Assis au bord de l'océan, a contempler le reflet des lumières de la ville sur la surface vibrante de l'eau, le bruit des vagues qui mettent fin a leur courte existence et disparaissent sur une plage déserte, la plus belle nuit pour la plus belle journée de février.

Je me sens mélancolique , l'un des rares moments ou ne pas pouvoir dessiner me rend triste, les mots se limites à l'esprit du lecteur, un tableau projette un ressenti, dépasse les limites de la raison et s'adresse au cœur. Il permet d'encadrer un instant et le préserver dans tout ses aspects.

Parfois en écrivant je ne trouve pas les mots, les expressions ou les figures nécessaires pour exprimer mes pensées dans toute leurs dimensions, je me trouve limité par mes propres mots et je recours à la simplicité qui érode le fond et ne laisse que la forme.

En regardant une fille dessiner l'autre jour, j'ai constaté qu'elle avait du talent mais est-ce suffisant ? Se pourrait-il que comme moi elle soit limité par son talent ? Le regard vague dans ses yeux lorsqu'elle essai a maintes reprises de faire chanter les yeux sur son dessin son hymne sans succès et qu'elle doit se contenter du résultat pâle dicté par son génie.

Je connais cette frustration, ce mépris de nos propres limites, cette soif éternelle qui nous laisse insatisfait. Notre ingéniosité est notre propre malédiction, et notre talent nous enchaîne.