C'est la fin d'une épopée dont l'écriture, à un rythme très irrégulier, s'est étalée sur plusieurs années. Étant moi-même écrivain publié à un niveau modeste, je me servais de cette fiction pour continuer à écrire quand l'inspiration ou la motivation à écrire autre chose me faisait défaut, d'où les grosses périodes de latence, parfois. Ça, et le décès de plusieurs ordinateurs, perte de mes sauvegardes, etc. Le résultat final, ma foi, c'est quand même quatre tomes et soixante-six chapitres.

Je remercie mes lecteurs, mes (rares) commentateurs, en particulier Maeglin. Je remercie Hironobu Sakaguchi, Hiroyuki Ito, créateurs du jeu, et Squaresoft en général (ainsi que Nobuo Uematsu pour l'excellent bande originale, mais hélas on ne l'entend pas dans le roman).

Le jeu Final Fantasy IX est l'un de mes grands bonheurs en tant que gamer, mais c'est un jeu avant tout, avec ses contraintes de gameplay, ses facilités pardonnables, ses aspects plus loufoques « parce que c'est cool dans un jeu ». Dans cette écriture, je me suis attaché à trouver le bon équilibre entre le respect de l'histoire d'une part, les nécessités narratives d'un roman d'autre part, mais aussi les corrections ou réinterprétations des facilités scénaristiques propres au jeu. Il en résulte qu'on pourrait écrire pas mal de chapitres supplémentaires rien que pour expliquer les choix de divergences entre le jeu et ce roman, les différents clins d'œil, les ajouts… En particulier, la fin est pas mal revue par rapport au jeu, on appréciera ou pas. Le but en tout cas, comme je le disais dès le début, était qu'on puisse y trouver son compte, qu'on ait joué ou pas au jeu. J'espère y être arrivé.

Si vous n'avez pas joué au jeu, il peut en valoir la peine. Pour ceux qui aiment le mot Fantasy dans Final Fantasy, ce jeu est archétypal. Le VII, par exemple, est un jeu extraordinaire à bien des égards, mais il pourrait aisément être renommé Final Science Fiction VII. En tant qu'amateur de fantasy sous toutes ses formes, j'ai été beaucoup plus séduit par l'atmosphère du IX, qui renvoie aux sources du genre, au même titre que certains jeux vraiment préhistoriques de la série (le premier, le IV, etc.). Oui, le IX est un beau titre de fantasy, et c'est aussi, pour des joueurs d'aujourd'hui, un bon juste milieu entre des vieux jeux où l'on jouait des personnages de trois pixels de haut, et les jeux actuels parfois hyper scriptés et privilégiant la qualité visuelle à tout autre aspect. Rétro mais pas trop, quoi.

Maeglin, en commentaire, me dit : « Je ne sais pas si tu comptes travailler sur un autre projet par la suite. » Je ne sais pas non plus. Je vais peut-être ressentir le besoin d'avoir à nouveau un texte que j'écris quand j'ai un trou dans mes travaux d'écriture habituels. Mais c'est difficile pour moi d'avoir une écriture régulière de fan fiction et donc de ne pas décevoir les attentes d'un lectorat, fût-il peu nombreux. Peut-être que je vais écrire quelque chose de plus modeste, et que j'attendrai d'avoir fini pour commencer à le publier. À voir.

L'autre question est « si oui, quoi ? ». L'intérêt de Final Fantasy IX, outre que je l'aime beaucoup, c'est que c'est un joyau brut. Beaucoup d'autres jeux ont eu des suites ou des adaptations qui sont bien davantage que de simples portages, et donc tout un écosystème, si j'ose dire. Dans ces conditions, il est difficile de s'approprier le matériau (sauf à faire fi, simplement, de tous cet univers autour, bien sûr). Le IX, il a avait cet avantage d'être là, dans son écrin, jamais pollué.

Allez, je me lance dans une novélisation de Tetris. C'est l'histoire d'un bloc qui…