Salut les loulous !

Comment est-ce que vous allez ?

Bon, j'avoue que cette idée me trotte dans la tête depuis un petit moment et c'est vrai que beaucoup me l'ont demandé.

Voici la suite d'*Happy Motors*, défi lancé par mon associée. Après avoir eu son accord, bien sûr.

C'est vrai que Régina était partie comme si de rien n'était et qu'Emma ben... Elle a fait un peu la même chose.

Alors je vous offre cette petite suite et ne nie pas une suite de la suite... M'enfin, j'ai tellement d'autres projets en cours que ce ne sera pas pour maintenant !

Enjoy les loulous !

Emma marchait depuis des heures.

Des heures à tourner en rond, à se demander si elle avait pris la bonne rue, tourné au bon carrefour. À se demander si l'adresse était finalement la bonne.

Elle s'était garée sur un petit parking qui se trouvait sur l'avenue principale.

Si elle en croyait internet, l'endroit qu'elle cherchait était là, du moins, pas trop loin.

Mais tout ce qu'elle apercevait, c'était à quel point cette ville était semblable à toutes celles qu'elle avait visitées jusque-là. Elle qui pensait se retrouver dans une ville Mexicaine touristique, elle en fut presque déçue.

Cette ville n'était pas à la hauteur.

Pas à SA hauteur.

Le patron d'Emma l'avait forcée à prendre quelques jours de congés. N'étant pas adepte des voyages et/ou repos-canapé pendant que l'ennui s'insinuait dangereusement en elle, elle attendait toujours que M. Smith les lui impose, quand elle n'avait plus le choix. Il ne cessait de lui dire que c'était ça ou rien, qu'il ne les lui paierait pas. Elle en était presque tentée, mais après tout, des personnes s'étaient battues pour avoir le droit aux congés payés.

Alors à contre cœur, elle finissait toujours par prendre ses congés, elle prenait sa voiture et partait quelques jours pour visiter la côte Californienne, montant parfois dans l'Oregon.

Mais pas cette fois.

Quand M. Smith lui fit la même menace, elle rentra chez elle et se posa dans son canapé, gobant les émissions télévisées et ses pots de glace haagen Daz à tous les parfums possibles et inimaginables. Du moment qu'elle pouvait se sentir déprimée, à la limité de la comédie romantique.

Elle s'endormit dans la chaleur de l'été pour se plonger dans ses rêves. Et quand elle s'éveilla ce matin-là. Elle ne se souvenait que d'une chose.

Elle avait rêvé d'elle. 29 jours s'était écoulés depuis sa visite. Alors, bien sûr qu'elle avait trouvé sa destination de vacances.

Elle s'était renseignée sur internet, avait cherché toutes les adresses possibles puis à force de fouiner, chercher, elle avait fini par trouver l'endroit qu'elle voulait. Celui-là et pas un autre. Elle était sûre de l'y trouver.

- Excusez-moi ? Je cherche l'avenue Morelos, s'il vous plaît ? Emma finit par demander son chemin à un monsieur qui devait avoir la cinquantaine. Elle s'était aidée jusque-là de son GPS, mais sa batterie avait fini par lâcher.

- Qu'est-ce que vous allez faire là-bas ?

- Excusez-moi ? S'étonna Emma.

Emma resta bouche bée. Est-ce que tous les habitants de cette ville étaient comme ça ou est-ce qu'elle était tombée sur la seule personne à qui il n'aurait pas fallu demander…

- Il n'y a que des bars et des putes dans cette rue. Et vous n'avez pas l'air d'avoir envie de vous en taper une. A moins que vous en soyez une ?

- J'en sais rien, à vous de me le dire ?

- Vous avez toute la même gueule.

- Ok, bonne fin de journée Monsieur le misogyne.

Emma s'en alla au pas de course en entendant l'homme continuer de bougonner des choses incompréhensibles. Mais elle se dépêchait. Après tout, elle ne connaissait personne ici, et encore moins la réputation de cette ville.

Quand bien même elle était une prostituée, elle était libre de l'être, non ?

Pourtant, le soir commençait à poindre le bout de son nez. La nuit tombait doucement et elle arriva devant un panneau avec écrit le nom de l'avenue qu'elle avait mis près de 2 heures à trouver.

Avenue Morelos. Et elle cherchait le n°3.

Quand elle arriva devant la bâtisse, elle était à l'image de la femme qu'elle avait rencontrée.

Charismatique et attrayante.

Le genre de bâtisse où chaque pierre posée n'était qu'une envie de plus à y entrer. Ça ne paraissait pas du tout être ce que c'était. Ça ne paraissait rien du tout d'ailleurs.

Elle resta ici, quelques minutes à regarder l'endroit.

Entrer. Ne pas entrer. Entrer. Ne pas entrer.

Et la retrouver ?

Emma se souvenait de tout. De son coup de téléphone en premier. Quand elle lui avait dit qu'elle viendrait, le temps de faire la route, qu'elle avait besoin de vêtir ses filles, de trouver de nouveaux objets.

Quand elle était arrivée dans la boutique et qu'elle n'avait pu s'empêcher de contempler tout son corps. Quand elles avaient commencé, à ce moment-là, un jeu de séduction dont Emma n'avait eu aucun contrôle.

Et quand la brune aux yeux chocolat n'avait fait d'elle qu'une bouchée de pain, avant de repartir, comme si rien ne s'était passé.

Et pourtant, ses deux orgasmes avaient pu attester le contraire. Les jambes flageolantes d'Emma tout le long du reste de sa journée de travail, aussi.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les deux hommes arriver derrière elle et la bousculer.

- Eh ! Vous êtes en plein milieu du chemin ! Dit l'un des deux hommes.

- Excusez-moi. Répondit-elle automatiquement, en se décalant. Elle les regarda monter les 3 petites marches qui la séparait de la fameuse bâtisse.

Ils frappèrent à la porte puis une femme leur ouvrit. Une femme qui semblait les connaître et qui les laissa entrer en leur serrant la main, le sourire aux lèvres.

Une fois les hommes rentrés, la femme aux cheveux roux allait fermer la porte mais aperçu Emma qui regardait la scène depuis le trottoir.

La femme rousse lui sourit et lui fit un clin d'œil.

- Approche ma jolie, y'en a pour tous les goûts ici.

- Pardon ?

- Tu as l'air d'hésiter. Faut pas, toutes les filles seront capables de te donner du plaisir.

- Je ne viens pas pour ça.

- Alors pourquoi tu viens ?

- Je… Dit-elle en hésitant. Je viens voir Régina Mills.

La femme devant elle la regarda, la dévisagea même, quelques secondes qui lui parurent une éternité. Elle hésita puis lui fit signe de la suivre.

- Comment tu la connais ?

- Je l'ai rencontrée il y a quelques mois.

- Je ne sais pas si elle va pouvoir te recevoir, surtout à cette heure-ci. Elle a beaucoup de travail.

La femme rousse était assez rondelette et portait un uniforme de « gouvernante ». Elle ferma la porte derrière elle. En plongeant son regard aux alentours, Emma aperçu les deux hommes en train de parler avec des femmes dont les tenues étaient légères. Voire quasiment inexistantes.

- Entre, je vais voir ce que je peux faire.

Emma ne répondit pas, le regard hagard. Et à pas feutrés, elle entra dans la pièce immense qui se situait à côté du vestibule ou la femme l'avait laissée.

La pièce était d'une couleur sombre, rouge bordeaux. Des tapis de toutes parts, des fauteuils, canapé de la même couleur. Du velours à perte de vue, des hommes embrassant des femmes. Des femmes caressant des hommes.

Des femmes nues, souriantes, maquillées et pleinement audacieuses.

On n'y voyait pas grand-chose, seules des bougies étaient les sources de lumière de l'immense pièce. Mais malgré ça, elle fixa un point, en retrait, d'où provenaient des gémissements haletants. Des gémissements en appelant d'autres. À force de persévérance, son regard s'habitua à l'obscurité et se rendit compte qu'une femme vêtue d'une nuisette à voile transparente était en train de se déhancher sur un homme qui semblait perdu dans les abîmes du plaisir. Un homme assis sur un des canapés, qui n'avait d'yeux que pour la femme dont le corps emmêlé au le sien aurait pu prétendre à la passion, si on n'avait pas été dans un endroit comme celui-ci.

Une femme s'approcha d'elle. Vêtue d'un bustier noir, avec une bande rouge en plein milieu et des lacets le fermant par devant. Elle reconnue aussitôt la lingerie qui venait de sa propre boutique. La femme blonde, dont les cheveux étaient attachés dans un chignon presque parfait portait des bottes hautes et des portes jarretelles noires.

- C'est pas souvent qu'on voit des femmes, ici.

Emma dévisagea la blonde. Elle avait le regard enjôleur, le sourire taquin et un corps qui aurait pu damner n'importe qui. Elle s'approcha d'elle doucement, féline, jusqu'à la coller de tout son long, lui laissant un baiser sur la joue dont la trace de rouge à lèvre en était la preuve.

- Novice ? Demanda-t-elle quand elle remarqua qu'Emma n'avait pas bougé d'un centimètre. Si tu viens avec moi, je pense pouvoir te détendre un peu.

- Écoutez, je voudrais pas…

- Je ne suis peut-être pas ton genre ? Tu les préfères peut-être plus grande ? Je sais, je suis un peu petite. Plus rousse ? Dis-moi, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

- Une brune. Claqua une voix derrière elles. Elles se retournèrent ensemble, d'un seul coup, et avant que qui conque ne dise quoi que ce soit, la femme qui venait d'arriver continua. Merci Ana, tu peux retourner au salon.

- Bien Madame, répondit-elle en acquiesçant du visage. Puis elle reparti d'où elle était arrivée.

- Emma Swan. Que me vaut l'honneur de votre visite ? Dit-elle en s'approchant délicatement d'Emma

- La dernière fois que je vous ai vue, vous me tutoyiez. Lui répondit-elle en la dévorant du regard. Régina portait une jupe cintrée, noire, qui lui arrivait au-dessus des genoux. Une chemise violette légèrement ouverte et des talons qui donnaient le vertige à Emma.

- C'est une habitude que j'ai prise quand j'entends jouir quelqu'un sous mes doigts. Lui susurra Régina en se penchant vers son oreille. Ou ma langue. Ajouta-t-elle, provoquant une déglutition asphyxique. Mais je promets de faire un effort si ça ne vous convient pas, lui dit-elle avant de se reculer.

- Je vois, ne put que répondre Emma alors que son regard oscillait entre la brune devant elle et les corps dansant de plaisir aux alentours. Et tous ces râles qui se faisaient entendre.

- Est-ce qu'Ana est à votre goût ? Demanda Régina, la fixant alors qu'Emma semblait attirée parce qu'il se passait derrière elle.

- Ce n'était pas vraiment pour elle que je suis venue. Répondit la blonde, la fixant tout autant à nouveau. Vous m'avez laissé… un souvenir… comment dire…

- Humide ? Coupa-t-elle la parole. Devant le mutisme surpris d'Emma, elle rajouta doucement plus proche de son oreille, et vous êtes venue en redemander ?

Elle découvrait Régina dans son environnement. Et même si, lorsqu'elle était venue dans sa boutique, elle s'était bien rendue compte de son côté « séductrice lascive », l'endroit, les sons, sa jupe cintrée et sa chemise ouverte juste au-dessus de sa poitrine ne faisait qu'exacerber son désir grimpant.

- Je pensais pouvoir égaliser les points dans votre zone de confort.

- Égaliser ?

- C'est un petit « amusement » auquel vous m'avez donné envie de jouer.

- Prometteur, dites m'en plus.

- Vous avez marqué un point quand vous êtes venue me voir, je compte bien égaliser ce point.

- Et qui vous dit qu'après, je voudrai jouer une autre manche ?

- J'espère bien vous en donner l'envie.

Elles restèrent quelques secondes, à se regarder, figées, déstabilisées.

Emma aurait voulu être dans les pensées de Régina pour y desceller l'envie ou le désintérêt. Mais elle n'y vit rien. Du moins, jusqu'à ce qu'elle se retourne pour sortir du « salon » sans un mot. Marchant élégamment en trémoussant ses fesses dans sa jupe. Si attirante.

Emma la vit parler avec la femme rousse qui lui avait ouvert la porte. Elle n'entendait pas ce qu'elles se disaient tellement les paroles, les verres qui trinquaient et les gémissements étaient plus forts. Elle osa jeter un œil aux alentours, et vit une femme, nue, assise sur un fauteuil en velours rouge bordeaux, les jambes écartées, le bras gauche sur l'accoudoir et la main droite sur son sexe, la tête en arrière, plongée dans son plaisir, se masturbant. Et un homme, assis en tailleurs au sol à quelques centimètres de la jeune femme. Elle ne voyait pas ce que faisait l'homme, dos à lui. Et tant mieux, se disait-elle.

- Suivez-moi. Entendit-elle au bout de quelques secondes. Elle reconnut immédiatement la voix rauque de Régina et se retourna sans un mot pour la suivre.

Elles passèrent à nouveau par le vestibule, d'où elle était arrivée. Une petite pièce avec un comptoir et la « gouvernante » qui s'y trouvait derrière. Emma suivait de près Régina et aperçu le sourire espiègle de la femme rousse lorsqu'elle passa devant elle. Elles empruntèrent un escalier en colimaçon qui les emmenait au sous-sol. Un tout petit escalier recouvert de moquette de la même couleur que tout ce qui se trouvait dans cette bâtisse.

Arrivées en bas, elles traversèrent un couloir jusqu'à la porte qui se trouvait de l'autre côté.

Régina ouvrit la porte, puis regarda Emma :

- Entrez, Miss Swan, je ne vais pas vous mordre… Enfin, sauf si vous me le demandez…

Emma esquissa un sourire puis entra d'un pas décidé.

- Et pourquoi pas. Finit-elle par répondre.

Régina referma la porte derrière elle. Puis plongea son regard dans celui d'Emma, et ferma le verrou en lui souriant. Elle regarda la brune passer devant elle et se rendit compte en regardant autour d'elle, qu'elles se trouvaient dans son bureau. Régina s'assit de biais sur la plaque en verre qui lui servait de bureau, croisant ses jambes puis montra de sa main droite, le fauteuil en face d'elle.

- Je vous en prie, asseyez-vous. Emma obtempéra sans trop se poser de questions. Alors, dites-moi quelles en seront les règles ?

- Les règles ?

- De votre petit « amusement », répondit-elle en insistant sur le mot.

- Pourquoi il y aurait-il des règles ?

- Pour éviter les coups bas ?

- Je cherche les coups bas. Répondit Emma.

- Hum… Réfléchit Régina.

Elle se leva de son bureau puis passa lentement derrière le fauteuil d'Emma. Se collant dans son dos.

Et sans qu'elle n'ait le temps de réagir, Régina posa ses deux mains sur les épaules d'Emma. Les laissant statiques quelques secondes.

La réaction ne se fit d'ailleurs pas attendre… Le souvenir de leur corps en ébullition provoqua des tremblements dans tous les membres d'Emma, ses poils s'hérissèrent et un léger gémissement sorti de sa bouche. Et pourtant… Elle n'était pas au bout de ses peines.

- TOUS les coups bas ?

Mais Emma ne répondait pas, focalisée sur les mains de Régina qui descendaient le long de son cou, puis du décolleté de sa chemise, passant en dessous. Butant contre son soutien-gorge puis passant en dessous aussi. Mais elle ne s'arrêta pas là.

Emma haleta quand les bouts de doigts de Régina atteignirent ses tétons qui étaient déjà durcis d'excitation.

- Tous. Finit-elle par lâcher.

- Et comment déterminer la gagnante ? Demanda-t-elle alors qu'elle prenait ses tétons entre ses doigts pour les pincer légèrement pendant que la blonde basculait sa tête en arrière.

Sentant son entre-jambe devenir totalement humide, elle ferma les yeux, incapable de se concentrer sur autre chose que les doigts de Régina faisant des merveilles sur ses tétons. Elle posa ses deux bras sur les accoudoirs du fauteuil et croisa les jambes désespérément.

- Le point est donné… quand… Hum… quand …

- Est-ce que vous voulez que j'arrête le temps pour vous de dire ce que vous avez à dire ? Demanda Régina, séductrice.

Emma acquiesça de la tête. Alors la brune cessa donc de caresser ses seins, mais gardant tout de même ses mains dessus. Emma s'éclaircit la gorge avant de recommencer.

- Le point est donné quand plusieurs conditions sont remplies. La première, la surprise.

- La surprise ?

- Oui, faut-il que je donne la définition du mot surprise ?

- Non, continuez.

- La deuxième, l'orgasme…

- Facile. Coupa la parole Régina.

- Hum… Et la dernière condition : le temps.

- C'est-à-dire ?

- Un point tous les 6 mois ne m'intéresse pas. Il nous faut un délai de réplique.

- D'accord. 1 mois.

- Je pensais 2 semaines mais votre emploi du temps doit-être bien plus chargé que le mien. J'accepte 1 mois.

- D'autres conditions ?

- En voulez-vous ? Les mots d'Emma moururent sur ses lèvres quand Régina recommença ses attentions sur ses tétons. Puis elle prit ses seins en coupe avant d'aller poser ses lèvres dans le cou de la blonde. Et de l'embrasser à plusieurs endroits. Le cou, le lobe de l'oreille, la mâchoire. La blonde pencha son cou pour lui donner un meilleur accès.

- Non, finit-elle par lui murmurer à l'oreille. Ça me convient. J'accepte cet « amusement ».

Mais tout s'arrêta lorsqu'Emma se leva brusquement, forçant Régina à tout arrêter. La laissant même pantoise devant la blonde qui s'était retournée pour lui faire face.

- Un problème, Miss Swan ? Demanda Régina, statique devant elle.

- En fait, je pense ajouter une règle.

- Laquelle ?

- La gagnante sera déterminée quand l'une des deux n'arrivera pas à égaliser ou quand l'une des deux ne sera pas venue dans le délai imparti.

- Si je ne viens pas avant 31 jours, vous aurez gagné ?

- Exactement.

- D'accord. Régina afficha un sourire triomphant. Que la meilleure gagne.

Régina lui tendit sa main pour qu'Emma accepte le « deal ». Mais au lieu de ça, elle prit la main en équilibre devant elle et força Régina à la suivre.

Sans se poser de questions, la brune la suivit et comprit où elle voulait en venir quand elle la guida vers sa chaise de bureau.

- Vous comptez m'obliger à travailler ? Je dois accueillir une nouvelle fille ce soir, peut-être voulez-vous assister à son entretien ?

- Non merci. Non, ne vous asseyez pas. Lui dit-elle en voyant Régina avoir l'impulsion de le faire. Laissez-moi faire.

Emma s'approcha d'elle. Et ne la lâcha pas du regard. Elle posa ses mains sur les hanches de la brune et tout doucement, remonta sa jupe. À-coup par à-coup, elle sentit la jupe glisser le long de ses cuisses, puis de ses hanches pour venir se loger directement sur sa taille.

- Qu'est-ce que vous faites ?

Emma la regardait, soutenant même son regard dubitatif, souriante, prenant le contrôle à son tour.

- J'aurais encore une autre règle, en fait.

- Je vous écoute ?

- Si vous voulez que tout se passe bien, nous devons avoir confiance l'une envers l'autre.

- C'est évident.

- Alors ne posez pas de questions.

Emma baissa les yeux sous le silence de Régina. Et découvrit un string noir. Juste un petit triangle qui couvrait ce qu'elle désirait n'avoir que pour elle à ce moment-là.

- Pour quelqu'un qui ne voulait aucune règle…

Emma saisit les côtés du string de Régina puis, attrapant son regard à nouveau, elle le fit glisser le long de ses hanches, puis ses cuisses et le lâcha. Il tomba directement aux chevilles de Régina qui l'enleva et le balança plus loin avec son pied droit.

Emma baissa son regard sur le sexe de Régina totalement exposé. Puis remonta ses yeux pour se retrouver plongée dans ceux de la brune, qui esquissait un sourire concupiscent.

- La vue vous plait ?

- Maintenant vous pouvez vous assoir. Répondit uniquement Emma.

Bien-sûr que la vue lui plaisait.

Régina s'assit. Et Emma se mit à genoux devant elle. Délicatement, elle prit chacune des jambes de la brune et les posa sur les accoudoirs du fauteuil. Écartant les lèvres du sexe de Régina.

L'humidité visible fit sourire Emma.

- Pour répondre à votre question, je compte éliminer la dernière condition du point. Dit Emma, lui prenant la taille pour la rapprocher du bord du fauteuil.

Régina posa sa tête sur le dossier du fauteuil, puis ferma les yeux après avoir vu Emma se rapprocher de son sexe trempé.

Et la blonde passa un premier coup de langue sur la totalité de la longueur du sexe exposé devant elle. Respirant son odeur. Retrouvant la chaleur et la douceur de chaque partie devant elle. Et Régina soupira, passant sa main droite dans les boucles blonde d'Emma et posant la gauche sur sa jambe posée sur l'accoudoir.

Emma repassa un coup de langue, puis un troisième.

Et trouva l'entrée de Régina de la pointe de sa langue pour l'enfoncer délicatement jusqu'à ne plus pouvoir. Et Régina gémit. Humidifiant encore plus l'entre-jambe d'Emma, pourtant persuadée d'être au comble. Elle ouvrit les yeux, et pendant qu'elle titillait la vulve de la brune, elle la regardait perdre pied.

Une main dans ses cheveux, elle continua ses douces caresses. Tournant sa langue, lui donnant de la force et puis plus de douceur, elle commença des vas et viens dans l'antre chaude de la brune.

- Emma… se mit à soupirer Régina.

Terminés les Miss Swan ? Elle commençait même à apprécier ça. Cet envoutement dans ce « Miss Swan » qui s'oubliait dans les méandres de son plaisir.

Au bout de quelques secondes de vas et viens, la langue d'Emma partit caresser chaque parcelle de son sexe.

Puis délogea le clitoris déjà bien gonflé. Elle l'enferma entre ses lèvres pour le titiller du bout de sa langue. Et Régina haletait un peu plus.

Incapables toutes les deux de réfléchir, Emma léchait, Régina tremblait.

Et Emma commença des mouvements de succion sur le clitoris qui grossissait de plus en plus. Mais elle en voulait plus. Bien plus.

Elle rapprocha sa main droite du sexe bouillant de la brune. Et pendant qu'elle suçait la boule de chaire en demande, elle fit glisser son majeur dans le sexe de Régina. Qui l'accepta avec une facilité déconcertante.

- Swan… Se mit-elle à murmurer.

Emma ou Swan, l'effet était le même pour elle.

Elle commença de doux vas et viens avec son doigt pendant que sa bouche continuait de s'occuper de son clitoris. Et du plat de sa langue, elle commença à lécher fiévreusement. Le rythme de son majeur suivait instinctivement.

Régina haletait, gémissait, ondulait sur le doigt et la langue d'Emma.

Quelques secondes encore, jusqu'à ce que son majeur se sente de plus en plus à l'étroit, jusqu'à ce que Régina retienne sa respiration.

Puis se mette à gémir de plus en plus fort, traversée par un orgasme, criant presque le prénom de la blonde. Serrant d'ailleurs ses cuisses autour de son visage. L'empêchant de partir.

Emma la laissa traverser cet orgasme, tentant de le prolonger tant bien que mal en continuant de caresser son clitoris de sa langue. Juste quelques secondes de plus. Le temps pour la brune de reprendre sa respiration. Le temps pour elle de laisser la tempête se calmer.

Régina desserra les cuisses et Emma se recula. Regardant la brune, toujours la tête contre le dossier de la chaise, les yeux fermés. Elle la regardait encore quand Régina se mit à sourire puis lâcha :

- Dernière condition respectée.

- J'ai donc respecté toutes les conditions… Tu ne savais pas que je viendrais et tu étais loin de t'y attendre… Cela ne faisait que 29 jours et tu viens de jouir.

- Effectivement, finit par admettre Régina alors qu'elle se levait du fauteuil et qu'elle rebaissait sa jupe. Mais sans remettre son sous-vêtement.

Elle se dirigea vers la porte puis la réouvrit.

- Suis-moi. Lui dit-elle.

- Et où va-t-on ?

- On avait pas dit qu'on ne devait pas poser de questions ?

Emma acquiesça de la tête puis la suivit. Quand elle passa devant la brune pour sortir, celle-ci ne put s'empêcher de lui susurrer à l'oreille.

- Nous allons remonter et traverser le salon. Là où tu étais tout à l'heure. Je vais t'emmener dans une des chambres pour que je puisse te faire jouir à mon tour. Et tu sais ce qui m'excite dans tout ça ?

- Non, balbutia Emma.

- Savoir que tu dois déjà être trempée à l'idée de ce que je vais te faire et aussi à l'idée que saches que je n'ai pas remis mon string. On y va ?

- Ou… Ouais. Articula Emma, pleine de désir.

Elles retraversèrent le couloir qui les emmenait vers les escaliers. Et avant d'arriver en haut, dans l'escalier en colimaçon, Emma l'arrêta en lui prenant le bras.

- Pourquoi une chambre, on était bien dans ton bureau.

- Il y a plus d'espace dans une chambre, et un lit.

Régina fit demi-tour puis monta les escaliers, suivie par Emma. Elles passèrent devant le comptoir, vide, puis traversèrent le salon. Elle regarda de part et d'autre de la grande pièce pour y voir les mêmes choses que tout à l'heure, une démonstration de plaisir et des gémissements à n'en pus entendre la musique de fond.

Emma continuait de suivre Régina qui passa par une porte donnant sur un long couloir. Elles le traversèrent puis arrivèrent devant des escaliers, encore en colimaçon. Arrivées en haut, elles arrivèrent devant une porte. Une seule petite porte en bois sur un petit hall d'entrée.

- Où est-ce qu'on est ? Demanda Emma.

- Tu verras, entre. Lui répondit Régina alors qu'elle avait ouvert la porte.

Emma entra et découvrit une pièce très grande, dont la couleur prédominante était la même que partout : rouge bordeaux.

Les rideaux étaient fermés, seules des petites lumières accrochées aux murs éclairaient la pièce.

Et en plein milieu, un lit. Certainement un King Size vu la grandeur se dit Emma. Elle entra dans la pièce qui devait faire la taille de son appartement à elle toute seule. Et avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, Régina se colla dans son dos. Puis passa ses mains sur le devant de son corps.

Elle commença à déboutonner sa chemise doucement. Puis l'enleva.

Elle passa ses mains le long de son abdomen alors qu'Emma commençait à avoir un souffle erratique. Puis lorsqu'elle butta sur la taille de son jean, elle prit le bouton et l'enleva aussi doucement que sa chemise. Emma pencha la tête en arrière pour atterrir sur l'épaule de la brune, et gémit doucement dans le creux de son oreille.

- Je ne t'ai même pas touchée. Lui dit Régina.

Mais elle ne répondit pas. Trop concentrée sur les moindres faits et gestes de la brune.

Après avoir ouvert son bouton, elle fit glisser la fermeture éclaire de son jean taille basse. Puis elle descendit son pantalon, tout aussi lentement, le laissant au niveau de ses chevilles.

Régina remonta et se recolla à la blonde. Elle passa ses mains devant elle et prit ses seins en coupe par-dessus son soutien-gorge. Emma haletait.

Régina souriait.

Après avoir massé les deux monts quelques secondes, elle voulait le sentir plus proche d'elle. Alors en passant par-dessous les armatures, elle fit glisser le sous-vêtement par-dessus les seins maintenant à nus.

Et Régina aplatit les paumes de ses mains sur les tétons érigés.

- Comme dans mes souvenirs. Lui dit la brune.

- Régina… Finit-elle par geindre.

- Oui ?

- Tais-toi. Et baise-moi.

- Très bien Miss Swan.

Gardant sa main gauche sur le tétons qu'elle pinçait subtilement et doucement, elle descendit la main droite sous la culotte de la blonde. Retrouvant ainsi son sexe totalement noyé par l'excitation.

- Il était temps, effectivement. La taquina la brune.

Emma lâcha un gémissement quand Régina fit glisser ses doigts le long de son sexe. Encore et encore, frôlant son clitoris sans jamais réellement le toucher. Étalant toute son abondante cyprine. Elle la caressait si doucement et si lentement qu'Emma se serait crue mourir. Elle avait pourtant besoin d'une certaine démonstration de force. Ou était-ce seulement parce que Régina ne le lui donnait pas.

Continuant de la caresser, s'attardant un peu plus sur son clitoris, Régina fit avancer Emma, en faisant attention de ne pas la faire tomber, son pantalon étant toujours sur ses chevilles. Elles s'arrêtèrent quand les jambes de la blonde buttèrent contre le lit. Régina retira alors sa main.

- À genoux. Ordonna la brune.

Emma, qui ne se sentit pas le droit de protester ou de poser quelconque question, obéit. Elle se mit à genoux devant le lit.

Régina se mit à sa hauteur et de sa main, elle força sur le dos de Régina qui comprit sa demande et posa le reste de son corps sur le lit devant elle. Régina put alors retirer les chaussures de la blonde, ses chaussettes et son jean taille basse. Elle enleva aussi son soutien-gorge qui ne soutenait plus rien du tout. Elle était à présent totalement nue et à plat ventre sur le lit, mais les genoux au sol.

Régina s'effeuilla aussi. Ne laissant pas à la blonde le plaisir de regarder ça. Elle se mit à genoux derrière la blonde et de son corps qui se collait à elle, la força à écarter les jambes. Son sexe totalement ouvert et reluisant.

Elle colla son corps nu sur celui de la blonde qui se détendit et gémit en sentant les seins fermes et les tétons durcit dans son dos. Régina prit une mèche des cheveux d'Emma dans sa main gauche pour lui faire tourner la tête sur son côté droit et déposa des baisers dans sur son épaule, le haut de son dos.

Et de sa main droite, elle alla retrouver son antre bouillante et prête à la recevoir.

Elle entra en elle sans préambules. Et Emma cria. Emma exulta. Emma ressentait enfin ce qu'elle attendait depuis ces 29 longs jours.

- Putain… Finit-elle par dire.

- Je sais. Répondit Régina alors qu'elle entamait un va et viens douloureusement lent.

- Plus… Vite. Demanda Emma.

Mais contre toute attente, Régina obéit. Elle la pénétrait de plus en plus rapidement, allait en rythme avec la respiration saccadée d'Emma.

- Un … autre… Lui demanda encore Emma.

Et Régina obtempéra encore, elle retira son majeur pour s'enfoncer profondément en elle, à nouveau, avec son index en plus. Puis reprit sa course effrénée dans la caresse intérieure d'Emma.

Bougeant ses doigts, les entrant, les sortant, les ouvrant, les fermant.

La brune arrêta ses attentions douces dans son dos et dans le coin de son cou accessible et se redressa. Faisant geindre d'Emma la perte de ses tétons durs sur son dos. Elle plaça sa main gauche dessus, à la place, comme pour l'empêcher de bouger.

- Tu vas jouir Emma ? Lui demanda-t-elle alors qu'elle entendait Emma gémir de plus en plus fort et qu'elle sentait ses parois emprisonner ses doigts.

- O… Oui… Répondit la blonde.

- C'est bien. Ajouta Régina.

Elle continuait, ne faiblissait pas. Et baisait Emma telle qu'elle lui avait demandé.

Au bout de quelques vas et viens encore, Emma explosa. Traversée et ravagée par un orgasme qu'elle avait senti arriver du creux de ses reins. Régina ne s'arrêta pas. Elle continuait de la maintenir de sa main gauche pendant que sa droite ralentissait doucement ses pénétrations.

Jusqu'elles s'arrêtent toutes les deux.

L'une de trembler. L'autre de glisser en elle.

Jusqu'à ce que le silence emplisse la pièce.

Puis Régina se leva quelques secondes plus tard, amorçant un départ mais très vite rattrapée par Emma.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda Régina.

- Pas de questions. Lui dit-elle alors qu'elle l'invitait à s'allonger sur le lit.

- Emma, je dois aller travailler. J'ai déjà bien abusé.

- J'ai l'impression qu'elles se débrouillent très bien sans toi « tes filles ». Je veux te donner l'envie de continuer notre petit amusement. Lui répondit-elle alors qu'elle installait Régina confortablement sur les oreillers en haut du lit.

- C'est mal me connaître de penser que j'aurais un temps soit peut l'intention de perdre.

- On sait jamais.

Elle s'était allongée de tout son long sur le corps de Régina pendant qu'elle déposait ses lèvres sur les siennes. Mouvant leur lèvres alors que le corps de Régina demandait déjà la suite. Il ondulait contre celui d'Emma ce lui la fit sourire.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda la brune contre ses lèvres.

- Non, j'admire à quel point ton corps de trahit.

- Emma, vraiment, il faut que j'aille travailler. Alors maintenant tu te tais et tu me passes l'envie d'abandonner ce jeu maintenant.

Il ne lui en fallut pas plus. Emma se jeta sur les lèvres pulpeuses et rouges devant elle. Embrassant Régina langoureusement quelques secondes avant de quémander son entrée par la pointe de sa langue. Régina l'autorisa aussitôt et leur langue commencèrent une danse toute aussi langoureuse.

Puis Emma se détacha de sa partenaire de jeu pour aller envelopper son téton droit entre ses lèvres. Le titillant, jouant avec, le léchant, le suçant jusqu'à ce que Régina, ivre de plaisir et déjà au bord du précipice, lui implore de faire quelque chose.

Et la seule chose qu'elle fit, c'est reproduire exactement la même chose avec le deuxième sein qui demandait son reste.

Puis, elle se redressa et prit la jambe droite de Régina. Elle la souleva pour la bloquer contre son buste. Ecartant ses jambes et montrant son sexe palpitant de désir.

Emma passa sa jambe gauche par-dessus celle de Régina qui était restée sur le lit.

Et colla son sexe contre le sien.

- Putain, qu'est-ce que c'est bon… Marmonna Emma qui sentait la chaleur humide du sexe de Régina contre le sien.

La brune passa ses mains dans la tête du lit et les coinça. Et avant qu'Emma ne reprenne connexion avec la réalité de se sentir aussi bien contre elle, Régina commença à onduler du bassin.

Emma ouvrit les yeux d'un coup et vit le sourire sarcastique de la brune qui faisait glisser son sexe contre le sien.

- Oh putain… Susurra la blonde.

Ne voulant pas laisser la brune prendre le dessus, Emma prit le contrôle de la situation. Elle s'accrocha à la jambe de Régina en l'air et bougea ses hanches sur la brune.

Surprise au début, Régina abdiqua rapidement.

Et Emma entreprit un ballet sensuel et tropical.

Elle se balançait sans s'arrêter. Faisant grimper la chaleur de leur corps, augmentant les râles et gémissements qui emplissaient la pièce. Emma jurait, Régina avait le souffle court. Et elles aimaient ça.

- Continue, Emma… Tu ne t'arrêtes surtout pas ! Je… je…

- Moi aussi, Régina bon sang !

Il ne leur fallut pas longtemps avant que l'orgasme pointe leur bout du nez. Ensemble.

Totalement déboussolées, totalement secouées par les limbes du plaisir qui les dépassaient. Elles étaient terrassées et Emma s'arrêta de se balancer sur le sexe de Régina qui frémissait. Comme le sien.

La blonde s'écrasa sur Régina après lui avoir rendu sa jambe. Se plongeant dans son cou.

Juste le temps que leur respiration se calme. Juste le temps qu'elle reprenne réellement connaissance avec le monde, avec la pièce silencieuse, avec leur corps.

Emma se roula sur le côté et aussitôt, Régina se leva.

Nue comme un ver, elle alla récupérer ses habits qui trainaient au sol.

Et elle se rhabilla sous les yeux d'Emma qui n'en perdait pas une miette.

- Tu es magnifique. Lui dit-elle.

- Je sais. Habille-toi, j'ai vraiment du travail. Répondit la brune.

Emma obtempéra, encore. Comme si un seul ordre de la bouche de brune lui donnait l'envie de se soumettre. Tout le temps. Indéfiniment.

Une fois habillées toutes les deux, elles sortirent de la chambre puis descendirent les escaliers avant de retraverser le couloir.

Quand elles arrivèrent dans le « salon », il n'y avait quasiment plus personne. Seule une jeune femme totalement nue discutait avec une autre femme, habillée, et qui paraissait perdue.

Elles arrivèrent toutes les deux dans le vestibule. La gouvernante n'était toujours pas là.

Régina lui ouvrit la porte d'entrée, et alors qu'elle était sur le pas de la porte, Régina lui déposa un baiser sur la joue.

- Nous sommes à égalité, Miss Swan. Je vous préviens, je n'aime pas perdre.

- J'y compte bien.

- À très bientôt.

Emma sortit et descendit les escaliers. Lorsqu'elle se retourna, elle vit le visage de Régina se cacher par la porte qu'elle était en train de fermer.

Elle déambula dans les rues et retrouva sa voiture beaucoup plus facilement qu'elle n'avait trouvé cet endroit.

Et elle reprit la route.

J-31.