seule chose qui l'obsédait, quand elle était plus jeune, c'était être l'Avatar.

Et après… après, elle avait essayé de trouver l'amour aussi, mais ce n'était pas son devoir. On va dire que ça lui était tombé dessus. Et elle était très contente que ça lui ait tombé dessus ! Après tout, elle n'était pas vraiment sûre qu'elle aurait réussi à être là où elle était sans Asami à ses côtés. Enfin, il y avait aussi ses autres amis, mais Asami était Asami.

Elle lui apportait tellement de soutien, tellement d'amour ; elle était exceptionnelle ! Elle n'avait aucun doute qu'elle resterait avec Asami pour le reste de sa vie. Ça ne pouvait être qu'elle. L'amour de sa vie. Pour Korra, cet amour était suffisant. Et en fait, elle n'avait jamais essayer de voir plus loin, elle n'en avait pas besoin. Elle vivait juste sa vie. Et sa vie était tout ce dont elle avait toujours rêvé.

Donc, que ce soit pour Asami ou pour Korra, elles ne prévoyaient pas vraiment d'avoir un enfant. Sauf que, parfois, rien ne se passe comme prévu.


Asami sortit du boulot. Ce n'était pas un jour trop fatigant, et elle en était contente. En fait, elle pensait qu'elle pourrait même s'arrêter où Korra était censée être… si elle arrivait à se rappeler où elle était censée être.

Pour Asami, c'était plus simple : la plupart du temps, elle était à la tour de Future Industries. Pour Korra cependant, elle était toujours en train de bouger et Asami ne se rappelait jamais où elle était les trois-quarts du temps. Elle avait une bonne mémoire ! Mais elle aurait vraiment besoin d'un planning pour savoir où était Korra la plupart du temps. Peut-être était-elle du côté des triades ? Elle en avait parlé… Enfin, ça ne ferait pas de mal de vérifier… normalement.

Elle vérifia qu'elle avait son gant, parce qu'on ne pouvait jamais savoir ce qui arrivait sur leur territoire. Ensuite, elle grimpa dans la voiture et commença à conduire à travers la ville. Elle laissa le vent lui caresser les cheveux et alléger ses pensées. Être dans un bureau toute la journée ne pouvait pas faire ça. C'était tellement relaxant de conduire !

Elle alla à l'endroit possiblement dangereux où elle voulait aller. Elle continua d'avancer, regardant les alentours pour voir si l'Avatar se montrait. Mais, tout était silencieux, rien ne bougeait, il n'y avait rien dans les parages, ce qui était très bizarre. Même quand des trucs pas nets se passaient, il y avait toujours quelque chose qui se produisait ici ! Peut-être que Korra ou la police venaient juste de passer ? Mais alors, les habitants ne devraient-ils pas être dehors ?

Asami regarda autour d'elle de nouveau ; peut-être qu'elle ratait quelque chose… Mais elle ne voyait rien. Rien sauf cette petite chose bougeant en bas à droite de la rue… Peut-être qu'il s'agissait de quelqu'un qui pouvait l'aider. Elle décida de se garer plutôt que de faire demi-tour. La rue était trop petite, et elle ne voulait pas aller plus loin alors que cette personne pourrait s'en aller.

Une fois hors de la voiture — elle avait, bien entendu, pris son gant — elle commença à marcher vers la rue, qui était dorénavant sur sa gauche. Elle marcha et entendit d'étranges bruits. Peut-être étaient-ce des voix… Mais elle pensait qu'il n'y avait personne dehors !

Elle commença à marcher plus vite vers la rue, et elle vit quelques silhouettes. Ce qui était étrange c'était qu'il y avait une toute petite minuscule silhouette parmi elles. Plus Asami s'approchait, plus elle pouvait distinguer qu'il s'agissait en fait de trois hommes et d'une petite fille. Que faisait-elle avec eux ?

Enfin, elle pouvait imaginer que l'un d'entre eux était son père ou l'un de ses parents, mais… quelque chose n'allait pas. Ils semblaient un peu étranges. La jeune enfant avait une peluche dans les mains, marchant en regardant le sol, le serrant étroitement. Elle semblait… seule, et perdue, d'une certaine façon.

Quant à eux, ils étaient trop fiers, trop négligents, trop… pas nets. Ils arboraient un horrible sourire narquois sur leur visage. Et ils parlaient à la fille. Elle ne répondait pas. Asami s'approcha, essayant de comprendre ce qu'ils disaient.

« Allez, on va pas te laisser là ! La rue est dangereuse, t'sais. Pourquoi tu viendrais pas avec nous, p'tite fille ? On pourrait t'aider et t'aurais quelqu'part où vivre.

- Ouais, on a pas beaucoup d'enfants ! Mais chui sûr que des gens adoreront s'occuper d'une si jolie petite fille, si tu les aides un peu…

- Rien de dangereux, t'sais. Juste trainer, portant des trucs… »

Est-ce qu'ils essayaient… de la recruter ? Mais c'était juste une enfant ! Maintenant, elle comprenait comme Mako et Bolin avaient fini par travailler pour les triades étant enfants. Ils n'avaient rien et les triades avaient pu leur donner ce dont ils avaient besoin. Elle ne savait pas ce qui en était pour la petite fille mais elle ne voulait très certainement pas les rejoindre. Et même si elle le voulait, ce serait une grosse erreur. Une grosse erreur qu'Asami pouvait éviter. Elle allait les faire partir.

« Les gars, vous devriez laisser la petite tranquille », dit Asami, ne voulant pas se battre.

Elle avait un peu l'espoir qu'ils partiraient sans rien demander. Cependant, ce ne fut pas ce qui arriva :

« Qu'est-ce tu fous ici, meuf ? T'peux pas voir qu'on parle affaires ? Maintenant, dégage et on te blessera pas, puisque je suis dans un bon jour.

- Laissez la petite tranquille et c'est vous qui ne serez blessés.

- Eh bien, eh bien, eh bien, il semblerait que tu sois courageuse. Qui t'es ? Sa mère ?

- Je suis juste une citoyenne concernée, et je vous assure que la fille part avec moi.

- La petite est à nous. Les gars, débarrassez-vous d'elle. »

Deux hommes se précipitèrent vers elle. L'un avait du feu dans sa main et l'autre était un maitre de la Terre. Elle les assomma rapidement, avant que l'un d'eux n'ait le temps d'utiliser sa maitrise contre elle.

« Pars ou je te ferai la même chose, prévint-elle.

- Bien sûr, c'est ce que je pensais, dit-il ironiquement. »

Bon, finalement, il faudrait se battre ! C'était un maitre du Feu, comme le premier qu'elle avait assommé. Il essaya de lui jeter quelques coups de poing de feu et elle se précipita en avant. Elle se pencha pour le faire tomber avec un coup de pied, et lui donna un coup de jus.

C'était assez facile. Ces gars l'avaient sous-estimée. Mais elle avait dorénavant un plus gros problème : la petite fille. Qu'est-ce qu'elle était censée faire d'elle ?

Elle s'agenouilla pour parler à la fille, qui regardait toujours le sol, mais qui avait arrêté de marcher.

« Hey, ça va ? demanda Asami, inquiète. Où sont tes parents ? Tu ne devrais pas être seule. C'est plutôt dangereux par ici, tu sais… »

La fille ne répondit pas et le PDG ne savait pas quoi dire.

Elle dégagea une mèche de cheveux noirs du visage de la fille pour voir un peu plus que le dessus de sa tête. Le contact fit presque reculer la fille aux cheveux noirs, mais elle leva seulement la tête vers sa sauveuse, ne disant rien.

Asami fut frappée par les yeux bleus de la fille. Ils étaient en fait presque blancs. C'était un tellement beau contraste avec ses cheveux sombres. Mais ce qui était encore plus frappant était les blessures qu'elle avait sur ses joues, ses yeux gonflés, et cette profonde tristesse qui y siégeait. Qu'est-ce qui lui était arrivé ?

« Est-ce que tu veux que je t'emmène quelque part ? Ce n'est vraiment pas sûr, je ne peux pas te laisser là. »

La fille baissa la tête une fois de plus et Asami n'y comprenait rien. Tout ce qu'elle savait c'était qu'elle ne pouvait pas laisser cette jeune fille ici. Mais où devrait-elle aller ?

Peut-être… Enfin, le mieux c'était la police. Peut-être que Beifong aurait une solution. Elle savait que la femme aux cheveux gris n'était pas la personne la plus douce pour faire parler la petite fille, mais peut-être qu'elle pourrait lui trouver un endroit où rester pendant quelques temps. Le problème maintenant c'était comment allait-elle faire pour que la fille veuille bien venir avec elle ?

« Écoute, je ne te laisse pas ici. Je t'amène au poste de police, si ça te va ? Je veux dire, ils pourraient être capable de t'aider… Ma voiture est en bas de la rue… »

Mentalement, elle se disait qu'elle ressemblait à une psychopathe kidnappant un enfant.

« D'accord, peut-être que tu ne veux pas que je t'aide… Je veux dire, je suis juste un adulte et je pourrais être comme ces gars et pourrais te blesser. Hum… Je peux comprendre que tu ne veuilles pas venir avec moi, mais tu ne peux pas rester toute seule, et certainement pas ici. Je ne veux pas te forcer, alors s'il te lait, viens avec moi. Je veux juste t'aider. Tu ne me dois rien ! Tu n'auras rien à faire. C'est seulement pour toi. »

La fille ne bougea pas et Asami ne pouvait pas faire plus. Elle espérait que la fille la suivrait, parce qu'elle ne voulait pas la « kidnapper ». Elle soupira et se releva, commençant à se rediriger vers sa voiture. Elle commença à se sentir mal de laisser la fille seule, de laisser un enfant seul dans une rue, mais que pouvait-elle faire ? Peut-être qu'elle vivait dans les environs. Peut-être qu'elle allait juste voir ses parents. Peut-être qu'elle n'avait pas besoin de son aide.

Toutes ces pensées s'arrêtèrent, et elle sursauta presque de surprise, quand une petite main saisit la sienne. Asami regarda à côté d'elle, et la fille était là, toujours regardant le sol, mais la suivant.

« Merci », dit doucement Asami.

Elle ne pouvait pas être plus heureuse. Néanmoins, elle resta silencieuse, parce que la fille ne voulait pas parler. Ou peut-être qu'elle ne savait pas ? Enfin, elle était censée savoir parler. Elle avait peut-être quatre ou cinq ans. Peut-être un peu plus. Asami ne pouvait pas le dire. Elle n'essaya pas de le découvrir et marcha simplement avec la fille jusqu'à sa voiture. Quand elles l'atteignirent, Asami remarqua qu'il allait y avoir un petit problème :

« Par les Esprits, que je suis stupide ! Je n'ai pas de siège pour enfant. Bon, on est pas censées avoir un accident, mais on sait jamais… Juste ne bouge pas. Je pense que j'ai une idée. »

Asami ouvrit le coffre où il y avait une caisse à outil. Elle pouvait certainement prendre un siège de derrière pour le mettre sur celui de devant. Ou plutôt, c'était ce qu'elle espérait faire. Et après quelques minutes, ce fut ce qu'elle réussit à faire.

« Voilà, maintenant c'est mieux. Allons-y. »

Elle attendit que la fille entre dans la voiture et boucla sa ceinture. Ensuite, elle fit de même pour elle-même et se dirigea vers le poste de police.

Quand elle sortit de la voiture, ainsi que la fille, cette dernière prit sa main une fois de plus. Asami lui sourit, même si elle regardait droit devant elle. C'était émouvant de voir à quel point la fille s'accrochait à elle. La jeune adulte pensa qu'elle avait dû être seule pendant un petit bout de temps… C'était comme si elle se sentait plus en sécurité de cette façon. Et Asami était contente de lui inspirer confiance.

Elles entrèrent dans le poste de police et le PDG demanda à voir Lin. La femme la plus âgée arriva quelques minutes plus tard.

« Miss Sato, que fais-tu ici ? » demanda le chef de la police de son ton aussi brut qu'à l'accoutumée.

Puis, elle remarqua la fille, s'accrochant à la jeune femme.

« Qui c'est ?

- En fait, j'en ai aucune idée. »

Avant qu'elle ne puisse s'expliquer, Lin continua :

« Tu n'en as aucune idée ? Tu as une enfant qui te tient la main et tu ne sais pas qui c'est ?

- Ouais… C'est compliqué. Mais pour faire simple, je l'ai trouvée sur le territoire des triades, et j'ai pensé que vous pourriez m'aider à trouver ses parents. Elle ne veut pas parler, et je ne sais pas quoi faire… »

La femme aux cheveux gris grogna avant de répondre :

« Allons dans une salle. »

Elles trouvèrent une salle d'interrogatoire et Lin s'assit en face de deux chaises où étaient Asami et la fille qui ne voulait décidément pas la lâcher.

« Bon… c'est quoi ton nom ? » demanda Lin, n'étant pas vraiment douce, comme Asami s'y attendait.

La fille resserra sa prise, se sentant attaquée et terrifiée. Asami le sentit et essaya de l'apaiser.

« Ça va aller, chérie, lui dit-elle avec la voix la plus douce qu'il y ait. La femme qui est ici est le chef de la police, elle veut juste t'aider. »

La fille leva ses yeux bleus et craintifs et Asami n'était pas sûre qu'elle parle. Ça n'avait pas l'air…

« J'ai besoin de ton nom pour contacter tes parents », expliqua Lin.

La fille regarda ses pieds et resta silencieuse.

« Est-ce que tu sais où tu habites alors ? » essaya une nouvelle fois Lin.

La fille continua de regarder ses pieds, en silence.

« Je ne peux pas t'aider si tu ne dis rien… » dit Lin, un peu déçue.

Elle ne pouvait vraiment rien faire pour la fille, mais elle ne voulait pas parler. Les deux femmes attendirent, mais la fille ni ne bougea, ni ne parla.

« Asami, interpela Lin, allons parler dehors. »

Le PDG hocha la tête et se leva. La fille tint sa main fermement, comme si elle voulait dire : « ne pars pas ».

« Je reviens. C'est promis, jura Asami. On doit juste parler entre adultes. Je suis sûre que tu n'aimerais pas. Reste simplement ici et je reviendrai. D'accord ? »

La fille relâcha un peu son emprise et Asami libéra sa main, sortant de la pièce, où Lin l'attendait. Elle ferma la porte, laissant la petite fille seule.

« Je ne peux rien faire, Asami, avoua Lin. Elle ne veut pas parler ! Je ne suis même pas sûre qu'elle puisse…

- Elle comprend. Je suis sûre qu'elle sait parler. Elle est peut-être un peu perdue… ou timide, ou je ne sais quoi. Et si on lui trouvait une famille avec qui rester ? Elle a besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle et pour qu'elle se sente assez à l'aise pour parler.

- Je crains ne pas pouvoir le faire, grimaça Lin.

- Pourquoi ?

- On est allés sur le territoire des triades aujourd'hui, libérant des dizaines d'enfants qu'ils avaient recrutés pour leur sale besogne. Et on a déjà du mal à trouver une famille pour chacun d'eux. Est-ce que je dois vous rappeler qu'on doit déjà déménager certains citoyens à cause de bâtiments dangereux ? Elle pourrait attendre des jours avant qu'on lui trouve un endroit où rester, même plus. Ou elle resterait ici. Mais ce n'est pas franchement un endroit pour de jeunes enfants. »

Asami grimaça. Ce n'était pas bon.

« Tu pourrais la prendre avec toi, ajouta Lin.

- Quoi ? demanda Asami, surprise.

- J'ai dit que tu pourrais la prendre avec toi.

- Oui, merci j'avais compris. »

Lin haussa les épaules et commença à expliquer ce qu'elle voulait dire :

« Ce que je veux dire c'est qu'elle semble bien t'aimer. Elle s'accroche à toi et tu veux apparemment faire en sorte qu'elle soit en sécurité.

- Oui, je sais, mais on a pas des papiers à remplir pour ce genre de choses ? À moins que vous ne confiez des enfants à n'importe qui.

- Eh bien, d'habitude on s'assure que la personne ne représente pas un danger, mais je peux faire une exception pour une fois.

- Vous feriez ça ? dit Asami en souriant insolemment, sachant à quel point Lin pouvait être rigide.

- Je sais où te trouver si quoi que ce soit arrive. Et je suis à peu près sûre que tu ne peux pas disparaitre avec une entreprise comptant sur toi. Oh, et l'Avatar détruirait la moitié de la Terre pour te retrouver. Donc, je suis à peu près sûre que je peux te confier l'enfant. »

Asami gloussa. C'étaient plutôt de bons arguments.

« Bon, tu la prends ou pas ?

- Ouais… Euh… Ouais, je la prends. »

Pendant qu'elle disait cela, elle se demanda si ça ne dérangerait pas Korra. Mais elle y pensa trop tard, et elle ne pouvait pas laisser la fille ici de toute façon. Donc, sa femme allait devoir faire avec. Mais peut-être qu'elle ne devrait pas l'expliquer de cette façon… Elle y penserait plus tard.

« Alors, va la chercher, ordonna le chef de la police. Je remplirai les papiers.

- D'accord, Lin. Merci ! À bientôt ! »

La femme la plus âgée fit un geste de la main et retourna travailler, pendant qu'Asami retourna dans la salle. La fille avait à peine bougé.

Elle s'agenouilla de nouveau, lui faisant face.

« Donc… j'ai parlé avec le chef de la police, commença le PDG, se demandant si le jeune fille voudrait bien rester avec elle. Et j'ai pensé que tu préfèrerais venir avec moi plutôt que de rester ici. Mais si ça te va ? Je veux dire, tu resteras sûrement avec moi pour quelques jours et on essaiera de trouver ta famille. »

Au début, la petite fille ni bougea, ni ne parla. Puis, elle mit ses petits bras autour du cou d'Asami, comme si elle lui disait merci. La jeune femme l'étreignit, la soulevant de la chaise. Elle sortit du poste de police avec la petite fille dans ses bras.

Elle n'avait plus qu'à rentrer et parler à Korra. Ça ne devrait pas être trop compliqué…


Asami ne savait pas si elle devait de nouveau essayer de faire en sorte que la petite parle ou si elle ferait mieux de la laisser tranquille.

Elles étaient rentrées depuis deux heures au manoir, et elle était toujours aussi calme, trop calme… Elle était juste assise sur une chaise, dessinant sur des feuilles qu'Asami lui avait données. La jeune PDG avait essayé de nombreuses fois de faire sortir un son de la bouche de la fille, mais rien n'était parvenu à ses oreilles.

Alors, elle regardait simplement la fille dessiner, essayant de voir si ses dessins pouvaient lui montrer quoi que ce soit. Peut-être qu'elle ne savait vraiment pas parler, peut-être était-elle même muette. Alors, elle écrirait ou dessinerait quelque chose, non ? Cependant, de ce qu'Asami pouvait voir, ce n'était rien de très… précis.

Asami pensa qu'elle devrait juste être patiente. Elle ne pouvait pas l'obliger à faire quoi que ce soit. Peut-être que Korra aurait plus de chances qu'elle… Elle était l'Avatar après tout : la fille pourrait la connaitre. En parlant du loup, elle venait d'arriver.

« Hey, Asami ! Devine quoi ! Quelques… Qui c'est ? demanda Korra, une fois qu'elle remarqua la petite fille.

- Salut, Korra ! Euh… Eh bien, je ne connais pas son nom. C'est une longue histoire.

- Est-ce que j'ai manqué neuf mois et je ne sais combien d'années de notre vie ? »

Asami gloussa et s'approcha de Korra.

« Non, ce n'est pas le cas. Elle va rester avec nous pendant quelque temps, si ça te va. Elle était toute seule dans la rue. Je ne pouvais pas la laisser là-bas ! Et je suis allée voir Beifong et elle a dit que personne ne pouvait s'occuper d'elle. Donc, je me suis dit qu'on pourrait le faire pendant quelques jours ou quelque chose comme ça.

- D'accord… Et elle n'a pas de nom ?

- Elle ne veut pas parler. Du moins avec moi. Tu veux essayer ? Peut-être que comme tu es l'Avatar, elle te ferait plus confiance.

- Bien sûr. »

Korra s'approcha de la fille et Asami la suivit. L'Avatar s'accroupit, se présentant :

« Salut, je suis Korra. J'habite ici aussi, donc on sera colocataires. Je suis aussi l'Avatar. Je ne sais pas si tes parents t'ont parlé de moi… Je dois maintenir l'équilibre du monde. Je veux juste aider les gens. Je peux sûrement t'aider toi aussi. Est-ce que je peux savoir comme tu t'appelles ? »

La fille la fixa mais ne dit rien. Korra, après quelques secondes, regarda de nouveau Asami, qui haussa les épaules. Bon, c'était bien essayé. Elle se leva et se retourna.

« Je ne suis pas sûre qu'elle veuille parler tout de suite, peut-être plus tard ?

- J'espère, répondit Asami, un peu ennuyée.

- Oh, Asami… N'aies pas l'air si triste, Korra dit doucement en mettant ses mains sur les joues de l'autre femme. Tu sais, les premiers jours que j'ai passé au camp au Pôle Sud, je ne parlais à personne parce que j'étais loin de mes parents pour la première fois. Alors, elle a juste besoin de temps aussi. »

La femme à la peau pâle mit sa main sur celle de Korra, comme pour montrer qu'elle était d'accord.

« Comment était ta journée ? demanda-t-elle, changeant de sujet.

- Fatigante. J'étais avec Beifong et nous avons libéré plusieurs enfants.

- Ouais, c'est ce qu'on m'a dit.

- Peut-être qu'elle est l'un d'eux, ajouta Korra. »

Elles regardèrent toutes les deux la jeune enfant, qui les fixait avec de grands yeux.

« Et ta journée ? demanda l'Avatar, retournant à leur conversation.

- Bien. Je veux dire, fatigante, et j'ai eu à me battre contre trois types pour la sauver, mais à part ça, tout s'est bien passé.

- Bien, dit Korra, approchant l'oreille d'Asami. Est-ce que tu penses que je peux t'embrasser devant la petite ou ce serait inapproprié ? Parce que soyons honnêtes, je l'aurais fait bien plus tôt si elle n'était pas là. »

Asami gloussa. Bien entendu, le fait que Korra ne l'embrasse pas en revenant à la maison était vraiment bizarre.

« Je ne sais pas, Korra… Peut-être que ses parents… »

Mais Asami n'eut pas le temps de finir sa phrase à cause des lèvres de Korra sur les siennes.

« Pourquoi vous vous embrassez ? » une petite voix dit.

Les deux femmes sursautèrent, rompant leur baiser. Dire qu'elles étaient surprises était en fait un euphémisme. Elles regardèrent toutes les deux la jeune fille, puis se regardèrent l'une l'autre, excitées. Elle parle ! pensèrent-elles.

Asami fut celle qui s'accroupit pour faire face à la fille et lui répondre :

« On s'embrasse parce qu'on s'aime. »

Elle ne savait pas si la fille n'avait jamais vu deux personnes s'embrasser ou si elle était juste curieuse.

« Je n'ai jamais vu deux femmes s'embrasser avant », dit la fille.

Ah oui. Asami oubliait souvent ce petit, minuscule détail.

« Eh bien… Parfois, deux femmes peuvent tomber amoureuses, comme deux hommes le peuvent, et un homme et une femme. »

Elle ne s'était jamais imaginée en train d'expliquer ça à une si jeune enfant. C'était assez drôle, tant que ça n'en devenait pas gênant.

« Est-ce que ça veut dire que je pourrais tomber amoureuse d'une femme aussi ? demanda-t-elle, curieuse.

- Peut-être quand tu seras plus grande. Qui sait ? Mais tu es un peu jeune pour penser à ce genre de choses. »

La fille sembla comprendre et recommença à dessiner. Asami regarda sa femme, derrière elle : qu'est-ce qu'elle était censée faire ? L'Avatar fit un mouvement de tête vers la jeune enfant, incitant Asami à continuer de parler afin d'obtenir peut-être quelques informations.

« Chérie, commença à dire Asami, j'ai besoin de savoir quelques petites choses si tu vis ici. Tu n'as pas à dire ce que tu ne veux pas dire, d'accord ? Mais peut-être ton nom et ton âge pour commencer ? »

Deux yeux bleu clair se tournèrent vers elle, se détournant du dessin.

« Pourquoi tu as besoin de savoir ? »

Quelle étrange question !

« Eh bien, j'ai besoin de savoir comment je peux t'appeler et c'est mieux si je connais ton âge. »

La fille hocha la tête.

« Les dernières personnes à qui j'ai dit mon prénom ne l'utilisaient même pas…

- Mais moi oui. J'ai vraiment envie de savoir comment tu t'appelles. »

Elle hocha de nouveau la tête.

« Je m'appelle Isolina. J'ai cinq ans.

- D'accord, je te remercie de me le dire. Tu peux nous faire confiance, tu sais.

- Est-ce que ça veut dire que tu vas arrêter de m'appeler « chérie » ? J'aime bien. Ma maman m'appelait comme ça.

- Je, commença Asami, incapable de trouver une réponse. Non, je n'arrêterai pas. Mais je ne peux pas t'appeler comme ça tout le temps. Les gens vont penser que c'est comme ça que tu t'appelles ! »

La fille sourit et Asami était contente. Peut-être qu'elle arriverait à faire en sorte qu'elle s'ouvre à elle…


A/N : Alors, ça vous a plu ? Et si vous me le disiez dans une petite review ?

Bon, alors, c'est le moment infos. Premièrement, j'ai promis, vu l'enthousiasme que ce début a suscité chez les anglophones de AO3, que je continuerai cette histoire en anglais. Je le ferai donc. Le hic pour vous, très chers lecteurs français, c'est que je vais être obligée d'écrire l'anglais avant le français parce que très franchement vaut mieux traduire dans ce sens-là que dans l'autre. Et donc, le problème c'est que j'écris quand même plus lentement en anglais, que ça me démotive quand même pas mal et je vous parle même pas de mon manque d'inspiration du moment. Sans compter que je vais m'absenter pendant un mois, rien de mieux pour te couper de tes devoirs ! Bref. Vous voyez le genre. Donc, je sais pas quand je vais repasser dans le coin... Bon, après, d'un autre côté, je pense que l'anglais, même si je l'adore profondément, va finir par me gaver xD Donc, peut-être que je vous traduirai quelques chapitres entre temps. Après, y'a aussi l'option je fais l'anglais et le français en même temps, mais c'est une quantité de travail immense... Bref, j'espère que vous comprendrez. Je fais au mieux et je pense à vous, d'accord ?

Et deuxièmement, dans un futur plus ou moins proche (plus loin que proche d'ailleurs), je devrais commencer une histoire supposément moins centrée sur Korra et Asami (bon, ce sont quand même les personnages principaux hein xD), que je trouve plutôt chouette. Je suis partie dans un délire avec Raava et Vaatu et des anges, et l'équilibre du monde. C'est la première fois que je fais un plan, plusieurs résumés et que je repense le concept autant de fois. Et avec ça, j'ai toujours pas fini de trouver les tenants et les aboutissants de cette chose. En même temps, je me suis mis en tête de replacer tous les méchants de LoK et c'est vraiiiiment très compliqué. Sinon, je pourrais tout garder en tête, mais là, même moi je ne me comprends plus x) Bref, c'était pour savoir si une histoire longue de ce genre, avec plus une idée de quête et de voyage initiatique (comme dans LoK en gros avec la romance en plus), intéressait quelqu'un. Non, parce que ça m'intéresse moi, mais voilà, je me suis dit que c'était bien de vous informer.

Bon, en attendant toutes mes nouveautés, je vous souhaite une très bonne continuation ! J'espère qu'on se reverra dans pas trop longtemps.

À plus !

Lion