YOOH *part se cacher pour se protéger des lancés de tomates et de couteaux*

Qui est réveillé de si bon matin /BAM/ xDD ?

ALORS ! FIRST OF ALL I'M TERRIBLY SORRYYYY QAQ

Merci à ces gens fantastiques qui m'ont review et qui j'espère répondront encore présent malgré ce retard gigantesque TToTT

De gros bisous sur vous ; Sea-Rune, Kahlia, Phebe83a, Nia222, Cyclamen, Megamine, Cawotte, Nadja et Lucas-Kp pour vos reviews. Je vous adore, les mots me manquent pour exprimer à chaque fois comment vos mots me touchent au plus profond de mon cœur et me poussent vers l'avant, bien plus que vous ne pouvez l'imaginer.

(les guest : pour éviter de bouffer de l'espace au début, j'ai mis les réponses à vos si gentils et adorables commentaires en-dessous, j'espère que ce changement ne vous dérangent pas^^')

Mes plus profondes excuses, tant que j'y suis, aux personnes avec qui j'avais l'habitude de converser en mp. J'essaierai de revenir vers vous au plus vite. Mais Megamine, sache que ces extraits du doujin m'ont fait fangirler comme une malade merci beaucoup omgg. Et Nia, on a encore pleins de conv a rattraper xD Je te demanderai d'être patiente avec moi xDD Des coeurs et bises sur vous *heart* :* !

PS : Merci aux guests qui ont reviewé "Mon pioupiou". Ça m'a fait très plaisir de lire vos comm' :D Vous pouvez dorénavant retrouver vos réponses dans la note de fin de l'Os normalement ^^

PS2 : Alors je vous annonce avec regret que "Le secret des enfers" est en pause pour la simple et bonne raison que je n'ai plus de temps à consacrer à mes fics. Je galère déjà énormément avec les 4 que j'ai en cours donc j'ai décidé de mettre celle-ci en stand-by le temps que je retrouve un semblant de calme dans mon planning (pas avant les vacances d'été, j'en ai bien peur^^')

Bon allez, j'arrête de faire ma chiante qui parle trop, je vous laisse avec ce chap !

Bonne lecture à vous tous~


Chapitre 9

Intrusion et regret

Dire que Rhadamanthe s'était levé du pied gauche le lendemain matin était peu dire, c'était limite s'il ne sautait pas à la gorge du premier impudent ayant commis l'incommensurable erreur de lui adresser ne serait-ce qu'un regard de travers ou parole mal placée en ce beau matin ensoleillé. Beau matin, dégagé de tout nuage si ce n'était cette aura bilieuse l'entourant comme un doux et épais manteau de fourrure, ne le lâchant pas d'une seule semelle.

Que ce soit au boulot, chez lui, dans les ruelles légèrement éclairées de la ville ou encore à la boutique de ses amis.

Ces derniers d'ailleurs, ne comprenaient point son comportement agressif et un poil nerveux, comme s'il était profondément frustré par quelque chose -ce qui n'était pas si loin de la vérité- décidèrent à en avoir le coeur net. Et ce fut à Milo de s'y coller, -évidemment- il prit donc son courage à deux mains et bomba le torse avant de se diriger vers son grognon d'ami d'un pas assuré et décontracté.

Arrivé à hauteur du blond visiblement perdu dans ses pensées lointaines, il tapa un bon coup avec la paume de sa main sur la surface en bois de la table juste sous le nez de l'Anglais, guettant vraisemblablement une quelconque réaction prouvant que le jeune homme assis là, les yeux pendues dans le vide était encore bel et bien vivant. Réaction qui ne se fit pas attendre, car le blond sursauta brusquement au son désagréable et fracassant du coup qu'avait porté le Grec à la pauvre table n'ayant rien demandé. Il lui lança, aussitôt remis de sa surprise un regard désapprobateur et noir à souhait.

« Je peux savoir ce qu'est ton problème au juste ? Cingla-t-il.

- Toi qui a le regard d'un croque-mort sur le point d'assassiner un semblable pour te soulager de je ne sais quoi !

- Très drôle Milo.

- Je sais j'aurai dû faire dans l'humour. J'aurais cartonné à max ! C'est ce que tout le monde me répète sans arrêt !

Le blond leva un sourcil sceptique suite à cette déclaration.

- Et qui est ce "tout le monde" ?

- Ben moi déjà !

- Tu es incorrigible. Souffla l'avocat en se pinçant l'arrête du nez. »

En réponse, son interlocuteur lui offrit un magnifique sourire pub dentifrice.

« Très de bavardages, il se passe quoi exactement ? »

Juste au moment où le blond s'apprêtait à fournir une réponse à la question qui venait de lui être posée, le battant de la porte s'ouvrit en grand. Laissant apercevoir une chevelure bleu océan et une autre blond canari traverser le seuil de la boutique, coupant net la conversation en cours.

« Camus !

- Bonjour Milo, Rhadamanthe. Je ne dérange pas j'espère ?

- Non pas du tout ! »

L'avocat, prenant conscience que son tour touchait à présent à sa fin, se redressa de sa chaise qui grinça légèrement au frottement.

Il s'étira brièvement, prit une dernière gorgée de son café bien noir et épousseta un peu ses vêtements avant d'enfiler sa veste sobre et de quitter les lieux sur un dernier revers de la main qui ne fut bien entendu par remarqué par les deux jeunes hommes pris dans une conversation des plus passionnantes.

-xXx-

Ennuyant, sans intérêt, voilà ce que le cours lui inspirait. Eaque n'avait qu'une seule envie, qui était de déguerpir rapidement de cette prison qu'ils appelaient communément "école".

Penchant la tête sur sa droite, il remarqua son voisin de table -qui n'était autre que Kagaho- en train d'écouter attentivement le blabla du prof tout en prenant soigneusement des notes sur son cahier à papiers quadrillés.

Le népalais soupira d'ennui, qu'est-ce que l'envie d'échapper et de s'enfuir loin de tout ça le démangeait en ce moment.

Reposant sa tête contre la paume de sa main, il dessine distraitement quelques gribouillis sur sa feuille qui était jusque-là encore vierge de toutes tâches d'encres.

Mais son attention fut soudainement posée sur le mot devant son nez qui avait atterri miraculeusement sur son banc en la forme d'une petite boulette.

Aussi sceptique qu'intrigué, le brun déplia la boule pour y lire le contenu.

« Tu t'ennuies ? J'ai vu que tu ne prenais pas de notes. »

Regardant autour de lui pour trouver la personne lui ayant envoyé -jeté serait plus exacte- ce bout de papier, son regard noisette finit par tomber sur les yeux dorés d'un de ses pairs au fond de la classe.

Pharaoh lui souriait, bien que sa place aurait dû être devant lui en premier lieu, la distance ne les empêchait pas de communiquer de temps à autres puisque que l'autre Égyptien demeurait silencieux une fois en classe.

Souriant, le brun prit son stylo en main et commença à griffonner par-ci et par-là sur le chiffon de papier tout froissé.

« Grave, j'ai limite envie de sauter du toit du lycée pour échapper à ce calvaire et renaître en un beau et majestueux oiseau :p »

Et, procédant de la même manière que l'Egyptien il y a quelques instants, arma sa main du message qu'il venait d'écrire, le comprimant en esquissant de petits cercles sur la surface de son index et de son pouce. Il glissa alors stratégiquement son coude droit sur son banc et cala sa paume contre sa joue. Sifflotant l'air de rien -car il n'avait trouvé mieux comme geste naturel et subtil- il l'ancra bien dans le creux de sa main, s'étira de manière exagérée avant de laisser naturellement tomber son bras sans oublier de projeter avec vitesse et efficacité le contenu pendant la chute.

Curieux, il guetta la réaction de l'autre brun qui ne manqua pas de le faire rire vu sa mine éberluée.

Très vite, il lui écrit sa réponse et ainsi de suite.

« Un oiseau, pourquoi un oiseau ? Et si tu as des tendances suicidaires, je te conseillerai vivement d'aller te faire consulter chez un psy… »

« Un oiseau, c'est libre, ça a des ailes, c'est beau. Quoi de mieux pour se réincarner ? Booh ne t'inquiète pas, je m'y suis déjà rendu *smirk face*»

« Je m'en souviendrai. Ça veut dire quoi ça ? T'es inquiétant comme mec ! »

« T'en souvenir, pourquoi faire ? Oui je sais, merci ! (ps: je plaisantais hein) »

« Oh rien, juste une idée qui m'est venu. Attends-toi à des oiseaux pour ton anniv lol »

« Ah tu m'intrigues ! »

Leur échange à l'écrit se poursuivit aisément jusqu'au retentissement de la cloche bien familière aux élèves qui sonna la fin des cours.

Finalement, cette heure ne fut pas si pénible et insipide qu'elle ne le paraissait. Eaque remballa ses affaires à la vitesse de la lumière et s'approcha de ses deux amis en portant négligemment son sac sur une épaule.

« Allez, go go les gars, je reste pas une seconde de plus moi, je crève la dalle !

- Je confirme, commenta Kagaho qui pouvait entendre les gargouillement certes pas aussi bruyants que la cloche d'une horloge, mais tout de même assez pour parvenir aux oreilles sensibles de l'égyptien.

- Eh bien, allons-y dans ce cas ! Répliqua joyeusement le brun, n'ayant sûrement pas compris le sens de la phrase de son ami. »

Les deux jeunes hommes, suivis de Pharaoh bien évidemment, décidèrent de sortir un peu cette fois-ci au lieu de rester cloîtrés à la cafétéria.

Discutant de tout et de rien sur le chemin, ils manquèrent le regard d'un bleu aussi clair que l'eau les cherchant ou cherchant plutôt une personne en particulier à travers la foule dense en cette pause de déjeuner.

-xXx-

Rhadamante s'était rarement senti aussi nerveux. Il tapota de manière systématique le bout de son stylo contre la surface en bois de son bureau protégée par une couche de verni depuis maintenant bien cinq minutes.

Le cliquetis de l'horloge en face qui résonnait sans cesse entre ces quatre façades ne l'aidait aucunement à se concentrer. Il avait ce besoin urgent de bouger, de faire quelque chose, mais se trouvait dans l'incapacité de réfléchir convenablement. Ses pensées était un méli-mélo d'excitation, d'angoisse, de stress et de soulagement.

Une fois la petite aiguille arrivée sur le 4 signifiant que sa journée était désormais terminée, il s'empressa de ranger grossièrement ses affaires afin de n'en prendre que le minimum pour partir sur le champ.

Alors qu'il était sur le point de franchir les portes vitrées du bâtiment, un de ses hommes l'arrêta dans sa course pour lui parler d'un quelconque document sur une affaire encore en cours. Agacé, il le rembarra d'un regard aussi noir que l'encre et poursuivit son chemin sans plus attendre. Aujourd'hui, il s'était juré de le trouver, envers et contre tout.

Et ce n'était certainement pas un de ses secrétaires qui allait l'en empêcher ! Il n'avait que trop attendu, son excitation était telle qu'il pouvait sentir son sang pulser dans ses veines au moindre mouvement et ses membres trembler par l'angoisse qu'il se soit fait de faux espoirs.

Il gagna promptement sa voiture et la démarra aussitôt son trousseau de clés retrouvé au fin fond de son sac.

Fonçant à pleine allure dans ces rues qu'il avait dore et déjà mémorisé depuis la dernière fois, il huma l'air frais s'étant infiltré par le biais de la fenêtre et lâcha un soupir d'aise, laissant petit à petit la pression retomber et ses épaules rigides se détendre l'espace de ces quelques minutes de route.

L'Anglais aimait conduire, ça le calmait, le rassérénait. C'est pourquoi il n'avait pas traîné pour passer son permis une fois sa majorité atteinte et de s'approprier son propre véhicule, sa mère l'ayant aidé à cotiser malgré leur désunion.

S'approchant tout doucement du lycée, il se décida après un énième coup d'œil vers l'heure affiché sur l'écran tactile en face de lui de s'arrêter près d'un petit magasin pour s'acheter de quoi s'hydrater vu qu'il était clairement en avance.

Il ouvrit la portière et arqua son dos pour faire craquer ses vertèbres roulant sous la peau, malmenées par son horaire de travail exigent et éreintant.

Une fois entré dans la boutique, il se dirigea vers le rayon des boissons et commença à analyser méticuleusement les différentes marques de bières avant de finalement trouver celle qu'il cherchait.

Il fit ensuite vite fait le tour et pris quelques autres choses qu'il pensait utile un jour sur le passage.

Commençant à prendre la direction des caisses peu à peu, il entendit des voix au loin s'approcher à pas comptés. De jeunes adolescents sûrement, fut la réflexion de l'avocat.

Et alors qu'il avait distraitement sorti un billet de son portefeuille en cuir pour le tendre à la caissière aux boucles blond vénitien et pris ses achats en main pour quitter la modeste boutique, il failli tomber à la renverse à cause d'un fringant effronté venu le bousculer dans sa chute. Enfin, bousculer, il l'avait plutôt effleuré puisque Rhadamanthe avait su se décaler à temps, pour ne pas être entraîné par l'élan qu'avait pris le jeunot.

Il le vit saluer brièvement quelqu'un à son opposé de la main avant de tourner le dos, laissant ses cheveux bruns voltiger au gré du vent et retomber en cascade dans son dos. Le blond cru déceler une once de déjà vu dans ces gestes et ce visage qu'il n'avait pu apercevoir qu'une demi seconde. Mais bien loin de vouloir se perdre dans de sombres et lointaines réflexions, il prit la sage décision d'oublier ces accident et de poursuivre son chemin.

Enfin, c'était ce qu'il était censé faire, mais à mi-chemin entre sa voiture et l'endroit où il était passé à deux doigts de basculer vers l'arrière et d'engueuler un gamin ne sachant pas faire usage de ses deux yeux proprement, une voix grave, mais prononcée se fit entendre, résonnant dans sa tête comme le ferait un cri sonore dans une grotte sombre, semblant sans fin.

Le timbre était à proprement parler, absolument pas le même. Cependant, la manière dont il s'était exclamé, le petit rire qui s'était échappé de sa gorge, étaient des détails qui ne pouvaient passer inaperçus auprès de l'Anglais qui s'était à la seconde retourné vers la provenance de ce son bienséant et qu'il était persuadé d'en connaître le propriétaire.

Alors, mû par son instinct, son esprit devint néant et son corps se précipita promptement et quasiment inconsciemment vers la source de ses troubles qui faisaient de ses pensées une véritable pagaille.

Tandis que ses jambes avaient pris la lourde responsabilité d'être les seuls membres fonctionnels de son corps en ce moment de confusion et d'embrouille totale, il sentit une autre émotion affluer en lui au plus il s'approchait de la personne positionnée de manière à ce qu'il ne pouvait le détailler dans son entièreté.

Et ce ne fut qu'à quelques pas de lui qu'il se retourna enfin, dévoilant son visage aux traits étonnamment juvéniles et facétieux. Les deux billes brunes aux reflets violacés le dévisagèrent dans un premier temps avec des yeux inquisiteurs et interloqués avant qu'une lueur de lucidité et de reconnaissance ne vienne finalement passer à travers ces orbes ténébreux et brillants par une étincelle guillerette et une émotion plus forte qui ne pouvait plus être contenue.

Sa lèvre supérieure se mit à trembler imperceptiblement alors que le nom de ce grand-frère qu'il n'avait plus vu depuis des années franchit la barrière de ses lèvres avec une rapidité et aisance déconcertante.

« Rhad… »

Le blond ne put répondre au chuchotis qui lui était parvenu à l'oreille, tel le doux et agréable murmure du vent venant le chatouiller les oreilles. Il en était simplement incapable, les mots restèrent coincés au fond de sa gorge sèche. A la place, il le fixa de son regard doré. Le scruta de haut en bas, jouant aux cent différences dans sa tête et contempla ce qu'il était devenu, ce qu'il avait raté de sa croissance et de sa vie.

Et c'est ensuite que lui vient un sourire, un sourire d'un homme heureux, d'un grand frère fier et d'un garçon, un ami ému au-delà des mots d'avoir retrouvé le cadet de leur groupe, le dernier membre de leur trio infernal. Sentant sa gorge se nouer sous l'émotion, il préféra choisir l'option la plus avisée au risque de perdre de toute crédibilité en fondant en larmes, qui était d'acquiescer silencieusement avec un petit sourire.

La gêne et l'embarras étant bien les dernières préoccupations de l'autre garçon, ce dernier s'élança en ni une, ni deux vers lui pour lui sauter sans plus modération dans les bras. Oublié le fait qu'il approchait de sa majorité, envolées les personnes les entourant et leurs œillades tantôt attendries, tantôt moqueuses. Il n'avait que faire de toutes ces choses superflues, tout ce qu'il comptait à ces yeux en cet instant était la personne se tenant en face de lui devant qui il se sentait à nouveau projeté à l'âge de ses six ans. Un gamin nez à nez avec son grand frère, un enfant vulnérable, naïf et insouciant. Retrouver tout cela lui offrit une grande bouffée d'air et il resserra que plus son étreinte autour du blond. Appréciant ce sentiment de bien-être, de complétude et de sécurité.

« Tu m'as tellement manqué ! » Renifla Eaque dans son cou. Ce à quoi l'aîné répondit par un petit rire avant de se détacher de son homologue pour l'examiner de plus près cette fois-ci.

« Tu as grandi, c'est fou !

- Ben ouais, j'allais pas rester en stand-by pendant dix non plus ! Ça aurait été triste de me retrouver avec mon petit mètre dix hein !

- J'aurai trouvé ça mignon pour être honnête, là j'ai l'impression d'avoir beaucoup trop raté de moments dans ta vie. Lui avoua-t-il.

- Hmm peut-être. Mais ça veut dire qu'un on a pleins de choses à rattraper ! On va commencer directement tiens, tu vois le lycée à quelques mètres d'ici ? Ben c'est là où je poursuis mes études ! Oh et à côté il y a un glacier hyper bon, faudrait qu'on se le fasse à de ces quatre ! Sinon je poursuis ma vie yolo, ma mère se charge de tout, elle est top ! Et toi, ça se passe comment ? Tes études, les amouuuurs et tout ? » S'enthousiasma le brun.

La machine était lancée et elle n'allait pas s'arrêter de sitôt. Rhadamanthe ne put empêcher un sourire de venir fleurir ses lèvres devant cette avalanche de questions en tous genres. Il reconnaissait bien là cette avidité de savoir, cette curiosité, cette joie de vivre et ce bouillonnement constamment présent dans ses faits, gestes et paroles qui était propre à Eaque.

C'est pourquoi il lui demanda gentiment de freiner la cadence le temps qu'ils s'installent posément sur un banc pour discuter de tout ça. Demande à laquelle le brun s'exécuta avec joie, fonçant droit vers un coin calme se situant à quelques pas d'eux.

Une fois assis l'un à côté de l'autre, le brun reprit son monologue sous le regard bienveillant de l'autre, prenant de temps à autres la parole pour rajouter son grain de sel.

C'est ainsi qu'ils passèrent le restant de leur après-midi. Bavassant jusqu'à l'aube tombé, ils ne pensèrent pas que les heures défileraient aussi vite.

Lors de ces quelques heures passées en compagnie de l'un et l'autre, profitant de ce moment de quiétude et de la présence de l'autre, ils en apprirent beaucoup sur la vie de leur homologue. Passant des débuts de l'adoption, des difficultés rencontrées à mi-parcours, des joies et bonheurs, des fêtes passées en famille, des rencontres faites par le coup du destin, des rentrées scolaires, jusqu'à aujourd'hui.

Ce fut ainsi que Rhadamanthe fut mis au courant par le fait que le cadet avait eu une heure de fourche pour le dernier cours, ce pourquoi leur retrouvaille prédestinée s'était déroulée plus tôt que prévu.

Et c'était lentement mais sûrement que la conversation dévia vers le passé, vers leurs anciens amis pour être plus exacte et un en particulier qui vint en tête du brun, ne le lâchant plus depuis.

Rhadamanthe profita notamment du fait qu'ils étaient en plein cœur du sujet pour en lancer un autre qu'il espérait fera la deuxième bonne nouvelle du jour.

« Milo ? Hein ? Genre, tu le connais, vous vous voyez encore ?!

- Oui...malheureusement ! Soupira-t-il

- Mais ne dis pas ça Rhad', c'est génial ! J'aurais aimé que cela m'arrive aussi, t'sais. » Confia le brun d'un air quelque peu triste.

Mais ce ne fut que de courte durée, car à peine une seconde plus tard, il avait relevé la tête pour s'exclamer :

« Ha mais attends ! J'en ai fait moi un de ces rencontres, le petit frère de Camus qui indirectement aussi lié à Milo !

- Ah oui, évidemment, c'est grâce à lui que j'ai su que tu étais dans les parages.

- Nan sérieux ?! Remarque, je..ah mais ATTEND c'tait toi le gars qui était venu chercher Hyoga la dernière fois ?!

- Eh bien oui, je pense qu'on parle bien de moi. Rit l'avocat. »

Le brun par contre, tira une tête d'ahuri face à cet aveu. Dire qu'il avait été si proche d'un de ses amis d'enfance sans même le savoir. Il y avait de quoi être dépité..

« Au fait, tant qu'on parle de tout ceci. Je voulais te faire part d'une autre retrouvaille improbable. Commença Rhadamanthe.

- Qui conceeeerne ? Questionna Eaque, sa curiosité piquée à vif.

- A ton avis ? Rigola le blond un peu.

- Ben j'sais pas, c'est bien pour ça que je demande.

- Mais Minos pardi, petit frère stupide ! Semonça-t-il en lui donnant une légère claque à l'arrière du crâne, ce à quoi sa victime gémit de douleur.

- … Minos ? Osa la petite voix du Nepalais une fois remis du choc qui n'en était pas réellement un.

- Oui ! C'est génial non ! On va enfin pouvoir être réuni après tant d'années de séparation ! On peut l'appeler maintenant et voir ensemble quand il nous sera possible d'organiser un truc à trois.

- ..T-tu es sûr de toi ? On ne va pas le déranger ? Il commence à se faire tard… »

Alors, dire que Rhadamanthe s'attendait à tout sauf ces réponses là était un euphémisme.

« Eaque. Quelque chose ne va pas ? J'ai l'impression que cette nouvelle ne te rend pas heureux.

- Non, c'est pas ça. Bien sûr que je suis content, c'est notre...frère. C'est juste que..je

- Eaque, il faut me le dire s'il y a quelque chose qui te dérange. Si tu n'en as pas envie, je ne vais t'obliger à rien, tu le sais bien ? Fit le blond d'une voix étonnamment doucereuse.

- NON ! Tu ne comprends pas, je ne peux pas lui faire face et le regarder dans les yeux après… ça

- Ca quoi ? Questionne-t-il, un sourcil interrogateur relevé.

- Ca, cette promesse, son départ, ma lâcheté, ma fuite, votre déception à tous les deux ! Lâcha Eaque d'un traite, telle une bombe.

Après un moment de silence, il reprit plus serein.

« Je ne peux pas Rhad', pas alors que tu m'ai toi-même dis ce jour-là que je lui ai fait du mal.

- Quoi ? S'indigna son homologue. Je n'ai jama-..

- Tu as dis qu'il était triste, ça revient au même. Le coupa-t-il brusquement. Et je, bordel, je ne saurai même pas comment m'excuser une fois devant lui !

- Eaque stop. Lui demande gentiment l'aîné en posant doucement son front contre le sien. Personne ne t'en veut pour ce jour-là et encore moins Minos, crois-moi.

- Même, merci pour tes mots, mais ça n'efface rien. Vous deux avez toujours été là pour me soutenir et le jour où lui en avait le plus besoin, j'ai préféré faire mon gosse égoïste et me fâcher au lieu de me comporter en bon ami…

- Arrête Eaque, Minos ne t'en voudrais jamais pour si peu. Je pense même que c'est lui qui se sent coupable dans toute cette histoire. Je ne peux me mêler davantage, car il s'agit de quelque chose que vous devez régler seul à seul. Mais ce que je peux t'affirmer, c'est qu'il tient énormément à toi. Lors de nos retrouvailles, la majorité de nos discussions étaient très souvent tournées autours de toi.

- De… moi ?

- Évidemment, qui d'autre ? Il nous manquait notre petit frère, on ne pouvait passer outre ce vide !

- Je..merci, je suis vraiment désolé… Fit-il en baissant la tête. »

Le blond leva les yeux au ciel à ce constat.

« Pour l'amour de Dieu, arrête de t'excuser ! Faut vraiment qu'on règle ça, je vais appeler Minos directement si ça ne te dérange pas.

- ...Non, fais donc. Lui dit avec un petit sourire timide au coin des lèvres.

- Bien. »

Souriant à son tour, l'Anglais avait pris son portable en main et commença à glisser son index vers le bas, cherchant dans son répertoire le prénom de leur ami d'enfance. Une fois trouvé, il appuya sur appeler sans plus attendre.

La personne à l'autre bout de fil ne mit pas long à répondre et bientôt, Rhadamanthe pu entendre sa voix claire et net à travers son téléphone.

« Allo ?

- Allo Minos, tu es occupé, il y a quelque chose dont j'aimerais te faire part.

- Eh bien oui, j'ai un petit problème à régler. Il ne s'agit que d'un petit contretemps.

- Oh je vois, dommage.

- Rhad', qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta le blanc sans trop de raisons.

- Rien rien, ça peut attendre, assure-toi d'abord de faire ce qui doit être fait !

- Bon, je t'appelle dès que cette affaire est bouclée, ça te va ?

- Qu'il en soit ainsi. Soupira le blond. »

Minos raccrocha en premier, laissant un Rhadamanthe assez déçu encore pendu à la ligne et un Eaque légèrement stressé à côté.

« Alors ?

- Alors, ça sera pour une autre fois Eaque, désolé.

- Oh…

- Mais il me rappellera dès qu'il aura fini, ne t'inquiète pas. On aura d'autres occasions, il n'y a pas à en douter ! D'ailleurs tu peux me donner ton numéro aussi ? Je le passerai à Minos par la suite, comme ça on peut rester en contact en toutes circonstances.

- D'acc ! »

Suite à cette journée forte en émotions et révélations, les deux amis finirent par se quitter sur une dernière bise avec la certitude que leurs chemins n'étaient pas prêt à se séparer de nouveau.

-xXx-

Minos éteignit son portable sur un dernier bref au revoir, il aurait bien voulu savoir ce que le blond avait à lui dire vu le ton qu'il avait employé.

Il s'était sans nul doute passé quelque chose d'important, mais pour l'instant il avait lui-même des problèmes à gérer.

Comme par exemple cet homme assis face à lui. Ce trouble fête qui avait été pris en flagrant délit en train de fouiller dans son bureau et devant qui il souriait désormais d'un air hautain et sardonique.

« Alors comme ça, on a voulu jouer à la chasse aux oeufs d'or dans mon bureau ? Ma foi j'avais attendu beaucoup mieux de ta part, Alraume Queen… »

To be continued...


AAAh YES, j'ai réussi à l'écrire *danse la macarena*. Il m'en a fait baver ce chapitre, j'ai bloqué dessus durant bien trop longtemps pour mon propre bien.

Bon, mais du coup. Je poste tard car il me fallait absolument terminer ce chap avant de partir en vacances. Surtout que je rentre bientôt dans une période de rush et vous poster le chap neuf dans deux mois n'était vraiment pas une option.

Vu l'heure, je m'excuse pour les possibles fautes s'étant glissées dans le texte. J'ai écrit le trois quart de ce chap en une soirée, donc qualité ça le fait bof bof. Encore une fois GOMEEEN QAQ

J'ai vraiment l'impression d'être la pire auteur possible, *snif snif*; vous êtes les meilleurs lecteurs dont je puisse rêver en tout cas, ceci est irréfutable uwu

/!\ Du coup, je voulais vous prévenir, je m'en vais en vacances demain, enfin aujourd'hui vu qu'il est minuit passé, mais bref, osef. Le fait est que je serai dans l'incapacité de répondre aux reviews et mp (Noa, Megamine, mes choutes, I'm so sorry QAQ). Pour ce qui sont des reviews aussi (Phebe, sorry aussi, j'ai pris un retard phénoménal sur ton receuil ToT ! Je reviens aussi vite que possible ! ) /!\

Bon trève de blabla, j'espère que ce chapitre vous a plus, je vous laisse désormais avec les ràr ^^


Kahlia : Ma petite choute, je suis tellement tellement désolée. J'espère que tu me pardonneras avec ce chapitre. Merci beaucoup pour tes commentaires ! Ils me touchent à un tel point TToTT Et c'est tout à fait normal de te répondre enfin ! Ne t'inquiète pas pour ça, savoir que ma fic est ta préférée (ce qui est incroyable et me va droit au coeur TT-TT) me suffit amplement ;) Alors normalement, tu dois avoir eu une réponse à toutes tes questions dans ce chap^^ Encore une fois merci, pour ce comm', ces mots touchants et d'apprécier ce que je fais^^

Cyclamen : Hello ! Ravie de te revoir sur cette fic^^ Je suis contente que cette histoire te plaise ! Ah oui désolée, c'est parce que je prends du temps à updater^^' Mais je ne prévois pas d'abandonner de fic pour le moment, alors il y aura normalement toujours une suite, ça prend parfois un mois, voire deux ou quelques semaines, ça dépend :') Ahah ces questions x) Pour la première, tu vas devoir prendre ton mal en patience car je réserve bien des trucs à mon petit Eaque ;) Et pour ta deuxième question, ces deux zigotos commenceront à se rapprocher dans quatre/cinq chapitres ou plus si je fais des modifs xD Après ça dépend ce que tu entends par "rapprocher". Est-ce dans le sens romantique ou dans celui de se rapprocher, se tolérer et enfin parler l'un avec l'autre sans (trop) se foutre sur la gueule ? Parce que je ne le cache pas, j'ai un peu de mal avec le Rhadanon donc l'évolution de leur relation se fera lentement. Merci à toi pour cette review :D

Cawotte : Hey ! Thanks pour la review! Eh oui, j'suis assez méchante pour vous laissez ainsi en suspens mwhehe. Booh, ça aurait pu être pire, j'aurai très bien pu couper au moment où il rentre dans le bâtiment -ce que j'avais aussi envisagé de faire en premier lieu- vous délaissant ainsi dans un moment d'incertitude xD Hihi j'arrête. Merci beaucoup pour cette magnifique et adorable review :3 C'est trop gentil T-T

Nadja: Hi^^ Alors je ne pense pas avoir déjà répondu à cette review alors je le fais une dernière fois ici si ça ne te dérange pas trop^^ Et c'est tout à fait normal voyons, tu n'as pas à me remercier pour ça ! Ahah oui j'ai vu ça x) ! L'effet de surprise, t'inquiète je comprends parfaitement ;) Ouffff, tu me rassures ! Je sais que ce n'est pas simple de suivre une histoire aussi irrégulière ^^' Oui...DIX chapitres rien que pour introduire quelques éléments capitaux… -_- J'espère juste ne pas m'aventurer au-dessus des trente chapitres xD En tout cas merci de répondre présente à chaque chapitre et merci bien entendue pour ta review !

Merci d'avoir lu ce chapitre, je vous fais des bisous et vous dis à bientôt :*