Commentaire d'auteur :

Coucou bande de petits loups ! :D Comment ça va ? Pour ma part je suis plutôt contente d'écrire dans ce fandom pour la première fois, même si je n'ai pas du tout fini de regarder la série (oui, je suis très en retard, je viens juste de finir la saison 3, mais que voulez-vous :p) mais ça me tentait trop et j'étais inspirée, donc voilà ^^

Ce n'est pas la première fois que j'arrive dans un nouveau fandom avec un ship qui n'est pas le plus populaire (même si je compte aussi écrire sur du Sterek :)) et j'avais fait la même chose avec Supernatural xD Mais j'avais besoin de changement car celui d'Avengers où j'écris tout le temps m'agace un peu en ce moment, sans parler de certaines personnes qui s'y trouvent x) En attendant je viens migrer ici chez les loups :p

Cette fanfic est un One-shot en deux parties, la deuxième (tout aussi longue voir plus) est déjà trois quart terminée et arrivera sûrement dimanche prochain. Je voulais tout publier d'un coup mais je trouve ça un peu gros finalement, et je veux vraiment poster ce début, donc voilà ! ^^ Tant que j'y suis, le rating risque de passer en M pour la suite mais c'est pas encore sûr ;)

Breeef je n'ai pas grand-chose à vous dire, donc bonne lecture ! :)

PS : Je n'ai pas relu donc des petites fautes d'inattention et/ou de frappe doivent trainer, je les corrigerais en publiant la suite dans une semaine ne vous inquiétez pas ^^


UV (Partie 1)

Pour autant que Stiles se souvienne, le zoo à la sortie de Beacon Hills n'avait pas toujours été ainsi : lorsqu'il était encore petit et que son père n'était pas encore shérif - ayant donc bien plus de temps à consacrer à son jeune fils - ils s'y étaient rendus plusieurs fois lors de chaudes journées d'été, son père habillé en civil tandis que lui, âgé d'environ sept ans, dégustait une glace au chocolat tout en s'extasiant devant les lions où encore les serpents terrifiant enroulés sur leurs branches dans le vivarium.

Par la suite, lorsque son père avait été nommé shérif leurs sorties étaient devenues bien plus rares jusqu'à être totalement inexistantes, au plus grand malheur du jeune garçon qui devait souvent se débrouiller et vivre seul en permanence - heureusement que son ami d'enfance Scott avait toujours été là pour lui.

C'est pour cela donc qu'il n'était plus jamais retourné au zoo de la ville par la suite, décidant qu'y aller tout seul serait beaucoup moins amusant, et il n'avait jamais vraiment pensé à proposer une telle sortie à Scott, encore nostalgique des moments passés avec son père des années plus tôt.

Lorsque son ami d'enfance lui avait proposé de visiter le zoo presque une semaine plus tôt, il avait été surpris, et avait du tirer les vers du nez à Scott pour que ce dernier avoue que c'était sa mère qui lui avait raconté les nombreuses sorties que Stiles et son père faisaient là-bas étant petits, et avait pensé être une bonne idée de le lui proposer. Le petit brun n'avait pas eu le coeur à refuser et puis, il devait tout de même laisser ces vieux souvenirs derrière lui.

Ils étaient donc tout les deux devant l'entrée du zoo en ce samedi après-midi, guère avantagés par le temps grisâtre qui se profilait à l'horizon. Il n'y avait pas de pluie annoncée à la météo, seulement de gros nuages masquant le soleil. Stiles étant Stiles, il s'était engagé dans une déferlante de paroles vers son ami de toujours, lui racontant à quel point les lions étaient impressionnants avec leurs pattes encore plus grandes que ses mains et leurs longs crocs, le tout en faisant de grand gestes disproportionnés dans la file d'attente, qui n'était d'ailleurs pas très longue, tant et si bien qu'ils purent rapidement payer leurs billets avant d'entrer.

Scott fut presque aussitôt traîné par le plus jeune qui souhaitait lui montrer ses animaux préférés, totalement surexcité, néanmoins le latino ne se sentait pas à l'aise ici, comme si quelque chose de presque mauvais planait dans l'air. Tentant de chasser cela de son esprit il suivit son ami d'enfance qui le traina jusqu'aux lions : et il comprit presque aussitôt ce mauvais pressentiment qui l'avait dérangé en voyant Stiles se figer devant la cage, devenu étrangement silencieux, relâchant la manche par laquelle il l'avait tiré, et qu'il s'approcha à son tour pour voir à quoi le mutisme de son ami était dû.

Les lions étaient peu nombreux - si le nombre de tanières semblait leur indiquer qu'ils avaient dû être une dizaine par le passé, il n'en restait plus que trois, mais ce n'était rien comparé aux animaux en eux-même : l'air famélique, les côtes saillant sous la fourrure sale et abîmée, les deux lions ainsi que la lionne étaient couchés près d'un point d'eau qui semblait tout sauf salubre, semblant avoir à peine la force de bouger.

- Qu'est-ce que ça veut dire...? murmura Stiles, le regard exorbité.

- Ce n'était pas comme ça quand tu étais petit, n'est-ce pas ? fit Scott, les sourcils froncés.

Le plus jeune secoua la tête et regarda les animaux, le coeur serré en voyant à quel point ils semblaient misérables. Tournant la tête aux alentours, les rares visiteurs ne semblaient pas vraiment y prêter attention, à part quelques uns qui semblaient tout aussi horrifiés que les deux lycéens.

Inquiet, Stiles abandonna la vue des lions et se rendit à quelques autres cages, découvrant des animaux dans un état semblable aux félins, finissant de lui serrer le coeur. Il n'en avait pas l'air de prime abord mais il était quelqu'un de très sensible et qui avait toujours adoré les animaux, malgré les refus de son père pour qu'il ait un chien - il en avait encore réclamé un quelques mois plus tôt. C'est pour cette raison que les voir ainsi lui faisait mal, et il osait à peine poser les yeux sur eux. Il continua à faire un tour rapide du zoo qui n'était pas très grand, découvrant des animaux plus ou moins mourants, faibles, et son coeur semblait s'affoler dans sa poitrine, tentant de comprendre comment le zoo qu'il avait tant visité et aimé avec son père étant plus jeune, avait pu évoluer pour devenir...ça.

Et puis, lorsqu'il arriva devant une énième cage, une des dernières à laquelle il n'avait pas encore jeté un coup d'oeil, il se figea de stupéfaction. Il y avait un loup, allongé là sur les quelques pierres lisses de l'enclos, tentant de capter les quelques maigres rayons de soleil à travers la grisaille. Il avait l'air dans un état tout aussi lamentable, les côtes visibles sous le pelage d'un noir d'encre moucheté de gris emmêlé, et ne semblait plus posséder qu'un centième de la terrible force qui devait l'habiter une fois en pleine forme. Couché, le museau posé entre les pattes, il regardait les passants défiler en lui jetant un regard, ses yeux d'un gris acier brillant à peine.

Stiles approcha de la vitre, fasciné par l'animal couché près de cette dernière, qui le regarda avancer vers lui sans faire un geste. Malgré sa maigreur, le lycéen pouvait voir à quel point l'animal était imposant, tout en longueur et certainement très grand une fois sur ses pattes - peut-être même étrangement trop grand, maintenant qu'il y pensait. S'accroupissant à hauteur de l'animal, il fixa le regard de ce dernier avec le sien, sentant son coeur se serrer en voyant l'état dans lequel il se trouvait : après avoir vu tous les autres animaux, il lui semblait que c'était la goutte d'eau faisant déborder le vase.

L'animal s'était légèrement redressé en le voyant approcher, le dévisageant d'un air attentif, presque dur qui mit Stiles mal à l'aise sans qu'il n'en comprenne la raison. Jetant un coup d'oeil derrière lui, il remarqua que son ami d'enfance était partit se renseigner sur l'état désastreux des lieux auprès d'un soigneur un peu plus loin, aussi retourna-t-il au loup. Ce dernier semblait guetter les moindres de ses faits et gestes, tant et si bien que cela en devenait inquiétant, et qu'il aurait sûrement tenté de fuir en courant depuis longtemps s'il n'y avait pas eu cette large vitre sale en guise de protection.

- Comment tu as bien pu te retrouver là, toi...? murmura le jeune homme pour lui-même, posant une main sur le verre, le coeur compressé dans la poitrine.

Le regard du loup semblait presque le juger, comme s'il l'accusait d'être libre lorsque lui ne l'était pas, mais en même temps, Stiles n'avait jamais vu un animal sembler si las.

Ils s'observèrent longtemps, comme tentant de s'apprivoiser mutuellement, et le lycéen avait presque oublié où il se trouvait, jusqu'à ce que Scott n'arrive dans son dos et pose une main sur son épaule, le faisant sursauter. Se tournant vers lui, Stiles lui demanda des précisions sur le zoo et le loup-garou expliqua :

- Apparemment, le zoo a eu droit à un changement de propriétaire il y a quelques mois, sauf que ce dernier fait l'impasse sur pas mal de choses pour ne pas dépenser tout l'argent qu'ils gagnent avec les visites, c'est déjà un petit zoo, ils ont du mal à survivre...

- Tu parles, il est ouvert depuis que je suis gosse et ils n'ont jamais eu de problème d'argent, répliqua le brun avec un reniflement dédaigneux qui ne lui ressemblait pas. L'abruti qui a reprit le zoo espère juste se faire un max de fric en gardant une partie pour lui.

- Tu as sûrement raison... mais on ne peut pas y faire grand-chose, avoua Scott.

Stiles n'était pas tout à fait de l'avis de son meilleur ami, persuadé de pouvoir faire fermer l'endroit s'il s'en donnait la peine, mais il ne répondit pas, se contentant de continuer de regarder le loup fixement. Ce dernier n'avait pas bougé, et seuls ses oreilles s'étaient légèrement redressées, comme s'il pouvait entendre et comprendre leur conversation à travers l'épaisseur de la vitre blindée.

- Tu viens ? On s'en va, je ne suis pas à l'aise ici, souffla son ami.

Stiles était réticent, refusant d'abandonner ces animaux et le loup à leur sort, mais voyant que Scott semblait nerveux, comme concerné par l'état de ceux enfermés ici - et le brun pouvait tout à faire le comprendre, connaissant la condition de son ami - il ne protesta pas et se laissa entrainer vers la sortie sans un mot.


Peter avait eu la surprise de sa vie en voyant l'humain de l'autre côté de la vitre, aujourd'hui.

Il ne s'attendait pas à revoir l'un des membres de la meute de Derek de sitôt, d'autant plus que s'il s'était laissé capturer par la fourrière du coin il y a quelques mois, c'était pour être volontairement enfermé ici et brouiller les pistes concernant l'endroit où il était - il savait que Derek le cherchait toujours, et sûrement pas pour l'accueillir à bras ouverts. Malgré tout, il ne s'attendait pas à ce que lui et les autres animaux parqués ici soient traités de la sorte... mais peut-être qu'il le méritait, après tout.

Quoiqu'il en soit, même si le gamin venait de partir, un mauvais pressentiment lui collait à la fourrure - le regard de l'humain lui avait parut trop suspect pour être honnête.

C'est sûrement pour cette raison que lorsqu'il le vit revenir près de deux heures plus tard, seul cette fois, cela ne l'étonna pas tant que ça. Se redressant légèrement, il observa la silhouette élancée du lycéen approcher jusqu'à se poster devant la vitre comme il l'avait fait un peu plus tôt, l'observant de ce regard si désarmant. Sur ses gardes, Peter approcha un peu sans savoir comment réagir.

Stiles quant à lui venait de poser à nouveau sa main sur la vitre. Les sourcils froncés, il observait cette dernière, murmurant pour lui-même :

- Comment je vais te sortir de là...

Ces mots inquiétèrent légèrement le Hale - il ne comptait pas sortir, lui ! L'endroit était parfait pour se faire oublier quelques temps, il n'avait pas besoin que Stilinski s'en mêle, merci bien !

Suivant du regard Stiles, il comprit aussitôt ce que ce dernier voulait faire, se cachant entre des buissons et des arbres à l'allure rabougrie, sûrement dans l'espoir d'attendre la fermeture et de chercher à le faire sortir. Sérieusement, pourquoi était-il aussi maudit ? Pourquoi avait-il fallut qu'il tombe sur lui entre tous ? Ne pouvait-il pas décider de faire sortir n'importe quel autre animal plutôt que lui ?

Grommelant pour lui-même, il décida d'ignorer l'humain, se trainant jusqu'à un coin de la cage où il se trouvait en compagnie d'autres simple loups à l'allure famélique - ils n'osaient pas approcher, comprenant sûrement qu'il n'avait rien à faire avec eux - espérant que Stilinski se ferait prendre et le laisserait tranquille.


Quelques heures plus tard, ce fut des coups à la vitre qui réveillèrent Peter qui s'était endormi dans son coin, ignorant tant bien que mal la faim qui lui tordait l'estomac. Grognant, il se redressa sur ses pattes, remarquant aussitôt la silhouette frêle de l'adolescent malgré la pénombre. Ce dernier faisait des gestes pour attirer son attention, aussi avança-t-il jusqu'à lui de mauvaise grâce.

- Bon, je vais ouvrir la cage et te faire sortir, j'ai trouvé les clés dans l'un des bureaux du directeur. T'es gentil et tu essaie de ne pas me manger, d'accord ?

Sur le coup, Peter pensa à retourner dans son coin et ignorer l'humain - sachant qu'il tenterait tout de même sûrement de se faufiler dans la cage pour aller le chercher, quitte à se faire bouffer par les autres loups. Même s'il ne comprenait pas pourquoi il ne semblait pas avoir peur de lui, il restait perplexe. Néanmoins, imaginer la tête de Derek en apprenant que c'était le gamin qui l'avait trouvé et allait sûrement s'occuper de lui comme un simple animal de compagnie... la scène était risible et promettait quelque chose de très amusant... d'autant plus qu'il pourrait toujours se servir de l'humain si l'autre crétin d'alpha le menaçait.

Décidé, il se redressa, approchant de la seule porte en fer épais qui donnait sur une cage intérieure. Stiles avait déjà ouverte cette dernière ainsi que la porte par laquelle passaient les employés, tant et si bien qu'il eut juste à se faufiler pour sortir, se retrouvant face au plus jeune qui referma prestement pour empêcher les autres de sortir, le fixant ensuite d'un air tout de même peu rassuré.

- Tu vas venir chez moi, d'accord ? Et retiens toi de me manger si tu as faim, j'ai de quoi te nourrir à la maison, ça marche ?

Peter se contenta de gronder légèrement en guise de réponse, faisant déglutir Stilinski - il n'était pas totalement inconscient alors ! - et le suivit alors qu'il retournait à sa Jeep garée dans un coin à l'écart du parking des visiteurs.

Le lycéen ouvrit la portière passager et le laissa grimper sur le siège avant de refermer et de se glisser derrière le volant, inspirant un bon coup. Il se demandait lui-même ce qu'il était en train de faire exactement, avec un énorme loup sauvage posé dans sa voiture - bien qu'il paraisse minuscule, complètement sous-alimenté - et ce que son père allait faire lorsqu'il le découvrirait. Pinçant les lèvres, il tenta de ne pas penser à ça et se rendit jusqu'à chez lui sans un mot, gardant tout de même un oeil sur l'animal allongé à moins d'un mètre de lui, et qui aurait pu lui arracher la tête d'un coup de dents s'il l'avait voulu.

Près de vingt minutes plus tard, Stiles arriva enfin chez lui. Se garant dans le jardin, à l'abri des regards, il quitta le véhicule et laissa le loup descendre. Heureusement, son père semblait de garde ce soir-là et il n'était pas à la maison. Rassuré, le plus jeune entraina l'animal jusqu'à la porte et ils se glissèrent à l'intérieur, avant qu'il ne referme soigneusement derrière eux.

Et voilà, il y était. Il avait officiellement volé un loup au zoo de Beacon Hills et le cachait chez lui comme s'il s'agissait d'un vulgaire caniche. Soupirant, se demandant comment il pouvait avoir des idées pareilles parfois, il baissa la tête vers l'animal qui sembla s'impatienter, un grondement sourd s'élevant d'entre ses crocs. Comprenant l'avertissement, Stiles fonça jusqu'à la cuisine, et parvint à trouver une pièce de viande impressionnante qui traînait au congélateur depuis un long moment. S'occupant de la réchauffer au micro-ondes pour se débarasser de la glace, il s'assit lourdement sur la table de la cuisine, observant l'animal à la fourrure sombre faire les cent pas, fixant l'objet en attendant son repas.

- Il va falloir que je te lave... souffla Stiles pour lui-même.

Le grondement de l'animal l'interrompit dans ses pensées et le fit sursauter, mais il se contenta d'hausser un sourcil, déjà moins apeuré.

- Il est hors de question que tu restes chez moi avec une odeur pareille, tu ne vas pas y échapper.

Fronçant les sourcils, il ajouta :

- D'ailleurs, il va falloir que je te trouve un nom, ou on ne va pas s'en sortir.

Ils se dévisagèrent un instant, et Peter se retint de grogner d'un air mauvais - il avait beau penser à tourner la situation à son avantage, être traité comme un chien était loin d'être dans son top dix des priorités. Néanmoins, Stiles semblait n'en avoir rien à faire, réfléchissant intensément, avant de finir par hausser les épaules et lâcher :

- Loulou devrait suffire, je pense.

L'ancien alpha se contenta de gronder avec fureur, mais le lycéen se contenta d'hausser un sourcil, comme étonné que l'animal puisse comprendre ses paroles, et répliqua :

- Je n'ai pas d'autres idées, ne commence pas à râler.

Avant qu'il n'ait pu ajouter quelque chose, la sonnerie du micro-ondes s'arrêtant les interrompit tous les deux, et Stiles se leva, déposant l'assiette où se trouvait l'énorme steak décongelé sur le sol, reculant un peu avant de se rasseoir à sa place, fixant l'animal qui le regarda quelques secondes d'un air suspicieux, avant de finalement se jeter sur sa nourriture avec appétit, lui arrachant un léger rire.

Même s'il savait que ce loup était un animal sauvage, cela lui rappelait vaguement un chien, ce qu'il avait toujours réclamé à son père, sans succès. Il allait devoir se montrer prudent pour le cacher, car si le shérif s'en apercevait, ce serait une véritable catastrophe.

Décidant de se nourrir également, il chercha dans son réfrigérateur quelques restes qu'il entreprit de réchauffer, bien décidé à ensuite donner à l'animal un bain comme il l'avait dit. Mangeant rapidement les lasagnes de la veille, il fixa le loup qui avait terminé son repas et le fixait d'un regard qui semblait étrangement dur, comme s'il le jugeait silencieusement.

- Ne me fais pas un regard pareil, protesta Stiles, la bouche pleine. Tu pourrais être un minimum reconnaissant que j'ai sauvé ton fessier poilu de loup.

Terminant ses lasagnes d'une large bouchée, il se leva et apporta les deux assiettes dans l'évier, avant d'approcher à nouveau de l'animal, s'accroupissant pour se mettre à sa hauteur.

- Ecoute Loulou, tu dois vraiment prendre un bain... alors pitié ne m'arrache pas la main, d'accord ?

Peter trouvait cela hilarant de le voir aussi peu rassuré. Juste pour la forme, il fit semblant de lui donner un coup de crocs en le voyant approcher une main et Stiles poussa un hurlement de fille, le faisant ricaner - ou en tout cas, il l'aurait fait s'il avait été sous sa forme humaine.

Le lycéen lui jeta un regard boudeur - il n'y avait pas d'autres mots - et croisa les bras sur sa poitrine, s'exclamant comme s'il réprimandait un enfant :

- Et ça t'amuse, en plus ? Espèce d'ingrat ! Allez, viens avant que je ne décide de te laver à l'eau froide.

Peter ne put s'empêcher de souffler, plus amusé qu'il n'aurait voulu l'avouer. L'humain semblait déjà beaucoup moins terrifié, prenant ses aises avec lui à une vitesse presque inquiétante, comme s'il n'était qu'un gros labrador en manque de nourriture, et rien de plus. Réticent, il finit tout de même par le suivre et bondit dans la baignoire, attendant d'être lavé - il n'allait pas faire un effort non plus ! - tout en lui jetant un regard d'avertissement - s'il avait droit à l'eau froide, il lui dévorerait la main pour de bon cette fois.

Stiles quant à lui s'installa au bord de la baignoire, le dévisageant un instant avant d'avancer une main un peu moins assurée que précédemment. Le fixant d'un air mauvais, Peter finit par se laisser faire de bonne grâce. Si le gamin s'attachait un minimum à lui, ce serait bien plus drôle lorsque Derek découvrirait qu'il s'agissait de lui. Baissant la tête, il accepta la main tendue de l'humain qui se posa dans sa fourrure pleine de poussière, et la lustra d'un geste hésitant avant de finir par sourire, l'air ravi.

S'éloignant finalement Stiles fit bien attention à tirer de l'eau bien chaude et commença à laver le loup au pelage grisonnant, un sourire un peu trop heureux sur le visage. Il savonna ensuite l'animal qui n'émettait pas un son, espérant que les gels douche pour les humains n'allaient pas donner une allergie au loup, puis entreprit de le faire descendre sur une serviette pour le sécher, le suppliant de ne pas s'ébrouer et d'en mettre partout. Juste pour cette fois, Peter accepta de l'écouter - mais il gardait cette idée retorse dans un coin de son esprit - avant qu'ils ne se rendent dans la chambre de l'adolescent.

- Bon, je vais trouver des couvertures pour que tu puisses dormir confortablement par terre... murmura l'humain du bout des lèvres.

Peter, loin d'être d'accord sur l'idée, se contenta de bondir sur le lit et de s'y rouler en boule, son regard acier dirigé vers l'humain comme pour le défier de le virer de là. Stiles le fixa un instant, la bouche légèrement entrouverte avant de faire remarquer :

- Tu veux vraiment dormir là ?

Voyant que l'animal ne comptait pas bouger, il soupira légèrement puis récupéra son t-shirt élimé ainsi qu'un vieux pantalon de jogging en guise de pyjama et retourna se changer dans sa salle de bain attenante à sa chambre avant de revenir, se glissant tant bien que mal sous les couvertures sans pousser Loulou qui prenait une bonne place, de peur que celui-ci ne lui morde les mollets en représailles.

Une fois finalement installé, il s'autorisa un léger soupir, mais bien vite ce dernier fut remplacé par un sourire. Il ne revenait toujours pas de ce qu'il venait de faire ce soir ! Il n'avait plus qu'à espérer que tout se passe bien et que personne ne se rende compte de la présence de Loulou chez lui - et il devait prendre l'habitude de fermer sa porte à clé pour que son père ne vienne pas le voir et tombe sur le loup.

Dès demain, il allait devoir trouver un endroit pour que ce dernier vive en sécurité - car oui, Stiles n'était pas idiot, il savait bien qu'il ne pouvait pas garder un loup sauvage chez lui, même si ce dernier n'avait pas spécialement semblé agressif envers lui - ainsi qu'une manière de faire fermer le zoo de Beacon Hills qui était resté bien trop longtemps dans un tel état. Rien que de penser au animaux et leur air affamé, à moitié morts, son coeur se serra et il se jura de faire quelque chose.


Le lendemain matin, après avoir attendu que son père parte au travail, Stiles se leva et dénicha un nouveau steak pour le loup toujours vautré dans son lit, et lui laissa au pied de ce dernier avant de se préparer à la vitesse de l'éclair car il était en retard.

Finalement, après avoir jeté un dernier regard à la silhouette endormie, priant pour que l'animal ne fasse pas n'importe quoi pendant son absence, il récupéra ses clés de voiture et quitta la maison, direction le lycée.

Il ne lui fallut que dix minutes pour arriver, repérant aussi Scott et Isaac qui discutaient près de l'entrée. Se garant sur une des dernières places du parking, il les rejoignit quelques minutes plus tard pour leur dire bonjour, se figeant lorsque son meilleur ami plissa du nez d'un air dérangé.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda aussitôt Stiles, mal à l'aise.

- Je sais pas, tu sens bizarre, répliqua Scott, les sourcils forncés.

- Dis aussi que je pue ! Je me suis lavé ce matin ! protesta le brun, espérant que son coeur n'allait pas s'emballer de peur qu'il découvre son secret.

- Je sais, tu sens le shampooing et le gel douche, mais il y a aussi autre chose, répliqua son camarade.

Stiles se contenta d'hausser les épaules puis se dirigea vers le lycée, espérant échapper à cet interrogatoire, sans remarquer le regard intrigué que les deux loups-garous se jetèrent dans son dos.

Le reste de la journée passa sans encombre, même si la plupart des autres membres de la meute - ceux qui avaient un super odorat, en tout cas - lui jetèrent un drôle de regard intrigué, perturbés par cette odeur indéfinissable que portait légèrement l'humain. Néanmoins, personne n'y fit à nouveau mention, et le seul sujet de discussion était la réunion qui avait lieu le soir-même au loft de Derek.

- Merde, j'avais totalement oublié la réunion ! s'exclama Stiles lorsqu'Erica aborda le sujet le midi durant le repas.

Scott se tourna vers lui, haussant un sourcil avant de demander :

- Tu as quelque chose de prévu, du coup ?

- Non, rien du tout, souffla Stiles en pensant à Loulou qui devait sûrement l'attendre chez lui.

Lui qui avait justement décidé de faire des recherches sur la protection animale ce soir-même, ainsi que de s'occuper du loup... il espérait juste que ce dernier n'allait pas faire n'importe quoi... au moins son père l'avait prévenu qu'il rentrerait très tard, il ne devrait donc logiquement pas tomber sur l'animal par erreur, même si Stiles avait déjà demandé au shérif de ne pas se rendre dans sa chambre en son absence, estimant que c'était privé.

Quoiqu'il en soit, tout le reste des loups remarqua le mensonge éhonté de Stiles mais personne ne fit de remarque - quoique Jackson tenta, avant de se prendre un coup dans les côtes de la part de Lydia qui lui indiqua de se taire. Changeant de sujet, ils commencèrent à parler des cours, heureusement pour le brun qui sentait que la discussion précédente était un sujet terriblement glissant, bien trop pour son propre bien.


Stiles arriva le dernier au loft le soir-même, puisqu'il était repassé chez lui en espérant que Loulou n'ait pas retourné toute sa maison. Heureusement, le loup n'avait fait que dévorer la viande laissée par l'adolescent, et s'était trouvé étrangement plus câlin que la veille, tournant entre ses jambes comme un chien en manque d'affection. Rassuré, le lycéen était donc vite reparti, mais il était tout de même en retard pour la réunion, et Derek s'empressa de le lui faire remarquer :

- Tu aurais dû être là depuis déjà une demie-heure.

- J'avais autre chose de prévu, se contenta de répliquer Stiles à voix basse - et chacun d'eux remarqua qu'il n'avait pas menti, ce qui ne fit que les intriguer davantage et en particulier Scott, qui se demanda ce que son ami d'enfance pouvait bien avoir à faire de si important pour passer devant une réunion de meute.

Finalement, l'humain les rejoignit et se laissa tomber sur la dernière place du canapé où se trouvait son meilleur ami, ignorant le plissement de nez de ce dernier, apparemment toujours aussi incommodé par l'odeur du loup. D'autant plus que ce dernier s'était collé à lui lorsqu'il était rentré une demie-heure plus tôt... ce devait être pire, et il espérait que Derek ou un autre loup garou ne le remarque pas.

Reportant leur attention sur leur alpha, Stiles sentit ses dents grincer de mécontentement lorsque ce dernier s'exclama :

- On est là pour parler de Peter.

Mon dieu, pourquoi fallait-il toujours que les paroles de Derek tournent autour de son oncle ? Stiles ne parvenait pas à comprendre pourquoi il s'obstinait de la sorte, d'autant plus que c'était difficile pour lui, qui n'arrivait pas à en vouloir à l'ancien alpha. Après tout, pas étonnant que ce dernier soit devenu comme il était avec son passé aussi peu glorieux que celui de Derek... que ce dernier ne cherche même pas à le comprendre irritait d'ailleurs particulièrement l'adolescent qui préférait généralement éviter le sujet, puisqu'il n'avait pas le même avis qu'eux tous sur le sujet.

- Il y a un problème avec lui ? Il est revenu ? s'inquiéta aussitôt Lydia, se redressant de la place où elle était assise.

L'alpha leva une main pour l'inciter à se calmer, secouant la tête pour la rassurer avant d'ajouter :

- Pas de nouvelles, et c'est bien ça qui me fait peur. Il prépare forcément un mauvais coup.

- Ou sinon, il veut peut-être juste qu'on lui foute la paix, répliqua brusquement Stiles sans y prendre garde, les sourcils froncés d'agacement, les bras croisés sur sa poitrine.

Derek se tourna vers lui, son regard froid accrochant ses prunelles whisky qu'il baissa, gêné par la force de ce regard qui semblait presque accusateur et lui retournait l'estomac.

- Je le connais depuis bien assez longtemps pour savoir qu'il n'est pas du genre à abandonner. Alors au lieu de parler de ce dont tu ne sais rien... menaça-t-il, laissant sa phrase en suspens.

Stiles se contenta de soupirer, se retenant de partir de cette réunion ridicule, et s'enfonça plus profondément dans le tissu usé du canapé, les lèvres pincées, les laissant divaguer sur les éventuels plans de l'oncle de Derek. Il ne savait pas pourquoi, mais il était persuadé que Peter voulait juste qu'on le laisse tranquille - après tout, il était porté disparu depuis des mois, et à part s'il était mort d'une quelconque manière, il aura déjà dû faire parler de lui, à moins, comme il le pensait, qu'il ne veuille juste qu'un peu de tranquillité. Pas étonnant qu'il ait pété les plombs, avec Derek qui passait son temps à vouloir se débarrasser de lui ! A se demander qui était le méchant dans l'histoire, sérieusement...

- ... il attaquera forcément les plus vulnérables en premier, s'il doit agir, souffla Scott en jetant un léger regard vers son meilleur ami.

Malheureusement, ce n'était la chose à faire et Stiles se vexa, lui jetant un regard noir avant de se redresser, des flammes dans les yeux.

- Je n'ai pas besoin de me défendre d'une menace fantôme ! s'écria-t-il. Si vous êtes totalement paranos c'est votre problème, pas le mien !

Hésitant à peine une seconde, il finit par se lever brusquement et quitta le loft, ignorant l'appel de son meilleur ami ainsi que les regards de la meute - les voir chercher les ennuis en pleine période de paix le hérissait au plus haut point.

Grommelant dans sa barbe, il sauta dans sa Jeep et mit le contact avant de démarrer en trombe pour rentrer chez lui - au moins pourrait-il s'occuper de son loup plus tôt, et c'était le seul côté positif.

En arrivant, il remarqua aussitôt la voiture de son père et s'inquiéta légèrement, puisqu'il n'avait fait que fermer la porte de sa chambre sans clé, et qu'il pouvait donc y entrer et trouver Loulou. Pas très rassuré, il arriva jusqu'à chez lui et se glissa à l'intérieur. Voyant que les lieux semblaient silencieux, la peur lui tordit soudain l'estomac et il monta l'escalier quatre à quatre, déboulant dans sa chambre et découvrant un spectacle peu encourageant.

Loulou se tenait sur le lit du lycéen, tassé sur lui-même, les crocs à découvert, grondant en direction du père de Stiles. Ce dernier avait l'arme à la main, dirigée contre l'animal.

- Papa, non ! s'exclama brusquement le brun en se jetant devant son lit, faisant barrage de son corps pour protéger la bête sauvage.

- Stiles ! Ne me dis pas que tu as ramené un... un loup chez nous ?! s'écria le shérif, à deux doigts de la crise de nerfs.

- Ne lui fais pas de mal et laisse moi t'expliquer !

Le shérif l'observa un instant, le bras tenant son arme tressaillant légèrement sans qu'il ne s'en aperçoive, avant qu'il ne finisse par pousser un soupir et acquiescer d'un signe de tête, sans pour autant bouger d'un seul millimètre. Soupirant à son tour, Stiles passa une main dans ses cheveux, ignorant Loulou qui avait arrêté de grogner mais était toujours dans une posture défensive, et commença :

- Tu te rappelles du zoo où on allait quand j'étais petit ?

Tendu, l'adulte acquiesça, se retenant d'ouvrir la bouche pour poser des questions, sachant bien que le lycéen apportait déjà les réponses.

- On y est allés avec Scott hier, et depuis que ça a changé de propriétaire, les animaux sont mal nourris... il me faisait de la peine dans sa cage, à mourir de faim...

- Alors tu as pensé que c'était une bonne idée de ramener un loup sauvage à la maison ...? souffla son père, complètement abasourdi.

Honnêtement, il ne parvenait pas à savoir si son fils était fou, ou alors avait une compassion beaucoup trop grande pour son propre bien.

- Je ne pouvais pas le laisser comme ça ! Et puis, il ne m'a pas attaqué une seule fois, il a été adorable !

Se retournant, il approcha du loup noir pour lui montrer, ignorant la main de son père crispée sur son arme, et avança sa propre main en direction de l'animal. Ce dernier fixa un instant Stiles, comme s'il n'était pas très enthousiaste mais finit par baisser la tête et accepter la caresse de l'humain.

Intérieurement, Peter soupirait lourdement - qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire, sérieusement...

Le shérif quant à lui les fixait avec stupeur, les lèvres pincées, et reporta son regard sur l'adolescent qui continuait :

- Je veux faire fermer ce zoo de malheur, mais je ne pouvais pas le laisser là-dedans.

Les deux Stilinski se dévisagèrent un instant en silence, et aucun des deux n'avait l'air prêt à céder. Finalement, son père soupira, se passant une main sur le visage et lâcha :

- Je t'ai toujours fait confiance avec tes histoires de loup-garous, alors je suppose que tu sais ce que tu fais avec un "simple" loup... mais s'il tente de te faire du mal, toi ou quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'une fois, je devrais l'abattre, on est d'accord ?

- Oui ! s'écria vivement le brun avant de se jeter dans les bras de son père et d'ajouter : merci papa, merci !

Lui ébouriffant les cheveux, rangeant son arme en jetant un regard peu rassuré vers l'animal, le shérif ajouta :

- Je suppose que tu lui as donné ce qu'on avait au congélateur en cachette...?

Stiles se contenta d'acquiescer, les joues rouges, et son interlocuteur soupira à nouveau, secouant fortement la tête avant de s'exclamer :

- J'achèterai ce qu'il faut pour qu'il mange.

Stiles lui adressa un large sourire de remerciement, le regardant quitter la pièce avant de se tourner brusquement vers son loup, le regard pétillant.

- Eh bien, on peut dire qu'on y a échappé de peu !

Sans hésiter, il se jeta sur son lit aux côtés de l'animal, une main se perdant dans la fourrure de Peter qui le fixait, devenu bien silencieux. D'après l'humain, ce dernier s'était rendu à une réunion de la meute, et il ne comprenait pas pourquoi il était revenu si tôt. Certes, cela lui avait permis de ne pas avoir à se laisser tirer dessus par cet imbécile de shérif, puis de devoir faire semblant d'être mort, mais tout de même, cela l'intriguait. Néanmoins, connaissant la nature bavarde de l'adolescent, il était persuadé qu'il saurait tout ce qu'il voulait très vite.

De bonne grâce, il laissa ce dernier le toucher, posant la tête sur la couverture. Il devait avouer que c'était étrange, de vivre ainsi depuis la veille, comme un...animal de compagnie, alors qu'il était loin de se considérer ainsi. Malgré tout, pouvoir prendre le temps de se poser dans un endroit où il savait qu'on ne viendrait jamais le chercher était... reposant.

- Derek est un crétin, lâcha soudainement Stiles, sa main se crispant sur la fourrure du loup, lui arrachant un grognement d'avertissement.

Le lycéen lui jeta un regard d'excuse, souriant piteusement avant de retirer sa main, la posant plus calmement sur son ventre, les prunelles fixées en direction du plafond. Peter s'avança un peu, espérant en savoir plus, dévoré par la curiosité bien malgré lui.

- Il en a encore après Peter, avoua finalement le plus jeune après un instant de silence.

Le loup garou se figea à ces mots, terriblement intéressé. D'un coup du museau, il poussa le lycéen à continuer, se demandant ce que son neveu avait encore inventé à son sujet.

- Derek est persuadé que Peter manigance quelque chose, et que c'est pour ça qu'on ne le voit plus.

Le loup ne bougea pas, mais un sourire moqueur se profila le long de son museau. Pour une fois que cet idiot avait tord... après tout, il ne préparait rien, et souhaitait juste que Derek le laisse enfin tranquille, même si cela semblait être comme un rêve utopique. Comme quoi, mieux valait qu'il se trouve chez l'humain qui le cachait, car il aurait sûrement fini par être retrouvé par la meute dans ce zoo de malheur.

Tout à ses pensées, il sursauta légèrement lorsque le brun s'agaça de nouveau, lâchant du bout des lèvres :

- Il est parano, ils le sont tous... je suis presque certain que Peter veut qu'on lui foute la paix et qu'il vive sa vie, sinon, il serait déjà revenu tous nous égorger depuis longtemps.

Un silence choqué accueillit sa déclaration, et le loup garou le fixa comme s'il le voyait pour la première fois. Après tout ce qu'il leur avait fait subir, il ne pensait pas qu'un membre de la meute, Stiles entre tous, parviendrait à deviner, à comprendre ce qu'il ressentait. Il était plus qu'étonné, et commença vaguement à se dire que la meute de son idiot de neveu n'était peut-être pas entièrement constituée d'imbéciles.

Soupirant intérieurement, il finit par reposer sa tête sur le matelas, fermant les yeux. Il n'y avait pas à dire, ce calme lui avait manqué, bien qu'il avait été à mille lieux de penser qu'il pourrait le trouver dans un endroit pareil - mais c'était un changement bienvenu.

Et il était loin d'être un animal de compagnie - pourtant, la main du plus jeune posée sur sa tête était apaisante, et pour la première fois depuis longtemps, il se permit de se détendre totalement, sans avoir peur que Derek ne le retrouve, ou qui que soit d'autre.

Voyant que Stiles était en train de s'assoupir sans y prendre garde, il bougea silencieusement, se roulant en boule contre les flancs de ce dernier et referma les yeux, apaisé.


Stiles avait les joues rouges bien qu'il tente de le cacher, honnêtement mal à l'aise face au regard de Scott mais surtout, son nez plissé dans sa direction. On aurai dit qu'il venait de détecter une terrible odeur, et ce dès qu'il l'avait vu approcher ce matin pour lui dire bonjour, ce qui était horriblement gênant. Claquant un peu trop brusquement la porte de son casier, redressant son sac à dos sur son épaule, Stiles haussa un sourcil dans sa direction et souffla finalement :

- Il y a un problème, Scott ?

Son meilleur ami retint une grimace, ses lèvres se tordant d'une drôle de manière alors qu'il plissait davantage le nez, agaçant encore plus son camarade. Finalement, il osa avouer :

- Je ne sais pas, il y a une odeur biarre qui traine sur toi depuis quelques jours, c'est vraiment dérangeant...

Stiles se contenta de soupirer de frustration, passant une main dans ses cheveux. Il savait que c'était l'odeur de Loulou que Scott sentait sur lui - et ce n'était pas étonnant que ce soit pire aujourd'hui, puisque l'animal avait dormi à ses côtés toute la nuit - et que ça n'allait pas aller en s'arrangeant, puisqu'il devenait très proche de la bête sauvage. Hésitant un instant, il décida qu'il valait mieux lui sortir une demi-vérité plutôt que de le laisser se faire des films et débarquer chez lui sans prévenir.

- J'ai recueilli un chien errant il y a quelques jours, c'est sûrement ça que tu sens sur moi Scotty. Tu vois, c'est pas quelque chose qui ait besoin que tu t'inquiètes.

Le loup garou écarquilla légèrement les yeux, surpris, puis un petit sourire prit place sur son visage et il s'exclama, son air suspicieux définitivement envolé :

- Oh, c'est génial ! Mais je croyais que ton père ne voulait pas que tu aies de chien ?

Stiles haussa les épaules et répliqua :

- Avec toutes ces histoires de loup garous, il a sûrement pensé qu'un animal ne serait pas de trop pour me protéger, je n'en sais rien, mais il n'a pas trop protesté quand je l'ai ramené à la maison, j'ai juste eu à argumenter un peu, finit-il en plaisantant.

Scott se contenta d'acquiescer, fermant son sac à son tour avant qu'ils ne se rendent tous les deux au prochain cours, continuant leur discussion.

- Je pourrais venir le voir ce soir alors, c'est-

- Non ! le coupa un peu brusquement le brun.

Voyant le regard surpris du garou, il se racla la gorge et lui adressa un sourire un peu forcé avant d'ajouter :

- Il est encore très timide et a peur des inconnus, donc je préfère pas pour l'instant.

Compréhensif, Scott acquiesça, gobant facilement le mensonge de Stiles qui se sentit légèrement coupable de le mener en bateau d'une telle manière, même s'il ne se voyait pas faire autrement, étant dans l'incapacité de lui dire la vérité, de peur de le voir s'énerver. Heureusement, il n'avait pas sentit le mensonge - car après tout, cela n'en était pas vraiment un, Stiles ne savait pas comment Loulou allait se comporter en présence d'inconnus.

Néanmoins, il chassa cela de son esprit - demain, c'était le week-end, et il avait prévu quelque chose de particulier pour son loup, espérant que cela lui plairait. Après tout, autant profiter du fait que Beacon Hills était calme en ce moment, avant qu'un autre évènement ou étrange créature surnaturelle ne leur tombe dessus.


- Dis-moi, ça te dit d'aller faire un tour en forêt pour te dégourdir les pattes ? proposa Stiles le lendemain, c'est-à-dire samedi.

Peter redressa la tête posée sur le lit de l'humain, intéressé. Pour le brun, ce dernier avait l'habitude de parler au loup comme s'il le comprenait - et il avait tendance à penser que c'était plus ou moins le cas - aussi ne fut-il pas surpris de voir ce dernier bondir au sol, agité, comme déjà prêt à partir. Souriant largement, ils se rendirent en bas dans la cuisine, et Stiles prit le temps d'emmener de quoi grignoter pour lui et Loulou, ne sachant pas pendant combien de temps ils allaient être en forêt, même s'il voulait tout de même rentrer pour la nuit. Depuis qu'il savait toute ces choses sur le surnaturel, il était devenu peu friand des balades en forêt qu'il affectionnait avant, mais avec la présence de l'énorme loup sauvage, il était moins inquiet et puis, ce n'est pas comme s'il était suicidaire au point d'aller jusqu'à faire du camping !

Sachant que son père finissait assez tôt aujourd'hui, il lui laissa un mot pour le prévenir de ce qu'il avait choisit de faire cet après-midi, puis ils quittèrent la maison. Refermant soigneusement derrière lui, il fit grimper Loulu sur le siège passager puis se glissa derrière le volant, mettant le contact. Il avait décidé de se rendre dans une grande forêt de sapins à plus d'une demie-heure de route de là, tout simplement car il ne voulait pas tomber sur Derek ou n'importe quel autre membre de la meute faisant une patrouille dans les bois de Beacon Hills comme ils en avaient l'habitude.

Heureusement, le loup resta étonnamment calme sur le siège passager pendant la demi-heure où il conduisit, et ils arrivèrent enfin sur la forêt à l'écart d'une petite ville très semblable à Beacon Hills, qui semblait sans histoire, suivant un petit sentier de terre couvert de poussière et de mauvaises herbes. Satisfait, le plus jeune descendit et laissa le loup sauter au sol à son tour, refermant sa voiture, toujours inquiet de l'abandonner dans des endroits aussi perdus. Posant un regard sur l'animal qui agitait légèrement la queue, il pinça les lèvres et s'exclama :

- Tu peux aller courir et faire ce que tu veux, mais... tu vas revenir, hein ? Si tu restes ici, des chasseurs te tomberont dessus ou alors tu retourneras dans un zoo.

Peter le dévisagea un instant, immobile et les pattes dans la terre. Il pouvait voir que l'humain était sérieux et s'inquiétait réellement à l'idée qu'il lui arrive quelque chose - et cela le touchait plus qu'il ne voulait l'admettre.

Hésitant, comme l'étaient devenus ses gestes ces derniers jours en compagnie de l'adolescent, il l'effleura du bout du museau pour le rassurer puis bondit dans les fourrés, bien décidé à effectivement bouger un peu - rester enfermé dans la chambre du lycéen n'était pas non plus une vie et il avait commencé à vraiment tourner en rond la veille, c'était donc une distraction totalement bienvenue.

Stiles le regarda partir entre les buissons, espérant vraiment qu'il reviendrait vers lui au bout de quelques heures, puis décidé de marcher un peu pour se dégourdir les jambes à son tour, apaisé par le calme ambiant de la forêt, simplement brisé par le pépiement des oiseaux aux alentours.


Près de deux heures plus tard, Peter avait en grande partie exploré les lieux, évitant tout de même de se faire trop remarquer en sentant qu'une meute semblait posséder une bonne partie de cette forêt. Néanmoins, il ne s'inquiétait pas trop, car beaucoup de meutes dans le coin avaient tendance à accepter les garous de passage, s'ils ne s'attardaient pas et ne chassaient pas leur gibier. C'est pour cette raison également qu'il avait abandonné à regret la chasse d'un lièvre rapide, qu'il avait réussi à attraper avant de finalement le laisser s'échapper, déçu, mais ne voulant pas s'attirer de problèmes qu'il ne pourrait pas régler.

Quoiqu'il en soit, il décida finalement de retrouver Stiles et leva le nez, tentant de retrouver son odeur malgré les effluves entêtantes des sous-bois, et trotta à travers les feuillages. Il lui fallut encore une demi-heure supplémentaire pour le retrouver, assis dans une petite clairière en partie recouverte par les broussailles. Il était allongé, totalement immobile, et Peter osa à peine avancer, se faufilant sans un bruit jusqu'à lui en se demandant ce que l'humain était en train de faire, perdu ici, sans se préoccuper du danger qui pouvait rôder. L'effleurant du museau, il retint un sursaut de stupeur en voyant ce dernier rouvrir brusquement les yeux et lui sourire.

- Je pensais que tu ne reviendrais pas.

Le loup se retint de souffler. Évidemment qu'il n'allait pas partir... et cette constatation le surprit lui-même. Non, il ne voulait pas partir. Depuis quelques jours, sa vie était devenue plus calme, plus rangée, apaisante, et il voulait en profiter encore un peu avant que Derek ou le reste de la meute ne lui tombe dessus.

Il s'assit à côté de Stiles, donnant un coup dans le sac à dos posé au sol de ce dernier, lui arrachant un large sourire avant qu'il ne s'en empare, sortant un steak soigneusement emballé et protégé par des pains de glace. S'occupant de retirer le film protecteur, il déposa la viande devant le nez du loup sauvage avant de glisser à nouveau la main dans son sac, en tirant un sandwich qu'il dévora en quelques minutes à peine, suivi d'un paquet de biscuits secs qu'il croqua, fixant Loulou beaucoup trop sage à ses côtés.

Maintenant qu'il y pensait, il trouvait ça surprenant de ne jamais entendre l'animal émettre le moindre son, à part quelques grognements et jappements. Il ne savait pas à quoi il s'était attendu en le sauvant du zoo, à vrai dire. De longs hurlements jusqu'à tard la nuit ? En tout cas, il était heureux que ce ne soit pas le cas où il aurait été obligé de s'en séparer voir pire, le rendre au zoo.

- Je pensais que tu aurais été chasser.

Le loup-garou se renfrogna un peu, se couchant sur le sol. Il aurait voulu chasser, comme il l'avait fait avec le lièvre mais il ne pouvait pas le tuer, se trouvant sur un territoire étranger, si bien que le gibier ne lui appartenait pas. Même Derek leur avait toujours défendu de le faire, trouvant idiot de faire des chasses comme lorsqu'ils étaient encore une belle et nombreuse famille, prétextant qu'il suffisait d'aller au supermarché pour se nourrir, et que c'était inutile de courser des cerfs, privant ainsi le reste de sa meute de cette joie et cette entente lors d'une chasse de groupe.

Son côté aigri et blessé par la vie pénalisait sa meute, et Peter ne trouvait pas cela juste - mais qui était-il pour juger ? Derek ne lui en avait pas laissé le droit.

Soupirant, il ferma les yeux, comme s'il ressentait une douleur presque physique, et posa sa tête sur les jambes de l'humain qui, bien qu'un peu surpris, caressa son pelage, attendri. Ils restèrent là longtemps, des heures peut-être, et ils décidèrent de s'en aller qu'à la tombée de la nuit seulement.


Le loup avait un effet thérapeutique sur Stiles. Il lui avait fallut un peu de temps pour s'en rendre compte, mais il était devenu plus calme, plus posé, tout comme le compagnon poilu qui le suivait comme son ombre dans sa propre maison. Son côté hyperactif se calmait, et lorsqu'il commençait à perdre patience sur ses devoirs ou des recherches pour la meute, il suffisait que le loup pose son énorme tête sur ses genoux, sous le bureau pour l'aider à respirer un peu plus facilement.

D'ailleurs, il commençait à se poser des questions à propos de Loulou, qui semblait bien trop intelligent pour son propre bien. Certes, le loup était un animal généralement intelligent, intuitif même mais là, cela semblait parfois défier toute concurrence, et il avait l'impression que la bête le comprenait parfaitement, à chaque mot qu'il prononçait, faisant ce qu'il demandait, ou agissant d'une telle manière qu'il semblait lui répondre. L'idée qu'il ne soit pas qu'un simple loup l'avait effleuré, néanmoins il avait vite repoussé cela de son esprit, pensant que c'était ridicule - de toute manière, si les loups-garous pouvaient se transformer complètement, il l'aurait su, non ? Et puis, lequel d'entre eux irait jusqu'à se laisser enfermé dans un zoo, ou chez un adolescent tel que lui ?

Sauf qu'à présent, le doute s'était insinué dans son esprit, mais qu'il était trop tard pour faire des recherches car il devait partir pour le lycée. Soupirant, il se contenta d'offrir une caresse rapide à Loulou, se décidant qu'il se faisait des idées, surtout en voyant l'animal remuer stupidement la queue et l'accompagner à la porte de chez lui - aucun garou n'irait jusque là.


- Stiles, c'est juste pas possible. Tu le laves ton chien, ou quoi ?! s'exclama Scott en guise de bonjour, se pinçant le nez en arrivant jusqu'à son meilleur ami.

Ce dernier serra les dents, lui jetant un regard noir. Il adorait Scotty, mais ses remarques à répétition à propos de son loup commençaient à le frustrer au plus au point.

- Arrête avec ça ! Mon chien est tout à fait normal, merci bien ! s'écria-t-il d'un air franchement agacé, croisant les bras sur sa poitrine, dévsiageant son ami.

Ses remarques devenaient ennuyeuses, d'autant plus en sachant qu'il avait lavé l'animal le jour où il l'avait récupéré au zoo, et ses accusations lui pesaient sur les épaules.

- Désolé, Stiles, s'excusa McCall avec un sourire contrit, pressant son épaule entre ses doigts pour se faire pardonner. Mais c'est juste que l'odeur est de plus en plus forte, tu la porte partout sur toi.

La remarque gêna légèrement le plus jeune qui ne répondit rien à cela - après tout, il avait été fourré avec Loulou tout le temps ces derniers jours, et ce dernier se roulait même en boule au creux de ses hanches pour dormir, rien d'étonnant à ce qu'il porte son odeur, surtout pour un museau aussi sensible que celui de son ami d'enfance.

Et puis, de quoi Scott se plaignait ? Maintenant qu'il passait son temps avec l'animal sauvage, la meute ne l'avait plus sur le dos. Oh, Stiles savait qu'ils l'appréciaient tous, mais son côté hyperactif et moulin à paroles pouvaient leur peser parfois, en particulier Derek dont la patience n'était pas infinie, aussi trouvait-il cela un peu hypocrite de son meilleur ami - heureusement qu'il ne lui avait pas fait remarquer son manque d'assiduité pour les réunions de meute ainsi que les recherches cette semaine, car il n'avait pratiquement rien fait, passant son temps avec son loup.

- Et en plus, j'ai l'impression que cette odeur m'est familière...

A ces mots, le regard du brun s'écarquilla légèrement et il fixa son ami avec stupeur, alors que ses théories sur Loulou qui dataient de ce matin lui revenaient en tête avec plus de force, l'intriguant davantage encore.

- Que veux-tu dire, quelque chose de familier ? demanda-t-il après un temps de silence, fronçant les sourcils.

- Je sais pas, je n'arrive pas à mettre mon doigt dessus mais... ça me rappelle quelque chose de désagréable.

Stiles ne répondit rien, le cerveau tournant à plein régime. Cela ne pouvait pas être une coïncidence, n'est-ce pas ? Et s'il avait vraiment invité un véritable loup-garou chez lui, sans le savoir ni même penser à cette éventualité, lui qui vivait avec des loups et d'autres évènements surnaturels au quotidien ? Certes, cela ne lui avait pas effleuré l'esprit en voyant ce pauvre animal enfermé dans ce zoo insalubre - il avait d'ailleurs commencé à chercher des organisations influentes pour créer une pétition et le faire fermer - pensant qu'aucun garou ne se laisserait enfermé volontairement... mais il n'était plus sûr de rien.

Passant une main sur son visage, il soupira et changea de sujet volontairement, bien décidé à en savoir plus sur toute cette histoire qui le troublait plus que de raison.

Il écouta à peine les cours de la matinée, ne faisant que réfléchir à son loup, loin de remarquer le nez plissé des autres membres de la meute qui se trouvaient dans la même classe, ou lorsqu'il les croisait dans les couloirs.

Lorsqu'ils arrivèrent au self le midi pour manger, il attrapa son téléphone pour faire des recherches, touchant à peine à son repas alors que les conversations allaient bon train à la tablée. Les ignorant, il chercha plus de choses sur les transformations complètes, tout en grignotant une bouchée de pain ou de poulet dans son assiette de temps à autres.

Alors que les autres avaient quasiment fini leur repas, il trouva enfin ce qu'il cherchait, lui prouvant que les transformations complètes existaient, ce qui n'était pas pour le rassurer. Plissant les yeux, il lut les quelques lignes, son coeur se serrant étrangement dans sa poitrine :

« Seuls quelques garous sont capables d'une transformation complète en animal, car cela demande certaines conditions très précises que très peu d'entre eux peuvent remplir :

- Être né en tant que garou, c'est-à-dire ne pas avoir été transformé par morsure, griffure ou quoi que ce soit de ce genre.

- Avoir déjà tué un être vivant (cela varie selon les versions, certains parlent d'un simple être vivants et d'autres, d'un humain ou d'une créature surnaturelle à tuer)

- Avoir vécu un évènement traumatisant (on raconte ainsi que cette forme animale complète serait un moyen de se détourner de leur ancienne vie qui les fait trop souffrir s'ils le souhaitent).

Seul un garou réunissant ces trois conditions pourra prendre une forme animale complète et la maintenir sans aucun effort aussi longtemps qu'il lui plaira. »

Stiles se contenta de fixer son téléphone, la gorge étrangement sèche. Il ne voyait pas qui pouvait correspondre à une telle description, et il ne cherchait pas vraiment à vrai dire, le doute continuant de planer.

- Stiles ? appela soudainement la voix de Scott, le faisant relever brusquement la tête de son écran qu'il éteignit d'un geste, cachant ses recherches.

- Oui ? souffla-t-il, un sourcil haussé en direction de son ami d'enfance.

- Tu n'as pas oublié la réunion de meute de ce soir ? continua Scott.

- Non, ne t'inquiète pas, mentit effrontément le lycéen, oubliant que tous les loups garous de la table pouvaient sentir son mensonge à dix kilomètres à la ronde.

Heureusement, aucun d'eux ne lui fit de remarque, habitués qu'ils étaient à son comportement tête en l'air pendant que l'adolescent se faisait intérieurement la remarque qu'il allait devoir passer voir Loulou avant d'aller au loft, juste par sûreté... et observer davantage son loup qui cachait peut-être bien son jeu.


- Bon Loulou, je crois qu'il va falloir qu'on discute, souffla Stiles en s'effondrant sur son lit, jetant un regard vers l'animal qui venait de s'asseoir à même le sol, devant lui, penchant la tête sur le côté comme s'il ne comprenait pas, l'air beaucoup trop attendrissant en même temps.

- Oh non, ne me fait pas ce regard-là ! protesta l'humain avec véhémence, lui jetant un regard faussement outré.

Le loup ignora sa remarque, se levant pour frotter son museau contre ses jambes, cherchant à l'attendrir stupidement.

Honnêtement, Peter se sentait plutôt ridicule à agir de la sorte, mais c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour détourner - au moins momentanément - l'humain du sujet qu'il ne voulait pas l'entendre aborder. Néanmoins, ce dernier ne se laissa pas faire, repoussant gentiment l'animal jusqu'à s'accroupir face à lui, posant une main dans sa fourrure et le fixant avec attention.

- Je commence à me demander si tu es un simple loup... avoua-t-il, observant les réactions de l'animal avec attention.

Ce dernier resta immobile, comme s'il ne comprenait pas ce dont il parlait, alors que Stiles était de plus en plus persuadé du contraire. Soupirant, il termina de glisser à terre, passant une main dans ses mèches brunes, plissant les lèvres en l'observant avec attention, avant de faire remarquer :

- Tu sais, ce n'est pas grave si c'est vraiment le cas.

Voyant que le loup avait redressé la tête, plus intéressé, Stiles ne put s'empêcher de sourire. Il était quasiment persuadé d'avoir raison à propos de l'animal à présent, même s'il n'avait aucun moyen de le prouver, évidemment.

- Je veux dire, tant que tu n'essaies pas de me tuer ou me transformer... tu ne fais rien de mal à vivre ici, alors... on est pas obligés de creuser le sujet ou quoi que ce soit.

Il inspira à fond, l'une de ses jambes s'agitant stupidement sur le sol à cause de sa nervosité, et il sourit légèrement. Oui, ils pouvaient faire comme si de rien n'était, n'est-ce pas ? C'était un bon arrangement, il allait juste devoir être plus prudent pour cacher l'odeur du loup sur lui. Acheter du parfum un peu plus entêtant dès demain serait une bonne idée.

En attendant, il avait une réunion de meute, aussi trouva-t-il un steak pour Loulou avant de le saluer, un peu plus serein, et de quitter la maison en direction du loft de Derek.


Claquant la porte de sa Jeep, Stiles se dirigea vers le loft, remarquant encore une fois qu'il était le dernier, s'étant mis en retard pour aller voir Loulou avant d'arriver. Soupirant en sachant que Derek allait encore lui faire une remarque, il redressa les épaules et passa la porte, se dirigeant à l'intérieur, connaissant la plupart des pièces par coeur à présent. Comme la dernière fois, tout le monde était déjà entassé sur chaises, fauteuils et canapés.

- Tu nous fais l'honneur de ta présence ? fit remarquer l'alpha, moqueur.

Stiles cacha une grimace, remarquant tout de même avec soulagement que même si Derek semblait agacé de son retard, ce n'était pas méchant pour autant. Prenant un air contrit, il se contenta d'avancer vers le groupe entassé, remarquant le nez plissé des garous et leurs grimaces discrètes, enflammant ses joues. Vraiment, c'était insupportable de les voir réagir comme ça à cause de l'odeur de son loup ! Était-ce parce qu'il était dans un état de transformation complète que l'odeur leur était aussi insupportable ? Il ne savait pas, il n'y connaissait rien sur ce côté-là des loups garous, n'ayant jamais vraiment eu besoin de faire de recherches sur le sujet - et il se disait à présent qu'il aurait peut-être dû.

En tout cas, il venait à peine de poser ses fesses sur une place libre à côté de Lydia qu'un grondement sourd échappa à l'alpha, les faisant tous se figer. Se tournant vers lui, tout le monde remarqua qu'il n'avait plus rien d'amical - ses prunelles flamboyaient d'un feu bleu glacial, fixé droit vers Stiles qui déglutit et s'agita sur sa place, soudainement mal à l'aise.

- Un problème ? demanda-t-il finalement, hésitant.

- Un problème ? répéta Derek, plissant les yeux, le fixant comme s'il était devenu le pire des traîtres - et croyez en Stiles, c'était loin d'être le meilleur sentiment du monde en cet instant.

Le garou se releva brusquement, montrant les dents en direction de l'humain. Les autres membres de la meute s'étaient subitement tendus, cherchant à comprendre la réaction choquante de leur alpha qui semblait être devenu hostile sans raison apparente envers Stiles.

- A toi de me dire si le fait que tu empestes l'odeur de Peter est un problème, persiffla-t-il d'un ton bas, dangereux.

Un silence de mort envahit le loft et les regards se tournèrent vers le brun qui eut comme premier réflexe d'écarquiller les yeux tel une chouette, fixant le loup imposant comme s'il était devenu fou.

- Non mais qu'est-ce que tu racontes Derek ?! Tu débloques ou quoi ?!

Un grognement rageur échappa au concerné et Stiles se tassa au fond du canapé, intimidé - pour ne pas dire totalement terrifié et paralysé.

- Les autres ne l'ont peut-être pas reconnue par manque d'habitude, mais j'ai vécu avec lui pendant si longtemps que je pourrais la reconnaître entre mille, répliqua l'alpha avant d'ajouter, insistant sur son nom : Qu'est-ce que ça veut dire, Stiles ?

Le premier réflexe de l'humain fut de nier, parce que cette accusation et cette obsession pour Peter était totalement ridicule, mais il referma la bouche à peine l'avait-il ouverte, l'idée saugrenue et totalement folle faisant chemin jusqu'à son cerveau.

Le loup qu'il avait recueilli. Cela ne pouvait pas être une coïncidence, n'est-ce pas ? Mais si c'était le cas... si c'était bien cela... pourquoi Peter se serait laissé enfermer dans un zoo ? Pour se faire oublier ? Ou autre chose ? Tout ne faisait pas sens, néanmoins les preuves s'accumulaient contre Loulou, et il ne savait pas comment prendre la situation.

Décidant qu'il valait mieux tirer les choses au clair avec le concerné qui dormait sûrement dans son lit en cet instant - oh mon dieu. Et si c'était vraiment Peter ?! Dans son lit ! Tous les soirs !

Secouant la tête, il chassa cela de son esprit, bien décidé à nier en bloc jusqu'à en savoir davantage - après tout, Derek était tout aussi perdu que lui sur la situation, voir pire. Le seul qu'il pouvait craindre était Scott qui était au courant pour son loup, même s'il l'avait désigné comme un chien errant ramassé un soir. Il savait que son meilleur ami n'était pas stupide et qu'il lui faudrait peu de temps pour faire le lien, cela se voyait à ses sourcils déjà froncés, alors qu'il les dévisageait tour à tour, l'air concentré.

- Tu es totalement dingue, répliqua bravement Stiles, le dévisageant d'un air plus dur qu'il pensait être capable, finissant par se mettre sur ses pieds.

Derek grogna, refusant que l'humain le prenne pour un idiot alors que son nez était littéralement agressé par l'odeur de son oncle qui semblait coller à l'humain comme une deuxième peau poisseuse, et agrippa un peu plus violemment que nécessaire ce dernier par les épaules, plantant ses prunelles furieuses dans les siennes apeurées.

- Arrête de me mentir ! rugit-il en crispant ses doigts, retenant ses crocs à grande peine. Tu as son odeur partout sur toi ! Quand l'as-tu vu ? A quoi vous jouez, tous les deux ?!

Stiles écarquilla les yeux, apeuré, et tenta de se dégager de la poigne du garou, en vain. Un bruit inquiet lui échappa et il n'en fallut pas plus pour pousser Scott à intervenir, posant brusquement sa main sur le poignet de Derek, les lèvres pincées.

- Lâche-le, Derek, tu t'emportes beaucoup trop. Ce n'est sûrement pas grand-chose.

- Pas grand-chose ?! répéta-t-il avec fureur envers le bêta.

- En tout cas, ce n'est pas en agissant de cette manière que tu auras tes réponses, répliqua McCall avec un sourcil haussé, l'air tout aussi agacé que lui.

Derek se crispa, les observant tous les deux avant de finalement relâcher Stiles. Celui-ci fit aussitôt un bond en arrière, le souffle court, le dévisageant avec des yeux où luisait encore l'inquiétude, tandis que son odeur leur dévoilait sa peur, faisant se sentir coupable l'alpha qui baissa légèrement la tête. Sans un mot, l'humain quitta les lieux, repoussant brusquement la main de Scott qui tenta de le retenir, se jetant sur sa Jeep pour rentrer chez lui, bien décidé de s'éloigner de la fureur de l'alpha, et d'avoir une bonne discussion avec l'animal qu'il cachait chez lui depuis à présent une semaine.


Un quart d'heure plus tard, Stiles se garait brusquement devant chez lui dans un coup de volant précipité, refermant rapidement sa voiture avant de se diriger vers la porte d'entrée, soulagé en remarquant l'absence de son père. Mieux valait qu'il ne soit pas là, si les soupçons du brun s'avéraient fondés à propos de Loulou...

Grimpant les escaliers quatre à quatre, il ouvrit la porte de sa chambre, son regard tombant directement sur l'animal allongé sur son lit, qui se redressa d'un bond avec surprise ne l'entendant arriver tel un boulet de canon. Ils se dévisagèrent un instant en silence, avant que Stiles ne referme la porte derrière lui, tentant de calmer son coeur trop bruyant et ses membres agités, avant de lâcher dans un souffle :

- Derek a complètement explosé, tout à l'heure.

Le loup redressa la tête, le fixant comme s'il attendait d'en savoir plus, et le lycéen fit remarquer, plus agacé qu'il ne l'aurait pensé de prime abord :

- Mais tu sais peut-être pourquoi... n'est-ce pas, Peter ?

Un silence pesant s'installa dans la chambre, et le loup était devenu presque aussi immobile qu'une statue. Stiles attendit un long moment sans savoir ce qu'il souhaitait à vrai dire, jusqu'à ce que son côté hyperactif ne supporte plus ce silence trop étouffant et il se mit à faire les cent pas avant de se planter brusquement devant le loup pour s'exclamer :

- Je sais pas pourquoi t'as fait une chose pareille. Je suis même pas sûr de vouloir le savoir, mais rester muet ne va pas t'aider. Parce que je suppose que tu ne peux pas parler sous cette forme ? Ou peut-être que si ? Tu sais quoi, j'ai décidé que je m'en foutais, ouais, exactement. En fait, je voudrais savoir ce que tu foutais dans ce zoo miteux. Et pourquoi tu m'as pas encore tué ? Ou-

Un grognement le coupa dans sa tirade incontrôlée et il referma la bouche, fixant le loup noir, les crocs dévoilés, l'air... agacé, aussi bien qu'un animal sauvage pouvait l'être. En réalité, et bien que cela soit étrange, il ne lui faisait pas peur, loin de là : il cherchait juste à comprendre la situation totalement folle dans laquelle il s'était encore mise en voulant être trop gentil.

- Tu vas continuer à te cacher comme ça ? Tu sais que tu pourras pas rester là tant que j'aurai pas une bonne explication ?!

Le loup avança vers lui, dangereusement proche, et Stiles se sentit soudainement moins rassuré, déglutissant avec difficulté. Certes, il n'était pas si inquiet, mais cela ne voulait pas dire qu'il était en sécurité pour autant, surtout s'il s'agissait vraiment de Peter.

- Tu vas faire quoi, me bouffer la jambe ? lâcha le brun d'un air plus provocateur que ce à quoi il s'attendait de lui-même.

Il voulut ajouter autre chose, incapable de fermer la bouche dans une telle situation de stress, mais il n'en eut pas l'occasion lorsqu'un poids s'abattit sur lui la seconde suivante, et qu'il se retrouvait plaqué contre la porte de sa chambre par un adulte plus grand que lui, le dominant de sa taille, et qu'un regard acier qui avait l'air prodigieusement agacé se planta dans ses prunelles whisky.

- Je- je le savais, parvint à balbutier le lycéen d'une voix étouffée par le geste brusque du loup-garou, ne pouvant s'empêcher de se féliciter d'avoir deviné juste, même dans une telle situation.

Un grondement échappa au Hale à ces mots et il appuya davantage sur le torse du brun, le fusillant d'un regard terriblement glacial.

- Tu n'avais pas l'air de vraiment le savoir lorsque tu m'as confondu avec un simple loup, dans ce zoo, répliqua l'adulte, impassible.

- Dans ce cas, je peux te demander ce qu'un loup garou comme toi faisait à se laisser crever de faim dans un zoo miteux ? répliqua Stiles, tentant d'échapper à sa poigne.

Peter serra les dents sans répondre, plissant des yeux, le dévisageant avant de finalement reculer pour aller s'asseoir sur le lit de l'adolescent. Ce dernier, bien que surpris, hésita un instant avant de finir par le rejoindre, restant tout de même à une distance plus raisonnable.

- Tu as toujours eut l'air d'être un petit emmerdeur, mais t'avais au moins raison sur un point.

- Lequel ? demanda le brun, intrigué.

- Que je veux juste qu'on me foute la paix, avoua finalement Peter après un instant de silence, passant une main dans ses cheveux.

Stiles le fixa ouvertement, incapable de savoir quoi répondre. Il était surpris d'avoir vu juste, il devait l'avouer, d'autant plus en voyant l'air menaçant qu'avait eu l'adulte envers lui quelques minutes plus tôt. Fronçant les sourcils, il joua avec ses doigts, comme lorsqu'il était stressé, et demanda :

- Et en quoi te terrer dans un zoo était sensé t'aider ?

- Je voulais disparaître de la circulation un moment, en espérant que Derek ne cherche pas à me retrouver mais... je suppose que c'est peine perdue de ce côté-là, d'autant plus que c'est toi qui m'a trouvé.

Stiles ne répondit rien à cela, les lèvres pincées. Il n'arrivait pas à savoir si le Hale semblait ennuyé qu'il l'ai effectivement trouvé, ou que cela l'ai aidé d'une manière ou d'une autre.

- Il a deviné que quelque chose n'allait pas, et Scott n'est pas idiot, il aura fait le rapprochement entre toi et le "chien errant" dont je lui parle depuis une semaine.

- Tu m'as comparé à un chien errant ? grogna le loup-garou, honnêtement vexé.

Haussant les épaules, le lycéen expliqua, penaud :

- Je n'allais pas dire que j'avais ramené un loup sauvage presque plus gros que moi à la maison. Quoiqu'il en soit, je suis sûr de les voir débarquer ici avant la fin de la nuit, sûrement dès la fin de la réunion. Que comptes-tu faire ?

Peter resta étrangement silencieux, l'air de réfléchir intensément. Stiles se leva de son lit, attrapant son portable pour le tourner entre ses doigts, une idée faisant elle aussi son chemin dans son cerveau.

- Est-ce qu'il y a un endroit où tu pourrais te cacher sans problème pendant au moins plusieurs heures ?

Le concerné releva la tête et le fixa, honnêtement surpris.

- Oui, mais-

- Très bien, s'exclama le plus jeune, sa décision prise. Alors je te fous dehors le temps que ces deux idiots viennent me faire une scène, puis tu pourras revenir. Avec un peu de chance, je devrais pouvoir t'aider à trouver un boulot ou quoi, si tu veux vraiment être tranquille, mais je ne te promets rien. Déjà, on doit se débarrasser de Scott et Derek.

Peter le fixa, les yeux légèrement écarquillés avant de faire remarquer, l'air méfiant :

- Et pourquoi voudrais-tu m'aider ?

- Tu as fait des erreurs mais au final, tu as surtout eu pas mal de merdes qui te sont tombées dessus, comme Derek, et je trouve ça hypocrite de sa part de ne pas le comprendre. Je ne suis pas un connard au point de te laisser dans la merde alors que tu veux enfin nous laisser tranquille, expliqua l'hyperactif.

Il le fixa un instant avant d'ajouter :

- Mais après cela, j'espère ne plus avoir à entendre parler de toi.

Peter, un peu moins méfiant, se contenta d'acquiescer, soulagé au fond de lui. Il avait déjà deviné que le Stilinski n'était pas aussi borné que le reste de la meute mais ça, c'était un tout niveau de... pouvait-il dire confiance ? Il ne savait pas, néanmoins, il semblait que la chance tournait enfin en sa faveur.

- Donne moi ton téléphone, je vais enregistrer mon numéro et récupérer le tien, et je t'enverrai un sms quand tu pourras revenir.

L'adulte acquiesça, fouillant dans sa poche avant de lui donner l'appareil, le fixant enregistrer son numéro avant de le lui rendre. Une fois ceci fait, il le fixa encore, se demandant s'il devait le remercier - cela paraissait normal, n'est-ce pas ? Néanmoins, les mots restèrent coincés dans sa gorge et il baissa la tête, presque honteux, avant de se diriger vers la fenêtre qu'il entrouvrit. Stiles quant à lui se retint de soupirer, se demandant s'il s'agissait d'un tic des loup-garous de passer par les fenêtres à la place des portes.

Dans tous les cas, voir Peter se tenir dans l'encadrement de bois à la place de Scott - ou même parfois Derek, bien qu'il venait généralement juste pour des recherches ou lui faire une remarque - était perturbant. Vraiment, très perturbant, et rien ne semblait à sa place.

Voyant qu'il allait ouvrir la bouche, Stiles ne lui en laissa pas le temps et s'exclama :

- Est-ce que tu tiens vraiment à les voir débarquer alors que tu es encore là ?! Dépêches-toi !

Il n'en fallut pas plus pour que Peter passe par la fenêtre et s'efface dans la nuit, laissant le lycéen enfin seul depuis une semaine. Ce dernier s'effondra lourdement sur son lit, mentalement épuisé. Son cerveau tournait à plein régime après cette altercation, et il se rendit soudain compte que cela faisait une semaine qu'il dormait avec Peter dans son lit. Son visage tourna au rouge et il jura après l'ancien alpha, ne comprenant pas son comportement. Autant Stiles pouvait être excusé, pensant dormir avec un simple animal sauvage, mais pourquoi le Hale avait laissé cela se faire ?

Soupirant lourdement, le lycéen se dit qu'il ne valait mieux pas se poser de questions pour l'instant et fila à la douche, bien décidé à se reposer un peu et aller dormir ensuite. Même s'il savait que les autres allaient forcément venir le confronter, s'il restait là à les attendre, c'est comme s'il avouait sa culpabilité et il en était hors de question, aussi valait-il mieux faire comme si de rien n'était et se préparer pour aller se coucher.


Commentaire d'auteur :

Et voilà ! J'espère tout d'abord que cette première partie vous aura plu ! :) J'ai coupé à un endroit sans trop de suspense parce que vous allez devoir attendre un peu pour avoir la suite ! :p

J'espère pour l'instant m'en sortir pas trop mal concernant le caractères des persos car c'est toujours quelque chose auquel je fais très attention, et c'est la première fois que j'écris sur ceux-là ! ^^

Bon bah je sais pas quoi dire de plus, alors merci encore d'avoir lu, on se retrouve très vite pour la suite et fin de ce petit OS pas si petit que ça xD Et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez pour l'instant :)