Bonjour,
je crois que j'ai craqué. Je ne devrais probablement pas être en train d'écrire ça, mais l'envie m'a pris brusquement, sournoisement, et mes mains, fébriles, ne s'arrêtaient plus de taper sur le clavier.
J'ai regardé Blade Runner Director's Cut et Blade Runner 2049 récemment et j'ai vraiment accroché à l'univers cyberpunk et néo-noir, d'autant plus que des références sur les anges s'y cachent. J'ai donc eu l'envie de travailler dessus et comme je suis toujours à fond sur Supernatural, faire un UA avec. Et paf, j'ai pondu l'introduction qui suit.
J'ai déjà une vision claire de l'histoire qui pourrait en découler mais comme je ne suis pas sûre d'avoir le courage de poster si ça ne plait pas, donc, un avis de votre part dessus serait la bienvenue ! (Bien sûr je n'abandonne pas la suite de Human. Too Human, pour ceux que ça inquiète, je suis en train de la préparer en même temps. D'ailleurs, si vous voulez savoir où j'en suis dans l'avancement de mes écrits, n'hésitez pas à vous rendre sur mon profil, que je réactualise à chaque fois qu'il y a du changement.)
Pour en revenir à notre histoire et être plus précise :
Elle sera fortement inspirée de Blade-Runner (attention, spoilers sur les films, et le livre "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" de Philip K. Dick) et sera centrée sur Dean et Sam.
Il pourrait faire une vingtaine de chapitres si je m'y prends bien.
Il y aura du Destiel, Sabriel et peut-être du Samifer donc c'est un HxH, rating T, le rating M sera annoncé en début de chapitre si besoin.
Je crois que c'est tout... Ce n'est pas parfait, mais c'est un début. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
Bonne lecture.
Intro -
Dans les dernières années du 20ème siècle, la quasi-totalité de la faune a disparu. Des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur une des colonies, une puissante entreprise donne le jour à une nouvelle race d'esclaves : les Déchus, des androïdes humanisés dôtés d'une force et d'une résistance supérieure leur permettant d'accomplir les tâches les plus dangereuses et les plus pénibles, utilisés dans les forces armées ou comme objets de plaisir. Créés uniquement dans le but d'obéir aux Hommes, ils n'ont pas besoin de ressentir; ils sont dénués de sentiments et c'est la seule chose permettant de les distinguer des humains. Il arrive pourtant parfois que des Déchus se révoltent. Des unités policières spéciales interviennent alors pour faire respecter la loi et éliminer tout Déchu déviant. On les appelle les Blade-runners.
Los Angeles, 2049. Sam et Dean Winchester gagne leur misérable vie en arrêtant des anciens modèles de Déchus récalcitrants. Mais lorsque quatre Déchus du modèle le plus perfectionné massacrent un équipage et prennent le contrôle d'un vaisseau pour se poser sur Terre sont déclarés "hors la loi", Dean y voit le moyen d'offrir à Sam une vie meilleure. En acceptant de les retrouver et de les mettre hors circuit contre une grosse prime, il ne sait pas qu'il vient de les embarquer dans une mission des plus périlleuses et qui risque de chambouler tout ce en quoi ils croyaient...
China Town, Los Angeles, 2049.
L'air matinal était humide, poisseux. Un manteau brumeux avait recouvert le haut des grattes-ciel et la pluie s'était abattue sur la ville, cette immense mégalopole où s'entassaient des dizaines de millions d'habitants aux visages maussades. Au pied des buildings, c'était le chaos. Dans un concert de klaxon et de cahotement des vieux moteurs, les gens s'affairaient, traversant les rues bondées et se bousculant sur les trottoirs et dans les ruelles trop étroites.
Sam Winchester réprima un frisson et grimaça lorsqu'il renifla involontairement l'air chargé de particules radioactives qui rendaient le ciel grisâtre et masquaient le soleil. Une odeur qui pour lui, ressemblait à la mort.
Bon, ça pourrait être pire. Se dit-il tout en se frayant un chemin au milieu de la foule compacte.
Il rejoignit son partenaire qui se trouvait quelques mètres devant lui en resserrant son long manteau noir autour de lui, dans une vaine tentative de garder un maximum de chaleur et se protéger du froid qui essayait de s'insinuer dans ses vêtements.
- Je déteste cette ville. Lâcha-t-il en levant la tête pour observer une montgolfière survoler la place et diffuser l'image d'une publicité chinoise.
Son coéquipier, impassible, ne releva pas et continua à avancer, ses yeux émeraude scannant les gens autour d'eux. Les deux hommes arpentèrent les rues détrempées et sales, longeant des enseignes aux néons grésillants et aux couleurs tape à l'œil. Une dizaines de personnes très peu vêtus attendaient là, aguicheurs et dans des poses suggestives mais le regard vide, dénué d'émotion. Des Déchus, des androïdes loués comme objet de plaisir, programmés dans le seul but d'obéir aux humains. Dean Winchester ne leur accorda qu'un bref regard lorsqu'ils passèrent à côté d'eux et qu'une des femelles posa sa main sur son épaule. Une partie de jambe en l'air avec un de ces robots ne l'intéressait pas et il préférait de loin la compagnie d'une femme, une vraie. Tenir entre ses bras un corps chaud, éprouvant les mêmes désirs pour lui.
Les deux frères traversèrent la route, slalomant entre les bus et les deux roues obligés de rouler au pas au milieu de ce capharnaüm puis ils marchèrent le long des étals de restauration rapide asiatiques. Une odeur de friture remonta jusqu'aux narines de Sam dont l'estomac se souleva. Une grimace apparue sur son visage comme il savait que son frère aîné ne pourrait lui, y résister.
Dean s'accouda à une table haute protégée par un auvent et mordit dans son burger, dont le steak avait été modifié pour avoir le goût de la viande de bœuf. Pâle simulation et met dégoûtant de l'avis de Sam mais ô combien succulent pour Dean. Le cadet le rejoignit à contre-cœur et baissa les yeux sur ses pieds, plongés dans ses pensées.
-On pourrait tout quitter... Suggéra le grand brun à voix haute.
-Et pour aller où Sam ? Rétorqua Dean en mâchant son repas. Il ne reste plus rien en dehors des murs de cette ville, et tu le sais.
-Hey, big boy. Lança une voix malicieuse à l'attention de Sam. Je te sers quelque chose ?
Le grand brun se tourna pour faire face au marchand derrière son étal qui lui adressait un sourire tout en préparant des nouilles japonaises. L'homme était petit, ses cheveux blonds tirés vers l'arrière lui tombaient sur la nuque et il avait des yeux pétillants, de la couleur du miel. Sam ne put s'empêcher du lui rendre son sourire et acquiescer.
-Le Sùshí miàntiáo shālā, merci. Commanda-t-il avant de se retourner vers son frère. Je disais juste ça comme ça... Soupira-t-il.
Devant son air malheureux, Dean reposa son burger à moitié entamé sur la table avec un air ébahi, presque excédé.
-Sam, regarde le bon côté des choses ! Avec ce qu'on gagne, on peut subvenir à nos besoins. On a un toit décent et notre vie n'est pas trop misérable. Mais ce n'est pas avec nos maigres primes qu'on va pouvoir s'offrir une vie meilleure. Et partir sur une des colonies dans l'espace ? Même pas en rêve ! Je me porte très bien avec les deux pieds sur Terre, merci. Je te le dis et te le redis, ce boulot, c'est ce qu'on a de mieux. On ne trouvera pas mieux payé.
-Je le sais Dean... Répondit Sam, vaincu et désolé, en regardant son frère et partenaire dans les yeux.
Il est vrai que même si retirer du service des Déchus en situation irrégulière ou étant "détraqués", n'était pas vraiment le métier rêvé de Sam, travailler au LAPD dans une unité policière spéciale avait ses avantages. Le brun se doutait même que son aîné prenait du plaisir dans son boulot et y trouvait une certaine source de satisfaction. A enquêter, chasser et éliminer, il semblait être dans son élément lui au moins...
-Bon, alors, peut-on revenir sur notre affaire ? Lui demanda Dean, avant de se ré-attaquer à son repas.
Le cadet lâcha un soupir et fouilla dans la poche intérieure de son blouson pour en sortir une feuille, qu'il déplia.
-Quel est son nom ?
-Caroline. Elle vit au 3, Spruce street. Répondit Sam en piochant avec des baguettes dans sa salade de nouille végétarienne que le marchand lui avait apporté, non sans lui mettre une main aux fesses d'ailleurs.
Mais il se trompait sans doute. Après tout, il a y avait beaucoup de monde et on l'avait peut-être bousculé et il l'avait touché, sans le faire exprès. ça arrivait souvent. Sam n'avait donc pas réagit et s'était plutôt concentré sur leur travail.
-C'est à deux pas d'ici. Dit son coéquipier.
Sitôt leur repas terminé, les deux flics, ou plutôt chasseurs, quittèrent China Town et se dirigèrent vers Dodger Stadium. Ils pénétrèrent dans un immeuble miteux en béton nu et surpeuplé, comme tous les autres. Ils montèrent au cinquième étage et frappèrent au numéro C-80.
-LAPD, ouvrez. Ordonna Dean Winchester.
La porte fut déverrouillée et s'entrouvrit une minute plus tard. Le visage d'une jolie femme brune et aux yeux bleus saisissants apparut dans l'entrebâillement et elle scruta avec inquiétude et perplexité les deux agents se trouvant dans son entrée.
-Que voulez-vous ? Demanda-t-elle.
-Seulement vous poser quelques questions. L'en informa Sam. Vous nous laissez entrer ?
La jeune femme ne sembla pas très prédisposée à les laisser pénétrer dans sa demeure mais elle n'avait pas vraiment le choix. Elle se poussa et ouvrit en grand pour les laisser passer.
Sam disposa le matériel sur la table en face de lui. De l'autre côté était assise la jeune femme, bien droite sur son siège et observant le policier et son attirail avec une pointe de crainte et d'interrogation.
-Qu'est-ce que c'est ? Les interrogea la brune en fixant l'étrange machine que réglait le brun.
-La machine Voight-Kampff. Répondit Dean, qui se détourna de sa contemplation à la fenêtre pour faire face à Caroline. C'est un polygraphe. Mais vous n'avez pas à vous en soucier. Vous devez juste répondre aux questions de mon collègue. La rassura-t-il avec un léger sourire pour la mettre en confiance.
La jeune femme hocha la tête tandis que l'agent retournait à sa contemplation, dos à eux, mains dans les poches de son long blouson noir.
-Bien, lança Sam pour attirer à nouveau son attention. Ne bougez plus s'il-vous-plait.
Il appuya sur un bouton et un couvercle s'ouvrit, laissant une lentille triangulaire se lever comme un cobra sur un système de bras à levier afin de se concentrer sur l'œil du sujet. Sam régla ensuite la qualité de l'image obtenue sur l'écran jusqu'à ce qu'elle soit nette.
En général les Blade-runners n'avaient pas de mal à appréhender des anciens modèles de Déchus réfractaires ou détraqués, reconnaissables par leur manque d'émotion et une certaine froideur. Il arrivait pourtant parfois que des modèles plus modernes soient difficiles à distinguer des humains. Certains d'entre eux s'humanisaient, imitant les mimiques et les attitudes humaines avec soin pour mieux se fondre dans la masse. Pour une raison qui était encore inconnue de tous, ils prenaient des libertés comme s'ils prenaient conscience de ce qu'ils étaient et pouvaient devenir dangereux et violents, certains n'hésitant pas à tuer. Les Blade-runners doivent alors enquêter longuement afin d'avoir la certitude qu'il s'agit bien d'un Déchu avant de faire un retrait.
-Bien, commença Sam, pouvez-vous me dire comment vous vous appelez ?
-Caroline Johnson.
Le brun lui posa une série de questions basiques avant de d'aller plus loin.
-Caroline, vous êtes dans le désert et vous marchez dans le sable quand soudai-
-Pourquoi je serai dans le désert ? L'interrompit la brune.
-C'est purement hypothétique.
-Mais comment serais-je arrivée là ?
-Peut-être que vous vouliez vous promenez, ou que vous en aviez marre, peut-importe. Lança Sam en haussant les épaules. Vous marchez donc dans le désert et soudain, vous regardez à vos pieds et vous voyez une tortue, qui essaie de ramper sur le do-
- Une tortue ? Qu'est-ce que c'est ?
-Vous ne savez pas ce que c'est ?
Un silence lui repondit.
-Moi non plus... Avoua finalement le policier.
La faune avait presque quasiment disparue sur Terre. Les déchus n'avaient aucune forme d'empathie, que ce soit entre eux, envers les autres ou envers les animaux qui étaient très rares, remplacés par des animaux artificiels.
-Essayez d'imaginer. Cette tortue est sur le dos, son ventre cuit au soleil, elle gesticule les pieds pour essayer de se retourner mais elle ne peut pas. Pas sans votre aide. Mais vous ne l'aidez pas.
-Qu'est-ce que vous voulez dire par je ne l'aide pas ? S'exclama la jeune femme.
-Je veux dire : vous ne l'aidez pas. Pourquoi donc Caroline ?
La brune fixa l'agent avec de grands yeux choqués. Sam se renfonça dans son siège.
-Ce n'est qu'une question. La rassura-t-il. C'est un test conçu pour provoquer des réactions émotionnelles et l'appareil de Voight-Kampff est comme un détecteur de mensonge qui permet de déceler ces subtiles différences empathiques entre humain et Déchu. Expliqua-t-il calmement. Pouvons-nous continuer ?
Caroline se mordit la lèvre et hocha doucement la tête en baissant les yeux et jouant nerveusement avec ses doigts, des mimiques typiquement humaines.
-Décrivez-moi en quelques mots, les bonnes choses qui vous vient en tête à propos de votre famille. Proposa Sam.
-Ma...famille ? Hésita la brune.
-Oui. Affirma Sam.
La jeune femme cessa de se torde les doigts et releva vivement les yeux vers l'agent, le regard noir et venimeux.
-Je vais vous le dire ce que j'en pense. Siffla-t-elle avant de se jeter soudainement sur le brun.
Le blade-runner bascula en arrière, le Déchu au-dessus de lui le faisant tomber et le maintenant au sol avec sa force surhumaine. Elle s'apprêtait à l'étrangler quand un tir lui meurtrit l'épaule. La femelle roula au sol en hurlant de douleur avant de se précipiter hors de l'appartement, traversant littéralement la porte. Dean rengaina et s'empressa d'aider Sam à se relever.
-ça va mec ?
-Ouais... Vite, avant qu'on ne la perde... Souffla-t-il en se relevant difficilement.
Ils partirent à sa poursuite dans l'immeuble, elle, dévalant les escaliers en poussant les gens sur son passage, eux, essayant de lui tirer dessus quand ils avaient le champ libre.
Le Déchu s'engouffra dans un appartement pour échapper aux tirs et donna un coup de poing à Dean lorsqu'il entra, le propulsant contre le mur et le désarmant sur le coup. Elle prit la fuite quand Sam apparut à son tour mais elle se retrouva piégée dans la chambre, sa seule solution étant de passer par la fenêtre. Le grand brun entendit du verre se briser et donna un violent coup d'épaule pour ouvrir la porte avant de se précipiter à la fenêtre. Il était malheureusement trop tard. Sam baissa son arme et regarda avec peine le corps brisé et figé du Déchu sur le bitume, une trentaine de mètre plus bas.
-Quel était son nom ?
-Hannah. Un modèle domestique. Répondit Sam alors qu'une équipe du LAPD emportaient le corps du Déchu déviant.
-Ces saloperies arrivent de mieux en mieux à se planquer. Fit Dean avec une grimace.
-Peut-être en avait-elle marre et elle avait juste envie de vivre une vie... Normale. Suggéra Sam avec un haussement d'épaule.
Dean le regarda comme s'il était devenu fou.
-T'es sérieux mec ? Tu prends en pitié une foutue machine ? Ce Déchu était impliqué dans le meurtre de trois personnes. Trois, Sam. Lui fit remarquer Dean sèchement, pratiquement hors de lui.
-Je ne faisais qu'une supposition. Se défendit Sam, ne souhaitant pas entrer dans un débat virulent avec son aîné. Mais... Tu ne trouves pas qu'elle était étrange ?
-De quoi tu parles ?
-Quand j'ai commencé à la questionner sur sa famille, c'est là qu'elle s'est emportée.
-Et ? Un Déchu n'a pas de famille. Elle savait qu'elle était fichue c'est tout. Bien. Je vais faire mon rapport au poste. Tu n'as qu'à rentrer. Déclara Dean avant de s'éloigner vers son véhicule.
Sam se retourna pour le regarder partir. Le malaise se lisait sur son visage, le cadet ne pouvant s'empêcher d'être peiné quand bien même ce Déchu était un criminel. Et le fait d'avoir parlé de famille à Dean n'avait pas été la meilleure des idées...
Et Dean le savait, il savait que son frère était beaucoup trop sensible à ce sujet et cela le contrariait qu'il ait autant de cœur envers un simple être sans âme. Une machine, bien que rendue très humaine, restait une machine. Il était farfelu de penser qu'elle pouvait réellement l'être.
*o*o*
Sam enfonça ses mains dans ses poches et baissa la tête en sortant du bus, s'apprêtant à affronter la pluie incessante et les rues grouillantes de monde pour rentrer chez lui. Dean et lui avaient chacun leur appartement, parce qu'ils pouvaient se le permettre et que cela leur donnait une certaine intimité. Son frère aîné pouvait ramener autant de femme qu'il le voulait dans son lit sans être dérangé. Même si cela devenait plus rare désormais - il était plus facile de trouver un Déchu qu'une jolie jeune femme à combler ! Sam bénéficiait ainsi d'un peu de tranquillité et de calme. Le quartier dans lequel il habitait était un peu moins bruyant et il n'était pas importuné par les voisins, son immeuble étant à moitié vide. C'était son petit coin de paradis à lui, dans cette ville tentaculaire et cauchemardesque qui l'oppressait chaque fois qu'il sortait. Oui, il détestait bien cette vie.
Le blade-runner s'arrêta lorsqu'il reconnu le petit blond qui lui avait servi ses nouilles ce midi à l'angle de la rue. Il semblait attendre quelqu'un ou quelque chose, les bras croisés contre sa poitrine, le regard dans le vague. Il ne portait que pour tout vêtement un jeans et un tee-shirt à manche longue, si bien qu'il était complètement trempé, l'eau ruisselant sur son visage.
Sam s'avança vers lui et le jeune homme releva la tête à son approche.
-Hey, Gigantor. Le salua-t-il avec chaleur.
Sam sourit, amusé par le surnom, et s'arrêta à sa hauteur. Effectivement, il était encore plus petit ainsi, à côté de lui. Il devait bien faire une tête de moins que le Winchester. Mais il était plutôt beau, de l'avis du Winchester.
-Hey. Répondit le brun. Qu'est-ce que tu fais comme ça sous la pluie ?
-Eh bien... Pas grand chose. Avoua le blond avec un sourire.
Sam fronça les sourcils face cette réponse intrigante. Il semblait qu'il y avait plus derrière ces mots mais le petit blond représentait un mystère que Sam avait soudainement envie d'élucider.
-Tu devrais t'abriter avant d'attraper la crève. Lui conseilla-t-il amicalement.
-Je devrais sans doute. Mais, je n'ai pas de toit. Lui révéla le marchand. Tu vois, ma copine Kali m'a un peu viré de chez elle tout à l'heure, alors voilà. Je suis là, déclara-t-il toujours d'une voix enjouée, en écartant les bras, comme si tout allait bien.
Sam devait bien l'avouer, il était impressionné. Il rit et secoua la tête avant d'adresser un sourire au blond pétillant.
-Mon appartement n'est qu'à deux rues d'ici. Pourquoi ne viendrais-tu pas t'y réchauffer ? Lui proposa Sam avec générosité.
Le Winchester croisa les yeux couleur miel de son vis-à-vis qui le fixaient avec intensité.
-Pourquoi ne me montrerais-tu pas le chemin ? Accepta-t-il par cette suggestion.
*o*o*o*
-le Déchu a été retiré, madame.
-Vous avez accompli à bien votre mission, agent Dean Winchester. Le félicita sa supérieure, debout derrière son bureau. Nous avons un cas similaire de Déchu dissident dans le quartier Est de L.A., Sam et vous vous en occuperez. Déclara-t-elle en déposant le dossier sur le bureau, vers Dean. Vous pouvez disposer.
-En fait, s'empressa d'ajouter Dean, j'aimerai faire une requête, lieutenant Jody.
Le lieutenant Jody Mills plissa les yeux, intriguée, attendant que son subordonné s'exprime. Dean se lécha les lèvres avant de se lancer.
Il avait longuement réfléchit et il voulait le faire à présent. Il avait pris sa décision.
-J'aimerai plus. Demanda-t-il.
Jody le jaugea un instant avant d'ouvrir son tiroir et d'en sortir un dossier.
-A vrai dire... Nous avons effectivement une mission importante que nous voulions vous confiez à vous et Sam.
Dean releva la tête, les dents serrées, les yeux brillants, appréhendant ce qui allait suivre mais prêt et sûr de lui. Le lieutenant fixa l'agent avec sévérité.
-Cette mission est des plus difficiles et des plus périlleuses. Elle est aussi de la plus haute importance. Notre avenir à tous en dépend. Si vous l'acceptez, vous devrez être prêt à tout.
-En quoi consiste cette mission ?
-Vous devrez arrêter et éliminer quatre Déchus.
Le blond cligna des yeux, consterné. Quatre Déchus seulement ? Où était le piège ?
Jody vit bien que l'agent ne la prenait pas au sérieux et adressa un regard dur, très sérieux.
-Ces quatre là ne sont pas comme les autres. Ils sont bien plus dangereux. Je vous l'ai dit, notre avenir en dépend. Alors, qu'est-ce que vous décidez, agent Winchester ?
Et parce que c'était le seul moyen d'offrir à Sam ce dont il avait toujours rêvé,
Dean accepta.
Vous les connaissez, les Winchester sont doués pour se mettre dans les ennuis.
Mais qui sont les quatre Déchus et pourquoi sont-ils aussi dangereux ?
Que vont-ils découvrir ?
A suivre... ?