Bon ! Et bien bonjour. C'est la fin de cette aventure. J'ai donc l'honneur et la fierté incommensurables de vous présenter le dernier chapitre de la première et seule fanfiction que j'ai réussi à écrire jusqu'au bout et terminer x3 J'espère que cette petite contribution supplémentaire au fandom d'Hetalia vous aura plu. Surtout aux fans du pairing RusAme, les fictions françaises sur ce couple sont tellement rares alors qu'il mérite tellement plus d'attention ;3;

Ce chapitre sera spécial. Il ne sera pas du point de vue d'Ivan ou Alfred comme c'est le cas d'habitude. Je vous souhaite, comme toujours, une bonne lecture x3


Il fait extrêmement froid à Ellis Island. Davie le sait, il connaît son métier et les aléas de ce dernier. Il surveille les frontière des États-Unis depuis sa plus tendre enfance, avec son père. Aussi loin qu'il se souvienne, il y a toujours eu des masses entières de gens, des bateaux pleins à craquer de gens de toute nationalité qui s'arrêtaient au port de sa petite île. Et il était toujours aussi naïvement impressionné de voir le succès et la renommée de son pays.

Il avait un travail simple. Les étrangers arrivaient au port. Ses collègues s'assuraient qu'ils n'étaient pas malades ou en mauvaise condition physique, et au moins la moitié étaient généralement contaminés par des épidémies propagées pendant le trajtet et renvoyés sur le bateau pour rentrer chez eux en sens inverse. Tout ça se faisait dans les cris et l'agitation. La sélection était très stricte. Ensuite, d'autres gardiens de l'île vérifiaient que les étrangers savaient bien parler anglais. Un point essentiel pour s'en sortir, ici. Au final, il ne restait que peu de personnes assez fortes et qualifiées pour être acceptées. On ne laissait pas la nationalité américaine à n'importe qui.

Le dernier travail revenait donc à Davie, il s'agissait du contrôle d'identité. Nationalité, parti politique, antécédents ,etc. Il n'avait presque personne à refuser, généralement, puisqu'il ne restait plus grand monde, de toute façon, après la grande sélection. Alors il ne rentrait pas souvent avec un poids sur le cœur le soir et l'impression désagréable de ne pas avoir laissé sa chance à quelqu'un. Il était honnête, il faisait bien son travail.

Sauf ce jour-là. Un jour froid de décembre où il désobéit au règlement.

Dans la file d'attente devant lui, il y avait un homme et une femme. Un frère et une sœur, sûrement, à en déduire par leurs visages cruellement ressemblants. D'après leur accent lorsqu'ils se parlaient, ils étaient sûrement slaves. Russes ou quelque chose du genre.

A priori, ils avaient amené leurs cartes politiques pour justifier leur identité. Dans une enveloppe pour ne pas que le papier se casse ou s'abîme. Ingénieux.

« Vous êtes en règles. Vous pouvez rejoindre le bateau pour New York », indiqua-t-il en souriant grandement à la jeune fille, qui était apolitique. Puisqu'elle était une femme. Et probablement pas adulte. Rien de bien méchant ou dangereux.

« Je ne pars pas sans mon grand frère », répondit-il dans un anglais approximatif, serrant de manière possessive le bras dudit frère.

S'il connaissait Ivan et Natalya, Davie saurait qu'ils avaient déjà été séparés pendant au moins quatre ans et que ce serait vraiment une catastrophe sans nom si Natalya était acceptée et Ivan renvoyé à la case départ. Ils prenaient un énorme risque. Mais c'était ensemble ou rien.

Mais Davie en les connaissait pas. Il haussa simplement les épaules et ouvrit l'enveloppe, s'attendant à voir les papiers du frère. Sauf que non. Il y avait simplement une liasse de billets. Il releva la tête vers eux, abasourdi. Ils essayaient de le corrompre ?

Le russe souriait mais semblait beaucoup moins sûr de lui, tout à coup. Il n'était pas con et connaissait la loi. Il savait que même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait jamais passé le contrôle avec ses papiers socialistes. Il avait mille fois plus de chances avec de l'argent. Il avait réfléchi à ce plan pendant des jours et, maintenant qu'il était confronté à la situation, il se sentait débile.

Davie jeta un coup d'oeil autour de lui pour s'assurer que personne en le surveillait, referma l'enveloppe et la rendit à Ivan, qui grimaça d'effroi. Cette fois c'était sûr, il allait se faire renvoyer en Europe. Il fut pris d'une peur inconditionnée. C'était hors de question. Il n'avait pas fait tout ce chemin pour ça.

« Gardez votre argent, murmura Davie. Vous en aurez beaucoup plus besoin à New York. »

Une minute. New York ?

Ivan ne perdit pas de temps. Il répondit juste un vague « merci », avant de partir vers l'autre côté de l'île avec sa sœur. Il n'arrivait pas à y croire. Il avait réussi.

Dans le bateau, on voyait les côtes New-yorkaises. Et derrière, il y avait Alfred. Alfred qui l'attendait, et qu'il n'allait plus jamais quitter.

Et Davie, comme beaucoup d'autres personnages de cette fiction, s'est détaché du règlement injuste auquel il était enchaîné. Il a pris une décision contre l'avis du reste du monde, ce jour-là. Pour être le seul décidant de ses actions et ses choix, sans dieu ni maître pour le contrôler.

Et au fond peut être bien que c'est ça, la vraie liberté.


Voilà pour la petite leçon de morale style La Fontaine à la fin ! ;D

Je remercie tout le monde qui a pris le temps de lire, follower, mettre la fiction en fav ou reviewer. Merci tout particulier à xNessie (qui a failli être lectrice beta), Nellana, MacFJones et Heaven-Sama qui ont reviewé littéralement tous les chapitres. C'est vraiment trop gentil ;w; Et en parlant de Nellana, allez lire sa fiction intitulée Double Jeu parce qu'elle vaut vraiment le coup c:

Voilà voilà. Passez un bon week end et essayez de pas rater votre bac dans deux mois ;3