Suite à une fausse manip de ma part, il semblerait que j'ai effacé l'histoire, palme de la douétitude pour moi \o/ la voici donc de nouveau, merci à toi amedechu pour avoir signalé le problème ^^

Je m'excuse d'avance pour les fautes, ce n'est vraiment pas un de mes points forts, même si j'essaye de faire attention. Évidemment, je n'ai aucun droit sur les personnages et ne touche absolument rien sur le dos de Square Enix. Sur ce Bonne Lecture !

Édit : Comme une idiote j'avais oublié de poster le Prologue, je suis vraiment pas doué -_- du couo je le met directement dans le chapitre 1.


CHAPITRE 1

Se mouvant rapidement dans le grand ciel bleu de l'immense contrée de Gran Pulse, une dizaine de navettes cocooniennes dernier cri, transportaient dans leurs entrailles, de jeunes pulsiens promis à un bel avenir. Invité par le nouveau Primarque pour rétablir durablement la paix, ses jeunes étaient attendus pour s'intégrer au campus international nouvellement créé, afin de rassembler les deux peuples, en guerre depuis trop longtemps.

Installés dans l'un des vaisseaux dans un compartiment très confortable, quatre pulsiens étaient assis sur les banquettes en cuir et attendaient avec plus ou moins d'impatience d'arriver à destination. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'ils étaient enfermés dans ce petit réceptacle et cela ne convenait visiblement pas à tous les passagers.

Le front appuyé contre la vitre parfaitement propre, une grande brune à la peau mate fixait de ses yeux d'émeraude le paysage verdoyant de sa patrie, alors que son esprit voguait vers de sombres pensées. Ces contrées sauvages qu'elle aimait tant et où elle avait passé toute son enfance ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir. Dans quelques heures, elle et ses compagnons arriveront à destination et les immenses plaines de Gran Pulse laisseraient place aux grandes et hideuses structures métalliques de Cocoon.

À cet instant, elle semblait plus encline à sauter du vaisseau en plein vol qu'à rester ici une minute de plus. Elle n'aimait clairement pas être enfermée de la sorte dans un espace aussi restreint et encore plus lorsqu'il s'agissait d'un vaisseau cocoonien. Si sa meilleure amie n'avait pas été présente dans la pièce pour égayer le voyage avec son enthousiasme à toute épreuve, alors elle aurait déjà commis un carnage, défonçant chaque cloison de sa prison de métal, pour se libérer et respirer de nouveau l'air pur de la nature.

Au milieu du compartiment, contrairement à la première jeune femme, une petite rouquine ne tenait pas en place. Rêvant depuis toujours de voyage et de découverte, la petite pulsienne ne cessait de se lever, de s'asseoir et de sautiller sur place en s'extasiant du confort de la navette et des nouvelles découvertes qu'ils allaient faire. L'inconnu ne lui faisait pas peur, bien au contraire. Elle était excitée de rencontrer de nouvelles personnes et de découvrir de nouvelles choses.

Des quatre individus présents, c'était celle qui avait accepté l'offre du Primarque sans aucune hésitation. Partir étudier là-haut, sur cette planète qu'elle rêvait de visiter depuis que ses yeux s'étaient posés sur elle, la remplissait d'une joie et d'une énergie immenses. Non pas qu'elle n'appréciait pas sa propre patrie, bien au contraire, mais les connaissances que pouvait leur apporter leur voisin était d'une valeur incommensurable et elle était bien décidée à apprendre tout ce qu'ils avaient à lui enseigner.

Assis en face de la brune, un jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux bleus, fixait sa voisine avec amusement et perplexité. Il se demandait sans cesse d'où lui venaient toute cette énergie et cette insouciance. Ils allaient passer plusieurs mois, voir plusieurs années sur un territoire inconnu, mais celle-ci ne ressentait aucune inquiétude. Pourtant, encore aujourd'hui, beaucoup de pulsiens considéraient les gens d'en haut comme ennemie de Gran Pulse depuis la guerre de Transgression il y a 15 ans.

Lui n'était pas aussi tranquille, il était nerveux, même s'il le cachait. Être projeté comme ça dans un monde inconnu pourrait faire peur à n'importe qui, non ? Du moins, c'est ce qu'il se disait pour se rassurer. Mais bien que les terres inconnues le mettaient mal-à-l'aise, il n'était pas aussi réticent que sa cousine qui semblait vouloir littéralement sauter du vaisseau qu'il soit en plein vol ou non. Cette pensée le fit sourire. Insouciante comme elle était et ne réagissant qu'à l'instinct, cela ne m'étonnerait pas que la brune puisse commettre un tel acte.

Le jeune homme tourna finalement la tête vers son ami assis aux côtés de la noiraude. Grand et musclé l'homme portait une longue chevelure brune aux étranges reflets violets. Assis les bras croisés, il fixait intensément la rouquine qui ne cessait de gigoter depuis le début du voyage. Si elle continuait ainsi le pulsien ne répondrait plus de ses actes et n'hésiterait pas une seule seconde à la faire rôtir sur place. Cette idée lui fit lever un rictus. Cette vision lui plaisait bien et il aurait la paix tout le reste de l'embarquement. Cependant il n'oserait pas lui faire de mal.

Déjà parce que ses deux autres camarades ne seraient sans doute pas en accord avec lui et que malgré ce qu'il laissait paraître, la joie de la petite pulsienne le détendait autant que ses bavardages incessants l'énervait. Évidemment, il ne laissa rien paraître d'une quelconque nervosité, sa fierté bien trop grande pour avouer, que son emménagement sur Cocoon le mettait quelque peu mal à l'aise.

La navette 3000 280P en provenance de Gran pulse, arrivera à destination dans quelques minutes ! Cette voix robotisée fit légèrement sursauter de surprise les quatre amis.

Voilà c'était fait. Une nouvelle vie commençait pour eux. La brune se crispa imperceptiblement. Elle n'était pas prête. Elle ne voulait pas le montrer mais elle était terrifiée de quitter sa terre natale et de se retrouver en territoire ennemi. Son père lui avait bien expliqué que la Grande guerre qui avait opposé son peuple et les cocooniens s'était terminée depuis des années. Participer à cet événement était une aubaine et leur permettrait peut-être d'éviter une nouvelle effusion de sang, mais comment oublier, en si peu de temps, tout ce que ces monstres leur avait fait subir ? La noiraude soupira quand elle vit que le vaisseau entrait enfin dans la zone d'atterrissage. C'était fait, les pires années de sa vie commençaient maintenant.

•••

Le bruit était insupportable. Des dizaines et des dizaines de personnes montaient et descendaient des navettes en provenance du monde entier. Les moteurs des énormes véhicules sifflaient à tue tête et la voix robotisée d'une femme ne cessait de résonner dans l'immense aéroport de Palumpolum.

La grande brune n'avait qu'une envie, retourner d'où elle venait, mais sa fierté l'en empêchait. Elle ne voulait pas montrer que se retrouver en territoire inconnu la chamboulait à ce point. Elle était une Yun ! Et jamais, au grand jamais un Yun ne fuyait, qu'importe la raison. Se moquant mentalement d'elle-même elle tenta de faire abstraction de la foule et du bruit, mais comment les oublier alors qu'elle était obligée de jouer de l'épaule pour se frayer un chemin jusqu'à la sortie ? Ou que le silence était un concept complètement inconnu dans cet endroit qui devait être en ébullition à chaque heure de la journée et de la nuit ?

Semblant capter sa détresse la petite rouquine s'avança à sa hauteur et lui offrit un sourire radieux :

- Aller Fang, ne fait pas ta mauvaise tête ! On va bien s'amuser ! Lança joyeusement Vanille.

La plus grande des pulsiennes regarda sa cadette. Celle-ci lui lançait un regard encourageant. Vanille se sentait un peu responsable du malaise qu'elle percevait dans les yeux de sa sœur de cœur. Après tout, bien qu'elle ne soit pas la seule raison de sa venue, c'était elle qui l'avait suppliée de l'accompagner sur Cocoon. La rouquine se sentait rassurée de voir son amie à ses côtés, jamais elle n'aurait pu imaginer cette aventure sans elle, mais elle savait que son intégration serait compliquée.

- Je suis sûr qu'il y a de bien belles créatures à chasser sur Cocoon, reprit-elle en lui faisant un clin d'œil.

Fang rigola devant l'argument de son amie. La future étudiante avait toujours les mots qu'ils fallaient pour lui redonner le moral. Elle n'était pas du tout enchantée d'être là, mais comment résister aux supplications de cette fille qui pouvait faire craquer n'importe qui ? Et puis, son cousin aussi avez insisté pour qu'elle vienne, sans parler de son père.

- Ce n'est pas vrai, tu n'es jamais à court de batterie ? Railla Caius à la rouquine. Tu parles en continu depuis des heures sans respirer et tu continues encore ?

Pour toute réponse Vanille lui tira la langue, puis lui fit un sourire angélique, avant de continuer à marcher en sautillant joyeusement et s'extasiant de tout et de rien. L'homme aux cheveux violets soupira de lassitude tandis que Noel et Fang lui tapotèrent l'épaule de manière compatissante.

- Aller, arrêtez de broyer du noir vous deux et en route ! Souria Noel en rejoignant la petite pulsienne.

- Ils vont me tuer avant la fin de l'année les gamins ! Grogna Caius. Attendez-nous au moins !

Le grand pulsien rattrapa ses camarades et Fang se retrouva finalement seule devant l'aéroport. Elle soupira, s'encourageant mentalement. Elle tenta de se vider l'esprit, mais en vain. Ça ne lui ressemblait pas de se prendre autant la tête, mais en même temps c'était la première fois qu'elle posait le pied sur Cocoon et qu'elle partait si loin de chez elle. Oerba était un petit village tranquille au bord de la mer. La population ne devait pas excéder les cinq mille habitants et au vu du monde qui se tenait près d'elle, elle se doutait bien qu'à Palumpolum la population était beaucoup plus dense.

- Hé Fang tu te magne ou tu prends racine ! Héla Noel.

Arraché à ses pensées l'interpellé cligna plusieurs fois des yeux et regarda dans la direction de son jeune frère qui lui faisait de grands signes ridicules pour attirer son intention avec Vanille. Caius lui se reculait, faisant comme si il ne les connaissait pas. Fang sourit et se tapa le front du plat de la main. A se promener avec ses deux-là elle allait vraiment se taper la honte, mais au moins leur enthousiasme et leur bonne humeur était communicative. Elle rejoignit donc ses 3 amis qui l'attendaient et se promit de ne plus broyer du noir. Rassembler ils partirent ensemble pour la grande place où le Primarque en personne les attendaient pour effectuer son discours de bienvenue.

•••

La marche dura plus de vingt bonnes minutes sous une chaleur étouffante et entourée d'un nombre impressionnant de passants. Arrivés sur la grande place, les quatre pulsiens furent d'autant plus étonnés du nombre d'individus se massant sur celle-ci. Ils n'avaient jamais vu autant de personnes rassemblées dans un même endroit. Il y en avait de tous âges et d'origines très variées. La foule était bruyante, compacte et s'installait devant une immense estrade montée pour l'occasion.

Fang se sentait de plus en plus à l'étroit et commença à taper nerveusement du pied en croisant les bras sur sa poitrine. Le brouhaha était insoutenable et lui vrillait les tympans, les gens se resserraient de plus en plus pour ce faire une place. Certains se mirent même à les bousculer, mais quand ceux-ci s'aperçurent de leur origine pulsienne, ils leur lancèrent un regard hautain et plein de mépris.

Échauffée de ce constat, la brune leur rendit le même air et s'apprêtait à répliquer quelque chose, quand une voix dans un haut-parleur se fit entendre et toutes les discussions cessèrent instantanément. Les immenses téléviseurs installés autour de la place s'allumèrent d'un seul coup et toute la foule put braquer son regard sur l'homme installé devant le micro

Brun et plutôt grand, Il salua la foule d'un ton charismatique mais posé et se présenta comme étant Cid Raines le nouveau Primarque et le grand créateur de ce campus international.

- Dans un premier temps, je tiens à saluer nos confrères pulsiens, qui malgré nos conflits passés, ont eu le courage de se lancer dans une nouvelle aventure en territoire inconnu et permettre ainsi, de faire un premier pas vers une paix durable entre nos deux peuples.

Je demanderais aussi à mes confrères et consoeurs cocooniens de leur faire bon accueil et de leur montrer que la confiance qu'ils ont placée en nous en acceptant notre proposition, ne soit pas vaine.

Des murmures s'élancèrent dans la foule, certains étaient réprobateurs, d'autres septiques ou au contraire enthousiasmes.

- Je sais qu'espérer une parfaite harmonie entre nos deux peuples est utopique, mais je veux y croire. Je veux croire que nous pouvons vivre ensemble en apprenant des uns des autres. Je veux croire que malgré nos nombreuses différences, nous pouvons nous comprendre et nous accepter. Je veux croire que le campus de Lindblum, soit un premier pas vers une nouvelle ère. Une ère où nous ne nous considérons pas uniquement en tant que pulsien ou cocoonien, mais bien en tant qu'être humain.

Évitons aux générations futures de vivre ce que chacun d'entre vous avez dû subir. Subir à cause d'une poignée d'individus à l'état d'esprit fermé. La vérité, c'est que nous sommes tous frères et soeurs, nous avons simplement des rêves et des espérances différents.

De nombreux étudiants acquiescèrent et applaudirent devant un tel discours, tandis que certains se refrognaient mais ne firent rien pour montrer leur mécontentement. Ravi de voir que son discours touche plus de personne qu'il n'avait prévu, Raines s'élança ensuite sur un éloge du nouveau campus international, Lindblum.

La pulsienne n'écoutait plus que d'une oreille distraite. Les propos idéaux du Primarque étaient selon elle absolument ridicules. Jamais elle ne ferait confiance à un cocoonien, pas après tout ce qu'ils avaient fait à sa patrie, à ses amis, à sa propre famille… Cela ne faisait pas deux heures qu'elle avait mis un pied sur cette planète et elle se sentait déjà incroyablement oppressée. Que ce soit par le manque d'espace personnel qu'elle avait dans cette foule ou les regards mauvais qu'elle sentait peser sur elle, Fang pouvait d'ors et déjà dire, qu'elle ne s'acclimaterait jamais à cet endroit pollué par la technologie et les gens obtus.

Pourquoi avait-elle dû craquer aux demandes de Vanille et Noel ? Peut parce qu'ils faisaient partie des gens à qui elle donnerait sa vie, ou bien par les "demandes" de son propre père. Jamais elle ne comprendrait pourquoi il tenait tant à ce qu'elle participe à ce "rassemblement des peuples". Il avait perdu tellement durant la dernière guerre et maintenant, il offrait sa propre fille à ses vipères de cocooniens.

- Allô, Fang, tu m'entends ?

L'Interpellée sortit brusquement de sa rêverie quand elle vit la main de son amie s'agiter devant ses yeux :

- Hummm tu disais ? répondit distraitement la noiraude.

- Est-ce-que ça va ? Tu n'as pas l'air en forme ? S'inquiéta Vanille.

- Ça va très bien, je veux juste qu'on se casse de cette fichue masse d'imbéciles ! Grogna-t-elle.

Vanille fronça les sourcils. Fang n'avait vraiment pas l'air à l'aise ici. En même temps cela ne l'étonnait guère. Les pulsiens étaient réputés pour leur amour de la nature et de la liberté et Fang y accordait beaucoup d'importance. Se retrouver du jour au lendemain dans un monde complètement différent du leur la bouleversait énormément, même si elle faisait beaucoup d'efforts pour ne pas le montrer.

Quand le discours pris fin les étudiants furent invités à rejoindre leurs classes respectives. La foule se mit alors en mouvement et la rouquine put ressentir la frustration de sa voisine. Elle regarda dans sa direction et remarqua que celle-ci contractait fermement la mâchoire en jouant de l'épaule avec qui conte osait s'approcher de trop près.

- Putain qu'il est con ce nouveau Primarque ! Ça empeste la vermine de Pulse dans le coin à cause de lui !

- T'as un problème ?! Ragea Fang en se retournant brutalement faisant sursauter son cousin à côté d'elle.

Un groupe de 6 jeunes cocooniens qui marchait non loin d'eux, s'arrêtèrent brusquement face au ton de la jeune femme et les dévisagèrent avec haine et mépris.

- Ouais on a un problème ! Vous n'avez rien n'a faire sur Cocoon !

- Vous polluez notre air !

- On aurait mieux fait de vos exterminer il y a 15 ans !

- Espèce de sal… Commença Fang en voulant frapper le premier cocoonien à sa portée.

- Non Fang ! Tombe pas dans leur jeu, n'oublie pas ce que ton père nous a dit, tenta Noel en attrapant sa sœur, aidée par Vanille qui essayait de calmer sa meilleure amie.

- Tous des sauvages en plus ! Cracha un autre.

- Sauvage, et cannibale tu as oublié, intervient Caius en lançant un sourire carnassier. En fait vous tombez plutôt bien ! On n'a rien mangé depuis hier midi et je ne serais pas contre un ou deux petits cocooniens.

Face à cette déclaration et l'aura peu rassurante que dégageait les deux bruns les cocooniens écarquillèrent les yeux en faisant un pas en arrière.

- Alors Fang, tu m'aides à en choper un ou deux pour la route ? Ricana le jeune homme en avançant d'un pas.

- Avec plaisir ! Répondit Fang en jouant le jeu. Le gros là, a l'air bien appétissant.

Le groupe de jeunes garçons dévisagea le plus potelé d'entre eux et regarda de nouveaux les pulsiens. Fang et Caius s'avançaient lentement vers eux avec un grand sourire carnassier et une démarche de chasseurs. La panique qu'ils pouvaient voir dans leurs yeux était une excellente revanche. Les jeunes garçons furent bientôt acculés à un mur et lorsque Caius fit semblant de se jeter sur eux, ils se mirent à crier et prirent leurs jambes à leur cou.

- Ahahahahahahaha ! Rigolèrent Vanille et Noel en cœur.

- Mais revenez voyons ! Héla Caius de façon théâtrale.

- Comment vous les avez trop eus ! Reprit Noël entre deux rires.

La brune ricana aussi. Son ami avait eu une bonne idée de leur faire peur, c'était bien plus drôle que leur sauter dessus. Content de leur coup ils mirent plusieurs minutes à reprendre leur calme mais Noël leur remit les pieds sur terre et lança qu'ils feraient mieux de se dépêcher s'ils ne voulaient pas arriver en retard dès le premier jour.

Au bout de dix bonnes minutes de marche les quatre amis arrivèrent à un carrefour et ils se stoppèrent en toisant la plus jeune.

- Bon c'est ici qu'on se sépare visiblement, fit le cadet en montrant des panneaux directionnels.

Sur Gran Pulse, Vanille avait commencé un apprentissage de guérisseuse auprès de sa mère et c'est tout naturellement qu'elle s'était inscrite à la faculté de médecine, bien décidé à apporter le savoir de Cocoon sur Gran Pulse. Les trois autres cependant étaient bien plus physiques et c'est d'un commun accord qu'ils s'étaient inscrits à l'école militaire. À défaut de rassembler les peuples, le nouveau Primarque leur apprendrait au moins toutes les stratégies cocooniennes.

Fang regarda Vanille hésitante. Elle n'aimait pas du tout l'idée de laisser son amie seule face à tous ces inconnus mais que pouvait-elle faire ? La rouquine remarqua son hésitation et lui offrit un sourire radieux pour la rassurer.

- Ne t'inquiète pas je sais me défendre tout de même, dit la plus jeune. Qu'un méchant s'approche et je lui fais ravaler ses dents, reprit-elle en mimant une position guerrière des plus ridicule.

- T'as même pas besoin de les frapper, t'aura qu'à parler pour les assommer, se moqua Caius qui se prit une petite tape sur l'épaule par Vanille.

- Et puis tel qu'on te connaît, tu vas certainement te perdre dans un endroit pareil, toi qui serais capable de te perdre dans ta propre maison, ironisa la noiraude.

- Hey ! Mais ça va tous les deux ? C'est ma fête ou quoi ? Bouda la rouquine. Et toi ! Tu ne peux pas me défendre ?! Fit-elle en désignant Noel.

- Euh…

- Pff laisse tomber traître ! bon je vais être en retard si ça continue à tout à l'heure !

Ses 3 amis n'eurent pas le temps de répliquer que Vanille sautillait déjà vers sa nouvelle université en les saluant joyeusement de la main. Sa meilleure amie la suivit du regard un moment et se demanda comment elle faisait pour garder sa joie de vivre en toutes circonstances. Quand les gens la rencontraient, ils pensaient tous que ce n'était qu'une petite fille faible et complètement folle, mais en réalité elle montrait un courage incroyable et donnait toujours de sa bonne humeur aux personnes qui l'entouraient.

•••

C'est seulement après avoir demandé leur chemin à des personnes aussi accueillantes que des portes de prison et avoir perdu Noël en chemin avant de le retrouver, que les 3 pulsiens se retrouvaient enfin au point de rendez-vous des futurs militaires. Rassemblés dans un immense amphithéâtre extérieur en forme d'arc de cercle, la brune pestait depuis dix bonnes minutes sur les cocooniens, les traitants mentalement d'idiots, grincheux et prétentieux incapable de faire le moindre geste amical ou même de sourire. Sourire n'allait pas faire tomber leurs dents. Dire bonjour n'allait pas leur déboîter la mâchoire. Si chacun donnait un peu de sa personne Cocoon paraîtrait déjà un peu moins froid.

Restant groupé les trois amis s'étaient assis au dernier rang de l'amphi pour ainsi avoir une vue d'ensemble de la foule. De nombreux étudiants étaient présents, indiquant la taille phénoménale que devait faire le campus. Au bout de quelques instants, un militaire brun aux cheveux courts, pénétra au centre de la structure en pierre tandis que quelques individus se tenaient en retrait, les professeurs sans doute. De nombreuses médailles décoraient son torse et deux imposantes épaulettes à néons rouges reposaient sur ses épaules, rendant sa stature plus imposante.

- Bonjour et Bienvenue à tous, Je suis le commandant Amodar de la garde civile, mais en ce qui vous concerne actuellement, je suis votre nouveau directeur. Je ne me lancerais pas dans un long discours barbant que vous n'écouterez sans doutes pas. Je laisse ce plaisir à ma merveilleuse consoeur qui sera pour vous, sans doute plus agréable à regarder.

Il désigna une femme à la posture militaire irréprochable qui sourit de manière crispée à son manque évidemment du protocole. Celle-ci s'avança au centre de l'amphi, ses talons claquant sur la roche et ses longs cheveux blonds volant derrière elle. Elle remercia gracieusement le commandant et se présenta comme étant Jihl Nabaat, sous-directrice et Lieutenant de la PSICOM.

À cette mention, les trois pulsiens se crispèrent, se rappelant très bien que c'était la PSICOM qui avait mené la guerre il y a quinze ans. Elle commença un long discours et informa les étudiants de l'organisation des jours de cours.

- Pour commencer, vous travaillerez du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 19h. Chaque jour sera présenté de la même façon. Le matin sera consacré aux cours théoriques et l'après-midi aux cours pratiques.

Elle fit une pause, redressant ses lunettes.

- Pour faciliter les échanges entre les nationalités et établir des liens durables entre les peuples, un système de binôme a aussi été mis en place. Ainsi il a été décidé par la direction que vous partagerez votre logement avec votre nouveau partenaire.

Les murmures s'élancèrent, tous se demandaient qui serait leur nouveau colocataire. Certains étaient impatients de les rencontrer tandis que d'autres appréhendaient de se retrouver avec quelqu'un d'invivable. 'Quoi ?! C'est une blague j'espère ? Non seulement je dois vivre sur cette maudite planète avec ses maudits cocooniens, mais il faut en plus que je m'en tape un dans mon appartement ?!'. Fang, fronça les sourcils, énervé. En plus de devoir supporter ces grincheux méprisables toute la journée, elle allait devoir vivre avec l'un d'entre eux ! Etro lui en voulait, c'était évident !

Une bonne demi-heure plus tard, les étudiants furent séparés en différentes classes et comme si le sort s'acharnait sur elle, la noiraude fut séparée de ses deux camarades. Le regard inquiet pour sa cousine, Noël parti avec Caius de son côté tandis que Fang partait du sien 'De mieux en mieux !' pensa-t-elle.

•••

Debout dans un long couloir blanc empli de baies vitrées, les étudiants attendaient l'arrivée de leur nouveau prof principal devant leur salle de cours. Fang s'était mis à l'écart. Elle qui était d'habitude très sociable avec tout le monde se retrouvait aussi aimable qu'un béhémoth sauvage. Cette planète était vraiment néfaste. Appuyée contre le mur, elle regarda vaguement les gens qui discutaient tranquillement. Beaucoup semblait déjà se connaître. D'autres restaient simplement à l'écart à attendre patiemment. Son regard s'arrêta finalement sur une jeune femme blonde aux étranges reflets roses. Les bras croisés, le dos appuyé contre un mur, sa tête était tournée vers un géant aux cheveux rouge orangé. Dans cet angle, il était impossible d'apercevoir son visage, mais la couleur de ses cheveux intriguait beaucoup la pulsienne.

Un homme d'une quarantaine d'années, la peau noire et une coupe afro sur la tête arriva finalement du bout du couloir et salua joyeusement ses élèves, coupant Fang dans son observation. Il déclara avant d'ouvrir la porte qu'ils seraient, au moins pour aujourd'hui, placés par binôme.

- Quand vous entendrez votre nom vous viendrez vous placer à la place désignée. Et je vous prierais d'attendre de ne plus être dans mon cours pour vous étriper entre vous. Toute réclamation et contestation sera à faire à la direction.

Le professeur commença enfin l'appel tandis que les étudiants étaient impatients de savoir avec qui ils partageraient une bonne partie de l'année scolaire. Fang soupira en fermant les yeux. Les noms défilaient sans qu'elle ne fasse vraiment attention. Son esprit vagabondait, Elle se voyait libre à courir sur les grandes steppes de Gran Pulse en compagnies de ses amis.

- ...Et Fang Yun.

La brune sortit soudainement de sa rêverie et regarda autour d'elle pour constata qu'il ne restait plus qu'elle et le professeur dans le couloir. Incertaine, elle s'avança se présentant sur le pas de la porte pour observer la salle de classe. Froide mais fonctionnelle, elle constata rapidement qu'une seule place était libre. Avec un sourire rassurant, le prof lui fit signe d'entrer. Elle soupira et s'avança finalement, sentant déjà tous les regards se braquer sur elle et constatant avec horreur, qu'elle était la seule pulsienne de la classe.

Ayant fini l'appel le professeur pénétra à son tour dans la salle, tandis que Fang s'installait sur sa chaise les muscles tendus. Elle tourna son regard vers sa nouvelle colocataire et remarqua qu'il s'agissait finalement dans la cocoonienne qui avait attiré son regard un peu plus tôt dans le couloir. Ses traits étaient fins, ses yeux d'un bleu océan envoûtant mais durs et froids. Sans vraiment faire attention la brune la fixa, puis soudainement un sourire en coin s'étira sur ses lèvres. "Finalement c'est peut-être pas si mal que ça Cocoon !" Ricana intérieurement la pulsienne.

Assises près d'immenses baies vitrées, la rose tourna son regard ne semblant pas le moins du monde intéressé par sa voisine ou pour tous autres choses présentes dans cette pièce d'ailleurs. Elle fixait un point imaginaire par la fenêtre sans se soucier du discours que venait d'entamer leur professeur principal du nom de Sazh Katzroy.

Fang plus attirer par la jolie cocoonienne à ses côtés que le professeur à la coupe afro, tourna de nouveau son attention vers elle. Après tout, elles allaient devoir cohabiter, alors autant faire connaissance non ? Si elle ne faisait pas un effort pour ce ravissant visage, elle ne voyait pas pourquoi elle en ferait. "Mais c'est une cocoonienne !" fit une petite pensée dans son esprit. Elle secoua la tête "On s'en fiche, cette fille est une proie plus que prometteuse !" :

- Alors comme ça tu viens d'où ma jolie ? Réussit-elle finalement à sortir avec un sourire ravageur.

- Du couloir, répondit froidement son interlocutrice sans même se retourner.

- Ok… Lança Fang perplexe.

Elle s'attendait à pleins de chose, mais certainement pas cette réponse, mais loin de se démonter, elle reprit :

- Tu sais, on va se voir très souvent cette année, alors autant essayer de faire connaissance tu ne crois pas ?

La rose l'ignora royalement et se contentait de fixer l'horizon.

- Si tu commençais par me dire ton petit nom ? Reprit Fang avec toujours un petit sourire au coin.

Toujours aucune réponse pas même une réaction. Durant plusieurs minutes la brune tentait d'entamer une conversion avec sa voisine mais l'étudiante ne faisait que l'ignorer ou lui répondre avec des 'humm'. Il fallait l'avouer Fang était un peu déçu elle n'avait même pas réussi à la faire changer d'expression, mais têtu comme elle était, elle n'allait certainement pas abandonner si vite ! Elle avait enfin trouvé quelque chose d'intéressant à faire et elle n'allait pas s'arrêter aussi vite.

Au bout d'une heure la cocoonienne commençait vraiment à en avoir assez des bavardages incessants de sa voisine. Ne pouvait-elle pas la laisser tranquille ? Elle n'avait aucune envie de parler cela ne se voyait-il pas ? Elle ne lui répondait jamais, mais la brune s'obstinait à lui poser des questions et lui envoyer des blagues douteuses. Sans compter son air arrogant et charmeur qui l'agaçait au plus haut point.

- Tu ne peux pas me lâcher, grogna soudainement la femme aux cheveux roses en tournant enfin la tête vers sa camarade, tu es si dénuée d'intelligence que tu ne comprends pas que lorsqu'on ne te répond pas, c'est qu'on ne veut pas te parler !

- Hé tu vas te détendre ! répondu Fang énervé par ses propos, je ne faisais qu'essayer de discuter.

- Oui et bien tu vois bien que je n'ai pas envie de discuter avec toi, alors maintenant tu m'oublies !

- Alors quoi ?! les cocooniens sont si imbus de leur personne qu'ils ne peuvent pas parler avec ces êtres inférieurs que sont les pulsiens c'est ça ? cracha la noiraude, hargneuse.

Elle qui espérait un tant soit peu que la blonde soit différente de tous ces individus racistes et arrogants, eh bien elle se trompait lourdement. Sa voisine fronça les sourcils. La pulsienne se méprenait sur sa réaction, en aucun cas elle ne l'avait remballée à cause de ses origines mais bien parce qu'elle voulait qu'elle la laisse tranquille.

- Je n'en ai rien à faire que tu sois une pulsienne, reprit-elle d'un ton plus neutre.

- Ouais et bien ce n'est pas mon impression !

Fang se remit droite sur sa chaise les bras croisés et ne prêta plus attention à sa voisine jusqu'à la fin du cours 'Qu'ils aillent tous se faire voir !'. La sonnerie retentit enfin et la pulsienne se précipita à l'extérieur, elle en avait plus qu'assez d'être entouré de ces connards et ce n'était seulement que le premier jour.

•••

Fang s'avançait rageusement dans les couloirs. C'était encore pire que ce qu'elle avait imaginée. Apercevant enfin les deux garçons au bout de l'immense couloir meublé de casiers et de baies vitrées, elle tenta de reprendre son calme pour ne pas alarmer ses amis et s'approcha d'eux en les saluant.

- Hey, alors, comment ça s'est passé ? Demanda Noel.

- C'était barbant, soupira la brune en prenant un air blasé.

Son jeune cousin rigola. Déjà au lycée Fang ne tenait pas en place en classe, alors ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer.

- Alors et vous ? Vos binômes ?

- Mise à part sa couleur de cheveux qui me fait mal aux yeux, il a l'air plutôt sympa, sourit joyeusement Noël.

- Et toi ? sourit Fang.

- Tss… Siffla Caius entre ses dents. Suis tombé sur un idiot nourrit au OGM.

Le cadet éclata de rire devant la mine de son ami vite rejoint par sa cousine. Le grand brun avait pesté un moment en découvrant l'imbécile avec qui il allait devoir cohabiter. Fang elle se sentait revivre. Que ça lui faisait du bien de rire et de se sentir entourait de ses amis d'enfance. Chacun avait son caractère dans leur petite bande et pourtant ils s'entendaient comme les doigts d'une main. Vanille la joyeuse impulsive, Noel le gentil teigneux, Caius l'intelligent arrogant et Fang l'extra-sociable fière comme un pan. Enfin, extra-sociale en temps normal.

- Et toi ? tu nous as pas dit avec qui tu étais, repris le plus jeune.

- Avec une beauté fatale, grognasse, raciste et aussi froide qu'un glacier.

- Bah ! Au moins c'est une beauté fatale, on échange si tu veux, intervient Caius.

- Je ne me fais pas de soucis pour toi, continua Noel, à tous les coups elle va finir dans ton lit, ricana-t-il.

- Ou avec des dents en moins, grogna Fang en se rappelant comme la blonde lui avait parlé.

- Bon on va manger un kebab ? Demanda le châtain.

- Vanille veut manger une pizza, répondit la noiraude.

- Je préfère le kebab aussi, intervient Caius.

- On a cas se retrouver après manger ?

Les deux jeunes hommes acquiescèrent et partirent de leur côté, tandis que Fang partait du sien. Sentant son téléphone vibrer dans sa poche, la brune le sortit et remarqua que Vanille lui avait donné le lieu de rendez-vous. Elle répondit au message puis entra brutalement en collision avec quelqu'un. Sous le coup de la surprise et du choc la personne dans qui elle était rentrée perdit l'équilibre et s'agrippa à son avant-bras pour ne pas tomber. Malheureusement, Fang prise au dépourvu perdit aussi équilibre et elles tombèrent finalement toutes les deux au sol. Un peu sonnée, la pulsienne secoua la tête et regarda finalement sur qui elle était tombée. Ses yeux s'arrêtèrent sur deux orbes bleus qui la fixaient d'un air noir.

- Tiens, tiens mais ce ne serait pas ma chère coloc, sourit mauvaisement Fang en restant sur cette dernière. Décidément tu ne peux plus te passer de moi on dirait.

- Dégage de là si tu ne veux pas ramasser tes dents sur le trottoir.

La noiraude perdu son sourire. Encore ce ton froid et cet air si noir qu'il aurait pu faire fuir le plus courageux des guerriers. Mais Fang était bien trop fière pour laisser cette cocoonienne lui parler ainsi et la laisser gagner aussi facilement. Une lutte visuelle s'installa entre les deux jeunes femmes qui se regardaient avec mépris.

- Bon tu bouges ! Ragea la rose qui essayait de se dégager du corps de la noiraude.

- Et si je n'ai pas envie, ricana Fang de façon peu rassurante en se rapprochant dangereusement du visage de sa victime.

- A mais c'est génial sœurette ! Tu t'es déjà fait une nouvelle amie, rigola un grand blond qui s'accroupit vers les deux jeunes femmes.

Sa voix grave surpris Fang et sa proie profita de son moment d'inattention pour la pousser sur le côté.

- Putain il te manque une case à toi ce n'est pas possible ! S'énerva la jeune femme en se relevant et en poussant rageusement la main de Snow qu'il avait posé sur son épaule.

Sans plus de manière elle poussa Fang sur le côté et poursuivit son chemin vers l'immense parking qui se trouvait derrière, en lui lançant un air froid et coléreux. La pulsienne soutient son regard avec la même colère. "Sale conne !".

- T'en fais pas, elle est comme ça avec tout le monde, ricana l'homme à ses côtés.

Fang se tourna vers le jeune homme et se rendit contre qu'il était géant et taillé comme une véritable armoire à glace. Habillé d'un immense manteau gris, il portait un bonnet noir qui laissait s'échapper quelques mèches blondes ci et là.

- Tu viens de Pulse je me trompe, demanda le géant un mettant ses mains derrière sa tête.

- Gran Pulse, rectifia la noiraude d'un ton peu amical.

- Désolé, je ne voulais pas te froisser, s'excusa-t-il avec un sourire amical, je m'appelle Snow, Snow Villiers, bienvenue sur Cocoon j'espère que tu te plairas ici, reprit-il.

- Fang.

Elle lui répondu d'une voix méfiante et gardait ses distances avec le géant. Le jeune homme n'avait pas l'air méchant, mais depuis qu'elle était arrivée ici aucune personne ne lui avait adressé la parole de manière polie, tous la regardaient avec mépris et dédain, réagir ainsi était simplement devenu un système d'auto-défense. Le blond ne sembla pas sans offenser et rejoignit son groupe d'amis qui l'interpeller quelques mètres plus loin après avoir salué la pulsienne.

•••

Arrivé à l'embranchement où ils avaient quitté Vanille ce matin, Fang s'assit sur un banc en attendant celle-ci. En temps normal elle n'aimait guère rester enfermée toute la journée mais aujourd'hui elle préférait amplement rester tranquillement dans sa chambre que devoir supporter tous ses regards hautains et haineux qu'on lui jetait en permanence. Qui étaient-ils pour la juger ainsi d'un simple regard ?

Entendant que l'on l'interpellait, la pulsienne tourna la tête sur le côté et aperçus Vanille qui courait joyeusement dans sa direction. Elle eut à peine le temps de se lever du banc où elle s'était assise pour attendre la rouquine, que celle-ci lui sauta dans les bras en rigolant. La pulsienne au teint hâlé complètement surprise, mit quelques secondes pour finalement répondre à son étreinte.

Il est vrai que Vanille était toujours de bonne humeur et souriait constamment, mais là, elle ne l'avait jamais vu aussi rayonnante et pourtant elle la connaissait depuis sa plus tendre enfance. Face à cette scène, Fang ne pouvait rester de marbre et sourit avant de finalement lui demander pourquoi elle était d'aussi bonne humeur. La rouquine la regarda les yeux pétillants :

- Je suis contente c'est tout, rigola Vanille, je sens que ma nouvelle vie ici va beaucoup me plaire, merci Fang, merci mille fois de m'avoir accompagné. Je crois que je n'aurais jamais eu le courage de venir ici sans toi, termina-t-elle en câlinant de nouveau sa sœur de cœur.

La noiraude fut choquée par ses propos. Comment pouvait-elle apprécier autant cet endroit ? Les habitants étaient hautains et méprisants et détestaient tout ce qui venait de Gran Pulse. La verdure était à peine présente dans cette ville contrairement à sa contrée natale et pourtant sa sœur rayonnait de bonheur ? mais comment ? Elle qui espérait repartir dans son pays natal sans plus tarder voyait ses rêves s'envoler en fumée. Comment pourrait-elle laisser sa meilleure amie ici après de telles paroles ? Elle ne pouvait pas l'emmener non plus surtout si elle se plaisait autant ici. Non il ne restait plus qu'à serrer les dents et rester ici car le bonheur de sa cadette passait par-dessus tout.

- Fang ?

Vanille dévisageait son aînée avec qui elle essayait de communiquer depuis tout à l'heure, la brune était visiblement dans ses pensées et le regard sombre qu'elle apercevait sur son visage l'inquiétait.

- Hum, quoi ? Répondu Fang en sortant de sa rêverie.

- Ça s'est bien passé ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette, s'inquiéta la rouquine.

- Oui, c'était juste un peu long, j'ai plus l'habitude de rester assise sur une chaise aussi longtemps, dit la brune en essayant de sourire le plus sincèrement possible.

La plus jeune fronça des sourcils visiblement pas très convaincus, sa sœur de cœur lui cachait-elle quelque chose ? Elle savait bien qu'elle n'aimait pas du tout cette ville mais elle espérait vraiment qu'elle puisse s'intégrer rapidement. Fang était une personne extrêmement sociable et si l'on la privée de sa liberté dans la nature et de contact humain, elle ne supporterait pas de rester ici. De son côté la noiraude voyait bien qu'elle n'avait pas été très convaincante, mais elle ne voulait pas inquiéter sa meilleure amie :

- Ça va je te dis, j'ai même trouvé une proie bien alléchante, reprit Fang avec un sourire ravageur, espérant que ça serait assez convaincant.

Vanille haussa des sourcils avant de finir par éclater de rire. Décidément la brune ne changera jamais. Toujours à la chasse de nouvelle conquête. Rassuré la rouquine sourit de toutes ses dents et continua :

- Bon on va se la manger cette pizza ? Demanda soudainement Vanille en s'écartant des bras de Fang.

- Ouep !

La rouquine lança un cri de joie puis attrapa le bras de son amie en l'emmenant vers la pizzeria qu'elle avait croisée quelques rues plus loin. Vanille l'a fit entrer dans le restaurant et à son plus grand soulagement il n'y avait pas grand monde. Sans demander son reste, la petite pulsienne partit en direction de l'accueil pour commander des pizzas puis elle se retourna, faisant signe à son amie d'aller choisir des places.

Fang secoua la tête. Elle la menant vraiment par le bout du nez se disait-elle. Résigné elle partit à la recherche de bonnes places. Elle aperçut une terrasse extérieure et décida de sortir. Le soleil était haut dans le ciel bleu dépourvu de tout nuage et il faisait doux, un climat idéal. Elle remarqua une table un peu à l'écart sous l'ombre d'un grand arbre et sourit. Ce coin était parfait. Elle s'assied sur le banc en bois face à la table en attendant la rouquine, qui revient quelques minutes plus tard avec 2 grandes boîtes à pizza.

•••

Après avoir accompagné sa meilleure amie à l'arrêt de bus le plus près, Fang se dirigea vers sa propre école qui n'était desservie par aucune ligne, sans doute pour forcer les étudiants à marcher. Même si la présence de Vanille lui avait redonné quelque peu sa bonne humeur durant le repas, les regards méfiants de certains clients avaient eu le don de l'énerver. Heureusement pour eux que la rouquine était présente, sinon la brune en saurait sans doute venu aux mains pour leur apprendre le respect ! Sa cadette toute joyeuse et complètement focalisée par sa pizza et ses récits de sa mâtinée, n'avait même pas remarqué les regards que les cocooniens leur lançaient. Ou peut-être s'en fichait-elle.

Soufflant de lassitude elle traîna des pieds, n'ayant aucune envie de revoir ces individus méprisables, mais elle ne baisserait pas les bras ! Elle était une Yun et une battante, gare à celui qui se mettrait en travers de sa route ! Cependant, arrivé devant le portail de l'école, son courage s'envola bien vite.

La cour était bondée d'individus bruyants et la brune se sentit vite mal à l'aise. Elle sentit son cœur s'accélérer et sans vraiment comprendre pourquoi, elle ne pouvait plus bouger du tout, elle était figée sur place et avait du mal à respirer. Elle sentit soudainement un bras dans son dos la pousser si fort qu'elle faillit tomber à la renverse. Fang grogna et fit volte-face en s'apprêtant à réprimander celui qui avait eu l'audace de la provoquer ainsi et elle tomba nez à nez avec un grand homme élancé avec des cheveux noirs taillé en brosse. En temps normal Fang l'aurait trouvé plutôt mignon mais son air arrogant et surtout méprisant lui fit se mettre en position de défense.

- Dégage la sauvage ! Retourne dans tes plaines t'as rien à faire ici, ton peuple fait honte à notre beau pays, cracha-t-il hautain.

Le sang chaud de Fang ne fit qu'un tour et elle lui envoya aussitôt son poing dans la figure. De quel droit il lui parlait comme ça ?! Son coup était si rapide que le garçon n'eut pas le temps de le voir venir et pourtant il fut stoppé avant d'atteindre sa cible.

La jeune cocoonienne aux cheveux roses avait rattrapé in-extremis le poing de Fang. D'abord surprise de la vitesse fulgurante de la blonde, la noiraude tira fortement sur son bras pour le libérer de son emprise :

- Qu'est-ce que tu fous ? Dégage ! grogna la pulsienne à l'étudiante qui la regardait sans la moindre trace d'émotion.

- Qu'est-ce que je disais ? Une vraie sauvage, reprit l'homme.

Fang allait de nouveau lui envoyer son poing dans la figure, mais Lightning avait senti le coup venir et la stoppa de nouveau en s'interposant entre les deux adversaires, puis elle se retourna en direction de l'homme aux cheveux bruns avec un regard glacial :

- Dégage Marcus !

- Pfff, regarde toi Farron tu fais honte à tout Cocoon en traînant avec une bête pareille, cracha-t-il.

La rose empoigna durement le poignet de la noiraude pour la maintenir derrière elle et l'empêcher d'assener un coup à son rival qui ne ferait qu'aggraver la situation.

- Le seul qui fait honte à Cocoon ici c'est toi, maintenant fout le camp.

- Sinon quoi ? sourit-il en se rapprochant.

Lightning le regarda d'un air tellement noir que l'homme ne put s'empêcher d'avoir des frissons. Après quelques instants de lutte visuelle le cocoonien fit finalement signe à sa bande de le suivre, avant de sourire aux deux jeunes femmes qui le regardaient avec colère et mépris, puis ils partirent en direction du bâtiment central. Fang complètement énervée et à bout de nerfs à cause de cette situation, poussa violemment le bras de la rose qui la maintenant encore et la regardait d'un air sévère.

- De quoi tu te mêles toi ! Tu ne peux pas t'occuper de tes affaires ? Cracha la brune.

- Tu as intérêt à apprendre à te maîtriser, que tu le veuille ou non tu représentes Gran Pulse, agis comme tu t'apprêtais à le faire et les pulsiens seront vite virés de Cocoon, avec une déclaration de guerre sur les bras, dit-elle d'un ton froid.

- Ça ne te regarde pas, alors tu me lâches ! Reprit Fang en regardant son opposante d'un air noir qui ne semblait pas le moins du monde impressionné.

- Hey Light, il y a un problème ? Intervient le grand blond au bonnet, qui venait d'arriver accompagné de Caius, Noel et un jeune homme aux longs cheveux bleu électrique.

- Non, répondit celle-ci avant de s'éloigner.

- Ça va Fang ? S'inquiéta son cousin devant l'air noir de sa sœur.

- Lâche-moi ! grogna la pulsienne avant de partir à son tour sous le regard surprit de ses deux amis.

"Journée de merde !".

•••

Habillé simplement d'un training et d'un mini haut noir, Fang balayait sa classe du regard à la recherche de sa binôme. Leur entraîneur leur avait ordonné de se mettre avec leur associé et faire les exercices demandés, cependant la brune ne voyait aucun signe de sa future colocataire.

- Bon on y va ? Fit une voix dans son dos.

La noiraude fit volte-face, surprise, et tomba nez à nez avec la personne qu'elle cherchait depuis plusieurs minutes.

- Enfin ! je te cherchais partout, grogna la pulsienne.

- Achète toi des lunettes, je suis là depuis le début, répondit froidement Lightning.

Fang la fixa un moment. Était-elle vraiment là depuis le début ? Elle n'avait pas remarqué sa présence jusqu'à là, mais si elle mentait, elle le faisait très bien. Ne voyant aucune réaction chez sa camarade, Lightning haussa des épaules et commença les étirements demandés. Fang tourna finalement son regard vers elle et finit par sourire. "Je crois que je vais aimer ce cours" pensa-t-elle en regardant les fesses de la rose qui s'étirait quelques mètres devant elle. "O et ce petit short te met parfaitement en valeur. Grognasse, froide et raciste mais incroyablement bien foutue !" Ricana-t-elle intérieurement.

- Bon tu t'étires ou… Commença la cocoonienne. Tu fais quoi là ?!

- Hum… fit Fang en sortant de sa rêverie.

- T'étais en train de me mâter le cul ?! S'indigna la blonde.

- Ça serait du gâchis de ne pas regarder.

La jeune femme s'avança en un éclair et s'apprêta à gifler la pulsienne, mais celle-ci vit le coup venir et stoppa son geste au dernier moment.

- Attends qu'est ce que tu m'as dit tout à l'heure ? Apprends à maîtriser tes émotions ? Fit semblant de réfléchir la brune. Et puis c'est toi qui les agite devant moi, ricana-t-elle.

- Espèce de…

- Eh ! ce n'est pas bientôt fini vous deux ! vous voulez des heures sup ? Au travail ! Cria l'entraîneur.

Lightning tira rageusement sur son bras pour le libérer et Fang lui offrir un sourire moqueur avant de s'élancer sur la piste déjà occupé par plusieurs binômes.

•••

L'entraîneur siffla la fin du cours à 19 heures. Complètement épuisée, Fang se laissa littéralement tomber sur le banc en métal dans les vestiaires pour filles. Dégoulinante de sueur la pulsienne n'avait même pas le courage de traîner sa carcasse jusque dans une cabine de douche. Le tyran qui leur servait de coach les avait fait courir dans la boue, le bitume, le sable. Leur avait fait faire des sauts d'obstacles, de véritable parcours de combattant et ce pendant 5 heures ! Elle était sportive et endurante mais là s'était inhumain ! Fang entendait de nombreuses plaintes de la part de ses camarades. Toutes se plaignaient de courbature et de la dureté des exercices.

Un bruit de casier métallique la fit soudainement sursauter et elle tenta de regarder sa voisine mais en vain, sa tête retombant mollement sur le banc frais.

- Bouge-toi, il faut aller chercher les clés.

- Je bougerais quand tu apprendras ce qu'est la politesse, grogna Fang.

- Debout ! Grogna à son tour la blonde.

- Dis donc t'es pressé de vivre avec moi on dirait, se moqua la pulsienne.

- Tss… Je vais partir sans toi !

- Tu ne peux pas, il donne les clés que quand les deux colocs sont là.

Lightning dût faire un effort surhumain pour ne pas la faire basculer du banc sur lequel elle était étalée. Cela faisait déjà une demi-heure que le cours était terminé et elles étaient les dernières présentes dans le vestiaire. La blonde s'assied finalement en attendant que la brune daigne enfin bouger un petit doigt.

Sentant sa voisine s'asseoir à ses côtés la pulsienne ouvrit un œil et regarda dans sa direction. La cocoonienne n'avait pas l'air plus fatigué que ça, ce qui l'étonna beaucoup. En y repensant c'était la seule qui ne s'était pas plainte durant ou même après le cours. Jambes et bras croisés, elle fixait un point invisible sur le sol, la mâchoire crispée.

- Tu sais, si tu veux que j'aille plus vite tu peux me déshabiller et me porter jusqu'à la douche, ricana Fang.

Sa voisine lui lança un regard noir et durant un instant, la brune crut qu'elle allait la faire tomber du banc, mais celle-ci se retint au dernier moment.

- Je te déconseille de jouer avec les limites de ma patience, s'énerva de plus en plus la rose.

- Ok, ok ça va je me lève, soupira la brune, excédé par le caractère de merde de sa future coloc.

Joignant le geste à la parole la brune se leva douloureusement du banc et se dirigea dans une cabine pour prendre une douche bien froide.

•••

- Attends.

- Quoi encore ?! Grogna la blonde.

- Je crois que t'avais raison.

- Comment ça ?

- Fallait tourner à droite toute à l'heure, sourit innocemment Fang.

- Tu te moques de moi ? Se contient tant bien que mal la cocoonienne.

- Pour une fois non.

Les deux jeunes femmes marchaient depuis maintenant 20 bonnes minutes à la recherche de leur appartement et la tension était toujours présente entre elles. Elle augmentait même. Fang était excédé par le comportement froid de sa camarade, qui se savait ni sourire, ni la définition du mot blague. Quant à Lightning, les moqueries et le regard haineux de la pulsienne lui tapait vraiment sur le système. Elle n'était pas connue pour sa patience et son contact humain, alors si la grande brune continuait ainsi cela ne pourrait que se finir très mal.

- Je croyais que tu étais une championne pour lire les plans ? S'énerva la blonde se frottant nerveusement le front.

- Hé ce n'est pas de ma faute ! C'est vos plans qui sont nuls ! sur Gran Pulse ils sont clairs au moins, se défendit la brune sentant sa mauvaise humeur se décupler à chaque fois que la cocoonienne ouvrait la bouche .

- Non mais je rêve !

- Ah estime-toi heureuse, un rêve avec moi c'est le plus beau que tu puisses avoir ! Se moqua la pulsienne.

- Arrête de te moquer de moi !

- Arrête de me grogner dessus !

Lightning serra les poings et tourna le dos à la pulsienne. Celle-ci mettait sa patience à rude épreuve et elle ne savait d'ailleurs pas pourquoi elle n'avait pas déjà balancé son poing dans son sourire moqueur, qui l'énervait au plus haut point. Elle souffla pour calmer sa respiration et un nuage blanc s'évapora dans l'air. Depuis que le soleil s'était couché, la température avait considérablement diminué et la blonde, bien qu'habituée, commençait à prendre froid.

- Hé ho tu m'écoutes ?! Demanda la pulsienne.

- Non.

- Bon aller le glaçon, viens c'est par là.

- …

- Bon magne on se les gèle.

La brune s'empara de l'avant-bras de Lightning et la tira vers une ruelle entre deux immeubles.

- Mais qu'est-ce que tu fou ? Ragea la cocoonienne en tentant de se dégager.

- Je te montre le chemin, j'ai enfin compris comment on lit cette fichue carte.

- Ouais bah tu peux me lâcher maintenant !

- S'il te plaît.

- Hein ?

- Dis-moi s'il te plaît et je te lâche, se moqua de nouveau la pulsienne en faisant de nouveau face à sa camarade.

- Tu fais chier ! Grogna Lightning en tentant de dégager sa main, mais la brune avait une poigne de fer.

- C'est dingue ça, tu ne sais même pas dire s'il te plaît.

- Lâche-moi…

- Oui ?

- S'il te plaît… Souffla la blonde hargneusement.

- Et bah tu vois quand tu veux, ça va ? Ça ne t'a pas trop écorché la langue ? fit Fang en relâchant son bras.

- Tss.

La brune souffla dans ses mains pour les réchauffer et les engouffra dans les poches de sa veste en cuir noire en reprenant son chemin. Décidément cette cocoonienne était vraiment impossible à vivre. Lightning ferma les yeux et serra la mâchoire. Cette année s'annonçait très longue.

•••

Allongé dans son lit un casque sur les oreilles Fang fixait le plafond. Arrivé dans l'appartement, la blonde n'avait même pas pris le temps de le visiter qu'elle s'était emparée de ses affaires et qu'elle s'était enfermée dans sa chambre sans en ressortir. Comment aller t'elle faire pour supporter tout ça ? Elle ne voulait pas baisser les bras et se montrer aussi faible mais ce lieu et ses habitants lui plombaient sérieusement le moral. Seuls ses amis et sa fierté l'empêchait de prendre les jambes à son cou. Mais serait-ce suffisant ?

Les cocooniens n'étaient-ils que des êtres arrogants et méprisants ? Les pulsiens étaient encore peu nombreux sur le campus et elle était la seule représentante de son peuple dans sa classe. Tout le mépris serait donc déversé sur elle, le supportera t-elle ? Sentant son ventre grogner Fang soupira et se leva. Elle s'arrêta devant la porte de sa coloc hésitante.

- T'as faim ? Demanda Fang à la porte de la chambre de la jeune femme.

N'ayant aucune réponse la brune haussa des épaules et se dirigea vers la cuisine d'un pas nonchalant et sortit un paquet de pâtes. Elle devrait faire des courses demain si elle voulait manger autre chose.

Assise devant la télé, une assiette en main, elle sursauta quand elle entendit la porte de Lightning s'ouvrir. Habiller avec un long manteau blanc, cintré à l'aide d'une ceinture et d'une épaisse écharpe en laine rouge, la cocoonienne s'approcha de la table de la cuisine sans un regard pour la pulsienne qui la dévisageait.

- Tu fais quoi ? L'interrogea la brune.

La cocoonienne ignora royalement sa question, s'empara d'une pomme, croqua dedans et sortit de l'appartement. "Pff… c'est ça barre toi !" Cette année sera longue, même très longue.