Je ne reprends le travail que demain. Oui j'ai eu des vacances assez longues :) . Pour cette dernière journée de vacances, j'avais décidé de passer mon après-midi à me chercher une nouvelle paire de chaussure, mais ce matin vers neuf heures j'ai décidé de commencer à écrire cette deuxième partie d'OS. Résultat, il est 17h18 et je n'ai rien fait d'autre qu'écrire. Je n'en suis pas revenue moi-même quand j'ai regardé l'heure. J'ai presque paniqué parce que je n'ai même pas déjeuné alors que c'est pourtant l'un de mes moments préférés de la journée ^^ . J'ai bus trois verres de jus de fruits et c'est tout. Je suis en train de m'ouvrir une boite de conserve de maïs, parce qu'étant donné que j'ai un dîner ce soir, je ne peux pas me goinfrer à cette heure-ci… Enfin tout ça pour vous dire que j'ai passé la journée à écrire de chez moi. Pour tous ceux qui ne voient pas l'intérêt de ce que je vous raconte c'était juste pour vous faire remarquer que ça y est ! J'ai un nouvel ordinateur mon dieu ! Vous n'imaginez pas comme je revis depuis lundi. Un nouvel ordinateur pour continuer d'écrire toutes mes petites histoires qui me prennent tellement de temps ahah.

Je ne sais pas si tous ceux qui lisent « Le Triangle du sang » lisent également cette OS, mais j'ai un message à faire passer. Un message à tous ceux qui m'ont aidé à payer ce nouvel ordinateur.

MERCI. Je ne pourrais jamais le dire suffisamment de fois, mais merci ! Mon cœur loupait un battement à chaque fois que je recevais un mail pour me dire que l'un d'entre vous avait participé à ma cagnotte. Je me souviens avoir eu tellement honte de la créer, tellement honte… Et pourtant, certains d'entres-vous ont répondu présent. Mille mercis les amis, vous n'imaginez pas comme c'est important pour moi de voir que le partage ne va pas que dans un sens. Rien ne me force à publier mes histoires sur internet, vous ne me deviez donc rien, on est d'accord. Mais j'ai trouvé vos gestes tellement beaux ! Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières mais j'ai vraiment trouvé ça beau, dans le monde actuel, que certains m'ait aidé alors qu'on ne se connait pas finalement. On ne connait que part le biais de mes histoires et les commentaires que vous me laissez :)

Ce chapitre qui clôture l'OS « Les clefs » est donc pour vous, pour vous qui avez participé à mon bonheur en m'aidant à acheter ce nouvel ordinateur. Au départ, je voulais faire apparaitre vos noms sur ce chapitre, mais je me suis dis que si on avait tous des pseudos, c'était pour protéger notre vie privée… Donc je ne le fais pas, mais vous avez réellement toute ma gratitude et j'aurais vraiment adoré que tout le monde le sache ! Que tout le monde sache que vous aviez donné de vous pour m'aider. Encore une fois Merci, je ne vous oublierais jamais. Vraiment !

Je répète que ce chapitre est vraiment pour vous et j'espère que vous l'aimerez autant que j'ai aimé l'écrire.

Bonne lecture et à très bientôt pour un nouveau chapitre du Triangle du sang !

Les clefs – Parie 2

- Vous ne voulez pas arrêter de vous lever lorsque je rentre dans la pièce ? Lançai-je à mon secrétaire.

- Excusez-moi Mme Granger, c'est juste que vous êtes la directrice du département de la justice magique et….

- Et nous ne sommes plus à l'école, le coupai-je gentiment. Il y a plein d'autres manières de me témoigner votre respect. C'est pour moi ?

Il me tendit aussitôt l'enveloppe qu'il tenait à la main et lorsque je reconnus le nom de l'expéditeur, je soupirai intérieurement.

- Autre chose ?

Mon secrétaire secoua la tête. Je rentrai alors dans mon bureau et jetai aussitôt l'enveloppe dans ma poubelle.

- Ah oui, M Block s'il vous plait, pouvez-vous envoyer une note au service de M Potter pour lui rappeler que j'attends toujours son dossier ?

Il ne répondit pas, se contentant de me fixer de son propre bureau d'un air hésitant.

- Vous avez entendu ? Insistai-je en fronçant les sourcils.

Il se leva de sa chaise et s'avança vers la porte qui reliait nos deux bureaux. Il se tordait nerveusement les mains, tandis que j'attendais qu'il daigne ouvrir la bouche. Ce qu'il fit au bout de quelques secondes supplémentaires.

- Vous n'ouvrez pas la lettre ? Finit-il par demander. On m'a également envoyé un courrier pour me demander de vérifier si vous alliez bien en prendre connaissance.

- Pardon ?

Il se contenta de grimacer, d'un air particulièrement mal à l'aise.

- A qui rendez-vous des comptes M. Block ? Demandai-je alors en le fixant avec sévérité.

- A vous, mais…

- Mais rien. Retournez à votre travail. Ces courriers sont d'ordre privés, vous n'avez absolument pas à vous en mêler. Et si vous recevez une nouvelle lettre, ignorez-là. Et c'est un ordre.

Le concerné hocha précipitamment la tête et retourna s'asseoir en face de son bureau.

J'avais l'impression de rêver. Non seulement, ce médicomage me harcelait mais en plus il demandait à mon secrétaire de m'espionner. Je n'en revenais pas !

Je récupérai alors la lettre que j'avais jetée et l'ouvris. Je cochai l'une des heures proposées pour un rendez-vous ce jour-même et renvoyai la réponse en tant que note de service. En tant que directrice du département de la justice magique, j'avais des choses beaucoup plus importantes à faire que me rendre à ses stupides rendez- vous mensuels obligatoires. Je ne savais pas qui gérait le service de santé des employés du ministère mais j'allais lui en toucher deux mots !

- Tu n'as pas faim ? Commenta Harry en levant un sourcil dans ma direction.

Je reposai ma fourchette et repoussai quelque peu l'assiette en face de moi.

- Tu y vas tous les mois aux rendez-vous psychologiques imposés ? Demandai-je.

Harry hocha la tête avant de me retourner la question.

- Je n'y suis pas allée depuis quelques mois et le médicomage qui s'en occupe me harcèle.

Harry écarquilla les yeux de surprise.

- C'est obligatoire Hermione. Tu es au courant que louper ces rendez-vous peut être un motif de renvoi ?

- C'est visiblement une légende puisque je suis toujours là, répliquai-je avec satisfaction.

- Tu es toujours là parce que c'est ton département qui gère ça et qu'aucun des employés n'oseraient te sanctionner.

- C'est mon département ?! M'exclamai-je surprise. Donc je peux demander à ce que cette obligation soit abrogée j'imagine. Parfait !

Harry me dévisagea d'un air surpris.

- Non mais il faut bien avouer qu'on a tous autre chose à faire que d'y aller tous les mois.

- C'est une heure tous les mois, ce n'est rien, insista-t-il.

- C'est une heure de travail en moins.

- Si ces rendez-vous ont été imposés par ton prédécesseur c'est qu'il y a une raison. Tu sais bien qu'on en a tous besoin. Nous prenons tous les jours des décisions difficiles. Nous faisons des choses difficiles… Il est important de pouvoir en parler à quelqu'un. Si tu veux mon avis, il devrait même y avoir plus de rendez-vous obligatoires. Certains en auraient bien besoin chez les Aurors. Il faut que tu ailles à ton rendez-vous Hermione. Tu pourrais parler de Ron par exemple. Je suis sûr que ça te ferait du bien.

- Un médicomage n'a pas à être au courant de ce qu'il se passe dans ma vie privée.

- Hermione, c'est important et d'ailleurs ce sont les règles. Tu dois t'y plier.

Je me contentai de lever les yeux au ciel.

- Hermione, insista Harry, c'est important.

- J'y vais aujourd'hui, j'ai déjà envoyé ma réponse, donc tu peux arrêter ton petit sermon.

J'allais en effet y aller à dix-sept heures comme prévu, mais j'allais passer ma soirée à voir comment je pouvais rendre cette mesure optionnelle au lieu d'obligatoire. Les employés qui n'en avaient pas besoin ne devaient en aucun cas être forcés d'y aller. Je trouvais d'ailleurs bien plus productif de se concentrer sur son travail que de parler de ses états d'âme à un parfait inconnu.

Lorsqu'il fut dix-sept heures pile, je frappai à la porte du médicomage du ministère et entrai lorsqu'il m'y autorisa.

- Mme Granger, je n'étais pas sûre que vous alliez venir.

Je me contentai de le toiser d'un air agacé avant de m'asseoir sur le fauteuil face à lui.

- Vous savez que ça fait quatre mois que vous n'êtes pas venue ? J'imagine que vous êtes au courant des règles que votre propre département à mis en place ?

- J'ai beaucoup de travail, moi, lui signalai-je avec humeur. Je ne termine pas à dix-heures comme vous.

- Vous vous sentez surmenés ? Me demanda-t-il comme si ce que je venais de dire était d'une importance capitale.

- Non, je dis juste que j'ai des choses plus importantes à faire que de perdre une heure ici.

- Nous pouvons peut-être parler de la manière dont a pris fin notre dernière rencontre ?

- Comment ça ? Demandai-je surprise par le ton étrange qu'il employait.

- Vous ne vous souvenez pas de votre état au moment où vous avez quitté la pièce ?

- Je prenais du retard sur une affaire urgente à cause de notre rendez-vous. C'était un jugement très important, j'étais stressée.

- Vous vous souvenez de quoi nous parlions à ce moment là ?

- Non. Je ne me souviens pas de toutes les discussions que j'ai, surtout quand elles datent de plusieurs mois, répliquai-je d'un ton sarcastique.

- Vous avez parlé du fait de ne pas vouloir d'enfant. C'était d'ailleurs la première fois que vous choisissiez de vous-même un sujet de discussion. Vous ne vous en souvenez vraiment pas ?

- Non.

- Nous parlions du stress au travail et vous vous êtes orientée sur votre choix de ne pas avoir d'enfant.

FLASH BACK – 2 MOIS ET DEMI PLUS TOT

- Vous vous sentez stressée en ce moment ? Me demanda le médicomage.

Je consultai discrètement l'heure à ma montre. Il restait à peine cinq minutes avant la fin de notre entrevue ce qui était un véritable soulagement.

- Mon travail est stressant évidemment, mais c'est pour ça que je l'aime. Le département de la justice magique fait des choses importantes. Mon travail a des répercutions sur des vies humaines, c'est normal d'être tendue de temps à autre. Je pense même que c'est un bon stimulant pour vraiment se concentrer sur son travail. Certains travaillent pour vivre, moi je vis pour travailler. Je suis passionnée par mon travail. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi personne ne comprends le choix de certaines personnes à ne pas avoir d'enfant. Mon travail passe avant et je ne vois pas où est le mal. Quand un homme pense ce genre de chose tout le monde comprend, mais quand c'est une femme… on a le droit à un nombre de surnoms incalculables. Dragon, femme froide, obsédée par le travail et j'en passe. Avoir des enfants est un choix, à condition qu'on en veuille évidemment ! Je ne veux pas d'enfant. Je n'en ressens pas le besoin, je n'ai pas le temps ni l'envie de m'occuper de ce genre de chose. Ce n'est quand même pas de ma faute si la plupart des gens ont vie si misérable qu'ils se sentent obligés de la combler par un bébé ! Vous ne trouvez pas qu'on est déjà suffisamment nombreux sur terre ? Entre les moldus qui détruisent notre planète et les sorciers malveillants que je croise tous les jours dans mon ministère, vous pensez que c'est bien d'avoir des enfants ? Quel est donc l'avenir qu'on leur offre ? Si vous voulez mon avis, les couples qui ont des enfants sont égoïstes. Ils veulent laisser une trace d'eux, tout en priant pour que leur enfant leur ressemble. C'est le comble du narcissisme ça ! Et c'est à moi qu'on reproche le fait de ne pas vouloir d'enfant ? J'ai l'impression d'être la seule saine d'esprit.

Le médicomage m'écoutait attentivement, sans ciller.

- Vous avez des enfants j'imagine ? M'enquis-je.

Mon regard bifurqua presque aussitôt vers un cadre accroché à l'un de ses murs. Une photo de lui, avec une femme et deux enfants. Certainement les siens.

- Vous avez des enfants, conclus-je. Vous ne pouvez donc pas comprendre. Vous êtes comme tous les autres. Persuadés d'avoir raison et d'avoir le droit de juger ceux qui sont différents de votre schéma de la vie parfaite. Vous êtes tous pathétiques. On nous force à rentrer dans le moule et vous, vous en êtes satisfaits. On dit qu'il faut être en couple et avoir des enfants. Mais qui a décidé ça ? Hein ? En quoi le fait de ne pas avoir d'enfant est mal ? Je ne vois même pas pourquoi je discute avec vous, vous ne pouvez pas comprendre !

Je me levai brusquement de mon fauteuil et quittai le bureau du médicomage en prenant soin de claquer la porte derrière moi.

FIN DU FLASH BACK

- Mme Granger ? Vous êtes toujours avec moi ? M'interpella le médicomage.

Je relevai les yeux et rencontrai son regard calme, comme à l'accoutumé. Il m'exaspérait à être aussi plat. On ne savait jamais ce qu'il pensait.

- Vous avez envie de choisir un sujet de discussion ? S'enquit-il.

- Non.

- Comment vous sentez-vous ces derniers temps ?

- Très bien !

- Ah c'est une réponse plutôt franche. Pourquoi très bien ?

- Une fois de plus, je ne vois pas en quoi cela vous regarde. Mon travail se passe très bien, je ne suis pas plus stressée que d'habitude, je prends mon travail très à cœur et j'adore ce que je fais. J'adore ma vie. Vous n'arrivez pas à concevoir que quelqu'un aille bien en fait c'est ça ? C'est peut-être vous qui auriez besoin d'un suivi psychologique, non ? Tout ce que je vois, c'est qu'une fois de plus je perds mon temps.

Lorsque je sortis de son bureau, j'étais toujours aussi agacée qu'à mon arrivée et j'étais bien déterminée à supprimer cette stupide obligation de suivi psychologique. Je rejoignis l'ascenseur bondé, appuyai sur le bouton de mon étage et entrai dans la salle des archives des lois. Je me dirigeai vers le coin des lois internes au ministère et consultai les différentes rubriques possibles. Fonctionnement du ministère, hiérarchisation des postes, grilles des salaires, sanctions disciplinaires, santé au travail. Je m'arrêtai aussitôt près de cette dernière étagère pour regarder les dossiers de plus près. Cependant, rien ne me semblait correspondre au suivi psychologique obligatoire.

- Accio suivi psychologique, dis-je en pointant ma baguette en direction des dossiers.

Rien ne se produisit cependant.

- Accio suivi psychologique, répétai-je avec plus de conviction.

Cependant, rien ne bougea et je laissai échapper un grognement d'insatisfaction.

- Je peux t'aider Hermione ?

Je me retournai lentement vers Daphné Greengrass qui venait de passer la tête dans mon allée.

- Tu cherches quoi ? Insista-t-elle en venant à ma rencontre.

- Quelque chose pour une affaire, me contentai-je de répondre froidement.

- Tu es dans le secteur des lois internes, commenta-t-elle. Oh… une de tes affaires concernes un employé ?

- Cela ne te regarde pas.

Daphné resta silencieuse quelques secondes mais elle finit par se rapprocher de moi.

- Pourquoi tu ne réponds à aucune de mes lettres ? Si je ne te croisais pas au ministère, j'aurais pensé qu'il t'était arrivé quelque chose. On n'a plus aucune de nouvelles de toi depuis deux mois…

- Qui entends-tu par « on » ?

Ma question sembla la déstabiliser.

- Eh bien moi, Blaise et Drago…

- J'ai vu Drago Malefoy il y a deux semaines, donc si, il a de mes nouvelles.

- Il y a deux semaines ? Répéta Daphné en fronçant les sourcils.

Je ne répondis pas et tirai un dossier de l'étagère nommé « Devoir des employés en matière de santé ». Ce que je cherchais s'y trouvait à n'en point douter. Cependant, Daphné m'arracha presqu'aussitôt le dossier des mains.

- Explique-moi pourquoi Drago et ma sœur ont annoncé leur mariage ? J'ai reçu un faire-part. Je ne sais pas si tu te rends compte ?!

- Il me semble que ta sœur a toujours fantasmé sur une relation avec Drago. C'est donc l'issue logique non ? Tu n'es pas heureuse pour elle ? Insistai-je en récupérant le dossier qu'elle m'avait pris.

- Tu te fiches de moi ? Vous étiez ensemble !

Je laissai échapper un petit ricanement dédaigneux.

- Nous n'étions pas ensemble, tu divagues complètement. Drago est tout juste un collègue de travail que je me contente de croiser lors de réunions.

Le visage de Daphné se décomposa tandis que je la contournais pour rejoindre la porte de la sortie.

- Hermione qu'est-ce qu'il se passe ?! Drago refuse de m'en parler et toi tu fais carrément comme si rien ne s'était jamais passé entre vous ! Vous vous êtes disputés ?

Je ne répondis pas et posai ma main sur la poignée de la porte pour en actionner l'ouverture.

- Vous allez divorcer au moins ? Parce que je me demande comment il compte se marier avec ma sœur si ce n'est pas réglé de votre côté.

Je refermai la porte derrière moi.

Le dossier sur lequel j'avais mis la main était le bon. La loi obligeant les travailleurs du département de la magie à se rendre à des rendez-vous psychologique datait de presque trois ans et provenait du service de la brigade magique. A cette époque là, j'étais déjà directrice adjointe du département. Comment avais-je pu laisser une telle loi passer ? Je triai les parchemins avec frénétisme jusqu'à tomber sur l'acte signé. Mon regard se décomposa. Le nom et la signature en bas de la page appartenaient à Astoria Greengrass. Je sentis mon cœur battre furieusement dans ma poitrine tandis que mes oreilles semblaient bourdonner. Si Astoria Greengrass était depuis trois ans la directrice de la brigade magique tout étant connue pour n'avoir une ambition particulière, ce n'était pas le cas de Drago. Il m'avait dit de nombreuse fois vouloir se hisser à mon niveau, mais la seule manière de vraiment y parvenir était de me prendre mon poste. Ils s'étaient tous les deux ligués contre moi depuis le début ! Astoria avait rendu ses rendez-vous obligatoire dans le but de me faire passer pour une folle incapable de gérer sa fonction de directrice du département. Tout s'éclairait à présent !

Je refermai si brusquement le dossier que mon secrétaire sursauta avant de se tourner vers moi en fronçant les sourcils. Peut-être était-il lui aussi impliqué étant donné qu'il semblait surveiller le fait que je me rende bien à mes séances hebdomadaire. Et le médicomage ? Faisait-il lui aussi partie de ce complot ?

J'attrapai aussitôt mon manteau, mon sac à main dans lequel je fourrai le fameux dossier et quittai mon bureau pour rejoindre le bureau du chef des Aurors.

- On essaye de s'en prendre à moi ! M'exclamai-je d'un air affolé en entrant en trombe dans le bureau d'Harry.

Il était assis à son bureau et en face de lui, se trouvait Drago. Je m'immobilisai aussitôt, le regard interdit.

- Quoi ? Demanda Harry comme s'il n'avait pas compris ce que je venais de dire.

- Comment ça on essaye de s'en prendre à toi ? Ajouta Drago en se levant aussitôt de son fauteuil. Qui ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Je reculai d'un pas. Pourquoi cela semblait-il autant l'intéresser ? Avait-il compris que je le savais à l'origine du complot ? Savait-il de quoi je parlais ? Même Harry lui lança un étrange regard. Face à mon silence, ce dernier finit par se lever à son tour.

- Qu'est-ce qu'il se passe Hermione ? Me demanda-t-il.

- Rien, répliquai-je sur la défensive.

- Tu viens de dire que quelqu'un essayait de s'en prendre à toi, ajouta Drago. Il n'y a donc pas rien !

Harry lui lança de nouveau un étrange regard.

- Drago, est-ce qu'on peut finir ça demain ? Lui lança Harry dans le but évident de le congédier.

Drago ne bougea cependant pas d'un pouce. Il ne s'était même pas tourné vers Harry, se contentant de me fixer avec insistance.

- C'est au sujet d'une enquête, dis-je finalement. On essaye de remettre en question un jugement que j'ai rendu et je voulais qu'on voit ça ensemble, mentis-je en ayant pris soin de ne pas adresser le moindre regard à Drago.

Le bureau resta silencieux quelques secondes, mais Drago consentit finalement à récupérer des documents sur le bureau d'Harry.

- On se voit demain matin ?

Harry hocha la tête et Drago quitta la pièce, sans me lâcher une fois du regard. Lorsque la porte se referma derrière lui, je laissai échapper un soupire de soulagement.

- Il s'agit de quelle enquête ?

Visiblement, ils avaient cru à mon mensonge.

- Il ne s'agit pas d'une enquête, mais bien de moi. Drago Malefoy et Astoria Greengrass essayent de m'éjecter de mon poste de directrice du département.

- Je te demande pardon ? Répliqua Harry en arquant un sourcil.

- Drago Malefoy me drague ouvertement depuis un an, il en vient à m'harceler, il s'installe dans la maison à côté de chez moi, fais des histoires sur sa clef et d'un coup il annonce son mariage avec Astoria Greengrass. Il y a trois ans, Greengrass a signé la loi obligeant chaque employé du ministère à avoir un rendez-vous hebdomadaire avec un médicomage. Depuis trois ans, ils échafaudent un plan pour me faire passer pour une folle et le médicomage est certainement de mèche !

- Hermione… tu te rends compte que ce que tu dis n'as pas de sens, n'est-ce pas ?

- Tu crois que je mens ? Répliquai-je sur la défensive.

- Je crois que tu es stressée et fatiguée.

- Je suis ta meilleure amie et tu sais que j'ai toujours eu raison sur tout depuis qu'on se connait ! A présent, je t'affirme que Drago Malefoy veut mon poste et qu'il est visiblement prêt à tout pour y parvenir !

- Je t'assure que tu te trompes, Drago n'a aucune vue sur ton poste puisqu'il m'a même demandé s'il était possible au sein du ministère d'avoir un congé paternité à la place de sa femme. Enfin il m'a demandé conseil, ce genre de chose n'est pas vraiment de mon ressort.

- Quoi ?

- Il veut mettre sa carrière entre parenthèse quelques années pour s'occuper de son future enfant.

- De son futur enfant ? Répétai-je d'une voix plus aiguë que la normale.

- Astoria Greengrass est enceinte. D'ailleurs, il m'a avoué qu'ils s'étaient déjà mariés en secret. Certainement à cause de l'état de sa femme. J'ai cru comprendre que ses parents étaient assez vieux jeux. Le faire-part est donc plutôt pour annoncer une fête pour célébrer ce mariage après coup et la future naissance de leur enfant.

- N'importe quoi ! M'exclamai-je. Ils ne savent vraiment plus quoi inventer me faire passer pour une folle.

- Je t'assure que c'est vrai, il m'a montré une photo du test de grossesse. Ce qui est d'ailleurs un peu bizarre. Qu'un sorcier issu de parent moldus utilise un test de grossesse d'accord, mais eux ! Mais bon… j'imagine que les gens heureux font parfois des choses bizarres.

- Fais-voir cette fameuse photo, le coupai-je en tendant une main impérieuse dans sa direction.

Harry récupéra la photo qui était restée sur son bureau et me la tendit. Lorsque je posai les yeux dessus, j'eus l'impression d'être à l'intérieur d'un ascenseur dont le câble avait rompu et qui chutait à pleine vitesse. Le cadran du test de grossesse indiquant deux barres rouges était fissuré.

FLASH BACK – 2 MOIS ET DEMI PLUS TOT

Je ne savais pas trop ce qu'il me prenait de faire ça. J'avais toujours pris de sérieuses précautions pour éviter ce genre de catastrophe et pourtant, j'étais assise sur les toilettes de l'appartement de Drago, un objet en plastique entre deux doigts que j'avançai en direction de mon entrejambe. Si je faisais le test, c'est que d'une certaine manière je savais qu'il n'y avait aucun risque. C'était juste une manière de prouver officiellement que mon absence de règles était simplement la démonstration d'un travail stressant. Je finis par tirer la chasse d'eau et gardai le test de grossesse à la main tout en m'observant pas le biais du miroir accroché au dessus du lavabo. De légères rides commençait à marquer mon front ainsi que la commissure des mes yeux. D'une certaine manière, ces rides me plaisaient. Elle me rendait plus mature et faisait donc de moi une femme plus forte face à l'armée d'hommes occupant les postes les plus importants du ministère.

Dès mes études de droit, j'avais compris que la seule manière d'être réellement prise au sérieux en tant que femme, était de se montrer froide et rigide. Désamorcer l'intérêt romantique que pouvait avoir les hommes à mon égard était d'une importance capitale dans l'évolution de ma carrière. Et c'était seulement à partir de ce moment là, lorsque je n'étais plus vraiment une femme à leurs yeux, qu'ils s'intéressaient davantage à mes idées et mon intelligence.

Pourquoi les hommes ne pouvaient-ils pas concevoir que l'on puisse être une femme et une dirigeante en même temps ? Pourquoi ces deux titres était-ils incompatibles à leurs yeux ?

« Dans ton cas, tu mérites d'avoir le même salaire que les hommes. C'est quand même dommage que tu sois née femme »

« Au moins, on peut compter sur toi pour les heures supplémentaires. Tu n'as pas l'esprit préoccupé par cette nouvelle robe qu'il faut absolument que tu achètes »

« On est ravie de voir que toutes les femmes n'ont pas que la maternité à l'esprit »

« Tu dois être l'une des seules à vraiment mériter ton poste »

Ces remarques sexistes étaient monnaies courantes. Pas chez tout le monde bien sûr, mais dans la plupart des cas. A trente ans, je ne comprenais toujours pas pourquoi une femme, devait être rigide et froide pour mériter le respect. Néanmoins, je n'avais jamais perdu de vu mon objectif. Devenir la directrice du département de la justice magique pour tenter de changer le plus d'injustices possibles dans notre monde.

Mon regard se posa sur le test de grossesse. Il affichait deux énormes barres rouges sur le cadran. Je relevai les yeux vers le miroir face à moi et j'eus l'impression que toutes mes rides avaient disparu en même temps que mon titre de directrice du département de la justice magique.

J'étais restée une bonne demi-heure dans la salle de bain et si l'écran du teste de grossesse s'était fissuré à force de tenter de l'écraser sur le carrelage de la salle de bain, les barres n'avaient pas disparues.

FIN DU FLASH BACK

- Ca ne va pas Hermione ? Insista Harry qui avait posé sa main sur mon épaule dans un geste réconfortant.

- Ils n'attendent aucun enfants, ils mentent, déclarai-je avant de sortir de son bureau.

Je n'allais pas me laisser faire. J'avais durement gagné le poste que j'occupais actuellement et il était hors de question que je me le laisse ravir par un homme qui avait orchestré tout ça depuis de nombreuses années. De toute façon, Astoria et Drago ne pouvaient pas être allés jusqu'au bout de leur plan étant donné qu'ils ne pouvaient pas s'être mariés légalement. Ou peut-être avaient-ils déjà fait disparaitre les traces ? Après tout, Drago ne s'était-il pas déjà débarrassé de toutes les preuves ? Le test de grossesse, la bague… J'eus soudain un haut le cœur et je me précipitai en direction du bureau ou toutes les identités des sorciers d'Angleterre étaient conservées. Il s'agissait du service dans lequel travaillait Daphné Greengrass, mais par chance elle était absente lorsque j'entrai dans la grande salle d'archives.

- Accio dossier d'Hermione Granger, ordonnai-je en pointant ma baguette magique en l'air.

J'entendis du bruit et un dossier plutôt fin atterri quelques secondes plus tard dans ma main. Je l'ouvris et je me rendis compte qu'un nombre incalculable d'informations y étaient renfermés. Il y avait par exemple toutes les notes que j'avais obtenues à Poudlard et lors de mes études de droit, les différents postes que j'avais occupés au cours de ma carrière, des informations relatives à l'Ordre du Phoenix. Mais ce fut sur ma fiche d'identité que je concentrai mon attention. Il y était bien évidemment noté que j'étais une sorcière d'ascendance moldu, il y avait la composition de ma baguette magique, mais aucune trace d'un quelconque mariage. J'étais désignée comme célibataire. Drago avait fait disparaitre l'information. Comment s'y était-il prit ? Tout était étroitement contrôlé. Par Merlin, Daphné Greengrass l'avait aidé. Cela ne faisait aucun doute.

J'eus un nouveau haut le cœur.

Lorsque j'avais vidé le tiroir de la commode de mon salon à la recherche de la bague, je n'y avais pas vu mon carnet vert renfermant l'acte de mariage, que j'avais pourtant caché exactement au même endroit. Drago n'était pas seulement venu récupérer la bague il y a deux semaines, il avait également prit ce document. Comment avais-je pu ne rien voir ? Comment avais-je pu être aussi stupide ?!

- Accio dossier de Drago Malefoy !

Mes mains tremblaient alors que je parcourais son parchemin d'identité et mon cœur loupa un battement lorsque je vis qu'il était marié à Astoria Greengrass.

- Je peux t'aider Hermione ?

Daphné Greengrass était de nouveau là. M'espionnait-elle ces derniers temps ? Comment avait-elle su où me trouver à deux reprises dans la journée ?

- Mêle-toi de tes affaires, lui crachai-je alors.

- Il s'agit de mon service, signala-t-elle avec sévérité, donc je me mêle justement de mes affaires.

- Je suis la directrice du département de la justice ! C'est à moi que vous devez tous rendre des comptes et non l'inverse ! NON MAIS POUR QUI TU TE PRENDS GREENGRASS ?! Vous avez beau jouer aux petits malins tous les trois, je vais TOUS vous faire arrêter !

Le visage de Daphné se décomposa. Etait-elle l'élément faible du trio ? Y avait-il une chance pour qu'elle avoue ?

- Ca te ferait quoi de retrouver sans emploi, hein ? Poursuivis-je. Si tu te faisais virer pour faute grave, ce serait certainement inscrit dans ton petit dossier et tu n'aurais plus jamais le droit de mettre les pieds au ministère en tant qu'employée. Vous pensiez vraiment que je n'allais pas finir par me rendre compte de ce que vous orchestriez depuis toutes ces années ? J'admets avoir mis du temps, mais parce que j'ai beaucoup de travail moi ! Je n'ai pas le temps comme vous, de manigancer des choses dans le dos de la directrice du département !

- Mais qu'est-ce que tu racontes Hermione ?

- Il est noté sur mon dossier que je suis célibataire. Pas divorcée hein, CELIBATAIRE ! J'imagine que tu n'y es pas pour rien et cela ne restera pas sans conséquences. Tu as falsifié des documents officiels !

- Hermione, tu sais bien que ton mariage avec Ron n'avait aucune incidence juridique… C'est donc normal qu'il n'y en ait aucune trace dans ton dossier.

- TU VEUX JOUER A L'IDIOTE ? Hurlai-je.

Je lui pointai presque aussitôt ma baguette sous le menton et elle recula d'un pas effrayée.

- Hermione calme-toi, fit-elle en levant ses bras face à elle en signe défensif.

- Je te laisse l'occasion de te rattraper et d'avouer.

Un nouveau haut le cœur me prit de plein fouet. Devant qui allait-elle bien pouvoir avouer quoique ce soit ? C'était sa sœur la directrice de la brigade magique. Par Merlin… Ils avaient pensé à tout, a absolument tout. Néanmoins, j'étais la supérieure d'Astoria Greengrass. J'étais la directrice du département et j'avais donc plus d'autorité qu'elle.

- Si tu avoue ce que vous avez fait, tu ne seras pas condamnée, déclarai-je d'une voix plus mesurée. Nous pourrons dire que tu as agit sous la contrainte.

- Mais de quoi tu parles ? Insista Greengrass qui jetait des coups d'œil inquiets à la baguette que je tenais toujours sous son cou.

- ARRETE DE….

Ma voix se coupa nette. Je venais de ressentir une atroce douleur dans le ventre sur lequel je posai aussitôt une main, tout en abaissant ma baguette.

- Hermione ça ne va pas ?! S'exclama-t-elle en se précipitant vers moi d'un air affolé.

Je sentis mon cœur s'accélérer considérablement, tandis que je commençai à avoir atrocement chaud. Ce n'était pas le moment de faire un malaise. Vraiment pas le moment. Je me laissai tomber lentement en arrière pour m'asseoir sur le parquet de la salle, tandis que ma vue se troublait.

- Lâche-moi ! M'exclamai-je en rejetant le bras réconfortant que Daphné avait tenté de passer autour des mes épaules.

Son regard sembla passer de l'inquiétude à la détermination. Allait-elle profiter de mon état de faiblesse pour s'en prendre à moi ? Avant que je n'ai pu réagir, elle m'arracha ma baguette magique des bains et fila ouvrir la porte menant à l'extérieur de la pièce.

- DE L'AIDE ! IL ME FAUT DE L'AIDE ! Hurla-t-elle à travers le couloir.

Par Merlin mais que faisait-elle ? Elle se retourna vers moi et m'adressa un regard réconfortant.

- Ne t'inquiète pas Hermione, tout va bien aller. On va s'occuper de toi.

Je voulus me relever, mais j'en étais bien incapable. J'étais comme sonnée. M'avait-on empoisonné ? Etait-ce le point final de leur plan ? Me faire passer pour quelque de fou et de faible à la fois ? Quelqu'un incapable d'assurer ses fonctions au ministère ?

- VITE ! Hurla-t-elle de plus belle.

Je voulus réagir de nouveau, mais je me sentis soudain partir en arrière et tout devint noir.

FLASH BACK – 4 MOIS ET DEMI PLUS TOT

- Pas de Whisky pur feu pour moi, dis-je alors que je voyais Drago entreprendre de remplir un quatrième verre.

Daphné et Blaise se retournèrent vers moi d'un air particulièrement surpris.

- Tu es enceinte ? Se risqua à demander la jeune fille d'un air amusé.

- Non mais ça ne va pas, répliquai-je en lui adressant un regard entendu.

- Non parce que vous vous êtes déjà mariés tous les deux en secret sans inviter personne, alors il est hors de question que vous fassiez aussi ça dans notre dos.

- Je te rassure tout de suite Daphné, cela n'arrivera jamais.

Je vis Blaise se retourner brusquement vers Drago.

- J'ai épousé une femme de tête, répondit le concerné en souriant. Je savais à quoi m'attendre.

- Exactement, confirmai-je. Je ne veux pas d'enfants, jamais. Ma carrière est beaucoup plus importante que tout le reste. Je ne ferais jamais un tel sacrifice.

- Et tu es d'accord avec ça ? Insista Blaise à l'attention de mon récent mari. Tu rêvais d'avoir des enfants !

- Mes parents rêvaient que j'en ais, nuances. Avoir des enfants est un gros risque pour nos carrières.

- Dans le fond, ça ne m'étonne pas trop de toi Hermione, murmura Blaise. Tu es une femme bien trop intelligente pour avoir des enfants.

- Je te demande pardon ? Répliqua Daphné d'une voix crispée.

- Je ne disais pas ça pour toi, ajouta-t-il précipitamment. Hermione a juste d'autres objectifs dans la vie.

- Non, ce que tu es en train de dire, c'est qu'avoir des enfants est destiné aux femmes moins intelligentes. Aux femmes comme moi.

- Oh arrêtez tous les deux, dit Drago en levant les yeux au ciel. Chaque couple a des envies différentes. Je serais d'ailleurs ravie d'être le parrain du votre quand le temps sera venu.

Blaise lui adressa un regard narquois.

- J'organiserais des chasses aux trésors, je lui construirais des cabanes incroyables ! Je lui apprendrais à jouer au quidditch aussi. Je serais super ! Vous pourrez nous le laisser quand vous partirez en vacance et…

- On a compris Drago, l'interrompis Daphné qui avait retrouvé le sourire. On te préviendra en temps voulu.

Drago finit par me servir un jus de citrouille et me l'apporta tout en me déposant un baiser affectueux sur le sommet du crâne.

- Vous vous rendez-compte quand même, dit-il en s'essayant côté de moi sur le canapé, je suis marié à la directrice du département de la justice magique.

- Ce qui est incroyable c'est que cette directrice soit Hermione Granger, souligna Blaise amusé. Si on avait imaginé ça à Poudlard…

- Hermione Malefoy ! Corrigea aussitôt Drago.

- Je croyais qu'elle gardait son nom de famille ? S'enquit Daphné.

- Juridiquement oui, mais vous n'avez pas intérêt à l'appeler par le nom de Granger dans la sphère privée.

- Quand est-ce que tu comptes le dire à tes parents d'ailleurs, que tu es marié ? Poursuivit-elle.

- Quand Hermione aura divorcé de Ron, donc dans deux semaines et qu'elle aura mis au courant tous ses précieux amis de Gryffondor.

- Franchement, on pourrait écrire un livre sur votre histoire.

- Très bonne idée, confirma Drago d'un air ravie. Tu pourras le faire quand tu seras bloquée chez toi avec ton nouveau né.

FIN DU FLASH BACK

Drago avait toujours voulu des enfants. Il avait joué la comédie depuis le début. Comment n'avais-je pas pu lire entre les lignes ? Comment avais-je pu ne pas percevoir son discours digne d'un schizophrène ce jour là ? J'avais été si centrée sur moi-même et ma carrière que je leur avais grandement facilité la tâche. J'avais été une cible idéale.

- Bonjour Mme Granger !

Le médicomage entra dans ma chambre de bonne humeur, comme à son accoutumé. Tant de joie de sa part me donnait envie de vomir.

- Tout est en ordre vous allez pouvoir sortir. Notre service à redoublé d'effort pour vous remettre en état rapidement.

- Rapidement ? Ca fait deux semaines que je suis là, grognai-je.

- Sincèrement Mme Granger, j'ai l'impression que vous n'avez toujours pas pris conscience de l'état dans lequel vous étiez lorsque vous êtes arrivée. Vous êtes enceinte et vous ne pouvez pas vous permettre d'avoir un tel taux de stress. Il va falloir faire attention dorénavant.

- Deux semaines pour gérer un stress, me contentai-je de souligner.

- Mme Granger, vous savez que nous ne pouvons pas agir magiquement sur l'enfant que vous portez. C'est trop dangereux pour sa santé tant qu'il n'est pas encore complètement formé. Vous êtes sûre de vouloir reprendre le travail ?

- Vous suggérez l'inverse ?

- Eh bien, je vous suggérerais au moins de ralentir la cadence. Peut-être que vous pouvez prendre quelqu'un en plus dans votre équipe pour vous aider.

- Je suis capable d'assurer mon poste quelque soit mon état, signalai-je avec humeur. Vous dites ça parce que je suis une femme hein ?!

Le médicomage s'immobilisa.

- Eh bien oui… Les hommes n'ont pas la chance de pouvoir mettre au monde un bébé. D'ailleurs si vous voulez mon avis, très peu d'hommes pourraient supporter ce que vous les femmes vous endurez durant votre grossesse. Je n'ose même pas imaginer la chute démographique de notre population si c'était aux hommes de porter un enfant. Je ne parle pas de moi, je pense être quelqu'un de courageux et de tenace physiquement… Mais franchement, si vous voulez mon avis, les hommes sont beaucoup trop sensibles pour procréer. Une chance que la nature soit bien faite, vous ne pensez pas ?

Je ne répondis pas, me contentant de grogner.

- J'ai vu que M Malefoy était encore passé vous voir aujourd'hui ? Je lui ai dit que tout allait bien, mais il avait quand même l'air inquiet.

Evidemment qu'il avait l'air inquiet. Il aurait préféré que je meure sur le coup très certainement, libérant ainsi ma place au ministère.

- J'espère que vous lui aviez dit que vous vous sentiez beaucoup mieux ?

Je n'avais rien dit du tout puisqu'à chacun de ses passages, j'avais fait semblant d'être profondément endormie.

La porte de ma chambre s'ouvrit de nouveau. Cette fois sur Ginny qui m'adressa un petit sourire timide. Son ventre semblait près à exploser.

- Je t'avais dit de ne pas venir me chercher Ginny, dis-je d'une voix lasse.

- Je fais ce que je veux.

- Si Harry te voyait te balader comme ça à huit mois de grossesse, il m'étriperait à coup sur.

Le concerné entra à sa suite dans ma chambre, tandis que le médicomage en sortait.

- Elle est venue passer un examen de contrôle, me lança mon meilleur ami.

- Comme c'est pratique, répliquai-je d'un ton sarcastique. Pile au moment de ma sortie.

- On va être mamans pratiquement en même temps ! Je peux m'en réjouir non ?

Je ne répondis pas.

Tous mes proches avaient rapidement été mis au courant de mon état, du fait que j'étais enceinte, mais aucun d'eux ne m'avaient posés de question quant à l'identité du père. Ils avaient certainement du juger le sujet sensible ou alors, ils étaient tous intimement persuadés qu'il s'agissait de Ron. Ce dernier était d'ailleurs venu me voir presque tous les jours, même si comme avec Drago, j'avais toujours soigneusement fait semblant de dormir lors de ses visites. Je n'avais pas eu le courage de l'affronter car lui, n'aurait pas omît de me poser la fameuse question.

- On te ramène chez toi ? Me demanda Ginny après avoir rassemblé toutes mes affaires dans un grand sac.

- Certainement pas, je vais au ministère.

- Hermione, gronda Harry. Je t'assure que j'ai tout très bien en main.

J'étais persuadé qu'Harry me remplaçait avec brio, mais il était hors de question de laisser davantage de temps au trio de comploteurs pour finaliser leur plan.

- Il faut que je retourne au ministère. Drago Malefoy complote toujours.

Ginny et Harry échangèrent un étrange regard.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je te promets que rien ne se complote Hermione, fit Ginny dans le but de me rassurer.

- Vous ne savez pas tout. Faites-moi confiance je vous en pris… Malefoy veut mon poste !

- Il arrête de travailler dans sept mois, insista-t-elle.

- Mais il ment ! Greengrass n'attend aucun enfant et je suis certaine qu'il a choisi cette date-là dans le seul but de me narguer. Comme par hasard, sa soit disant femme serait pile enceinte de trois mois comme moi. Non mais ne me dites pas que vous ne trouvez pas ça louche ?!

- Ce sont des choses qui arrivent, se contenta de répondre Ginny en jetant un coup d'œil mal à l'aise à Harry.

- Ah non ! M'exclamai-je. Je sais pertinemment ce que veux dire ce regard. Il est hors de question que je reste ici plus longtemps. Et d'ailleurs vous savez ce qu'on va faire, on va aller tout droit au ministère et se confronter ensemble à Malefoy. Avec un peu de chance ses complices ne seront pas loin et on mettra tout ça au clair une bonne fois pour toute.

- D'accord, céda finalement Harry. Enfin pas aujourd'hui. On te raccompagne chez toi et on ira au ministère demain.

- Le médicomage a dit que je pouvais sortir. C'est donc que je vais bien.

- Oui on sait, ajouta Ginny. Mais juste par aujourd'hui.

- Et pourquoi pas ?

Harry et Ginny échangèrent un nouveau regard étrange.

- Drago et Astoria font leur fête aujourd'hui au ministère. Enfin ce n'est pas vraiment en fête. Ils font juste un déjeuner avec tous leurs proches pour fêter l'événement.

- PARFAIT ! Toute leur petite troupe sera donc réunie !

- Hermione on ne veut pas gâcher leur moment. On a été invité et….

- Parce que vous fraternisez avec Malefoy ? Il essaye de me piquer mon poste et vous allez à son faux déjeuner ? Mais vous ne pouvez pas être aussi stupides ! Donnez-moi ma baguette ! OU EST-ELLE ?! Hurlai-je en m'élançant vers Harry pour attraper mon sac.

Il tira cependant le sac hors de ma portée et m'adressa un regard sévère.

- Tu te calmes Hermione ! On va aller au ministre maintenant, d'accord ? Il est onze heures. Donc nous avons le temps d'aller voir Drago avant que tous ses invités soient arrivés et on gèrera ça dans le calme. Mais par pitié, reprends-toi et détends-toi.

Je n'avais jamais été aussi nerveuse de ma vie. J'avais les mains tremblantes et le cœur qui battait la chamade, alors que les portes de l'ascenseur du ministère venaient de s'ouvrir à l'étage ou leur stupide petite réception devait avoir lieu. Pourtant, je n'avais pas à être nerveuse. J'étais intelligente et je savais que trouverais un moyen de leur faire avouer ce que Drago avait orchestré à mon encontre. Il allait falloir que je la joue fine, mais j'allais y arriver. Cela ne faisait aucun doute.

Harry et Ginny étaient restés étrangement silencieux durant notre marche et lorsque nous arrivâmes face à une porte ouverte, ils s'arrêtèrent subitement.

- Mince, les invités sont déjà tous là, murmura Harry à voix basse.

Ginny se retourna vers moi et plongea son regard dans le mien.

- On reviendra demain c'est mieux, me souffla-t-elle. On ne peut quand même pas faire un scandale alors qu'on n'est pas sûr que…

- BAH VOYONS ! M'exclamai-je d'une voix forte en les poussant pour entrer dans la pièce.

Il y avait beaucoup de monde. Je reconnus un nombre incroyable de visages amicaux ce qui me déstabilisa. Drago avait-il autant de mes propres amis dans son camp ? Ce n'était pas possible….

Je laissai tomber le gros sac avec les vêtements que j'avais ramené de Saint Mangouste par terre et tout le monde se retourna vers moi. Certains me sourire même. Comment pouvait-il penser que j'étais d'humeur à leur retourner leur sourire ? Ne voyaient-ils donc pas mon visage se déformer par la rage ? Je passai de visage en visage dans le but de trouver celui pour qui j'étais venu et je tombai enfin sur lui. Il semblait être le seul à ne pas savoir comment me regarder. Il tenait un verre d'alcool à la main près d'un buffet dressé pour l'occasion. Non loin de lui se trouvait Astoria Greengrass dont le regard me transperça littéralement. Daphné et Blaise, l'un dans les bras de l'autre semblaient s'être arrêtés de danser, comme paralysés. La musique à laquelle je n'avais pas fait attention jusqu'à maintenant, s'arrêta elle aussi. Tout semblait figé.

Neville Londubat était là, certains frères de Ginny, Luna Loovegood, des anciens camarades avec qui j'avais fait mes études de droits, des amis de Drago… Ce qui me sembla cependant étrange, était qu'aucun haut membre du ministère n'était présent. Pas que cela me dérange, bien au contraire, mais je trouvais cela étrange de la part de Drago. Je l'imaginais parfaitement inviter le ministère en entier, d'autant plus les personnes importantes pour venir assister à la mascarade qu'était son couple avec Astoria.

- Bonjour Hermione.

La voix de Drago sonna étrangement fausse dans ce silence complet.

- Malefoy, le saluai-je avec froideur.

- Je suis ravie que tu ais accepté de venir à notre petite fête.

- Ah parce que j'étais invitée ? Répliquai-je d'une voix assassine.

- Evidemment, tout ça c'est pour toi.

- Ah ! M'exclamai-je. Tu avoues donc devant tout le monde ?!

- Ils savent déjà tout.

- Vraiment ? Je peux donc rappeler quelques éléments importants à ta petite assemblée ?

Drago m'invita à poursuivre d'un geste de la main.

- Drago est rentré par effraction chez moi il y a un mois. Ron Weasley qui n'est évidemment pas là pour en témoigner – comme c'est pratique, était présent, déclarai-je.

- Je ne suis pas rentré par effraction, tu m'y avais autorisé déjà huit mois auparavant.

Je le fusillai du regard.

- Tu as fait croire que nous avions signé le document pour autoriser ton emménagement dans notre résidence et qu'en plus nous avions tes clefs, l'accusai-je.

Drago récupéra aussitôt un parchemin posé sur le buffet pour me le tendre. Je l'attrapai avec une méfiance certaine et en pris connaissance.

- Le parchemin est signé de ta main Hermione et la petite case disant que tu avais mes clefs est bien cochée.

- Je n'avais pas ta clef, répliquai-je.

- Si. Elle était cachée chez toi dans une commode dans le tiroir où tu ranges toujours tes nappes.

- Parlons-en de ce fameux tiroir. Tu m'as volé des choses !

- Ah oui ? Et quoi donc ? Je suis juste venu récupérer ma clef ce jour-là.

J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sorti. Notre conversation ne se déroulait absolument pas comme prévu, il était en train de retourner la situation à son avantage.

- Voilà ce que j'ai volé, poursuivit Drago en sortant un document vert de la poche intérieure de sa veste. Un certificat de mariage. C'est bien de ça dont tu parles ? Il y a mon nom dessus, c'est donc que cela me concerne, au moins en partie. Et il y avait ça aussi, non ?

Cette fois, il sortit la bague en diamant qu'il avait osé offrir à Astoria Greengrass.

- J'avoue devant tous le monde que je suis venu récupérer ces deux choses chez toi en plus de la clef. Ces trois choses m'appartenaient. On peut passer à autre chose maintenant ou tu veux me faire enfermer à Askaban pour ça ?

- Non je vais t'envoyer à Askaban pour complot contre la directrice du département de la justice !

Drago se mit à sourire. Ce n'était pas un sourire de provocation, c'était comme si la situation le rendait vraiment heureux.

- Parles-nous un peu de ce complot, vas-y, insista-t-il.

Je jetai des coups d'œil anxieux à l'assemblée. Et s'ils me prenaient eux aussi pour une folle ? Et si toute cette réception avait en fait eu pour but de m'achever ? C'était peut-être le point culminant de leur complot. Non, c'était impossible. Drago n'aurait pas pu prévoir pas venue. J'avais encore été à Saint Mangouste dix minutes plus tôt.

- C'est mon bonheur qui te pose problème Hermione ? J'ai épousé la femme de ma vie il y a cinq mois, je lui ai offert une belle bague et nous attendons un enfant depuis trois mois. J'ai déjà annoncé que je mettais ma carrière en pause pour élever mon enfant pendant que ma femme continuerait de travailler. Quel est le problème ?

- Le problème est que tu mens ! Cette bague est à moi ! C'est à moi que tu l'as offerte. Par ailleurs, tu ne peux pas avoir épousé Astoria puisque c'est nous deux qui sommes mariés. Je sais que tu as demandé à Daphné de faire disparaitre les informations liées à notre union dans la salle des archives et c'est totalement illégal.

Je m'approchai de lui pour lui arracher le document vert qu'il tenait toujours à la main.

- « Hermione Jane Granger et Drago Lucius Malefoy » lus-je à voix haute. C'est nous qui sommes mariés. Et c'est moi aussi qui suis enceinte ! Ta stupide photo avec le test de grossesse est le mien ! Le cadran avec les bandes rouges est fissuré parce que c'est moi qui l'ai cassé ! Alors arrête tout de suite ton cinéma. Tu as fait tout ça pour me faire passer pour une folle et dans quel but ? Je vais vous dire pourquoi, dis-je en me tournant pour regarder tous les invités tour à tour.

- Parce que je t'aime, déclara Drago me coupant dans ma lancé.

Je me retournai vers lui et le fixai avec stupeur.

- Nous nous sommes mariés il y a cinq mois en secret pour ne pas faire souffrir ton ex mari. Nous nous aimions, nous projetions de vivre ensemble et d'être infiniment heureux. Nous avons toujours été faits l'un pour l'autre, même si on a mis du temps à s'en rendre compte. Et il y a trois mois, tout a changé. Tu es tombée enceinte et cela a remit tout ce que tu étais en question. Tu es une sorcière particulièrement brillante Hermione, la plus brillante que je connaisse d'ailleurs. Je sais par quoi tu es passée pour obtenir ce poste, je sais ce que tu as dû endurer pour qu'on te prenne au sérieux durant tes études et au sein du ministère. Je sais tout ça parce que je t'aime et que je te connais ! Je sais qu'être une femme n'est malheureusement pas toujours facile dans notre monde mais tu peux changer tout ça ! Tu as le droit d'être une femme Hermione ! Tu as le droit d'être la personne la plus intelligente et travailleuse que je connaisse et d'être une mère en même temps ! Je t'ai fait croire que je ne voulais pas d'enfant pour aller dans ton sens. J'aurais été prêt à faire une croix dessus si ton bonheur passait par le fait de ne pas être mère. Mais tu as gardé l'enfant, parce que tu l'aimes déjà et ça, tu n'arrives pas à le supporter. Tu peux être une mère et une femme de tête. Je vais prendre un congé paternité pour que tu puisses êtres pleinement les deux.

Drago s'approcha de moi et m'attrapa la main gauche pour une glisser la magnifique bague qu'il m'avait reprise un mois plus tôt. Je la fixai longuement, avant de relever lentement les yeux. Cependant, je ne regardai pas Drago. Mon regard bifurqua vers Daphné.

- Je suis désolée. On était obligés de manigancer tout ça pour te faire réagir. J'ai remplacé vos documents d'identité par des faux il y a un mois et demi. Je remettrais tout en ordre dès cette après-midi.

Mon regard pivota ensuite en direction d'Astoria.

- Je suis avec Théodore, m'expliqua-t-elle d'une voix douce. Daphné a dit vrai, on voulait juste te faire réagir. Je n'ai gardé la bague à mon doigt que quelques secondes pour les besoins de la photo, je te promets, ajouta-t-elle mal à l'aise.

Je me tournai à présent vers Ginny.

- Je n'ai rien fait moi, déclara-t-elle en levant les bras face à elle. J'ai juste été mise au courant de ce qu'il se passait il y a quatre mois.

- Tu m'as dit que Drago et moi n'avions rien à faire ensemble lorsqu'on était dans ma cuisine, lui reprochai-je.

- Je voulais juste faire un peu de psychologie inversée, avoua-t-elle d'un air hésitant.

Je me détournai finalement d'elle pour poser mon regard sur Harry.

- Moi je n'ai vraiment rien fait, affirma-t-il.

- Menteur ! S'exclama Daphné d'un air choqué. C'est toi qui as soumis toutes les idées pour faire réagir Hermione.

- C'est Ginny qui me les soufflait le soir quand je rentrais chez moi ! Se défendit-il.

Ginny le fusilla du regard avant de se tourner vers moi.

- On t'aime tous tellement Hermione… On ne voulait pas que tu finisses à Saint Mangouste, on s'en veut tous beaucoup pour ça. On ne pensait pas que cela te mettrait dans un état pareil, on voulait juste ton bonheur.

Je sentis une énorme boule se former dans ma gorge et je fondis en sanglots. Des bras se referment aussitôt autour de moi et ma tête se posa sur une épaule que je n'avais pas touchée depuis trois mois.

Nous restâmes ainsi, dans un silence complet, pendant plusieurs minutes.

- Tu sais maintenant à quel point je t'aime, murmura Drago dans mon oreille. J'ai cru mourir de tristesse quand tu as en quelque sorte disparu du jour au lendemain.

Je ne répondis pas, me contentant de me serrer contre son torse.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime, me répéta-t-il à voix basse.

Il fit glisser sa main sur mon ventre et laissa échapper un soupire.

- Je vous aime tous les deux. On va être tellement heureux. Tellement heureux, répéta-t-il.

J'avais l'impression qu'un poids énorme s'était détaché de mes épaules. J'avais une sensation de légèreté à peine croyable et je relevai finalement la tête pour plonger mon regard dans celui de Drago. Il avait les larmes aux yeux mais souriait. Il semblait heureux.

- C'est possible de remettre la musique ?! S'exclama-t-il en relevant brusquement la tête. On n'est pas à un enterrement que je sache !

La musique se remit en route et toutes les personnes présentes se mirent à discuter entre elles.

- Moi aussi je t'aime, finis-je par murmurer. Tu seras un père extraordinaire.

- Evidemment, lâcha-t-il offusqué. Je ferais des cabanes et des chasses au trésor !

FIN