Welcome and bienvenue !

Est-ce que ceci est une suite de " Par-delà le clavier " ? Oui. Alors si vous n'avez pas lu le premier tome, je vous conseille d'aller le lire, je vous attendrais avec plaisir.
Si vous l'avez déjà lu, eh bien ... on continue le fun !

Le premier tome est complet et s'il vous convient en l'état, vous n'êtes pas obligé de lire ce second tome. Par-delà le voile, c'est carrément écrit pour mon propre plaisir (comme le premier tome, en fait) et pour le plaisir de ceux qui se sont attachés à mon univers et en voulait plus.
Vous en voulez plus ? EN VOILÀ PLUS !

Je peux pas vous dire combien je suis heureuse de vous partager ce premier chapitre, ni combien je suis heureuse à chaque fois que vous me laissez un message. Alors, si ce que je fais vous plait, n'hésitez pas à me le dire, quitte à juste m'envoyer un smiley, ça me fera plaisir en me levant le matin.

Vous êtes géniaux !

Merci !

J'espère que cette suite vous plaira !


Chapitre 1
Atterré, atterri

Yule 2941


Dori est encore en train d'ajuster la tenue de ses frères. Rien ne dépasse pourtant. C'est compulsif.
C'est Dori lui-même qui a réalisé les tenues et elles sont aussi irréprochables que celles qu'il a confectionné pour Thorïn. La compagnie entière reluit comme un sou neuf dans des armures de cérémonies, chacun avec ses emblèmes et couleurs. Les trois frères Ris sont dans des teintes de violet, la couleur de leur famille. Bilbo porte sa cotte de mailles en mithril par-dessus une tenue verte et jaune. Ce ne sont pas les couleurs de la famille Baggins, puisque cette dernière n'en a pas, mais les couleurs qu'à choisis Bilbo pour que Dori puisse travailler.
Le hobbit a le regard perdu dans le vague. À quoi pense-t-il ? À son prochain départ à la fin de l'hiver ?
Nori est sorti de ses pensées quand son grand-frère cherche encore une fois à redresser sa cape.
" Stop. " ordonne fermement Nori. " Tu l'as déjà repositionné trois fois. Je pense qu'elle est droite maintenant, Dori. " Ce n'est pas de l'agacement, pas encore, il cherche vraiment à être patient avec son grand-frère, mais il faudra bien qu'un jour il arrête de les materner ainsi. Ca en devient étouffant. Les mains de Dori s'immobilisent et il fronce les sourcils.
" Bien sûr. Bien sûr. " souffle-t-il avant d'aller s'occuper de Bilbo qui le laisse faire sans même un brin de réaction. Nori souffle et se passe une main sur le visage, appuyant sur ses yeux, les obligeants à rester fermer quelques secondes supplémentaires. Il sent une main sur son épaule et regarde Ori. Ils s'échangent un sourire.
Rien n'est plus pareille.
Mais il faut rester fort, pour aider tout le monde. Faire bonne figure et preuve de patience pour qu'aucun membre de la compagnie ne plonge dans l'affliction. Ce n'est pas vraiment le moment. Y a-t-il seulement une occasion propice à cela maintenant que le temps a passé ?

" C'est l'heure. " déclare Gandalf en passant sa tête par la porte. Tous se redressent soudainement. L'heure, oui, bien sûr. Balïn, Dwalïn, Óïn, Glóïn, Bombur, Bofur, Bifur, Dori, Nori, Ori et Bilbo étaient jusque-là tous ensemble dans un couloir adjacent au Grand Hall. Ils passent un à un silencieusement la porte après avoir empoigné une torche éteinte décoré d'argent et vont se placer autour d'une estrade de pierre dressée au nord de la pièce encore vide.
Leurs pas résonnent étrangement contre la pierre. La grande salle au plafond arché est décoré par des bannières représentants les septs peuples nains, mais surtout le peuple de Durïn. Un trône ainsi qu'un brasero sont sur une estrade de pierre. Dix braseros sont dispersés le long des murs de la pièce, à distance équivalente. Personne ne dit un mot. Une fois tous à la place qu'ils ont appris par cœur lors des répétitions, Gandalf ordonne à des gardes d'ouvrir la grand porte en pierre donnant sur une foule de nains parsemés d'hommes qui n'attendait que ça pour commencer à entrer dans le Grand Hall.
Tous on les sens en alerte et observe avec appréhension la grande salle de réception se remplir. Les murmures se font de plus en plus insistant tandis que les nains, les hommes, et mêmes certains elfes arrivent. Seul Bilbo semble impassible. Il s'est isolé émotionnellement depuis deux mois, depuis la mort de … Nori secoue la tête, sentant déjà les larmes montés et sa gorge se nouer. C'est une heureuse occasion aujourd'hui, ce n'est vraiment pas le moment de pleurer.

Près de l'estrade, un groupe se tient à l'écart du reste de la foule : Daïn Pied d'Acier, fils de Náin, Thorïn III, fils de Daïn, Saroumane le blanc, Gandalf le gris, Radagast le brun, Cirdan des Havres gris, Elrond de Fondcombe, Galadriel de la Lothlorien, Celeborn de la Lothlorien, Thranduil de la Forêt Noire et Legolas de la Forêt Noire.

Le Grand Hall est maintenant rempli et la foule entassée semble frétiller d'impatience tout en tâchant de rester relativement discrète, à l'affût du moindre mouvement provenant de la compagnie près de l'estrade. Des balcons suspendu de chaque côté de la salle, des lurs entament doucement leur chant, suivit de près par des carillons. Du coin de l'œil, Nori voit Bilbo sursauter. Première réaction qu'il voit depuis qu'ils sont en place.
Pourtant, il était présent lors des répétitions et connaît autant qu'eux la procédure, maintenant.
Une Vieille-à-roue commence doucement à former le Chant de Durïn.

Balïn monte seul sur la plateforme de pierre et s'approche du brasero de mithril placé là. Il se place derrière et fait face à la foule. La musique se calme crescendo pour finir par s'arrêter sur un dernier tintement de carillon, tandis que les bras du conseiller du roi sont levés pour saluer la foule.
" Mailgib akhzud tîr 'alazann mabjabi id-akal Kazhad-Id-uzbad dununa 'urd'êk bin kazhad. " clâme-t-il, sa voix se réverbérant par la pierre. Nul doute que même les participants les plus éloignés l'entendent aussi clairement que s'il se tenait à côté d'eux. Comme le répète souvent Bilbo, les nains sont d'ingénieux constructeurs.

Les cloches du carillons reprennent vie, marquant les battements de cœurs de la montagne pendant que Balïn s'occupe d'allumer le feu avec l'allumoir de Durïn. Un bel objet que Nori a déjà été à de nombreuses reprises tenté de garder pour lui. S'il n'était pas maintenant un nain honorable. L'envie reste forte cependant.

Après un signe de tête du conseiller du roi, Dwalïn s'avance vers son frère. Le lur semble reprendre vie et souffle doucement son murmure profonds dans la salle. Balïn lui prend sa torche des mains, l'allume et lui redonne la torche maintenant allumée. Le maître d'armes va d'un pas fier et maîtrisé à gauche de l'estrade rejoindre le mur ouest.
Nouveau signe de tête du conseiller du roi, Óïn fait comme Dwalïn.
Un à un, les membres de la compagnie sont appelés par Balïn.
C'est au tour de Nori. Il resserre son étreinte quelques microsecondes sur sa torche avant qu'il n'avance solennellement vers Balïn. Ils s'ignorent presque, chacun étant concentré sur sa tâche. L'instant est chargé d'émotions diverses et variés, mais toute la foule retient son souffle. Nori trépigne presque d'envie d'hurler. Pourquoi n'est-il pas dans la foule à voler quelques pièces ? Pourquoi est-il sous les regards de toute la montagne ? Parce qu'il est un membre de la compagnie de Thorïn. Voilà pourquoi. Balïn allume sa torche et sans demander son reste, Nori descend de la plateforme et comme les autres avant lui, avance vers le mur avant de longer la salle. Foutu cérémonie. Il passe devant Dwalïn qui attend près du brasero qu'il a allumé, il dépasse ensuite Óïn, puis Glóïn, puis Dori et arrive enfin au brasero qui lui a été demandé d'allumer. Quelques courtes minutes plus tard, Ori le dépasse et s'avance vers son propre brasero avec sa propre torche. Puis Bombur fait de même, vient ensuite Bifur, puis Bofur et enfin, tressaillant presque à chaque pas, Bilbo le dépasse. Le hobbit a l'air perdu dans la tenue naine que lui a fait Dori, pourtant ses traits sont figés dans une expression sérieuse. On lui a bien expliqué son rôle et il compte bien le faire consciemment, comme un Baggins se doit de faire son devoir, c'est ce qu'il a dit. Bilbo s'arrête à son propre brasero, à droite de la plateforme. Avec ça, ce sont dix braseros qui sont allumés autour de la foule. Onze si l'ont compte celui de Balïn.

Le carillon et le lur s'arrêtent soudainement de sonner dans la salle. Le silence est assourdissant.
" Zû zibdîn maiktibî lugnâ. Durïn 'ushmar 'uslas, matarda mahizbêd. " annonce Balïn.
Dwalïn est le premier à reprendre sa marche le long des murs, passant devant chacun des autres membres de la compagnie et chacun son tour, dans leur ordre d'arrivée, la compagnie retourne sur l'estrade, Bilbo en dernier et chacun prends une place en arc de cercle autour de Balïn et du trône encore vide.

" Bazr'ibin, binaltâr niratîn madarbul la' 'arasî masatfrôl. Amnâd maiktibî mamazrir uzbad ! "
Balïn s'éloigne au bord de la plateforme et la foule s'écarte sur son passage jusqu'en son centre pour laisser voir la famille royale d'Erebor.
Thorïn, fils de Thraïn, fils de Thror se tient droit, entouré à sa droite par Fíli, de la lignée de Durïn et fils de la fille de Thraïn, fils de Thror et à sa gauche par Kíli, de la lignée de Durïn et fils de la fille de Thraïn, fils de Thror. Dís, fille de Thraïn, fils de Thror, se tient juste derrière eux. Elle est revenue des montagnes bleus spécialement pour l'occasion, laissant un autre noble s'occuper de son rôle le temps que la famille royale décide qui va y retourner et la diriger.
Balïn s'arrête juste devant Thorïn. Nori croit voir le roi sourire, brisant temporairement sa carapace impassible, avant de reprendre un air sérieux.
Ils s'empoignent le coude et se frappent le crâne, chacun portant la main à la nuque de l'autre. Bilbo grimace en voyant le choc. Nori sourit, amusé. Qu'importe le nombre de fois où le hobbit assistent à des nains se saluant, il semble toujours choqué par l'expérience.

Balïn revient sur la plateforme, Thorïn sur ses talons, lui-même suivit par Fíli, Kíli et Dís. Balïn et Thorïn se tournent alors vers la foule, Fíli, Kíli et Dís restant au pied de l'estrade, face aux deux nains.
" Rayutmi duzu Thorïn, dashatu Thraïn, dashatu Thror zabdûn 'urd'êk'kengâr. Tâti uzbadkayal adkhul'Durïn hefsu. Tâti ya binlabab sadlatmîn mabalrul, tâti madunna ungêl id-argân 'egrar mag Thraïn'id-êmâr, mataslabâna Khagal'abbad, tâti 'urd'êk ahlitthi Smaug. Mambikhthi masakhthi khazad astud mâdir 'urd'êk'kengâr. Kulhu tarnikthîn ? "
La question de Balïn est répondue avec moult claquement d'armures et d'armes. Les non-nains sursautent, même Bilbo qui savait pourtant que le peuple allait élire Thorïn sursaute comme frappé par la foudre. La foule est extatique et semble ravie de ce choix. Comme s'il y avait le moindre doute. Personne ne refuserait le trône à celui qui les a libérés de Smaug, les a défendus des orcs lors de la Bataille des cinq armées et celui qui les a mené en Ered Luin des années auparavent.
" Döma ! " hurle Balïn, levant la main de Thorïn vers les cieux.
La foule s'immobilise, après un ultime cri " Döma ! ".

Gandalf s'approche alors de l'estrade et de Thorïn. Avec Balïn, ils emmènent le roi nain sur le trône de cérémonie placé plus haut sur la plateforme, au-dessus de la compagnie et du brasero. Balïn se place alors à son côté pendant que Gandalf dépose l'Arkenstone sur le trône, dans sa cage prévu à cet effet, au-dessus de Thorïn.
Nori est sûr de voir une larme glisser sur la joue du souverain. La scène lui rappelle lui-même un jour lointain où une hobbite aux cheveux bleus a placé la pierre, puis le roi à ce qu'elle jugeait être sa place dans l'univers.
C'était il y a trois mois déjà ?

Ce moment d'égarement est tout ce qu'il lui a fallu pour louper l'arrivé sur la plateforme de Daïn, Dís, Fíli et Kíli. Mince. Il a loupé une grande partie du discours de Thorïn. Ce n'est pas comme si il avait entendu mille fois le roi répéter son serment de garder la paix et la loi.
Maintenant Thorïn est sur son trône, l'Arkenstone au-dessus de lui et une couronne sur la tête.

C'est Fíli, qui agenouillé face à Thorïn, jure d'être son bras-droit, d'apprendre de lui, de protéger son peuple et tout ce qui va avec le rôle de prince héritier. Nori n'écoute pas vraiment.

Toute la cérémonie se tient en Khuzdul. Les nains rassemblés n'ont pas l'air de savoir pourquoi des humains et encore moins pourquoi des elfes ont été autorisés à voir l'évènement. C'est un moment chargé de symbolique que le choix d'un nouveau souverain. Pourquoi ont-ils le droit d'y assister ? De son côté, Nori se demande ce qu'ils en comprennent. La compagnie a expliqué à Bilbo le déroulement de la cérémonie et lui ont même traduit le discours qui prendrait place, mais est-ce que les autres comprennent quoi que ce soit à ce qu'il se passe ? À en juger par l'air perdu des hommes, pas grand chose. Les elfes sont impassibles, mais ils ne doivent pas comprendre beaucoup plus.

Charlotte aurait été ravie d'être là et d'assister à tout ça. Avoir l'occasion d'apprendre plus de mots en Khuzdul pour enrichir son vocabulaire, voir la préparation de la cérémonie, y assister et être là, avec eux …
Nori sait que ce n'est ni le lieu, ni l'endroit de penser à elle, mais il ne peut s'en empêcher.

Kíli est maintenant en train de faire son propre vœux à son oncle, son grand-frère et son futur peuple. Fíli a déjà sa couronne sur la tête et est placé au côté de son oncle.

Si Charlotte était là, est-ce qu'elle aurait été droite et immobile, comme le voudrait la compagnie ? Ou est-ce que son enthousiasme aurait eut le meilleur d'elle et serait-elle en train de sautiller sur place en observant aussi silencieusement qu'elle le peut la scène ? Est-ce qu'elle a déjà vu un couronnement ? Qu'est-ce qu'elle aurait pensé de tout ça ?
Il ne saura jamais.

Kíli a une couronne sur la tête et est à côté de son frère. Nori fronce les sourcils. Mince. Il a encore divagué.
La musique résonne alors dans la montagne pendant que la foule est en liesse et hurle sa joie d'avoir de nouveau un roi sous la montagne.

" Atharrigi Thorïn, dashatu Thraïn, dashatu Thror. Atharrigi Fíli, adkhul'Durïn dashatu'nâthu Thraïn, dashatu Thror. Atharrigi Kíli, adkhul'Durïn dashatu'nâthu Thraïn, dashatu Thror. " scande la foule.
Toute la compagnie sourit en observant la foule pendant que doucement, l'excitation retombe. Thorïn lui-même est souriant.

" Ma première tâche en tant que Roi sous la montagne sera de remercier ceux qui m'ont aidé à reprendre notre royaume. " commence Thorïn, pour la première fois de la cérémonie en commun. " C'est ma compagnie qui m'a permis d'arriver jusqu'ici. Sans eux, je ne serais rien. À partir de ce jour, j'établis donc en tant que nobilité au sein des sept royaumes nains les membres de ma compagnie : Balïn, fils de Fundin, Dwalïn, fils de Fundin, Óïn, fils de Gróïn, Glóïn, fils de Gróïn, Dori, Nori, Ori, Bombur, Bofur et Bifur. Ce sont les dix nains qui m'ont accompagné depuis les montagnes bleues et je l'espère m'accompagneront encore dans ma tâche de longues décennies. " Personne n'a le temps de se réjouir, que le roi continue dans son discours. " Je nomme également Monsieur Bilbo Baggins, hobbit de la Comté, ami des nains et nains honoraires. Qu'il soit dit qu'il a désormais autant de droits que n'importe quel nain de mon royaume. "
Cela sort le hobbit de sa torpeur. Il ne devait pas s'y attendre. Il ouvre la bouche et souffle un merci en regardant Thorïn, visiblement perdu. Le roi lui sourit tristement pendant que la foule se remet de son instant de surprise pour hurler sa joie.

" Cependant. " commence Thorïn et cela calme sensiblement la foule, juste assez pour que celle-ci écoute ce qu'il a encore à dire. " Cependant, je n'oublie pas Madame Charlotte Devoe qui a donné sa vie pour que ce jour soit possible. Sans elle, sans son aide et son abnégation, ni moi, ni mes neveux ne serions là en ce jour. Je tiens donc à la nommer Ami des nains et nains honoraires à titre posthume. Que Durïn et Oromë veille sur elle. "
La foule est silencieuse. Si les habitants de la montagne connaissent l'histoire de l'étrange hobbit aux cheveux bleus, personne ne sait vraiment quel était son rôle dans la quête. Cependant, tous savent qu'elle faisait partie de la compagnie et qu'à maintes reprises elle les a aidé, jusqu'à donner sa vie pour tuer Bolg, le fils d'Azog, l'ennemi juré de Thorïn et de la lignée de Durïn.

De nouveau, la musique s'élève des balcons et emplit la pièce, signalant la fin de la cérémonie.
Nori voit Gandalf sourire tristement à la compagnie, les regardant tous à tour de rôle. Le nain espion observe alors Tharkun taper par trois fois le sol avec son bâton. Une fumée aigue-marine sort de la pierre au sommet de son bâton et en quelques secondes, un cheval de fumée bleu galope au-dessus de la foule.
" Elle aurait aimé me voir gandalfer pour une telle occasion. " déclare doucement l'Istari pour toute explication en souriant tristement. Bilbo rit quelques secondes avant de s'étrangler, les larmes aux yeux. Nori reste impassible, mais lui aussi a la gorge nouée. Oui. Elle aurait adoré.

Le cheval de fumé s'ébroue dans chacun des braseros, éteignant les feux et clôturant la cérémonie de façon définitive. La foule observe muette et heureuse la scène. Le cheval finit par se rouler dans le brasero de l'estrade et semble s'endormir dedans, avant de disparaître, ne laissant derrière lui que des cendres encore chaudes.
Bilbo est en train de s'essuyer les yeux avec un mouchoir.

" Maintenant mes amis, il est l'heure de festoyer ! " annonce Thorïn.
Des cris résonnent dans le Grand Hall tandis que des portes s'ouvrent de chaque côté de la pièce, menant vers des salles de banquets déjà pleine à craquer de mets aussi fin qu'un jour d'hiver dans la désolation de Smaug est possible.
Bombur et les cuisiniers présents dans la montagne ont fait de leur mieux.

Nori observe platement le Conseil Blanc s'approcher de Bilbo et de la compagnie, présentant ses bons sentiments au nouveau roi et semblant échanger quelques mots avec le hobbit. Sûrement du réconfort. Tout le Conseil connaît bien le rôle de Charlotte en Arda. Nulle doute qu'eux aussi sont touchés, surtout ceux qui l'ont connu.

La cérémonie est enfin finie. C'est tout ce qu'il faut à Nori pour s'éclipser derrière l'estrade et repartir dans les couloirs encore froids d'Erebor.

Il est heureux de voir Thorïn roi de la montagne, enfin. Mais il n'aime pas être le centre d'attention … C'est l'excuse qu'il utilisera, du moins, si on lui demande où il a filé.
En vérité, il a déjà en main le parchemin plié de Charlotte. Il n'a pas besoin de le relire, il connaît déjà par cœur ce qu'elle dit dedans.

" Maintenant que je ne suis plus, de ce monde, j'aimerais que tu saches ceci : tu es mon étoile (et ce n'est pas de l'humour par rapport à ta coiffure). "


J'ai pas voulu mettre les traductions dans le texte parce que j'en vois pas d'intérêt (vous êtes aussi humain que Charlotte, c'est normal de rien comprendre), mais j'me dis que certains seraient curieux de savoir ce qu'il se passe, alors, heu, voilà :
" Qu'il soit déclaré que nous sommes ici réunis ce soir pour choisir notre futur monarque pour guider Erebor et le peuple nains. "
" Cette court est maintenant sacré inviolable par les profanes. Que Durïn la protège et surveille nos décisions. "
" Avec cette consécration, les activités de tous les jours sont suspendu jusqu'à ce que les flammes s'éteignent. Je vais vous proposer maintenant un roi. "
" Je vous propose Thorïn, fils de Thraïn, fils de Thror comme souverain pour Erebor et notre peuple. Il est de descendance royale et de lignée de Durïn lui-même. Il est aussi sans trace d'insuffisance mentale ou physique, il a guidé notre peuple avec fierté et réussite depuis la disparition de Thraïn, nous a installé en Ered Luin et c'est lui-même qui a reprit Erebor à Smaug. Je ne vois pas de nain plus disposé à devenir notre monarque que lui. Qu'en dites-vous ? "
" Vive Thorïn, fils de Thraïn, fils de Thror. Vive Fíli, de la lignée de Durïn et fils de la fille de Thraïn, fils de Thror. Vive Kíli, de la lignée de Durïn et fils de la fille de Thraïn, fils de Thror. "

On se retrouve mercredi, avec un peu moins de Khuzdul.