Hello,

Voici le dernier chapitre de cette courte histoire ! J'espère qu'il vous plaira. Merci à toutes celles qui m'ont laissé des reviews !

Pour celles et ceux qui ont déjà lu mes autres fictions, j'en profite pour vous annoncer que je vais écrire un bonus sur mon personnage "Petite" qui s'intitulera "Petite a la varicelle".

Bonne lecture !


Soudain, la moutarde lui monta au nez. C'était le troisième affront de la soirée ! Cela suffisait ! Enervé, il défonça la porte en s'écriant :

- Il suffit maintenant ! Je suis Aro Volturi, Roi des Vampires ! Je ne tolèrerai pas que ma future femme me traite de la sorte !

- Pardon ? fut tout ce que la malheureuse Giulietta put articuler en entendant les propos déments de cet homme

- Oh ! Tu reconnais déjà tes tords ? Très bien, je t'excuse. N'en parlons plus. Tu as de la chance d'avoir un mari aussi compréhensif que moi, dit Aro en s'avançant vers elle

- Ne vous approchez pas sinon je… je …, paniqua-t-elle

- Tu… Tu… ? sourit Aro en continuant de se rapprocher d'elle

- Je… Si vous faites encore un pas, je vous préviens, je chante ! déclara-t-elle d'une voix forte

- Oh ! Une sérénade ! Je vois, tu cherches à me séduire ! Tu as raison. Je suis allé un peu trop vite. D'ailleurs, j'avoue apprécier moi aussi les us et coutumes d'autrefois. Même s'il revient normalement à l'homme de faire la cour à la demoiselle, je pense que nous pouvons faire une exception dans notre cas : en effet, personne ne comprendrait qu'un homme comme moi puisse désirer faire la cour à … quelqu'un comme toi

- Pardon ?

- Inutile de t'excuser très chère. Ce n'est pas de ta faute si tu es si… banale. Ne t'inquiète pas : lorsque je t'aurai transformée, tu seras ma Reine et par conséquent, tout à fait exquise !

- Vous….

- Allons, allons ! Trêve de bavardages. J'ai certes l'éternité mais il est inutile de perdre plus de temps en formalités. Séduis-moi, du moins, fais ce dont tu te sens capable et je ferai en sorte de ne pas me montrer trop difficile, assura Aro d'un ton satisfait

L'œil étincelant d'une colère difficilement contenue, Giulietta murmura un « Vous l'aurez voulu ! ». Alors qu'Aro s'installait confortablement dans le seul fauteuil du salon, Giulietta eut un sourire sadique : sa vengeance n'allait pas être longue. Elle avait toujours chanté très faux, aussi, cette fois-ci, elle s'en donna à cœur joie et chanta une comptine de son enfance. Aro ouvrit tout grand les yeux et porta rapidement les mains à ses oreilles dans l'espoir vain de se protéger de ce bruit infâme. Hélas, Giulietta chantait fort et son ouïe vampirique fonctionnait parfaitement. N'y tenant plus, il se jeta sur la jeune femme, la plaqua contre le mur et lui mit une main sur la bouche. Enfin, le bruit s'était arrêté. Dans le silence, Aro se surprit à décréter :

- Tu es plutôt douée. Ta technique de séduction est certes désagréable mais elle n'en reste pas moins originale et efficace puisque nous voilà l'un contre l'autre, corps à corps, toi contre le mur et moi contre toi

Aro n'aperçut pas les yeux paniqués de Giulietta. En revanche, il remarqua que sa coiffure était défaite et que son maquillage laissait vraiment à désirer. Quant à sa robe… Il s'en était rendu compte auparavant mais l'idée de transformer sa femme dans une tenue aussi minable lui déplaisait profondément. Il s'écarta d'elle et se mit à la recherche de son armoire. Intriguée, Giulietta le suivit. Malgré elle, elle ressentait une forte attraction vis-à-vis de cet odieux personnage. Les bad boys ont toujours plu aux femmes et Aro était une sorte de very bad boy. Il ouvrit l'armoire et sortit les vêtements en les jetant par terre avec dédain. « Ca ne va pas du tout. Non, pas du tout ! Rien de mettable là-dedans ! Même Jane n'en voudrait pas ! » murmurait Aro. Giulietta, sans comprendre ce qu'il tentait de faire, se rapprocha davantage de lui. Il la regarda, la fit tourner sur elle-même et s'écria « Mais oui bien sûr ! ». Puis, il attrapa le grand drap blanc de son lit double et déclara :

- Déshabille-toi ! Je vais te faire une toge !

- Pardon ?

- Très chère, je comprends ton désir de t'excuser de ta misérable existence mais je pense que tu devrais perdre rapidement cette habitude. Après tout, tu seras bientôt ma Reine. Et une Reine ne s'excuse pas, j'espère avoir été clair ?

- …

- Bien ! Et maintenant, déshabille-toi !

- Mais…

- Ah oui, je vois ! Evidemment, tu souhaites que ce soit moi qui te déshabille ! Logique, après tout, puisque tu m'as séduite ! Bien, j'arrive !

- NOOOONNNN ! Je vais le faire, je vais le faire ! Ne me touchez pas ! hurla-t-elle en serrant ses bras bien fort devant sa poitrine

- Oh, je vois, tu préfères attendre le mariage ? C'est tout à ton honneur ! Bien, déshabille-toi dans la salle de bain et enroule-toi dans ce drap. Je suis assez doué pour en faire une toge ensuite.

Sans se faire prier, elle s'exécuta. Elle ne pensa pourtant pas un seul instant à fuir, comme si elle avait déjà instinctivement accepté le fait que cet homme serait son mari. Lorsqu'elle fut enroulée dans le drap blanc, il prit des ciseaux et parvint à en faire une jolie toge. Puis, il arrangea sa coiffure et son maquillage. Lorsqu'il la jugea enfin présentable, il la mordit. Le venin de vampire commença alors à faire son effet et Aro l'assomma pour éviter qu'elle ne crie. La posant délicatement sur le lit, il l'observa et décida d'utiliser son don de télépathie sur elle. Il lui toucha la main et put découvrir tout ce qu'elle avait pensé de lui. Il fut surpris de découvrir qu'il s'était trompé sur son compte, même si cela ne lui déplut pas. Il fut choqué de constater qu'elle l'avait pris pour une femme. Il fut navré de conclure qu'il y aurait désormais toujours un secret entre eux. Un tout petit secret. Qu'il lui révélerait peut-être dans un millier d'années. Ou pas… Oui, Laura n'était pas venue… Et ne viendrait jamais car Aro en avait fait son repas quelques heures auparavant ! Oups !

Fin