Bonjour, Bonsoir !

Nous voici au début de ma toute première fanfiction basée sur du CLEXA exclusivement mais d'autre chip de the100 vont voir le jour (pas d'inquiétudes pour les chipers de Linctavia ou de Ranya).

Résumé: Clarke a un passé qui lui colle à la peau. Au grand public, elle sort son masque de grande actrice et son beau sourire qui dupe une bonne partie des gens. La rentrée approche et de nombreuses rencontres vont venir bouleverser sa vie. Réussira t-elle à se relever? Les mots sont flous quand il s'agit de Clarke. Seulement, il y a elle...

Point sur le chapitre : début dur pour Clarke. Son passé lui colle à la peau.

Je tiens à vous prévenir dès le début que l'histoire ne sera pas toute rose, et que des scènes assez violente (violence toute confondue) auront lieu. Ames sensibles s'abstenir ! (j'ai toujours voulu caser cette phrase : chose faite.) De plus, beaucoup de noirceur vont envelopper certains de nos personnages favoris comme Clarke par exemple (passé très dur mais présent également)

Trêve de blabla je vous laisse découvrir la suite !

Les personnages de la série the100 ne m'appartiennent pas

Bonne lecture à vous et on se donne rdv à la fin du chapitre :)


- BLURRING WORDS -

Chapitre 1 : Une,deux,trois,quatre...

PDV externe

Chicago, Lincoln park. En plein mois de Septembre, les feuillages dorés des arbres se reflètent dans l'eau du lac. Du rouge,du orange, du jaune, du vert, du marron. Les chemins, parcellement recouverts de ces fanes multicolores, piétinés par des milliers de personnes ordinairement, se voient en ce jour dénués de toute présence humaine. Le froid et le vent délicat étant la raison de cette absence.

Au pied d'un grand chêne ambré et bruni par la saison, une chevelure à la couleur des tournesols se mêle à la valse des feuilles. Son teint était pâle comme l'est une herbe flétrie. Les paupières closes, le souffle lent, cet être vagabond dépourvu de toute âme, laissait son corps à l'abandon sur ce banc humide et moussu. Sa poitrine s'élevait et se baissait faiblement.

Une légère bruine se faisait ressentir. Une, deux, trois, quatre... Les gouttes de plus en plus grosses caressaient délicatement le visage de la blonde avant de terminer leur course sur le sol terreux.

Les paupières de la jeune femme s'ouvrirent légèrement pour laisser paraître deux iris d'un bleu océan profond et limpide. Ses yeux formaient un paradoxe pur. Des iris éclatants mais un regard terne,vitreux,dénué de la moindre étincelle. Une rose sans pétales, une colombe sans plumes, un océan sans eau.

Sans le battement régulier et lourd de ses paupières fatiguées, on aurait cru voir un cadavre inerte. Son corps frêle était marqué par la fatigue et les coups durs de la vie. Non épargné par cette dernière, la jeune femme se laissait aller au gré de l'averse qui se défoulait sur elle.

La bruine continuait son chemin le long du corps de la belle. Plongeant Lincoln Park et Chicago dans une atmosphère austère et silencieuse, où l'écharpe du brouillard ensevelissait la ville.

PDV Clarke

Une, deux, trois, quatre...Puis des dizaines. Puis des centaines. J'arrête de les compter il y en a trop.

Un rideau doux mais glacé brasse l'air et s'entremêle aux courants du Barber*. Je sens les gouttes qui ruissèlent sur mon visage. Mon front, mes paupières,mon nez, mes joues, mon menton. Pour finalement terminer leur course sur le sol boueux. Comme une caresse, elles dansent au rythme du blizzard mêlé aux tourbillons que qu'exercent les feuilles. Les Hommes ne sont pas comme la pluie, la neige ou encore comme les feuilles mortes. Ils ne sont pas beaux lorsqu'ils tombent. J'en suis la preuve concrète. Moi, assise au milieu de ce parc désert, le nez pointant vers le ciel grisâtre, contemplant ce ballet humide et froid. Subissant la colère des cieux et ses conséquences.

La pluie marque le sol par de nombreuses tâches irrégulières. La vie, elle, me marque de plus en plus chaque jour. Par la fatigue, la tristesse, la peur, le désespoir. Mes larmes croisent la route des larmes des nuages. Je n'arrive même plus à les différencier. Elles s'entrechoquent et le sel s'unit aux molécules de la pluie.

Je bascule ma tête en arrière et la laisse retomber sur le dossier du banc sur lequel je me trouve depuis maintenant quelques heures.

Je soupir. Mes bras ballants le long de mon corps, je me laisse divaguer sous la mélodie du vent et des quelques amas de feuilles qu'il soulève sur son passage.

Je ferme les yeux. J'essaye de m'éloigner le plus possible de la noirceur de la vie qui m'entoure. En vain. Je suis seule. Abandonnée.

L'impression de me retrouver au beau milieu des Fleurs du Mal de Baudelaire. Fleurs dont on a préalablement arraché les racines qui composaient la partie idéal. Me laissant avec la partie Spleen*. Rude et profond Spleen. Même l'Albatros* cloué au sol paraitrait radieux et magnifique à coté du déchet que je suis.

Je ne sais même plus comment j'ai fini par me retrouver ici. La bouteille de Tequila vide qui traine dans ma main doit en dire long.

Après avoir longuement contemplé le trou à mes pieds se remplir d'eau, je décide de reprendre le chemin de mon appartement.

Mains dans les poches, capuches vissée sur la tête, je traverse les rues inanimées et désertiques de Chicago. La mienne se situe non loin de Lincoln Park pour mon plus grand bien. Je ne sais pas si j'aurai su revenir si ma marche excédait les 10 minutes.

J'arrive enfin devant mon immeuble. D'une main tremblante je tape le code – je m'en souviens encore à mon plus grand soulagement. Je ne me voyais pas passer la nuit au pied des marches – et pénètre dans le hall sombre.

4 étages plus tard, je glisse la clé dans la serrure et ouvre la porte poussant quelques bouteilles vides qui jonchent le sol au passage. Je ne prend pas le temps d'allumer la lumière que j'attrape une bouteille dans un de mes placards. Je regarde l'intérieur. Pleine. Ouf.

Je porte finalement le goulot à mes lèvres.

La vodka entame sa descente lentement me brûlant la gorge au passage.

Je soupir de satisfaction.

Après avoir bu les 3 quarts de ma bouteille fétiche, je me dirige vers ma salle de bain toujours plongée dans le noir.

Je me débarrasse de mes vêtements toujours trempés et collant à ma peau puis m'immisce dans la douche. Le jet brûlant et puissant frappe ma peau. Agréable.

Je me perd dans ma contemplation de l'eau ruisselant et rejoignant le typhon. Les minutes passent. Par paquets de 10.

Je sors finalement après une quarantaine de minutes puis m'enroule dans une serviette. J'ouvre un des tiroirs sous mon lavabo et tend la main pour me saisir de l'objet métallique et brillant me tenant compagnie depuis maintenant quelques mois.

Je le laisse glisser entre mes doigts pour finalement le diriger vers mon avant-bras gauche. La lame s'enfonce lentement et trace une première ligne droit et nette. L'habitude m'en a enlevé la douleur que cette action est supposée me procurer. Une seconde ligne vient se joindre à la précédente. Puis trois autres s'en suivent. La douleur est toujours absente. Après avoir torturé mes bras, j'incline ma lame dans un angle approprié et la guide vers mon poignet.

Je commence à enfoncer la pointe puis stoppe mes gestes. Ma mère. Est-ce de cette manière qu'elle m'a abandonné ? Toujours la même question qui revient à chaque fois que je m'apprête à aller plus loin vers le point de non-retour. Et toujours aucune réponse. Dans un soupir, je nettoie mon instrument de torture et le range dans son tiroir habituel. Je nettoie et désinfecte mon bras rougis et enfile un sweat et un jogging. Je récupère ma bouteille quasiment vide et m'affale sur mon canapé.

Une, deux, trois gorgées supplémentaires. Le regard vague, j'observe la pièce silencieuse. Pas un bruit, pas un craquement, pas un élément perturbateur, pas une présence malgré la mienne. Que l'on pourrait plus rapprocher de fantomatique à présent.

La pièce est vide, ma vie est vide, mon corps est vide, mon esprit est vide, mon cœur est vide.

Et maintenant, ma bouteille l'est aussi.

Plus un bruit. Plus une image. Tout devient noir. Personne ne rentrera ce soir. Plus personne depuis 2 mois. Je ferme finalement les yeux dans l'espoir de ne jamais avoir à les rouvrir.


(excusez moi pour les problèmes de publications précédents)

Et voilà Premier Chapitre terminé ! Je suis désolée à l'avance je sais que c'est un chapitre dur et très noir et ce ne sera surement pas le dernier. Mais il faut que je passe par là si je veux une suite logique à mon histoire. J'espère malgré tout que vous avez apprécié ce chapitre introduisant quelque peu l'histoire. Pour l'instant nous n'avons la connaissance que de Clarke mais pas de soucis, dès le prochain chapitre, vous allez en découvrir d'autre que vous attendez surement !

J'ai besoin d'infliger ça à Clarke (pardonne moi belle blonde) pour que son caractère qu'elle dévoile publiquement soit logique et en lien avec son passé. Pas d'inquiétudes vous comprendrez très rapidement !

Merci à vous pour votre lecture et je compte sur vos retours ! Ils seront déterminants pour savoir si je continue ou pas ! Je vous laisse et vous dit à très bientôt :)

Prochainement : La rentrée en 2ème année à l'université pour Clarke, des retrouvailles et de nouvelles connaissances. Comment va t-elle faire face à tout ça ? Vous le saurez dans le Chapitre 2 : Hidden Truth

*Barber= Vent glacial d'Amérique du Nord, d'Est/Sud-Est

*Spleen=étymologiquement: terme anglais qui désigne la rate qui déclenche la mélancolie, forme extrême de la dépression. Artistiquement: Le Spleen Baudelairien désigne une profonde tristesse née du mal de vivre que Charles Baudelaire exprime dans une partie de son recueil Les Fleurs du Mal.

*L'Albatros= oiseau aux grandes ailes qui une fois au sol a du mal à s'envoler, il a alors l'air d'un être "gauche et veule, comique et laid", comme dans le poème de Baudelaire où des marins se moquent de l'un d'eux, posé au sol d'un port dans l'incapacité de voler car ses ailes trainent au sol.