Petit message des auteurs :

Valentine: Bonjour ! Je suis contente de pouvoir présenter ici ma première co-écriture inspirée d'une fanfiction dont ( je l'avoue ) je n'avais pas connaissance avant de commencer ce projet ! ^^ Alors merci à Eléonore pour cette belle découverte et m'avoir fait partager cette histoire. J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à nous, et que notre plaisir à avoir écrit ce prologue sera partagé !

Eléonore: Bien le bonjour ! Voici ma première fanfiction écrite en co-écriture et sur un univers alternatif où nous allons retrouver Hinata et Kageyama dans un tout autre univers.

N'hésitez pas à nous laisser un petit commentaire suite à votre lecture et à aller faire un tour sur le compte de Valentine !

Crédits : Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate, mais l'univers appartient à Valentine822 et à moi même, Eleonore1248 !


PROLOGUE: LE CAS PEREOBORUDOVANNYY


Shoyo Hinata et Tobio Kageyama s'étaient rencontrés pour la première fois lors d'un tournoi de volley-ball alors qu'ils étaient toujours au collège. Kageyama avait été immédiatement impressionné par les sauts dont était capable Hinata malgré son mètre soixante-deux. Les deux joueurs avaient fait de leur mieux, mais l'équipe que s'était constitué le plus petit était bien trop faible. Aidés par leurs aînés, les deux garçons étaient rapidement devenus ami après leur seconde rencontre. Ensemble au volley-ball, ils formaient "l'arme secrète de Karasuno", leur lycée. Ils commencèrent à se voir après leurs entraînements et pendant leurs pauses, même s'ils n'étaient pas dans la même classe. Ils s'entendaient plutôt bien malgré leur refus de l'admettre. Les deux amis s'étaient finalement retrouvés dans la même classe pour leur dernière année de lycée et travaillaient souvent ensemble sur leurs devoirs. C'était justement pour cette raison qu'ils se retrouvaient aujourd'hui à la bibliothèque. Le sujet de leur future dissertation était : Les Pereoborus.

Ce nom était un abrégé de Pereoborudovannyy la traduction russe de ''transformé''. En effet, vers les années 1920, le Pereoboruvanny, une étrange maladie, apparu en Russie. Certaines rumeurs parlaient d'un phénomène paranormal, d'autres d'une invasion extraterrestre. Parfois, les malades furent perçus comme des envoyés de Dieux ou au contraire comme des êtres maléfiques. Mais dans tous les cas, la maladie ne laissa personne de marbre : elle était inédite. Du jamais vu. Une modification corporelle soudaine survenait au terme d'une fièvre violente, et les malades ses retrouvaient munis d'une ou plusieurs protubérances sur leur corps. Les patients adoptaient ensuite un caractère agressif, ressemblant plus à un félin touché par la rage qu'à un humain. Enfin... s'ils avaient survécu jusque-là.

Très vite, une épidémie naquit dans toute la Russie, la maladie touchant en moyenne une personne sur dix. Bien évidemment, l'état voulut étouffer cette affaire, ainsi on bloqua toutes les interactions entre la Russie et ses pays frontaliers, mais une telle maladie ne put être contenue bien longtemps. Ainsi en Chine, en 1925 on parlait pour la première fois des ''Pereoborus'' dans un journal national. Surnommée ''La maladie Russe'', le Pereoboruvanny avait contaminé déjà plusieurs pays limitrophes. La peur s'empara de la population et des hôpitaux spécialisés furent battis afin de créer une éviction totale. Plusieurs patients témoignèrent de maltraitances subies dans ces hôpitaux où personne ne pouvait les soigner. Les Pereoborus étaient enfermés et isolés dans des bâtiments insalubres, sans aucun moyen de communiquer avec l'extérieur, sans aucun moyen d'en échapper. Dans le même temps, fut dressé un premier portrait de la maladie afin d'expliquer cette épidémie aux spécialistes du monde entier.

Ainsi les médecins classèrent les différentes protubérances contractées par les malades en trois catégories :

Protubérances animales : Ailes, branchies, plumes, écailles...

Protubérances humaines : Bras, jambes...

Protubérances végétales : Racines, branches...

Dans les trois cas, les patients se retrouvaient dotés de capacités au-dessus des normes et d'une santé de fer. Ces facultés étaient accompagnées d'un comportement bestial que les malades ne pouvaient contrôler qu'avec un entrainement et une force mentale irréprochable.

Malgré les hôpitaux créés et les précautions prises par les états concernés, la peur continuait d'augmenter face à ce phénomène incompréhensible. Deux alliances se formèrent : les Pro-pereoboru qui défendaient la cause Pereoboru et contre eux, les Anti-pereoborus. Ceux-ci prônaient un isolement et mise en quarantaine des personnes atteintes et bien souvent, cela allait même jusqu'à une mise à mort. Malheureusement, à cette époque les Anti-pereoborus étaient une grande majorité.

Après 1936, les pays du monde entier sentant irrévocablement une nouvelle guerre se préparer, décidèrent d'agrandir leurs forces armées. Plusieurs états comprirent que la condition exceptionnelle des Pereoborus était une opportunité inespérée pour gagner la guerre. C'est alors plus de deux millions de Pereoborus qui sont envoyés en première ligne entre le premier septembre 1939 et 1945.

L'union Pro-pereoboru gagna de nombreux alliés. Les soldats du monde entier avaient pu voir des Pereoborus mourir, rire et pleurer. Ainsi au Japon, l'après-guerre fut une période de libération pour les Pereoborus. Ils retrouvèrent leur statut d'Homme à part entière et une charte des droits Pereoboru fut annexée à la loi constitutionnelle Japonaise puis mise en vigueur seulement deux ans plus tard. En 1952, le dernier hôpital Pereoboru connu en Eurasie fut fermé.

Ainsi les Pereoborus furent engagés par tous les gouvernements dans une grande division spéciale gérant aussi bien les problèmes militaires, policiers, ou encore de secourisme visant à garder un ordre mondial stable pour une population stable. Au fil des années, cette division a quasiment remplacé toutes les autres divisions militaires si bien qu'à notre époque actuelle, les Pereoborus qui représentent 10% de la population, dès l'âge requis de dix-huit ans, peuvent commencer leur entraînement dans les forces armées.

Pendant des années et encore d'aujourd'hui, de nombreuses études furent mises en place pour guérir les Pereoborus, sans résultats. Le champignon détruisait dans un premier temps toutes les défenses immunitaires de son hôte avant de les remplacer entièrement. Une étude faite en 1961 démontra qu'en moyenne quatre personnes sur dix étaient infectées par le champignon, mais que seulement dix pour cent de la population développait les symptômes. Les porteurs sains, c'est à dire les individus infectés par le champignon mais qui ne présentent pas de signes cliniques de la maladie, ont été diagnostiqués contagieux. Dans l'ignorance de cet état, tout un chacun est donc susceptible de contaminer ses proches et relations. Des dépistages ont été mis en place mais il reste malgré tout difficile d'arrêter l'épidémie. Vous êtes véritablement malade quand, malgré vos défenses immunitaires, une certaine quantité de spores s'installe dans votre organisme et s'y développe.


En continuant à chercher dans les vieux livres d'histoire du lycée, Hinata et Kageyama trouvèrent une correspondance entre deux médecins ou scientifiques, qui semblait être la plus vielle trace écrite connue de la maladie.

Anadyr 16 décembre 1920

Alexandre, cher collègue,

Je te contacte aujourd'hui dans l'urgence. Effectivement, un de mes patients, le vieux Laroslav souffre d'un maux que je ne sais combattre. Je pense avoir usé de toute les méthodes connues à ce jour pour faire baisser sa fièvre mais rien n'y fait. Sa maladie semble le faire atrocement souffrir : il ne cesse de gémir et doit être changé toutes les heures tant il transpire. Je l'ai fait amener jusqu'à mon hôpital pour un diagnostic plus complet mais aussi incroyable que ce le soit, personne, aussi bien médecins que scientifiques, n'a su déterminer de quel mal il était atteint.

Peux-tu, je t'en prie, me rendre visite au plus vite pour je l'espère sauver ce pauvre homme.

Bien à toi, ton ami Nikolaï.

Les deux garçons se regardèrent stupéfaits. Ils venaient de tomber sur des documents privés traitant du premier patient atteint par le Pereobuvanny. Sous le coup de l'étonnement, ils ne purent s'empêcher de continuer la lecture de ces lettres, attentivement.

Petropavlovsk-Kamtchatski 20 décembre 1920

Nikolaï, mon cher ami,

J'ai bien reçu ta demande. Je n'ai malheureusement pas l'occasion de me déplacer actuellement. Pour cause, une épidémie de grippe frappe mon village et je me dois de rester au chevet des malades. Néanmoins je t'apporterai le plus d'aide possible par écrit. Relate-moi tout ce que tu sais ainsi que tes observations prochaines et je te donnerai mes impressions ou du moins, j'essaierai.

Mes sincères salutations, Alexandre.

Anadyr 24 décembre 1920

Cher Alexandre,

J'ai réuni toutes les informations que j'ai pu sur le patient, mais je pense malheureusement que son heure ne va pas tarder.

Le vieillard pèse soixante-et-un kilogrammes et mesure un mètre cinquante-sept, ses os et ses articulations semblent en bons états outre une tendance -tout à fait normale au vu de son age avancé- a l'arthrite. Sa peau ne présente aucune marque ou tache significative et ses quelques blessures sont vielles et correctement cicatrisées. Je n'ai décelé aucun problème respiratoire bien qu'il ait été difficile de l'ausculter correctement dans ces conditions.

J'ai néanmoins remarqué qu'il possédait deux bosses à hauteur des omoplates que je n'ai pas pu identifier.

Sa fille m'a informé que la veille de ses premiers symptômes, Laroslay était parti chasser à un endroit très peu fréquenté dans une forêt éloignée de la côte. Il serait alors tombé sur un pied de champignons, qui sortait de la neige. Trouver des champignons à cette saison et surtout à cet endroit était inespéré et inédit, si bien que cet homme, en aurait cueillit autant qu'il le pouvait. A première vue, ces petits champignons blancs n'avaient rien d'extraordinaire, outre le fait que leurs lamelles étaient d'une couleur orangée inhabituelle, parsemée de poudre. Il les aurait ramenés à son domicile avant que la jeune femme ne les jette, jugeant - à raison- trop dangereux de manger un champignon inconnu. Malheureusement, elle affirme que même si son père prétendait le contraire, il est plus que probable qu'il en ait dégusté un ou deux sur le chemin du retour. J'ai rapidement pensé au Clitocybe blanc qui provoque des symptômes similaires.

Après cette information capitale, j'ai procédé à un examen clinique plus ciblé du patient. L'hypothèse d'un syndrome muscarinien semblait se confirmer. J'ai donc tenté l'antidote habituel face à une intoxication au Clitocybe: l'atropine, mais il n'y a, pour le moment, aucune amélioration. Je ne sais que faire.

En espérant que tu puisses m'éclairer sur le sujet, Nikolaï.

Anadyr 25 décembre 1920

Alexandre, je t'écris à nouveau dans la précipitation ce jour.

Il faut que tu viennes au plus vite. La fièvre de mon patient dont je te parle depuis plusieurs jours est enfin tombée et quel spectacle ! Je ne peux décrire ce que je vois, tu ne me croirais pas. J'en jurerais, un ange est descendu pour nous en ce saint jour !

J'attends ta venue avec impatience, Nikolaï.

Une bibliothécaire vint informer Hinata et Kageyama, alors qu'ils lisaient avec attention les lettres, qu'il était temps de rentrer chez eux. Aucun des garçons n'avait prêté attention à l'heure, trop absorbés par leur trouvaille. Hinata leva les yeux et se rendit compte que la nuit était tombée, ainsi ils partirent du lycée ensemble, leurs maisons n'étant pas trop éloignées. Mais ce sujet traité à la bibliothèque restait présent dans un coin de la tête d'Hinata. En effet si Kageyama était contaminé par le Pereoboruvanny et avait hérité de deux ailes noires, au grand dam d'Hinata, ce n'était pas son cas. Si le désir de contracter le Pereoboruvanny était présent en lui depuis plusieurs années, il s'intensifiait depuis son entrée au lycée. Il ne cessait d'admirer les sublimes ailes de son ami, de chercher du regard les Pereoborus de son école, ou de rêver lors des cours de biologie traitant de la maladie. Mais heureusement pour lui, le Destin allait bientôt bouleverser sa vie...