Ouh la la ... Je sais que ça fait trop longtemps que je n'ai pas publié pour cette histoire et j'en suis désolée. Je vous présente mes plus plates excuses.

J'espère que ce petit chapitre vous plaira quand même :)

Je vous souhaite une agréable lecture.

Chapitre 63 – Homme au foyer

Regina enroule ses bras autour de moi et se remet à battre des jambes frénétiquement, laissant le courant nous emporter plus vite que la vitesse de nage des crocodiles. Dans un virage de la rivière, elle me pousse vers la rive, et avec le reste de ma force, je me hisse sur la terre ferme.

- Est-ce que ça va ? Emma, est-ce que t'es blessée ? S'inquiète-t-elle.

La terreur et l'adrénaline qui se dissipent font monter les larmes aux yeux, je renifle tout en secouant la tête pour répondre à sa question. Regina commence à m'examiner quand même, ses mains douces lorsqu'elles passent sur ma peau, ses pouces essuyant lignes mouillées de mes joues.

- Chhh, ne pleures pas. T'es en sécurité maintenant. T'es en sécurité avec moi. Elle me calme.

J'étais terrifiée avec les crocodiles nous poursuivant mais l'agilité de notre fuite semble avoir été suffisante pour qu'il ne nous suivent plus à la trace. Le temps que je me calme dans les bras de Regina, des bruits de pas se ruent vers nous depuis notre côté de la rive.

- Hey ! Ça va, vous deux ? S'assure Killian.

- Ça va. J'espère que personne ne s'est fait mordre.

- Tout va bien pour nous. Et on a ramassé ça sur la route. Ajoute-t-il.

Killian montre le sac de plantes de Regina, et Auguste est en possession du mien qui est complètement trempé, avec une feuille brillante en dépassant. Le soulagement soudain me fait tourner la tête, j'étais persuadée que le fait que Regina me sauve signifiait la perte de notre butin.

- Alors, qu'est-ce qu'on doit faire avec, docteur ? Demande Graham.

- Mangez, les gars. Je ne peux pas vous garantir quel goût ça peut avoir, mais l'administration la plus directe sera le mieux. Dit-elle.

Neal et Graham s'emparent d'un tas de feuille avant de le faire passer aux autres, fermant les yeux et prenant de grosses bouchées. Quelques grognements de dégoût suivent, et je ne peux pas vraiment les blâmer pour ça : je n'aime pas vraiment quand ma nourriture brille non plus.

- C'est vraiment dégueulasse. Lâche Neal.

- Tu sais qu'on dit que les meilleurs remèdes sont toujours les plus amers. Affirme Graham.

- Comment ça ? S'interroge Auguste.

- C'est … eh bien … C'est juste amer. Je ne suis pas sûr que ça apporte vraiment quelque chose de bénéfique. Avoue Graham.

- La prochaine fois que vous serez en train de mourir d'une atroce fièvre, je m'assurerais d'ajouter un peu de sucre au remède. Ironise Regina.

- C'est très gentil de ta part, Regina. Répond Graham.

Nous prenons quelques minutes pour nous reposer près de la rivière, mais je suis stupéfiée de voir les rougeurs dues à la fièvre disparaître peu à peu des visages de tout le monde, la pâleur morbide sous-jacente disparue comme si elle n'avait jamais été là. Auguste laisse échapper un cri de joie en levant le point.

- J'ai trop la pêche ! Ça marche vraiment ! Devinez qui ne va pas mourir sur cette île de sitôt ? C'est ce gars là ! Se réjouit Auguste.

- Génial ! Maintenant tu vas enfin pouvoir te marier avec Hope. Dit Neal avec sarcasmes.

- Mais euh !

- Je suis soulagée que tout le monde se sente mieux, mais ce n'était que la première étape. On a toujours besoin d'un approvisionnement régulier en eau, et là nos options sont soit une eau contaminée, soit une baignade avec des crocodiles en masse. Explique Regina.

- Essayer de faire peur à une bande de crocos à chaque fois qu'on a besoin de boire ne me semble pas être une bonne idée. Accorde Killian.

(On a encore plein de plantes, pourtant. Il y en a même qui ont encore leur racine intacte.)

- L'eau est buvable ici parce que ces plantes combattent la toxicité des vignes, c'est ça ? Et si on montait des plantes au sommet de la montagne ? Si elles contrent la contamination là-bas, on pourra toujours boire l'eau du lac. Où il n'y a pas de crocodiles. Je propose.

Les yeux de Regina s'écarquillent de surprise avant qu'un sourire ne se forme sur son visage. J'essaie de ne pas rougir, mais c'est difficile quand elle a l'air si impressionnée.

- C'est brillant. Établit Regina.

- Carrément. Ça ferait d'une pierre, deux coups. Confirme Killian.

- Maintenant il s'agirait d'amener ces plantes là-haut. Dit Graham.

- Emma et moi pouvons nous en occuper, puisque vous avez déjà été des appâts à crocodiles. Enfin, si tu veux bien, Emma. Suggère Regina.

- Tu m'étonnes. On forme une équipe du tonnerre !

(Je n'imagine même pas traverser tout ce qui nous est arrivé sans elle.)

- Alors je vais ramener les gars jusqu'au complexe. Vous aurez de quoi dîner lorsque vous rentrerez après l'excursion en montagnes. Dit Killian.

- J'ai toujours su que tu ferais un bon homme au foyer. Taquine Regina.

Killian rit et donne un petit coup de coude à Regina, il y a un autre grand sourire avant qu'il ne se lève et mette un des râteaux par-dessus son épaule. Je soulève le sac de plantes et le place sous l'un de mes bras puis offre ma main libre à Regina, qui la saisit pour se relever.

- Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Vous deux et … Commence Auguste.

- Allons, tu ne peux pas être aveugle à ce point. Réagit Neal.

- Franchement, Auguste.

- … Oh ! Compris. Assimile-t-il enfin.

Je suis pratiquement certaine que Regina est en train de résister au besoin de lui faire un doigt d'honneur, mais je lui serre la main et elle me suit dans la jungle sans un mot. Avec elle tout près de moi, je n'ai plus peur de ce qui pourrait rôder ici. C'est ainsi que nous nous dirigeons tout droit vers la montagne.

Et voilà! Qu'en avez-vous pensé?

Je ne sais pas quand arrivera le prochain mais d'ici là, je vous dis à la prochaine!