Hey les chouchous !

ENFIN de retour avec le chapitre 2 (oui je suis lente, ze sais ;-;)

J'aurais dû prévenir que j'étais pas régulière ^^' mea culpa. Enfin y'aura toujours un nouveau chapitre (et ça, c'est plaisant !)

Breeeef, je remercie mon TRES cher Maeglin, mon bêta reader d'amûûûûûr, qui supporte tant bien que mal mon mauvais caractère XD plaignez-le il me subit plus que mes fautes QUI PIQUENT LES NOEILS ! (faute volontaire) T'inquiète pas, y'aura de l'hydromel et de la cervoise à volonté !

Sur cette note pleine d'arômes, je vous fais l'offrande de cet humble chapitre.


Des années ont passé, vingt ans pour être exact. Mes parents et moi sommes retournés au Rohan. Faute de moyens et d'idées plus originales. Quand j'ai eu dix huit ans, je me suis enfin extirpé de ce cocon maternel étouffant sous le regard bouffi par les glandes lacrymales gonflées d'eau salée de ma génitrice. Pfff… cela aurait pu me faire de la peine, mais je n'ai ressenti que de la pitié à son égard. Mon père avait accepté sans trop se manifester, il est plus réfléchi qu'elle. Honnêtement je ne sais pas ce que je tiens d'elle, mes yeux bleus et mes boucles brunes, sans doute. Je dois être une erreur de la nature avec plus de chromosomes de mon paternel.

Bref, je suis parti.

Mais où ?

Eh bien, je suis parti parfaire et répandre mon savoir sur la Draconologie. Je suis apparemment un surdoué dans mon domaine… Enfin, vu le nombre de dracologues, ce n'est guère difficile, surtout si l'on prend en compte leur QI déficient. La plupart n'exerce que pour le prestige de la profession qui avait quelque chose de mythique depuis la chute d'Ancalagon Le Noir, Légendaire Dragon de la Bataille du Premier Âge contre Morgoth.

Grâce à ma nouvelle notoriété, j'ai été appelé par les plus grands rois de notre temps ; la chasse à l'Éventreur des Montagnes de l'Est occupant les pensées de tous. Comme s'ils pouvaient berner le magnifique dragon doré qui était responsable de la chute de la grande cité royale que fut Minas Tirith. Les Nains de la Montagne Solitaire, non loin de Lacville, au même titre que leurs congénères des Montagnes Bleues et des Monts de Fer avaient peur de replonger dans la terreur du légendaire cracheur de feu du Nord : Smaug le Doré.

J'en riais.

Tous si faibles et terrifiés.

Ils n'auraient pas dû brûler les arcs-lances.

J'ai toujours soutenu l'idée que c'était une erreur. Même si j'avais cinq ans quand ils ont pris cette décision.

Enfin, le fait est que l'on m'avait ouvert les portes du royaume du roi Thranduil ; souverain de la Forêt Noire et des elfes sylvestres et père du grand Legolas Vertefeuille, afin de me permettre l'accès à sa grande bibliothèque aux ouvrages millénaires traitant des grands ailés qui depuis des temps immémoriaux font trembler les armées des Hommes, des Elfes, et des Seigneurs Nains. J'y ai passé des mois à lire et à décortiquer chaque ouvrage, chaque information, afin de parfaire mes connaissances et de mieux comprendre le Grand Hannibal aux intentions si floues. J'ai tout regroupé dans mon antique petit carnet, une oeuvre d'art faite de gribouillis abstraits et de symboles que seul mon cerveau semble être en mesure de comprendre. Ils n'ont qu'à réfléchir plus. La populace, je vous jure...

Parfois, je repense aux paroles du dragon : Je me rappelle à quel point il avait raison. Je revois souvent sa silhouette massive lors de mes nuits agitées.

Un autre problème me concernant.

Je cauchemarde toutes les nuits.

J'ai été voir un médecin, après mes études à la Forêt Noire. Il m'avait dit que mon cerveau en était la cause, mon imaginaire travaillant à plein régime : mon plus grand don était aussi mon pire ennemi. Il m'avait prescrit des médicaments, au bout de deux jours, je les ai jetés aux ordures, ils ne faisaient aucuns effets et me coûtait plus cher qu'autre chose. Je passais donc de nombreuses nuits blanches à travailler. À lire. Et à rédiger des études de cas. Dans mes rêves, en plus de l'armure mordorée du Fléau de l'Est, je vois souvent un cerf de couleur noire. Il semble âgé, si l'on se fie à ses bois imposants, mais son pelage est tout à fait singulier, il me fait plus penser à des plumes. Un Cerf-Corbeau, qui me suit sans cesse. Parfois, je sens aussi que je me noie, je peux sentir l'eau s'engouffrer dans mes poumons et m'étouffer, je me réveille alors en sursaut et me mets à tousser avec force, puis je regarde en face de moi et tombe sur la silhouette toute aussi noire que mon cervidé, mais d'aspect humain. Enfin humain, on dirait un rescapé de la Grande Famine avec des yeux blancs révulsés et de grands bois de cerf. J'ai fouillé dans certains ouvrages regroupant toutes sortes de créatures folkloriques et j'ai découvert ceux qu'on appelle les Wendigowak. Ce sont des mangeurs de chair humaine, de base humains, qui à la nuit tombée revêtent une apparence monstrueuse pour vagabonder dans les bois, en quête insatiable de quelque chose à se mettre sous la dent. Un monstre anthropomorphe et anthropophage. Mon esprit a du goût en matière de créature terrifiante. Je dois bien l'admettre.

Ceci étant dit, le seul ami qui me tient compagnie est une autre bête que l'on qualifie de monstrueuse.

J'avais vingt quatre ans, il y a donc quatre ans, je me promenais comme à l'accoutumée dans les bois, respirant avec un bonheur sans nom l'odeur de la sève et des fleurs fraîches de ce début de printemps. J'avais entendu un léger craquement de branches, méfiant, je m'y étais dirigé à pas de loup et était tombé sur un énorme Warg en écartant les buissons sur mon chemin. La bête était couleur chêne et semblait perdue, sans doute à la recherche de sa meute. Il avait grogné en me voyant et se préparait à me sauter dessus quand j'ai sorti un morceau de viande de boeuf de mon sac en toile. Il s'était aussitôt calmé et avait reniflé la pièce sanglante avec intérêt puis l'avais avalé d'un coup. Pendant qu'il dégustait, je n'ai pas résisté à l'envie de le caresser. Il s'était crispé, mais s'était laissé faire. Depuis, je l'avais revu plusieurs fois et, maintenant, il vivait avec moi dans une maison en pierre que j'avais construit seul, les maçons ne comprenaient pas en quoi la pierre pouvait permettre une meilleure isolation et empêcher la moisissure de s'installer.

Quel bande d'inconscients.

Le bois étouffe la chaleur et emprisonne l'humidité.

Enfin. Maintenant, je suis tranquille. Je suis isolé de tout et j'ai de la compagnie. Les Wargs sont chassés depuis des années par les Hommes et les Elfes. Ils n'ont pas pris conscience que ces canidés dressés par les Orcs étaient dangereux. Et ça se prétend espèce intelligente… J'ai honte, parfois. Je l'ai nommé Winston, comme le premier chien errant que j'ai trouvé à Minas Tirith. On m'a souvent dit que je passais trop de temps en solitaire. Mais j'ai besoin d'être seul pour réfléchir et travailler convenablement. Aussi, je ne supporte pas que l'on me dérange… où les gens en général de toute façon.

On frappe ma porte.

Pourquoi ne m'écoute-t-on jamais dans mon besoin désespéré de solitude ?!

Je me lève de mon fauteuil où je relisais mes notes sur le dernier cas de Salamandre Enflammée que j'ai étudié et caresse distraitement Winston couché sur le tapis de fourrure devant la cheminée. Il a le sens du confort, on ne pourra pas le lui reprocher. Je me dirige ensuite d'un pas traînant vers la porte, profondément ennuyé d'avoir de la visite en plein après midi. Et puis l'inconnu pouvait bien attendre, je suis chez moi en ce moment. J'ouvre la porte en grand et dévisage l'homme en face de moi. Il est grand et baraqué, semblant avoir été taillé dans la pierre, dans la quarantaine bien entamée je dirais, le crâne rasé et seulement un léger bouc sur le menton. Un autre "détail" me figea de stupeur : Il avait la peau sombre. Un habitant du Désert ? Telle est la question. En tout cas il est habillé comme un des envoyés de la Cour et me fait face, maintenant.

Je hausse un sourcil et le fixe derrière mes lunettes.

"Vous êtes ?"

L'inconnu me salue d'un geste bref en tirant son couvre chef pour le moins… original.

"Bien le bonjour, Professeur Graham. Je suis l'inspecteur Jack Crawford. Moi et mon équipe faisons partis des nouvelles Brigades d'Intervention contre les Parasites tels que les Dragons. Notre mission principale consistant à éliminer dans les plus brefs délais le légendaire Éventreur des Montagnes de l'Est, aussi appelé Hannibal…"

"Le Régicide. Oui, je sais, j'étais présent dans la ville quand le Roi et sa famille ont été brûlés vifs dans leur palais.. Et donc puis-je connaître le motif qui amène quelqu'un de votre prestance au beau milieu du Rohan, et qui plus est dans une de ses rares forêts ?"

Le ton que j'ai employé le fit ricaner. Mais je ne plaisantais qu'à moitié. Il répondit avec un air amusé.

"Eh bien Professeur, votre réputation en temps que Dracologue n'est plus à faire. Et je crois savoir de source sûre que vous êtes aussi un spécialiste en créatures diverses de la même trempe que ces…"

"... Monstruosités ailés et cracheuses de feu à temps partiel?"

J'avais employé un ton glacial pour ma dernière réplique. S'il y a une chose que je ne supporte pas, c'est bien que l'on insulte ces créatures majestueuses qui ont cent fois plus de présence d'esprit que toutes autres bêtes existantes, Humains, Elfes et Nains compris. Je fixais ce "Crawford" dans les yeux, ses iris sombres ne trahissant aucune peur ou intimidation. Il reprit avec le même ton calme.

"On m'avait prévenu que vous étiez un fervent défenseur de ces créatures. Mais je ne pensais pas que c'était à ce point. Néanmoins, je peux comprendre votre opinion. Pour ma part, j'en suis incapable pour la simple et bonne raison que lors d'une attaque d'un Dragon commun, la fumée dégagée par les flammes a rendu ma femme malade… atrocement malade. Maladie malheureusement incurable, nous avons tout essayé..."

Ces yeux s'étaient légèrement voilés au fil de son monologue. Je le fixais avec un air faussement peiné, mais je n'en avais vraiment rien à faire de son récit mélodramatique. Les gens meurent tous les jours et on en fait pas un jour férié à chaque fois, de un, parce que se serait complètement stupide, et de deux, parce que leurs morts ne changeront pas la face du monde. Et la Nature ne semble accorder un statut spécial qu'aux Elfes, les premiers apparus sur Terre. Bien avant les Hommes et toutes les abjections qui vont avec. Pourtant, d'après moi et ma visite au Royaume des Elfes sylvains, ils sont aussi désespérants et cupides que la race Humaine. Honnêtement, sur le plan intellectuel, ils sont pareils. Seules leur chevelure blonde, trop longue, et leurs oreilles les différencient des Hommes qu'ils considèrent avec autant de condescendance.

"Vous n'êtes pas là pour me conter votre vie j'espère. Je ne suis ni diplômé, ni certifié psychiatre."

Il reprit son sérieux avec une vitesse déconcertante, et me fixa.

"Dans les faits non. Je suis venu quérir votre aide d'expert pour une affaire délicate… de jeunes Elfes femelles aux cheveux noirs ont été retrouvées dans la Forêt Noire avec des traces d'empalement. On parie sur un Wendigo. Ou quelque chose de semblable."

"Mmhmm…"

Elfes aux cheveux noirs… Fondcombe donc. Ou du moins dans ce coin. Que faisaient-elles dans la Forêt Noire ?! C'est ce moment-là que choisit Winston pour de manifester et se poster derrière moi en grognant sur l'inconnu, les oreilles plaquées sur le crâne et les babines retroussées. Jack haussa un sourcil.

"'Vous avez un Warg chez vous ?"

"C'est Winston. Mon ami et mon compagnon."

"Ah."

Il fixait avec appréhension mon Warg couleur chêne. Je ricane intérieurement. Pas si téméraire que ça, finalement. Je lève une main pour gratouiller la tête de mon ami à fourrure, laissant mes doigts se perdre dans l'épaisseur de poil.

"Donc. Vous voulez savoir ce qu'est cette créature sanguinaire ? Et pour ça vous avez besoin d'un expert ?"

"En effet. Et je pensais pouvoir compter sur votre expertise et votre intelligence."

"..."

Je réfléchissais sérieusement à sa proposition. Je m'ennuyais sérieusement en ce moment. Et, bon, je finis par me dire, après tout, pourquoi pas ?

"Vous faîtes pitié. Alors j'accepte de vous aider."

Crawford ne prit pas en compte la remarque acerbe et se contenta d'arborer une allure satisfaite.

"Parfait ! Habillez vous prestement pour sortir, je vais vous montrer les corps."

Je soupirai d'agacement et d'ennui.

"Attendez dehors."

Je ne lui laissais pas le temps de répondre et fermais la porte en laissant l'homme à la peau noire sur le seuil de ma porte. Vous trouvez ça cruel de le laisser seul dans le froid de l'automne ? Ça forge le caractère. Et étant donné le sien, je dirais que je ne suis pas le premier à le traiter de la sorte. Donc, raison de plus.

J'enfilais vite une tunique couleur kaki et entourais ma taille avec une ceinture en cuir simple. Une paire de bottes plus tard, sous le regard intrigué de Winston qui avait repris sa place sur le tapis de fourrure, je décrochais mon long manteau marron foncé et me glissais dedans en refermant quelques boutons. Fin prêt.

Je passais près de mon Warg pour lui flatter le ventre qu'il exposait allègrement devant moi. Après quelques secondes, je lui assurais que je reviendrais bientôt et me dirigeais vers la porte. Je l'ouvris et remarqua que Jack était sur un cheval de couleur noire, avec une légère trace blanche sur le museau, et m'attendait patiemment.

"Fin prêt, Professeur ?"

"Allons-y, qu'on en finisse."

Je partis donc en direction du box qui faisait le prolongement de ma maison, construit en pierre évidemment. J'avais acheté un de ces stupides équidés pour avoir un moyen de transport. Car, honnêtement, je déteste ces bêtes soumises, j'en avais donc acheté une avec un caractère prononcé. J'ouvris le petit portique et attrapa le licol accroché au mur par un crochet en fer rouillé, puis alla chercher le canasson à la robe alezan au fond du box. Je lui mis le mors et fixais les lanières autour de son museau. Puis je lui posa un tapis sur le dos pour éviter que la selle ne le blesse. Je fis ensuite sortir mon cheval et l'enfourcha pour rejoindre Jack. Ce dernier me regardait, perplexe puis ouvrit la bouche pour demander.

"C'est un cheval dressé par vos soin ?"

Je soupirai une énième fois. Les stéréotypes... je vous jure.

" C'est vrai que nous sommes un peuple de dresseurs de chevaux, cela ne veut pas dire que nous avons des prédispositions pour le dressage. J'ai acheté ce cheval tout simplement parce que je considère que c'est plus pratique pour voyager."

"Ah. Je comprend. C'est, en tout cas, un bel étalon."

"C'est une JUMENT. Et, pour votre gouverne, elle porte le nom d'Alana."

Comme pour approuver mes dires, Alana secoua sa crinière rousse en frappant le sol de son sabot. Je jubilais intérieurement.

"Dans tous les cas, veuillez me suivre jusqu'au lieu du crime Monsieur Graham."

"Je vous en pris Jack, appelez moi Will."

Ainsi, nous prîmes le chemin en direction de la Forêt Noire. La route est longue et je faisais pleinement confiance à Winston pour garder la maison. Peut-être êtes vous curieux de connaître le nom de mes pénates ? Wolftrapp. Tout simplement. Car c'est ici que j'ai trouvé mon ami Warg.


Yooooo alors Willy par enquêter sur une créature qui empale des gens ? MAIS QU'EST CE DONC QUE CETTE IMPRESSION DE DEJA-VU ?!

Bon en tout cas j'espère que vous avez aimé cette lecture ! La suite viendra ne vous en faîtes pas ^^ JE LE JURE SUR... euh... J'EN SAIS RIEN MAIS JE JURE !

N'oubliez pas la p'tite review qui fait plaisir ! Je sais que vous en mourrez d'envie... je le sens et ça me perturbe...

Si vous voulez jouer les cyniques, allez y je suis prête pour me faire lyncher !

En attendant, vous prendrez bien une chope de bière au Dragon Vert ?

Le Chat Paillasson