Bêta-correctrice : Cinnam.

Remerciements : Tout d'abord, je tiens particulièrement à remercier ma formidable bêta Cinnam pour ses magnifiques corrections, ses conseils et ajustements dans cette traduction. Avec ce dernier chapitre se clôture cette histoire. Ça fait bizarre de se dire qu'elle vient de se finir, mais je suis fière du merveilleux travail accompli avec Cinnam. Un énorme merci à elle. Je remercie ensuite pour le super soutien, les encouragements et l'affection de ceux qui m'ont donné l'opportunité de continuer la traduction de cette histoire. Merci infiniment à : Angelyoru (merci à toi pour tes nombreux commentaires qui illuminent ma journée, tu arrives toujours à me faire rire), Miss-Nails-Black (merci à toi pour tes nombreux encouragements et tes chouettes commentaires), Lady Sasha Phantomhive (merci à toi et j'espère que ce chapitre te plaira tout autant), Jujudeframboise (merciii) et stormstrooper2 (merci à toi pour tes commentaires très pertinents à chaque chapitre et merci d'avoir suivi cette histoire avec beaucoup d'entrain).

Dédicace: Je dédie ce chapitre à ma formidable et merveilleuse bêta Cinnam.

Je vous souhaite à tous et à toutes un joyeux noël !


Chapitre 10 : Vengeance et conte de fées

C'était une belle fin d'après-midi lorsque la voiture de la famille Malfoy s'arrêta devant l'imposant palais de Durmstrang, et le cocher, qui était très concentré, fit appeler un de ses serviteurs pour l'assister dans ce moment délicat.

Lorsque, quelques minutes plus tard, une servante âgée s'approcha, après avoir ouvert la portière, sous le regard inconfortable du cocher, elle étouffa un cri effrayé. Les jambes croisées et la tête haute, assis majestueusement sur le revêtement en soie, se tenait le comte Riddle complètement nu, ses yeux écarlates et furieux fixés dans le vague.

- « Bon Dieu! » s'exclama la femme.

Alors, le visage rougi et l'image de ce dieu grec toujours dans sa tête, elle referma la portière et se précipita dans la chambre du comte pour demander une robe appropriée. Quelques minutes plus tard, après que la servante a été revenue avec ses vêtements et que Tom se fut enfin habillé, à présent correctement, le noble entra dans le palais à pas déterminés.

Harry était en danger.

Et le comte devait résoudre cette situation une fois pour toutes.

Maintenant, seul Grindelwald était sur son chemin. Et bien que Tom apprécie le monarque comme un vrai père, personne ne le gênerait, personne ne serait un obstacle entre lui et Harry.

- « J'espère que tu pourras me pardonner un jour, Grindelwald, mais c'est le seul moyen de m'en sortir, » murmura-t-il pour lui-même, se dirigeant vers son cabinet, les poings serrés par la décision.

Dans sa chambre, Tom prit un petit bocal de verre caché dans une boîte en bois dans son armoire. À l'intérieur de la bouteille se trouvait une substance visqueuse, complètement noire, pouvant être diluée dans un liquide.

C'était l'un des poisons les plus puissants et les plus difficiles à trouver au monde, que Tom n'avait obtenu que par le biais d'un passeur. L'action du poison était lente mais spécifique. Après quelques heures, il provoquait un sommeil profond, mais il entraînait ensuite la mort, simulant un arrêt cardiaque.

La fiole, petite mais mortelle, à la main, Tom se dirigea vers la salle du trône pour rencontrer le roi. Il avait l'intention d'offrir un verre de vin à Grindelwald et de devenir ainsi le souverain suprême de Durmstrang d'ici la fin de la journée.

Lorsqu'il entra dans la salle du trône, cependant, une petite agitation le surprit. Plusieurs membres de la cour, des nobles de la plus haute importance, ainsi que l'archevêque du royaume lui-même l'attendaient.

- « Que se passe-t-il? » demanda-t-il à ses parents, s'interrogeant sur le profond silence que tout le monde faisait à son entrée dans la pièce.

- « Mon chéri ... »

- « Non, Mérope, laissez-le le savoir lui-même. » Sur ses mots, le marquis Thomas, son père, lui tendit un papier à en-tête avec le sceau royal. Lorsqu'il l'ouvrit, le comte y reconnu l'écriture et la signature indéniables de Grindelwald.

Mon fils,

Je ne vois pas d'autre moyen de commencer cette lettre qu'en t'appelant ainsi, parce que tu as été élevé comme un vrai fils pour moi, Tom.

Je crois que tu viens de rentrer de ta rencontre avec le jeune Harry Malfoy et que tu es maintenant dans la salle du trône avec une petite fiole cachée dans la poche de ton manteau, voulant devenir roi pour pouvoir vivre une fois pour toutes avec ton garçon bien-aimé.

Ne sois pas surpris par les paroles de ce vieux sage, mon cher, car j'ai appris des meilleurs à avoir une longueur d'avance sur les autres de mon royaume.

La personne qui me l'a appris était celle que j'ai aimée toute ma vie, mais à cause de ma position de roi, je n'aurais jamais pu l'avoir pour moi-même.

Cependant, les choses ont changé et maintenant, j'ai pris la décision que j'aurais dû prendre il y a longtemps, car tu es prêt à le faire.

J'ai abdiqué la couronne en ton nom, Tom, pour pouvoir vivre un grand amour du passé, pour pouvoir terminer mes jours avec cette personne qui était unique pour moi, et je l'ai fait parce que je sais maintenant que tu es prêt.

Je suis certain que tu seras un roi magnifique, comme je ne l'ai jamais été, et que tu obtiendras ainsi le bonheur aux côtés de ton bien-aimé.

Alors n'aie pas peur, mon fils, combats pour ce que tu aimes!

Ne perds pas de temps, j'ai fait cette erreur, et passe à autre chose, tu as mon aval.

Bonne chance, nouveau roi de Durmstrang, mon fils bien-aimé.

G. Grindelwald.

Dire que Tom était sous le choc était peu dire. Il fixa la lettre après avoir lu et relu chaque mot, toujours perdu dans ses pensées. De nombreuses voix se mêlaient autour de lui, l'informant que le roi avait disparu de bonne heure, laissant une lettre officielle d'abdication et tous les documents prêts pour que lui, Tom Riddle, prenne sa place sur le trône. Tom était sous le choc, bien sûr, mais extrêmement heureux. C'est pourquoi il approuva seulement les voix agitées qui programmaient une cérémonie de couronnement rapide dans quelques jours, car les gens ne pouvaient pas penser qu'ils avaient été abandonnés par leur roi et étaient laissés à eux-mêmes.

- « Dans quelques jours alors, Votre Majesté, vous serez couronné. »

- « Excellent. Maintenant laissez-moi seul. »

- « A vos ordres, votre Majesté ! », déclara tout le monde, y compris ses propres parents, qui le regardaient avec une lueur de fierté évidente dans leurs yeux.

Après des hommages respectueux, les autres nobles se retirèrent de la salle. C'était exactement ce dont il avait besoin, pensa Tom avec un sourire dur. Dans quelques jours, le pouvoir serait entre ses mains et Harry à ses côtés.

- "McNair, Avery », appela-t-il ses fidèles chevaliers avant leur départ, « J'ai un travail important pour vous qui doit être achevé le jour de mon couronnement. »

- « Oui, mon seigneur », ont-ils répondu en chœur.

- « Je veux que vous déployiez des preuves contre les Malfoy. »

- « Ma ... Majesté? »

- « Ne faites pas ces grimaces, mon ordre est exact, je veux que vous incriminiez Lucius Malfoy et sa famille. »

- « Compris, Votre Majesté. Cela sera fait selon vos désirs. »

Avec un sourire satisfait, Tom les regarda tous les deux s'incliner avec révérence avant de disparaître par les énormes portes en bois. Son plan était enfin en cours.

- « Ne t'inquiète pas, Harry, mon amour, donne-moi juste quelques jours. »


Presque une semaine s'était écoulée et Harry était toujours pris au piège dans cette tour inhospitalière avec son fils, dont la porte de fer était toujours gardée par deux gardes brandissant leur épée, conformément aux ordres du jeune Malefoy. L'eau et le pain sec étaient les seuls aliments autorisés par Draco à atteindre les prisonniers, et Harry força son fils à manger, ne se nourrissant finalement de rien, survivant grâce au peu d'eau qu'il buvait. Mais le jeune porteur n'avait d'autre souci que son fils.

Richard avait peur, il ne comprenait rien à ce qui se passait là-bas, son père était devenu fou de les laisser dans cet endroit horrible, et surtout, il était très inquiet pour son père, mais Harry faisait toujours tout pour le calmer, le serrant dans ses bras fermement, pour diffuser la chaleur là où l'humidité et le froid prévalaient.

Seule la fine épaisseur de soie protégeait le corps du blessé encore gravement meurtri du froid de l'endroit. La pénurie totale de nourriture l'affaiblissait de plus en plus, mais il remerciait Dieu que son fils puisse compter sur les miettes offertes par Draco. Et l'humidité et l'obscurité totale qui entouraient cette tour poussaient finalement son corps et son esprit à leur limite.

Quand une forte fièvre le frappa, il sut qu'il était sur le point de mourir. Son plus gros souci: Richard. Sa plus grande tristesse: ne plus jamais pouvoir contempler son cher comte Riddle.

- « Ma '...? » murmura le garçon, sa voix larmoyante et ses larmes baignant le petit visage effrayé. Les immenses yeux écarlates fixaient l'image du porteur, prosterné sur le sol de pierre, tremblant involontairement de fièvre, murmurant des mots décousus alors que le mince drap s'efforçait de couvrir son corps marqué.

- « C'est bon, petit ... Mange ... Mange le pain qui est arrivé. »

- « Non, tu dois manger aussi ...! »

- « Fais ce que je te dis, Richard, » dit-il avec difficulté. Sa respiration était agitée et ses yeux perdus dans des hallucinations fébriles.

À son tour, le garçon, agenouillé près de son corps tremblant, acquiesça, l'inquiétude lisible dans ses traits maigres.

C'était une sorte de punition divine, il le savait, mais une punition pour quoi?

À quel point cela servait-il à son père de voir sa mère bien-aimée souffrir de la sorte?

Pourquoi ne pouvait-il pas simplement être heureux avec sa famille?

Pourquoi il n'était-il pas assez bon pour être heureux?

- « S'il vous plaît, mon Dieu », murmura-t-il dans une prière en détresse. « Au moins, sauvez ma mère. S'il vous plaît, je promets de faire tout si vous la guérissez. »

Pendant ce temps, dans la salle de banquet de ce même château, une atmosphère inconfortable entourait le dîner appétissant. La raison en était les larmes silencieuses, accompagnées de petits sanglots, qui baignaient le visage du petit Henry Malfoy et étaient regardées avec désapprobation par le reste de la famille.

Lucius en devenait exaspéré.

Narcissa, à son tour, avait même perdu son appétit.

Et Draco serrait les poings, plus en colère que jamais.

- « Nous venons d'en parler, Henry, maintenant mange ta soupe et arrête de pleurer. »

- « Mais papa ...! »

- « Silence, » interrompit-il froidement. « Arrête de pleurer ou je te donnerai une vraie raison. »

- « Mais je veux voir ma mère et mon frère. » Les larmes commencèrent à devenir plus grosses, accompagnées de sanglots désespérés, et à la grande irritation de l'autre Malfoy, la détresse du garçon grandissait de plus en plus. « Où ils sont, où est maman? S'il vous plaît ... S'il vous plaît, je veux les voir! »

- « Ce ne sont pas des manières de Malfoy, » répliqua la voix froide sans aucune trace de sentiment. « Dans quelques semaines, quand nous reviendrons à Serpentard, tu pourras être avec eux. »

- « Mais ...! »

- « En ce moment, » Draco plissa dangereusement les yeux et le garçon se tut. « Ces deux-là doivent être gardés de l'influence perverse de ce royaume. Maintenant, mange ta nourriture en silence. »

En silence, mais sans retenir ses larmes, Henry commença à suivre ses ordres, mais ses pensées étaient centrées sur son père et son frère. Il ne comprenait pas très bien les mots de son père, mais il voulait retourner à Serpentard bientôt, si cela signifiait les revoir.

Draco, à son tour, pensa à son mari. Contrairement à ce que tout le monde pensait, il ne voulait pas tuer Harry, oh non, ne le tuerait jamais. Il voulait juste que son mari irrévérencieux apprenne la leçon une fois pour toutes, qu'il oublie ce maudit comte et qu'il l'aime comme il le méritait, car lui, Draco Malfoy, était son mari légitime.

Et son amour pour Harry, il en était sûr, serait toujours inconditionnel - et malade.

- « A Serpentard, tout sera comme avant », dit-il une fois de plus, plus pour lui-même que pour son fils en pleurs.

Ce que Draco ignorait cependant, c'était qu'Harry ne resterait pas longtemps dans cette tour froide et humide, blessé et sans nourriture. Si Harry avait de la chance, il ne pourrait vivre que quelques jours de plus, pas plus. Il ne reviendrait jamais à Serpentard vivant, mais son mari l'ignorait.


- « Etes-vous sûr, votre majesté? »

- « Est-ce que vous interrogez un ordre de votre roi, Avery? »

- « Non ... euh ... non, votre Altesse, pas du tout. »

- « Génial, alors allons-y. »

Le nouveau roi de Durmstrang, sur le dos de son cheval noir, regarda une fois de plus l'imposant château forgé en blanc que la famille Malfoy occupait dans son royaume, ses yeux écarlates s'attardant un instant sur l'immense tour ombragée qui se dressait. Elle semblait se détacher dans ce cadre grandiose. Quelques secondes plus tard, Tom Marvolo Riddle, le souverain suprême de ce royaume, et sa plus grande cavalerie, se rendaient à cet endroit.

- « Lucius, quoi ...? » Narcissa réprima un cri alors qu'elle observait des centaines de cavaliers lourdement armés s'approcher de la fenêtre.

Quand le duc arriva aux côtés de sa femme et qu'il contempla la même scène, il sentit la couleur de son visage s'effacer et un moment maudit son fils alors qu'il apercevait le comte Riddle devant les troupes et comprenait ce qui se passait réellement là-bas.

- « Draco est un idiot », pensa Lucius à voix haute. « Pourquoi n'avez-vous pas laissé votre mari inutile écarter les jambes pour le comte? De cette façon, tout le monde y aurait gagné. »

- « Quoi ...? » Les yeux de sa femme s'écarquillèrent et le fixèrent.

- « Rien. »

- « Pourquoi es-tu avec ces gars? » La personne à laquelle il faisait allusion entra dans le salon principal du château, accompagné de Henry, qui se demandait également pourquoi ses grands-parents semblaient avoir vu un fantôme.

- « Draco, mon fils, c'est une tragédie. »

- « Maman, que s'est-il passé? »

Mais avant même que la duchesse ne puisse dire un mot, les portes du château avaient été démolies et maintenant des dizaines d'hommes brandissant dangereusement leurs épées entraient dans la place.

- « Qu'est-ce que ça veut dire? »

- « Cela, Duc Malefoy, signifie que vous et votre famille êtes en état d'arrestation pour accusation de complot contre ce royaume. »

- « Vous ...! » Draco plissa les yeux avec une haine pure, mais son père l'interrompit.

- « Je crois que mes ordres étaient de vous empêcher de mettre les pieds ici, comte Riddle, une calomnie d'autant plus inventive que celle-ci. »

- « Vos ordres étaient que le comte Tom Riddle ne remette plus les pieds ici, mais pour le roi Tom Riddle, souverain suprême de Durmstrang, vos ordres ne veulent rien dire », dit-il avec un sourire malicieux, « encore plus dans mon propre royaume ».

- « Quoi ...? Vous ...? Non, ce n'est pas possible, Grindelwald ...! »

- « Il a abdiqué la couronne en mon nom, mais tous les traîtres comme vous n'ont pas le droit de savoir. »

- « C'est absurde! » S'exclama Narcissa avec son orgueil habituel.

- « Avery », ordonna-t-il, et le serviteur déroula immédiatement un rouleau et commença à lire.

- « Il existe des preuves convaincantes que Lucius Henry Malfoy, assisté de son héritier légitime, Draco Lucius Malfoy, ont planifié l'assassinat de l'ancien roi de Durmstrang, Gellert Grindelwald, pour rendre les fiefs qu'il avait traités avec Votre Majesté. Les lettres et le journal personnel du duc, contenant de telles informations, ont été retrouvés dans l'un des fiefs sous sa tutelle. Le duc et la duchesse - son complice, comme l'attestent les documents - sont accusés, de même que leur fils unique et héritier, de complot contre le monarque qui les a accueillis avec bonté, et donc contre l'ensemble de Durmstrang. La peine qui suit un tel acte est la mort. »

- « Comment osez-vous! » Les yeux gris de Lucius brillaient furieusement.

- « Arrêtez tout le monde. »

L'ordre de Tom était simple mais précis, et quelques secondes plus tard, les membres de la famille Malfoy étaient fermement tenus par deux chevaliers du royaume. Les serviteurs du château, ainsi que ses gardes, avaient déjà été maîtrisés et seules les dames de compagnie de Harry restèrent libres avec le roi, comme il l'avait ordonné.

- « Malfoy. » Tom fixa ses yeux sur un Draco furieux. « Où sont-ils? »

Et un sourire arrogant apparut bientôt sur les lèvres du blond.

- « Pourquoi tout ce que tu veux est essayer de voler ce qui est à moi? »

- « Je ne te le demanderai pas deux fois, » dit-il froidement. « Où sont Harry et mon fils? »

- « Tu peux disparaître avec ce petit bâtard, cela ne fait aucune différence, mais tes mains sales ne toucheront plus jamais mon Harry! »

- « Harry n'a jamais été à vous, ne vous y trompez pas. Chaque fois que vous l'avez touché, c'est à moi qu'il pensait, vous le savez, Malfoy. Maintenant dis-moi tout de suite, où sont-ils? »

- « Espèce de bâtard ...! »

- « Monsieur, » interrompit un McGonagall en détresse. « Dans la tour. Mon jeune maître et le petit Richard sont dans la tour de stockage des denrées alimentaires, veuillez les sauver. »

- « Putain de sorcière! » cria Draco, essayant de s'en prendre à la femme. Mais les chevaliers de Tom le serraient contre lui. Elle ignora cependant le garçon gâté, trop soucieux de la santé de ses garçons pour se soucier de rien d'autre.

Tom, de son côté, entendant le serviteur, n'y réfléchit pas à deux fois et se précipita à l'endroit désigné, qu'il connaissait bien, car il avait passé plusieurs saisons dans ce château dans son enfance. Et quand le monarque rencontra les deux brutes qui gardaient cette énorme porte de fer, il ne cligna même pas des yeux avant de sortir son épée de son fourreau et d'un seul geste trancha les deux têtes. L'instant suivant, Tom ouvrit la lourde porte pour faire face à la scène la plus cruelle qu'il avait envisagée de son vivant de général le plus redouté de Durmstrang.

L'homme qui lui avait pris son cœur était recroquevillé sur ce sol de pierre sale et froid, un mince drap recouvrant son corps blessé. Ses bras minces serraient étroitement contre sa poitrine un petit garçon aux cheveux noirs qui avait l'air endormi, les traces de larmes toujours visibles sur son visage élégant.

Le cœur de Tom se serra dans sa poitrine.

Harry le fixait, mais les belles émeraudes avaient perdu leur éclat, étaient assombries de fièvre, plongées dans un profond délire. Les lèvres meurtries murmuraient des mots décousus et frissonnaient de froid.

- « Harry ...? » demanda-t-il avec horreur, s'agenouillant rapidement à côté du petit corps marqué.

Non, cela ne pouvait pas être vrai.

Après si longtemps, Tom ne le perdrait plus.

Je ne le perdrais pas pour Draco Malfoy. Je ne le perdrais pas à cause de la mort. Et pas à cause de la folie.

- « Monsieur Tom, » murmura Richard en ouvrant les yeux et en trouvant un regard identique au sien. « S'il vous plaît, monsieur Tom ... » C'était comme si une petite flamme d'espoir avait inondé le cœur du garçon.

- « Aidez ma mère, s'il vous plaît. ... Il ... Il ne va pas bien. »

- « Calme-toi, petit, tu es sauvé maintenant. Tout ira bien. »

Etrangement, le garçon se sentait en sécurité avec ces mots, qui ne semblaient pas si convaincants prononcés par un Harry affaibli. Avec M. Tom, Richard savait que les choses changeraient.

- « Tu peux marcher? » Tom demanda au garçon qui hocha facilement la tête, se tenant à côté de lui.

Le monarque prit alors Harry dans ses bras avec une extrême délicatesse et douceur, comme s'il tenait un joyau délicat, et le suivit. Quand il revint dans la pièce principale du château, où étaient les autres, le cri de colère de Draco fut immédiat:

- « NON! RETIREZ VOS MAINS DE LUI! Il m'appartient! Il est à moi! »

Les yeux écarlates, sombres et dangereux comme personne ne les avait jamais eus auparavant, fixèrent Draco Malfoy, plongeant son regard dans ses yeux, puis déclarant:

- « Gardes, emmenez-les dans les cachots du palais de Durmstrang, l'exécution aura lieu demain soir. »

- « Oui, votre majesté. »

- « Tom ... » Une voix suppliante se fit entendre.

Harry, posant sa tête sur son épaule, murmura:

- « S'il te plait, il ne… s'il te plaît… Sauve-le… »

La main tremblante du porteur désignait le petit garçon aux cheveux blonds et aux yeux pleins de larmes qui avait été arrêté par des gardes comme son père et ses grands-parents. Et Tom comprit rapidement: Harry intercédait pour la vie de son plus jeune fils, un enfant innocent comme son propre fils Richard, qui fixait son frère avec une angoisse évidente.

- « Lâche le garçon, » ordonna-t-il finalement. Immédiatement, Richard se précipita pour prendre la main de son frère et ils se serrèrent l'un contre l'autre.

- « Richard, amenez s'il vous plaît votre frère. »

- « N'OSE PAS ALLER PRÈS DE MON FILS, RIDDLE! ET ENCORE MOINS QUE MON MARI! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ...! »

- « Il n'est plus ton fils, Malfoy, comme Harry n'est plus ton mari. »

Ces mots, froids comme de la glace, résonnaient sur les murs de pierre de la pièce. Et Tom, satisfait, condamna avant de quitter l'endroit qui allait bientôt être brûlé comme tout le château:

- « À partir d'aujourd'hui, Draco Malfoy, tu n'es qu'un homme mort. »


Le rétablissement de Harry prit du temps et les meilleurs médecins de la cour, mais Tom ne céda pas une seconde, honorant sa promesse de ne plus le perdre. Donc, après quelques semaines, le jeune homme était complétement guéri, suffisamment en bonne santé pour vivre et profiter de nombreuses années avec sa famille. À son tour, la nouvelle de la trahison des Malfoy traversait l'immensité des trois royaumes, dans la bouche des membres les plus riches de diverses cours, ainsi que dans celle des paysans les plus simples, déshonorant complétement le nom noble et ancien de cette famille.

Et la punition de Tom contre ceux qui pendant des années avaient maltraité Harry et son fils était digne de l'éternité de l'histoire.

Lucius fut brûlé vif sur une place publique pour donner l'exemple aux autres et payer ainsi son méchant crime de "trahison"; Narcissa, la sœur du monarque de Poudlard, ne fut pas été tuée, parce que Tom voulait éviter l'instabilité de son gouvernement récent. Mais elle subit, selon ses propres mots, un châtiment encore pire que la mort. La femme toujours vaniteuse fut envoyée dans un couvent aux confins de Durmstrang, où elle eut les cheveux rasés et fut obligée de passer le reste de sa vie, s'occupant personnellement des tâches ménagères et étant constamment maltraitée par les mères supérieures qui, en raison de sa prétendue trahison du royaume, l'humiliaient. Cependant, aucune punition ne fut pire que celle infligée à l'héritier Malfoy.

Draco Lucius Malfoy fut emprisonné dans le cachot le plus froid et le plus sombre du palais de Durmstrang, où, à la demande du roi, il fut quotidiennement soumis à la torture, dévorant lentement son corps écrasé.

Une telle torture, cependant, ne pouvait rivaliser avec son plus grand supplice: savoir qu'au-dessus de ces cachots immondes, dans le magnifique palais, Tom et Harry vivaient ensemble et heureux.

Le porteur, bien sûr, ne savait pas que Draco était en vie, soumis à des tortures quotidiennes sous ses pieds. Il imaginait que son ex-mari avait été tué avec Lucius le lendemain de leur sauvetage. Mais de l'avis de Tom, la mort immédiate de Draco Malfoy aurait été peu, trop peu pour compenser les tourments qu'il avait causés.

Cinq ans

Cinq années longues et angoissantes.

Ce fut la période pendant laquelle Draco vécu jusqu'à sa mort dans ces cachots, complétement fou, mutilé et seul.

Mais Harry avait finalement eu une vie pleine de joie. Tom avait enregistré Richard comme son héritier légitime, et il était maintenant le prochain sur la liste pour lui succéder sur le trône. Richard, plus heureux que jamais, découvrit alors qu'il avait un père qui l'aimait. Henry, de son côté, était également cher à Tom et, séparé des Malfoy, il devint l'enfant doux et merveilleux qu'il aurait toujours dû être.

Ils formaient enfin une famille.

- « Majesté », l'appela Minerva.

Et Harry sourit.

Il serait toujours étrange de voir la femme qui l'avait élevé et soigné dans chaque occasion, l'appeler ainsi :

- « Roi Tom, » continua-t-elle, « votre présence est attendue dans le jardin. »

- « Merci, Minerva, j'arrive. »

Ces trois femmes, leurs chères compagnes, ne pouvaient qu'avoir un sourire sincère en voyant la lueur indiscutable de joie dans les yeux émeraudes de ce beau noble qu'ils aimaient comme leur fils.

Dans le jardin, l'imposante figure de Tom Riddle regardait au loin deux garçons: Richard et Henry ne se lassaient jamais de jouer sur la nouvelle glissade et le nouveau tobogan que leur père avait construits. Quand Harry arriva, cependant, il fut surpris par des bras puissants qui s'enroulèrent bientôt autour de sa taille puis il trembla sous le baiser sensuel placé sur sa nuque:

- « Es-tu heureux, Harry? »

C'était la voix de son mari, qui le faisait tourner dans ses bras pour lui faire face, lui serrant la nuque et fixant ses yeux sur les magnifiques bijoux écarlates.

- « C'est comme si je vivais dans un conte de fée, mon amour. »

- « Je t'aime. »

- « Je sais » - sourit – « je t'aime aussi. »

Tom Marvolo Riddle dirigea donc ce royaume avec sagesse et précision, toujours en suivant les conseils de son époux, idolâtré par le peuple pour sa gentillesse et sa beauté angélique. Richard et Henry grandirent ensemble, profitant de l'amour de leurs parents et vivant dans la maison remplie d'harmonie et d'affection dont ils avaient toujours rêvé. Et à la grande joie de tous, la famille s'agrandit. Trois ans plus tard naquit la petite Mérope Lilian Riddle, aux yeux bleu foncé comme ceux de son grand-père Sirius et aux cheveux noirs et incroyablement raides. Deux ans après la naissance de la princesse, le petit Mordred Arthur Riddle vint au monde, un porteur aux yeux vert émeraude et aux cheveux légèrement hérissés.

L'histoire d'amour du comte Tom Marvolo Riddle et du magnifique prince porteur de Poudlard, Harry James Potter-Black, fut racontée à travers les siècles et à travers les royaumes.

Et une histoire qui a commencé avec "Il était une fois ..." ne peut pas se terminer autrement qu'en affirmant de la manière la plus classique que Tom et Harry, profitant de leur grand amour, ont vécu heureux pour toujours avec plusieurs enfants .

FIN


Commentaires :

Bonjour les gens! Donc, une dernière histoire qui se termine, j'espère que vous avez apprécié.

Quant au dernier chapitre, qu'en avez-vous pensé? S'il vous plaît envoyez-moi vos commentaires afin que je sache ce que vous pensez de la fin de l'histoire! Tous les commentaires, critiques, compliments ou suggestions ... sont toujours les bienvenus!