Bobbidi-Bobbidi-Boo, voici le chapitre six!

Bonne lecture et on s'retrouve à la fin!


C'était vraiment une drôle de soirée se dit Taïma alors qu'elle évitait une énième assiette volante, en se réfugiant dans un coin de la salle à manger. D'abord elle rencontrait un hobbit dépassé par les événements, puis des nains pas très agréables, et ensuite le hobbit qui passait d'un profond désespoir à une grande joie (grâce à des champignons) pour retomber dans la plus grande des confusions quand les dits nains se mirent à jongler avec sa vaisselle. Oui, une drôle de soirée, surtout quand un des jeunes nains, le blond avec des moustaches rigolotes, entraina tous les autres dans une chanson très amusante de son point de vue, et forcément terrifiante pour monsieur Baggins, puisqu'il y était sujet de destruction de vaisselle et autres horreurs domestiques.

D'ailleurs, Bilbo courait dans tous les sens, sans pouvoir faire grand-chose face aux nains qui balançaient assiettes, tasses et couverts de droite à gauche en chantant. Pendant un court instant, il y avait cru, vraiment, que tout cela allait bien se finir. Plus jamais ça, plus jamais de nains, de magicien ou de vagabonde chez lui ! Bon, la fille pouvait repasser avec des champignons si elle voulait, mais les autres, ah non !

« -Mais arrêtez, cette faïence est centenaire ! Non, pas les couteaux ! »

Les nains riaient à s'en fendre la poire ! Et Gandalf aussi ! Seule la chanson lui répondit.

« - Fêlez les verres et les assiettes, chantaient-ils, usez couteaux, tordez fourchettes! Bilbo Baggins n'aime pas, oh non! Brisez bouteilles, brûlez bouchons!

-Pas les bouteilles, pas les bouchons !

- Coupez la nappe, lancez le lard, continuaient-ils en riant, videz le lait dans le placard! Laissez les os sur le tapis! Versez le vin sur le lambris!

-Vous, vous n'avez pas intérêt, bégayait le pauvre Bilbo, tout rouge et fulminant. Arrêtez ! »

Mais la chanson continuait, la vaisselle volait toujours et lui désespérait. Mais une main se posa sur son épaule et sans se retourner il su que c'était la fille, reconnaissant le timbre de sa voix.

« -Détendez vous monsieur Baggins, murmura-t-elle à son oreille, on dirait pas comme ça, mais ils vous aident à ranger. A leur manière certes, mais ils vous aident. »

Sa voix était grave et c'était comme si un lourd manteau s'était posé sur ses épaules, l'enveloppant de calme et l'aidant à se détendre. Obnubilé par sa panique il n'avait pas vu qu'aucune des ses possessions n'étaient fêlées, brisées, salies ou détruites comme dans la chanson. En fait, tout allait bien et c'était même amusant, d'une certaine manière.

« - Il faut bien leur reconnaitre une chose à ces nains, repris Taïma, c'est qu'ils savent bien chanter ! Mais vous savez quoi, je pense qu'ils ont répété avant de venir.

-Que voulez vous dire, s'étonna le hobbit en se retournant vers elle, croisant son regard.

-Ils se sont entraîné, ils ont répété leur numéro, comme des saltimbanques !

-Vous en êtes sure ?

-Non, mais j'aime bien l'idée, et quand on se l'imagine, c'est très drôle, dit-elle un rire dans la voix. Vous ne trouvez pas ? »

Il ne répondit pas, parce que dans son esprit venait d'apparaitre l'image ô combien amusante des nains en répétition, un peu comme les petits hobbits qui préparaient une pièce pour fêter le solstice d'été. La même image, mais avec des nains ronchons et poilus. Et Gandalf en maitre de répétition. Il se mit à pouffer de rire, et croisant le regard pétillant de Taïma, laissa exploser sa joie, joignant le chœur hilare des nains.

Soudain la chanson arriva à sa fin et des mains le tirèrent dans la cuisine ou séchait sur la table toute la vaisselle, propre et en un seul morceau. Il ne pu retenir un soupir de soulagement qui fit pouffer de rire les nains. Il allait les remercier quand il fut interrompu par trois grands coups frappés à la porte. Et avant que le désespoir refasse surface en lui à l'idée de nouveaux invités non-invités, le silence tomba de nouveau sur le smial.

« -Cette fois, c'est bien lui. » dit Gandalf avec sérieux, comme si tout ce qu'il venait de se passer n'avait jamais existé.


Les nains se précipitèrent dans l'entrée tout en essayant tant bien que mal de reprendre leur sérieux. Taïma, elle, préféra rester pour l'instant à l'écart. Non pas qu'elle était timide, loin de là, mais c'était le chef de la compagnie qu'elle allait rencontrer, et lui sauter dessus n'était pas vraiment la meilleure manière de faire bonne impression. Elle observa les nains arranger fébrilement leur tenue, redressant leur posture comme pour se mettre au garde à vous. Et elle ne pu s'empêcher de les imiter en lissant sa chemise et en remontant sa jupe, en se demandant pourquoi elle faisait ça. D'habitude elle s'en fichait d'être mal fagotée. Mais quand Gandalf ouvrit la porte elle comprit pourquoi. Le type avait ce genre de regard qui vous transperçait et vous mettait à nu, le genre de regard qu'on n'avait pas envie de subir mais au quel on ne pouvait pas se soustraire. Et c'est pourquoi elle avait, comme tous les nains, réajusté sa tenue. Parce que quitte à être sondé par ces yeux, autant se présenter sous son meilleur jour.

Et le type au regard inquisiteur était bien entendu Thorin Ecu-de-Chêne, le seul et l'unique, en chair et en os, qui d'un geste majestueux repoussa sa cape d'un bleu profond et brodée d'argent en s'avançant dans l'entrée, tout plein de majesté et de grandeur. Taïma devait bien l'admettre, il avait une tête à porter une couronne et à gérer un royaume. Même si elle l'avait imaginé beaucoup plus barbu. Bref, il était carrément impressionnant et elle regretta amèrement de ne pas s'être mieux habillée.

« -Gandalf, dit-il d'une voix assurée, je me suis perdu. Deux fois. Vous aviez dit que l'endroit était facile à trouver. »

Perdu ? Lui, le roi plein d'assurance qui se tenait devant eux, s'était perdu ? Elle retint à grand peine un petit rire. Finalement, elle avait bien fait de ne pas s'en faire pour sa tenue, elle n'avait décidemment rien à prouver à un nain sans aucun sens de l'orientation. Ecu-de-Chêne lui parut tout d'un coup moins impressionnant. Mais ce n'était pas de l'avis des autres visiblement, puisqu'ils le regardaient avec admiration. Même le hobbit retenait sa respiration devant tant de magnificence.

« -Heureusement qu'il y a ce signe sur la porte, continua le nain, sinon je ne serais jamais arrivé à destination !

-Ha, mais il n'y a pas de signe sur ma porte, s'exclama Bilbo en sortant de sa stupeur, je l'ai repeinte i peine une semaine !

- Il y a un bien un signe, intervint Gandalf, puisque je l'ai tracé moi-même hier. Bilbo Baggins, continua-t-il avec une légère hésitation, je vous présente le chef de la compagnie, Thorin Ecu-de-Chêne.

-Ainsi donc, voilà le hobbit, répondit l'intéressé. Vous êtes vous déjà battu monsieur Baggins ? La hache ou bien l'épée ?

-J'ai bien peur de ne pas savoir de quoi vous parlez, bégaya Bilbo, mais je me débrouille aux fléchettes si vous voulez tout savoir. »

Un rire étranglé parcouru les nains et Thorin regardait le pauvre hobbit avec ironie. Ils se moquaient de lui avec leurs sourires condescendants, ils se moquaient de leur hôte. Taïma fronça les sourcils devant ce spectacle désolant. Ecu-de-Chêne chutait à grande vitesse dans son estime et Gandalf qui ne faisait rien ! Mais elle n'eut pas le temps de réagir que Thorin assena le coup de grâce d'une réplique tranchante :

« -Il n'est pas à la hauteur, il fait bien plus épicier que cambrioleur, c'est décevant ! »

Il avait dit cela avec, semblait-il, toute la suffisance dont il était capable. Les nains se mirent carrément à rire et il se retourna vers sa compagnie pour s'esclaffer avec eux, quand il rencontra un regard noir. Là, derrière le groupe, adossée au mur se tenait une fille des Hommes, les bras croisés sur une chemise rapiécée, et qui essayait de le foudroyer du regard.

« -Qu'est ce que c'est que ça, gronda-t-il, que fait une Humaine ici ?

-Une amie, répondit rapidement Gandalf, je l'ai fait venir pour…

-Je peux me présenter toute seule, le coupa-t-elle en s'avançant vers eux. Je m'appelle Taïma. Je suis là pour être à votre service apparemment. C'est lui qui m'a invitée, dit-elle en désignant du menton le magicien, mais je pensais que vous étiez au courant.

-D'abord un hobbit incompétent et maintenant ça, une… une… peu importe ce que vous êtes ! Vous n'avez rien à faire ici ! »

L'atmosphère s'alourdissait de seconde en seconde, et Taïma fronçait les sourcils de plus en plus en sentant la moutarde lui monter au nez. Elle ne pouvait pas commencer à lui hurler dessus sans risquer de se faire renvoyer. Mais elle n'allait pas se faire marcher sur les pieds, nom de nom !

« -Vous pouvez bien penser ce que vous voulez de moi, répliqua-t-elle avec froideur, mais évitez d'insulter votre hôte. C'est faire preuve de peu d'honneur… et moi qui croyait que vous étiez un roi

-Comment osez-vous, s'insurgea-t-il, les narines gonflées, vous êtes…

-Il a accueilli votre compagnie, le coupa-t-elle de nouveau, il l'a nourrie. C'est contraire à vos règles d'insulter ainsi vos hôtes. Et vous le savez ! »

Et toc, dans les dents. Elle l'avait mouché, ce soit disant roi qui ne savait même pas faire preuve de la politesse des plus élémentaires. Il allait répliquer mais fut interrompu par Gandalf qui s'interposa de toute sa hauteur entre eux.

« -Ca suffit maintenant ! J'ai invité Taïma, et il n'y a rien à dire de plus là-dessus. Et toi, gronda-t-il entre ses dents en se tournant vers elle, tiens donc un peu ta langue! »

Un terrible gargouillement s'éleva alors, et tous les regards se tournèrent d'un coup vers un énorme nain rougissant.

« -Désolé, marmonna-t-il, j'ai encore faim je crois… ah, et on t'a mis de quoi manger de coté Thorin. »

Thorin soupira en enlevant avec agacement sa cape, la jetant à un jeune nain qui s'était approché de lui, avant de se diriger vers la salle à manger. C'est qu'il commençait à avoir faim tout de même.

« -Hum, c'est de l'autre coté. »

Il se retourna vivement. C'était la fille qui avait parlé.

« -Vous vous dirigez vers les toilettes. La salle à manger est de ce coté, dit-elle en pointant la direction. »

Et elle lui lança un sourire terrible, débordant d'ironie. Ne pas s'énerver, ne pas la tuer sur le champ, ne pas hurler, se contrôler, c'était tout ce qu'il réussissait à penser en ce moment. Alors il fit demi-tour, en faisant de son mieux pour rester royal et fort. La suite s'annonçait compliquée.


Fili était vraiment très content d'enfin revoir son oncle. Bon, les retrouvailles auraient pu être un peu plus chaleureuses, mais vu les circonstances il n'avait pas à se plaindre. Ils étaient de nouveau installés à table, dans un silence entrecoupé par les bruits de mastication de Bombur qui était entrain de grignoter des biscuits pour remplir un des nombreux recoins éternellement vides de son estomac. Bien entendu, son oncle qui buvait de la soupe, ne faisait aucun bruit lui. Thorin Ecu-de-Chêne ne faisait pas de bruit en buvant sa soupe. Il avisa alors la fille, Taïma qu'elle s'appelait, debout derrière Gandalf, dont le regard oscillait entre le profil de son oncle et la nuque du magicien. Ses yeux étaient pleins d'ironie et de malice, et il pouvait presque voir son esprit s'activer à la création de quelconque fourberie. Et il était plus que probable que Thorin ou Gandalf allaient en faire les frais. Fili était partagé entre l'énervement que lui inspirait cette fille à ce moment et un profond soulagement de ne pas être l'objet de la farce qu'il sentait venir à grands pas. Mais en même temps, il était intrigué. Parce qu'il avait rarement rencontré d'Humains, et encore moins d'Humaines, parce qu'elle connaissait le magicien, et parce qu'elle avait tenu tête à son oncle. De toute manière, dès qu'ils avaient compris avec son frère qu'elle ferait partie de l'aventure, leur curiosité avait été piquée. Ses pensées furent interrompues par Dwalin qui demanda de but en blanc à Thorin comment s'était passée la réunion avec les émissaires des autres royaumes.

« -Mal, répondit Thorin. Ils estiment que c'est notre quête et seulement la notre. C'était une perte de temps.

-Une quête ? Vous vous lancez dans une quête, demanda le hobbit avec étonnement et un sursaut d'exitation.

-Mon cher Bilbo, intervint Gandalf, il nous faudrait un peu de lumière. »

Alors que Bilbo se précipitait à la recherche d'une chandelle, le magicien tira de sa poche une vielle carte qu'il déplia sous les yeux brillants d'Ecu-de-Chêne.

« -Loin à l'est, déclama gravement Gandalf, par delà des monts et des rivières, des terres boisées et des terres désolées, se dresse un pic solitaire…

-La montagne solitaire, lut Bilbo en s'approchant, une chandelle à la main.

-Notre destination, souffla Thorin, enfin…

-Nous en rêvons depuis si longtemps, continua le nain avec l'immense barbe rousse, Oïn à interprété les présages ! C'est le moment de reprendre notre royaume !

-Oui, répondit le dit nain, les corbeaux retournent à la montagne ! Et il est dit que le règne de la bête prendra fin quand les oiseaux y retourneront !

-Ah, demanda Bilbon soudain inquiet, quelle bête ?

-Oh, une allusion à Smaug le Terrible, déclara simplement un nain avec un drôle de chapeau, première calamité du nom. Une sacrée bête avec plein de dents et de griffes !

-Je sais ce qu'est un dragon, merci bien…

-Je n'ai pas peur, s'écria le nains aux mitaines, il va comprendre sa douleur quand il rencontrera notre fer !

-La tâche serait déjà difficile avec toute une armée, répondit Balin, mais nous ne sommes que treize. Et pas les treize meilleurs, ni les plus intelligents. »

La réaction des autres ne se fit pas attendre. Taïma les comprenait, l'insulte avait beau être déguisée, elle n'en restait pas moins désagréable. Mais elle comprenait aussi Balin. Les nains qui gesticulaient devant elle devaient certes être de bons combattants, il n'empêche que seuls quelques uns semblaient vraiment être taillés pour l'aventure et la castagne. Enfin bref, les nains eux, continuaient à parler dans tous les sens quand le blondinet avec les moustaches tressées les coupa tous en disant qu'ils étaient peu, certes, mais de braves guerriers, ou un truc dans le genre. Elle n'y fit pas vraiment attention parce que pour l'instant elle fixait Dwalin. Dwalin qui évitait consciencieusement son regard depuis la fin du repas. Elle était persuadée de l'avoir déjà rencontré, mais où, seuls les Valars savaient. Mais elle finirait pas le remettre, pour sur. Surtout que lui, au vu de son attitude, semblait la connaitre. Elle détourna finalement son attention quand le plus jeune des nains (un brun sans un seul poil de barbe) prit la parole.

« -Et vous oubliez que nous avons un magicien avec nous, s'exclama-t-il. Gandalf a du tuer des centaines de dragons dans sa vie ! »

Alors là, c'était le pompon ! Elle eu du mal à ne pas s'esclaffer devant tant de naïveté ! Gandlaf, un tueur de dragons ? Un collectionneur de problèmes et un briquet sur pattes plutôt ! D'ailleurs, en parlant de problèmes, il était en plein dedans maintenant ! Et c'était à son tour de se débrouiller tout seul. Elle se contenta de lui tapoter doucement l'épaule alors qu'il s'étouffait sur sa pipe, ne sachant quoi répondre au brouhaha des nains.

« -Ca suffit, rugit Thorin, si nous avons vu ces signes, alors d'autres aussi. Smaug n'a pas été vu depuis soixante ans. Certains portent leur regard sur la montagne, attirés par les immenses richesses de notre peuples, maintenant peut être sans protection. Restons-nous en retrait, à regarder les autres s'emparer de ce qui nous appartient ? Ou saisissons nous cette chance de reprendre Erebor ?

-Vous oubliez que la grande porte est scellée, intervint Balin en coupant les hourras de ses compagnons. On ne peut pénétrer dans la montagne.

-Cela, mon cher Balin, n'est pas tout à fait vrai, répondit Gandalf en sortant quelque chose de sa manche »

Il tenait dans sa main, sous le regard médusé des nains, une clef. Une clef si simple, si bête, qu'elle aurait pu la confondre avec la clef des cabinets. Mais force était de constater que ce n'était pas le cas. Bon, elle devait bien l'admettre, Gandalf assurait pour le coup. Il avait beau collectionner les problèmes, il avait souvent la solution.

« -S'il y a une clef, il doit y avoir une porte, souffla alors le blondinet. »

Elle étouffa un ricanement devant sa remarque. Par les Valars, il avait pas inventé l'eau chaude lui ! Quand Balin disait qu'ils n'étaient pas les plus intelligents, il n'avait pas tord ! Tient, il faisait bien la paire avec le brun naïf !

« -Encore faut-il trouver cette porte, continua Gandalf. La réponse est cachée sur cette carte, je ne suis pas en mesure de la trouver, mais d'autres le peuvent. »

Il hésita un instant, laissant un drôle de silence s'imposer, avant de reprendre gravement.

« Nous aurons besoin de discrétion et de courage dit-il en jetant un regard vers Taïma et Bilbo. Mais si nous sommes prudents et astucieux, je pense que c'est faisable.

-Donc nous avons besoin d'un cambrioleur, dit le nain aux mitaines.

-Et un bon, répondit Bilbo comme s'il parlait du temps qu'il faisait, un expert j'imagine.

-Et vous l'êtes, interrogea un des nains. »

Taïma se figea en voyant les yeux pleins d'excitation des nains et l'air déboussolé du hobbit. Alors c'était pour ça qu'ils s'étaient réunis chez le hobbit. La compagnie avait besoin d'un voleur, et Gandalf avait choisi monsieur Baggins. Et bien entendu monsieur Baggins n'était au courant de rien. Le laissant alors essayer de s'expliquer avec les nains à propos de ses hypothétiques qualités de cambrioleur, elle se pencha vers Gandalf.

« -C'était donc ça ton plan, lui murmurât-elle à l'oreille, tu espères vraiment qu'il s'embarque dans cette foutue mission ?

-Tu ne sais pas de quoi tu parles, siffla-t-il entre ses dents, fais moi confiance et restes à ta place pour une fois ! »

Elle n'eut pas le temps de répondre qu'une tempête s'était levée dans le salon, les nains hurlant et gesticulant dans tous les sens, lançant à tout va leurs opinions sur la présence du hobbit et son éventuel rôle de cambrioleur. Le pauvre monsieur Baggins assistait à tout cela sans pouvoir rien y faire.

« -Ca suffit, tempêta alors Gandalf, se levant d'un coup. Si je dis que Bilbo Baggins est un cambrioleur, c'est un cambrioleur ! Les hobbits ont le pas léger, ils peuvent passer inaperçus quand ils le veulent. Et l'odeur d'un hobbit est totalement inconnue à notre dragon, ce qui nous donne un net avantage. »

Il avait parlé de sa grosse voix, surplombant de toute sa hauteur la tablée, réduisant tout le monde au silence. C'était une de ces astuces qu'elle connaissait bien, mais qui continuait à l'impressionner. Elle avait beau lui rappeler à tout bout d'champ qu'il n'était qu'un vieux croulant et connaitre quelques uns de ses petits secrets, il n'en restait pas moins un puissant magicien. Bien plus qu'un briquet sur pattes en somme. Et elle le savait très bien.

« -Vous m'avez demandé de trouver le quatorzième de cette compagnie, continua-t-il en s'asseyant, et j'ai choisi monsieur Baggins. Il a beaucoup plus à offrir que vous ne l'imaginez, ou qu'il ne l'imagine. Et tant qu'on y est, je vais prendre les devants en ce qui concerne Taïma, reprit-il en la tirant par le bras vers la table, tout en ignorant le regard courroucé qu'elle lui lança. C'est le quinzième membre. Vous ne l'avez pas demandé, mais c'est un atout en plus dans votre manche, ne le négligez pas. Taïma va faire partie de cette quête, et vous n'allez pas le regretter. »

Un silence fut sa seule réponse. Il planta alors son regard dans celui de Thorin, priant les Valars pour qu'il accepte sa proposition.

« -Vous devez me faire confiance…

-Entendu, nous le ferons à votre façon, répondit-il après un court instant. Balin, donne-leur les contrats. Et vite, qu'on en finisse… »

C'était la réponse d'un homme brisé et prêt à tout se dit Taïma en le voyant prendre sur lui. Elle le trouva un poil moins désagréable à ce moment précis, alors qu'elle lisait sur son visage l'expression d'une tristesse et d'une douleur longtemps refoulée. Mais il restait néanmoins ce même nain qui pensait bien pauvrement de monsieur Baggins et d'elle-même.

« -Hum, monsieur Baggins, voilà le votre, dit Balin en tendant un contrat au hobbit. Et hum… dame, demoiselle, enfin... bref, vous n'étiez pas prévue et donc… Il va falloir patienter un peu, le temps que j'en rédige un nouveau…

-Mais je vous en prie maitre Balin, répondit-elle avec un sourire étrange, j'attendrais. »

Sur ce, il sortit hâtivement une plume et une bouteille d'encre d'une poche et d'une autre un parchemin vierge, qu'il déroula sur la table avant de se mettre à le remplir en grommelant.

Bilbo lui, avait déplié son contrat et commençait à le lire avec attention. Il n'y connaissait pas grand-chose aux aventures, mais il savait que les contrats et autres engagements écrits étaient des choses qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Et lire les petites lignes était important. Surtout quand il s'agissait de quelque chose de totalement nouveau et potentiellement très dangereux. Taïma devait être de son avis pensa-t-il, puisqu'elle était penchée par-dessus son épaule et lisait avec lui le parchemin.

« -Voyons voir, marmonna-t-il, « contrat de cambriolage » moui, « prise en charge complète des frais de voyage », oui, heureusement…

-Ah, « transport fourni », s'exclama Taïma à son oreille, bonne nouvelle, vous n'irez pas à pied !

-Le ciel soit loué ! Ah, « participation aux préparatifs liés au campement souhaité », ça me semble logique… Et ça, continua-t-il, « clause de confidentialité », qu'est ce que ça veut dire ?

-Ca veut dire, intervint Thorin, que vous garderez toutes les informations concernant cette quête pour vous. Pendant la quête, et après. Vous n'ébruiterez rien de tout ce qu'il va se passer. Et ça vaut aussi pour vous, dit-il sèchement en regardant Taïma. C'est clair ?

-Limpide, répondit-elle avec ironie. Désolée monsieur Baggins, mais il semble que vous ne pourrez pas raconter cette aventure dans vos mémoires !

-Sans doute, souffla-t-il. Ah, voilà, la partie rémunération… « Un quatorzième du trésor, au choix, sauf pièces d'armurerie » bon, je vois mal ce que je pourrais en faire de toute manière… Mais maintenant que vous êtes là, dit-il en se tournant vers Taïma, ça sera un quinzième ?

-Oui, évidemment, répondit Balin, toujours plongé dans la rédaction du quinzième contrat. Je rectifierais le votre par la suite, monsieur Baggins.

-Ne vous en faites pas pour moi monsieur Baggins, dit en souriant Taïma. Mais je vois que ce contrat ne prends pas en compte votre retour, continua-t-elle les yeux rivés sur le rouleau, tant pis. Mais il ya tout de même des dispositions en cas de décès, c'est rassurant.

-Ah bon, hoqueta Bilbo en palissant, ou ça ?

- Juste ici, dit-elle simplement tout en pointant du doigt la partie « conditions relatives aux accidents terribles, blessures incurables, décès probables et obsèques éventuelles ».

-Oui, évidemment… il faut y penser, c'est sur, dit-il en hésitant, alors « prise en charge des frais d'obsèques si possible, présence du défunt indispensable. » c'est logique, bien sur. Et enfin « la compagnie ne sera pas tenue responsable par le défunt ou sa famille en cas de… lacérations ? »

Seul le silence lui répondit, alors il préféra continuer.

« - …déchiquetage, éviscération… incinération ? Incinération, répéta-t-il en se tournant vers la compagnie, vraiment ?

-Et oui, la grande spécialité des dragons, s'exclama le nain au chapeau bizarre, vous réduire en un tas de cendre en un instant, c'est leur point fort, pour sur !

-Bofur, gronda Thorin, silence…

- Comment vous faire comprendre, continua Bofur malgré l'avertissement, c'est comme un four avec des ailes. Ou plutôt une forge si vous voulez mon avis ! En un instant, vous passez de la plus grande des souffrances au néant. C'est fabuleux !

-Ah, je me sens mal. Je vais m'évanouir, bafouilla Bilbo d'une voix blanche. »

Et il allait effectivement s'effondrer au sol si Taïma ne l'avait pas retenu par les épaules, avant de le faire asseoir de force sur un tabouret qui traînait par là.

« -Allons monsieur Baggins, ce n'est pas le moment de défaillir, s'exclama Taïma, vous avez réussi à supporter cette soirée, vous allez tenir encore un peu, n'est ce pas ?

-Je… oui, enfin, je ne sais pas… je ne veux pas signer ce contrat… je ne veux pas y aller…

- Ce n'est pas grave ! La nuit porte conseil ! Bon, sinon, dit-elle, en s'adressant à la compagnie, ou en est ce fameux contrat ?

- Voilà, j'ai fini, répondit Balin en lui tendant le parchemin roulé, sous les regards sombres de Dwalin et Thorin et celui soulagé de Gandalf. Le plus important y est, vous n'avez plus qu'à signer. »

Il lui tendit en même temps la plume, qu'elle refusa. Taïma déroula le contrat et le contempla dans le plus grand des silences. C'est à ce moment précis que Gandalf se mit à paniquer. Elle ne lisait pas. Ses yeux étaient immobiles. Mais une lueur qu'il connaissait trop bien grandissait dans ses pupilles sombres. Un sourire sournois étirait peu à peu ses lèvres. Il le sentait, quelque chose de pas très sympathique allait lui tomber dessus. Et il ne pourrait pas l'éviter. Soudainement elle plongea son regard dans le sien, et c'était comme revenir plusieurs années en arrière. Ah, c'était donc ça : une vengeance. Elle allait se venger parce qu'il lui avait menti. Parce qu'il n'avait pas prévenu les nains. Il empoigna sa barbe par réflexe. Il pouvait tout encaisser ce soir, mais pas un coupage de barbe.

« -Je refuse, dit-elle subitement en balançant le parchemin sur la table, je ne vais pas signer. »

Un hoquet de surprise traversa toute l'assemblée. Thorin s'étouffa le plus royalement possible, Dwalin fut traversé d'une vague de soulagement, Fili et Kili se regardèrent avec déception et Bilbo faillit tomber de son tabouret. Gandalf lui, s'était figé, pris par surprise. Pour sur, il ne s'était attendu à tout sauf à ça. Tient, même le coupage de barbe aurait été préférable ! Il allait se mettre à parler pour essayer de rattraper la situation, mais fut interrompu par un Balin fulminant.

« -Vous le saviez ! Vous aviez prévu de ne pas signer ce contrat, et pourtant, vous m'avez laissé l'écrire !

-Tout à fait maître nain, dit-elle négligemment, c'était juste pour vous enquiquiner !

-Donc vous décidez de ne pas prendre par à la quête, grogna Thorin, tant mieux ! Débarrassez moi le plancher alors ! Hors de ma vue !

-Mais je n'ai jamais dit ça, répondit Taïma avec malice, j'ai juste dit que je ne signais pas votre contrat, nuance. Mais il ne s'agit pas de vous maintenant, continua-t-elle sans le laisser répondre, monsieur Baggins, à nous deux ! »

Et sans laisser le temps à quiconque de répliquer, Taïma s'installa face à Bilbon en réquisitionnant un coin de la table, poussant sans ménagement la soupe de Thorin et un Balin plus qu'éberlué. Pour être tout à fait honnête, elle était super fière de sa petite vengeance. Déjà, rien qu'à voir la tête du vieux, elle savait que ça avait fonctionné du tonnerre. Ensuite, elle avait réussit à moucher Thorin et embêter Balin était la cerise sur le gâteau. Non pas qu'il le méritait particulièrement, mais elle en avait eu envie. Tant pis pour lui. Et la tête de Bilbon, par les petons d'Eru, ça valait le coup d'œil. Le pauvre était totalement désemparé et la regardait comme si il lui avait poussé un troisième bras. Mais si elle trouvait la réaction des autres hilarante et méritée, elle ne ressentait que de la sympathie pour le hobbit. C'est vrai quoi, le pauvre venait de passer une soirée pourave et en plus venait d'apprendre qu'on attendait de lui qu'il cambriole un foutu dragon. Il n'avait pas encore pris sa décision, mais une chose était sure, elle n'irait que si il décidait d'y aller.

« -Monsieur Baggins, commença-t-elle en sortant de sa chemise un parchemin froissé, ce contrat que vous avez avec la compagnie, est tout à fait correct. Mais il vous manque quelques garanties… »

Elle s'empara lestement de la plume que tenait encore Balin et de la petite bouteille d'encre qui trainait sur la table, lui adressant au passage un sourire terrible, et se mis à griffonner son parchemin tout en parlant.

« -Donc premièrement je tiens à dire qu'il n'y a aucune clause dans le contrat de ces messieurs qui vous garanti, en cas de réussite de la quête ou du moins de survie, de pouvoir rentrer chez vous en toute sécurité. N'est ce pas ?

-Oui, je suppose…

-Ne supposez pas, j'ai lu votre contrat, il n'y a rien à ce propos dedans. Bref, c'est la première garantie que je vous offre. Deuxièmement, continua-t-elle toujours entrain de rédiger, il ne faut pas oublier que c'est votre première grande aventure, et rien n'est prévu à ce sujet !

-Ah, je n'avais pas remarqué, répondit Bilbo en jetant un regard confus au magicien, tout aussi déconcerté par la situation.

-Rien n'est prévu pour vous mettre à l'aise. Alors évidemment, c'n'est pas une ballade de santé, mais quand même ! Monsieur Baggins, je serais là pour veiller sur vous. Oh, pas comme une nourrice, mais comme quelqu'un qui a quand même un poil plus d'expérience que vous dans ce domaine ! Bon je rajoute d'autres petits détails que vous lirez par la suite, mais le plus important maintenant c'est le prix. Un quatorzième du trésor d'Erebor c'est énorme. Alors me verser un quart de votre part pour mes services ne vous rendra pas moins riche ! Ah, et avant que maître Thorin mette son grain de sel là dedans, sachez que rien dans votre contrat initial ne vous empêche de venir accompagné.

- Comment pouvez-vous, s'insurgea Thorin…

-Ah, et j'ai bien sur ajouté une clause de confidentialité, vous en faites pas, le coupa-t-elle sans daigner se retourner pour lui répondre»

Bilbo ne savait pas quoi répondre. Comme tout le monde d'ailleurs. Ils se contentaient de la regarder écrire à grande vitesse son contrat, le crissement de la plume remplissant maintenant l'espace. C'était étrange de voir cette femme, ou bien fille, c'était difficile de lui donner un âge, prendre place parmi eux avec tant d'aisance, et en même temps une sacré dose d'insolence. C'était fascinant de la voir rédiger quelque chose d'aussi sérieux qu'un contrat, tout en tirant la langue sous l'effet de la concentration. Dwalin de son coté commençait de nouveau à se sentir mal et priait pour que le hobbit refuse l'offre de la fille. Fili et Kili, eux, croisaient les doigts sous la table pour que monsieur Baggins accepte. C'était une quête épique dans laquelle ils se lançaient, mais si la fille venait, le potentiel de rigolade montait en flèche. Et Gandalf lui, était de nouveau serein et se contentait de rallumer sa pipe. Il ne lui restait plus qu'à convaincre le hobbit. Les autres réfléchissaient tout autant, certains perplexes, d'autres carrément hostiles, et quelques uns positivement enthousiastes. Bref, elle ne laissait personne indifférent.

Taïma, elle, se savait observée. Mais qu'importe. Elle finit d'ajouter les derniers détails à son contrat, jetant un « voilà ! » triomphal qui fit sursauter le hobbit. Et probablement les autres. Il de lui restait plus qu'à signer. Elle tira alors de sa botte une petite lame et s'entailla sans sourciller la pulpe du pouce, sous le regard ébahi de monsieur Baggins. Elle appliqua alors son doigt sur le papier, traçant une simple croix sanglante à la place d'une signature. Le sang encore frais brillait sur la surface rugueuse du parchemin, captivant l'attention de la compagnie. C'était plus fort qu'un nom, qu'un sceau ou qu'un sigil. Si monsieur Baggins signait le contrat de la fille, c'était à la vie à la mort. C'était sérieux. Et la personne qui venait de signer avec son sang se suçotait maintenant le pouce, comme si elle ne venait pas de faire une promesse sur sa vie.

Taïma souffla doucement sur l'encre du contrat pour la faire sécher plus vite. Une fois satisfaite, elle le plia en quatre avant de le tendre au hobbit, qui l'attrapa d'une main tremblante.

« -Monsieur Baggins, dit-elle, ce contrat, vous en faites ce que vous voulez. Signez le ou bien brulez le. Mais attendez demain matin si vous ne pouvez pas vous décider ce soir. Je vous l'ai dit, la nuit porte conseil. »

Et sans attendre sa réponse, qui ne serait jamais arrivée de toute manière, elle se leva vivement, en secouant sa jupe. Elle remit sa dague dans sa botte et se retourna avec la compagnie. C'était comme revivre le début de cette soirée, où elle avait été accueillie par un mur de regards hostiles. Sauf que maintenant, c'était plus des yeux plein de questions et de curiosité qui la fixaient.

« -Maîtres nains, ce fut un plaisir, remercia-t-elle en s'inclinant légèrement. Monsieur Baggins, merci pour votre accueil, et peut-être à demain. »

Elle lança un dernier regard espiègle à Gandalf et sortit du salon, laissant derrière elle une assemblée stupéfaite et silencieuse. Ils entendirent la porte de l'entrée se refermer derrière elle et Bilbo se dit que c'était le bon moment pour s'évanouir. Ce qu'il fit sans attendre.


La soirée s'acheva d'une drôle de manière. Les nains finirent de nettoyer la cuisine sans grand enthousiasme cette fois, pendant que Bilbo reprenait ses esprits dans son fauteuil, une tasse de camomille dans les mains. Il discuta un moment avec Gandalf qui lui expliquait à quel point il était nécessaire pour lui de participer à cette quête. Les deux contrats posés sur un guéridon devant lui le narguaient, avec leur encre qui brillait à la lueur des flammes de la cheminée de son petit salon. Mais aucuns de ces contrats ne lui promettaient de revenir. Pas même Gandalf. Alors il préféra se retirer dans sa chambre, ou son lit pouvait lui promettre de bien dormir.

Les nains, eux, tardèrent un peu plus, chantant dans la nuit leurs chansons, avec leurs voix graves et tristes, avant d'aller finalement se coucher.

Fili et Kili eurent du mal à s'endormir, chuchotant entre eux, pleins d'excitation à l'idée de la quête qui allait commencer demain.

Balin, dans la sagesse de son âge, préféra mettre de coté les évènements imprévus de cette soirée et de profiter d'une bonne nuit de sommeil, contrairement à Thorin qui les ruminait sans cesse en fixant les braises mourantes dans la cheminée.

Bombur rêva de nourriture, Bofur d'aventures coquines et d'alcool et Bifur des temps passés et irrécupérables.

Dori pensait à ses frères, Nori se demandait si ça valait le coup de voler les petites cuillères en argent de monsieur Baggins et Ori griffonna une partie de la nuit dans son cahier, rapportant les évènements de la journée.

Oïn eu des rêves silencieux et Gloïn des rêves pleins d'espèces sonnantes et trébuchantes.

Gandalf se forçait à voir le côté positif du déroulement de cette soirée et essayait de ne pas regretter d'avoir impliqué Taïma dans toute cette affaire.

Dwalin tentait de trouver le sommeil, mais dès qu'il fermait les yeux, le visage de la fille dansait sous ses paupières, et le rendait nerveux. Il ne pu que prier Mahal pour que le hobbit ne signe pas le contrat de cette fichue gamine. Parce que sinon, il allait être dans un sacré pétrin.

Et Taïma, elle, s'endormit paisiblement à la belle étoile, un sourire satisfait étirant ses lèvres.


Bon, voilà, c'était le chapitre six.

Alors primo, je publie ce chapitre MOINS d'un mois après le dernier, ce qui est pour moi, un exploit. Donc, rien que pour ça, je mérite des applaudissements.

Et deuzio, c'est un chapitre avec beaucoup de dialogues, j'ai essayé de rendre tout ça le plus digeste possible. Il n'empêche que j'ai l'impression que c'est un peu lourd. Peut être parce que j'ai le nez dedans et que j'ai du relire ce chapitre un demi milliard de fois. Et vous, qu'en pensez vous?

Merci à Laclea pour sa review, j'espère que ce nouveau chapitre va te plaire!

En parlant de review, n'hésitez pas à en laisser et à donner votre avis.

Bah du coup, j'espère que ça vous a plu, et j'vous dit à bientôt! La bise!