Bonjour à tous,

Je m'excuse pour le retard (encore) mais ... bon j'étais en vacances c'est une bonne excuse non?

Paprika Star: Tu ne seras pas déçue pour Ginny. Théo ne peut plus l'encadrer maintenant U_U. Et Blaise ne s'en remettra jamais vraiment mais il est heureux maintenant.

Khoumba: Mais je t'en prie!

Bonne lecture,
Letki


Le lendemain fut somme toute assez étrange. Théo et moi étions alités, nous partagions le lit double et les bébés étaient entre nous. Teddy avait de fortes migraines à cause de son nez cassé et Gregory se remettait doucement. Marianne avait pratiquement fait une nuit blanche et sa collègue était revenue aux petites lueurs du jour pour l'aider. Je ne voulais pas critiquer, mais la médecine moldu n'équivalait vraiment pas celle sorcière même si c'était efficace en quelque sorte. Le vieux Eugène nous avait quitter dans l'après midi pour chercher un moyen de nous faire rentrer chez nous et Marianne avait enfin accepté d'aller dormir après que Gregory l'ait pratiquement forcé à quitter notre chambre. Teddy dormait aussi, assommé par les médicaments et moi, et bien je caressais la joue de mon fils avec des yeux émerveillés. Théo ne pouvait pas les porter, il risquait de rouvrir ses blessures mais il m'imitait avec cet air heureux et émerveillé.

Nous sursautâmes d'un bel ensemble quand la porte s'ouvrit sur Gregory. Il avait une sale tête, celle du type qui s'inquiétait pour la tournure des évènements. Je comprenais, il avait délibérément trahis son camp et la justice sorcière ne lui pardonnera pas ses actes de guerre. Il devait disparaître et tout reprendre de zéro. Mais je ne m'inquiétais pas pour lui, Gregory était un homme simple qui avait besoin de peu pour être heureux. Bien sûr la mort de Vincent était une tâche sur le tableau mais je sentais que la petite Marianne ne le laissait pas indifférent et honnêtement, c'est tout ce que je lui souhaitais.

-Draco, m'appela-t-il, comment as-tu fait ? Demanda-t-il en laissant glisser un regard entendu sur mes jumeaux qui dormaient étroitement serrés l'un contre l'autre.

-Une potion, lui répondis-je, de ma composition.

-Tu es un génie, dit-il en s'asseyant prudemment sur le bord du lit.

-Tu veux le prendre ?

-Je peux ?

-Si je te le propose.

-Oui.

Je lui tendis Hellébore et il le prit comme si c'était la chose la plus fragile au monde. Aussitôt Hyacinthe se réveilla et commença à geindre. Ils avaient déjà leur caractère. Hyacinthe sonnait toujours l'heure du repas et quand il se réveillait, il fallait qu'il réveille son frère. Au contraire, Hellébore ne disait jamais rien, il dormirait toute la nuit si je ne le réveillais pas pour manger. Le jour et la nuit !

J'entrepris donc de nourrir mon petit glouton et le berçais jusqu'à ce qu'il se rendorme. Hellébore avait ouvert les yeux mais il ne disait rien, attendant visiblement son tour. D'où tirait-il un tel caractère ? Sûrement pas chez moi. J'étais le premier à me plaindre en temps normal. Il devait avoir pris ça de Blaise qui me supportait depuis des années.

-Ce sont les enfants de Blaise ?

-Oui, répondis-je en recouvrant le petit métis.

-C'est dingue.

A la tombée de la nuit, Eugène revint. Il avait acheté de quoi nous vêtir nous et les enfants et apparemment, il avait passé une bonne partie de la journée à chercher un moyen de falsifier des papiers (je n'ai pas compris cette partie mais bon). Je me contentais d'hocher la tête.

-On ne pourra pas partir tout de suite. Se serait trop suspect, m'expliqua-t-il, vous êtes tous blessé, la police des frontières voudra forcément creuser. Il vous faut vous rétablir avant.

-Dans deux semaines, proposa Marianne, le temps de vous trouver des papiers, cela prendra peut-être un peu plus de deux semaines mais ça devrait aller.

-Dans tous les cas, répondis-je, nous devons être partit avant la prochaine pleine lune.

-Pourquoi ? S'étonna Marianne.

-Ils sont des Loup-Garous, répondit Gregory de sa voix grondante.

-Ça existe ! S'exclama-t-elle avec une pointe d'excitation qui me fit grimacer.

Gregory avait choisi de ne pas leur effacer la mémoire et j'approuvais. Si bien que nous avions du répondre à un nombre incroyable de questions sur la magie et maintenant je sentais que celles sur les loup-garous allaient suivre. Je lui expliquais donc du mieux que je pus le principe alors qu'elle semblait fasciner par le sujet.

Le reste des jours que nous passâmes dans ce village se ressemblèrent. Nous ne sortions pas. Théodore se remettait lentement, moi deux jours plus tard, j'avais eut l'autorisation de reprendre mon train-train quotidien et je pus enfin prendre pleinement mon rôle de père et m'occuper de mes enfants. Ce qui n'était pas de tout repos. Gregory enterra Rodolphus dans la forêt, il répara les vitres et aida à entretenir la maison. Marianne vint moins souvent à cause de son travail mais elle ne manquait jamais de nous ramener un petit quelque chose.

Puis vint le jour du départ. Eugène nous fit tous monter dans sa voiture après que nous ayons fait nos adieux à Marianne et Gregory. Je leur promis de revenir les voir et que je leur revaudrais ça. Gregory avait choisi de rester dans ce village sous mon conseil et d'aider Eugène, ce qui soulageait un peu Marianne de son travail. Celle-ci promis d'aider Gregory à s'intégrer et je dois dire qu'elle semblait plutôt enthousiaste à la grande gène de mon ami.

Eugène nous conduit dans la ville d'à côté pour prendre le train. Nous étions stressé, j'avais peur qu'on me reconnaisse. Théo ressemblait toujours à un estropié et le nez de Teddy avait toujours cette petite couleur violacée inquiétante. Pourtant, bien qu'on nous posa beaucoup de questions à la douane, à ma grande surprise, on ne nous arrêta pas mais au contraire, on nous conduisit dans un compartiment individuel une fois qu'Eugène expliqua qu'on sortait d'un accident de voiture et d'un accouchement en catastrophe. On nous choya (apparemment Marianne et sa collègue avait fourni un dossier médical pour appuyer le mensonge). Je n'étais toujours pas serein et encore moins quand je compris que nous passerions sous la mer, mais ça ce passa tranquillement. Teddy était émerveillé par le talent moldu et Eugène répondit à ses questions avec plaisir. Puis enfin, nous arrivâmes à Ste-Pancras. Une bouffée de soulagement et de bien-être m'accueillir une fois que je posais mon pied sur ma terre natale. Théo alla aider Eugène à louer une voiture et dans l'après-midi, nous partîmes pour mon village. J'étais fébrile à l'idée de les revoir après bientôt 4 semaines d'absence. Seamus devait avoir un ventre énorme, j'étais censé être à terme maintenant donc il lui restait un peu moins de 2 mois avant l'accouchement du rouquin. Ma mère devait m'attendre en buvant un thé sur la terrasse avec son amie moldue. William devait sans doute s'occuper de Blaise et du village. Potter devait bouillir littéralement à l'idée de ne pas savoir où était Théo. Luna et Neville devait sans doute s'inquiéter aussi, sans compter Andromeda qui avait perdu son petit fils.

Je pensais à cela quand nous arrivâmes au village après plusieurs heures de route. J'expliquais au vieux moldu que notre maison avait des sortilèges pour rester intraçable, introuvable et incartable donc de ne pas s'inquiéter si le chemin que je lui dictais lui semblait étrange. Puis, après une vingtaine de minutes de route, nous nous arrêtâmes enfin au milieu du champ de tournesol. Quelques maisons avaient poussé depuis notre enlèvement, le village des loups ressemblait enfin à quelque chose. Je me détachais, descendis de la voiture et détacha Teddy avant d'aller récupérer les bébés. Théo aida Eugène à descendre, le vieil homme était tout engourdit par le trajet.

Nous mîmes le reste à pied.

Nous n'étions même pas encore sur le porche que j'entendis un grand fracas dans la maison et la porte s'ouvrit brutalement sur ma mère. Elle fondit en larme quand elle nous vit et couru me prendre dans ses bras en prenant garde à ne pas écraser les enfants.

-Draco, dit-elle en m'embrassant le front, j'ai eu si peur.

J'avais les larmes aux yeux mais je les refoulais. Eugène nous regardait d'un air bienveillant et je le remerciais d'un signe de la tête. Ensuite tout s'enchaina très vite. Tout le village arriva et avec eux, Andromeda et Potter. Elle fondit sur son petit fils et le serra contre elle de toute ses forces, lui promettant de ne plus jamais le laisser seul et nous remerciant de l'avoir protéger. William précéda Potter et fit tournoyer Théo dans ses bras, s'excusant pour ne pas l'avoir protégé comme il le fallait et s'imprégnant de son odeur. Il frotta sa joue contre la sienne pendant un long moment avant de grogner en constatant les tremblements de mon ami. Théo était sincèrement heureux de le revoir et je pense qu'il se sentait protéger dans les bras de William, c'est pourquoi il refusa de lâcher son tee-shirt. Il était dans un état de fragilité accru depuis notre enlèvement et je pense sincèrement que la présence du Béta lui fera du bien. William du le sentir car il posa ses mains sur ses épaules et ne le lâcha plus. Puis vint Potter, il voulu le serrer contre lui mais Théo se déroba.

-Théodore, souffla Potter blessé.

Je ne doutais pas un instant que Potter avait du essayer de remuer ciel et terre pour retrouver Théodore et son filleul, malheureusement pour lui, à Sertentard, nous sommes des rancuniers.

-C-c-c-c'est el-el-elle ou m-m-moi Potter, répondit-il froidement.

Jusqu'à présent, jamais il n'avait voulu les séparer mais j'ose croire que c'était sa vengeance pour ce qui nous était arrivé. Il voulait la faire payer et le meilleur moyen qu'il avait trouvé c'était Potter.

-C'est la mère de mon enfant, dit-il avec une douleur non feinte dans la voix les bras toujours tendu vers le brun alors que la surprise du bégaiement de Théo se peignait sur son visage.

-J'en ai rien à c-c-carrer, répondit simplement le brun en se serrant plus contre William.

Il voulu insister mais le rouquin lui fit comprendre qu'il n'était pas le bienvenu sans l'accord de Théo et Potter transplana. Personne ne commenta cette scène et je me mis à chercher des yeux mes compagnons après que William m'ait rendu ma véritable apparence sous l'œil choqué d'Eugène à qui j'avais omis de dire que j'étais un garçon. Ils étaient là, sur le porche de la maison, ils nous observaient. Blaise avait une main passée autour de la taille de Seamus qui soutenait son ventre rond avec une main. Ils avaient un visage grisâtre, celui-ci des gens qui se sont fait un sang d'encre et pourtant, un petit sourire les éclairait. Je remarquais immédiatement les traces de brulure sur le corps de Blaise. William avait sûrement du l'attacher solidement pour le bien de la meute et de Potter. Il allait relativement bien et j'imagine que c'était du à la présence de Seamus. Sinon je n'ose imaginer ce qu'il aurait pu faire dans la folie de l'Alpha. Je me détachais de la foule prudemment pour ne pas bousculer les jumeaux et je m'approchais. Le regard doré de Blaise s'accrocha directement sur les petites formes qui s'agitaient dans mes bras.

-Ce sont tes enfants, dis-je après avoir monté deux marches me retrouvant face à eux. Hellébore Jean Malfoy-Zabini-Finnigan, dis-je en tendant le cadet à Seamus, et Hyacinthe Eugène Malfoy-Zabini-Finnigan, dis-je en le tendant à Blaise.

Il le pris, embrassa le front de son fils après l'avoir longuement regardé, puis se pencha sur le second pour lui faire subir le même traitement avant de se tourner vers moi. De son bras libre, il me souleva pratiquement de terre et me serra contre lui avant de m'embrasser. Ce baiser me fit perdre la tête, il me transmettait tellement de choses.

-Ne nous laisse plus jamais, dit-il contre ma bouche une fois notre baiser finit.

-Jamais, dis-je en essuyant les larmes qui coulaient sur les joues de mon alpha. Plus jamais.

William hébergea Eugène. Il fut très bien accueillit et ma mère le remercia une quinzaine de fois. J'insistais pour faire un chèque au vieil homme pour le dédommager et c'est autour de la grande table, dans le champ de lavande que nous racontâmes tout ce qui nous était arrivé. Ça avait faillit dégénérer quand les loups commencèrent à s'énerver mais ils se calmèrent quand je leur rappelais qu'on avait rien et que les enfants étaient en bonne santé grâce à Eugène et Marianne et que d'ailleurs l'ainé portait le nom du vieillard, ce que mes compagnons approuvèrent. On le fêta comme il se devait. Blaise et Seamus firent connaissance avec leur enfant et je pus voir dans les yeux de l'alpha qu'il était ému. Seamus avait l'instinct, je pense qui est commun, à toutes « mères » alors que Blaise avait au contraire cette autorité et rudesse caractéristique des Alpha. Sa présence apaisait grandement Hyacinthe qui était le petit turbulent, il arrivait par moment que les bébés soient comme hypnotisés par le regard de leur père, comme tous les loups. J'avais présenté les enfants au portrait de mon père qui me dit à quel point il était fier. Le soir venu, nous avions décidé de dormir pour la première nuit, tous les 5, surtout que je devais me lever régulièrement pour les nourrir. Seamus pu le faire également. Nous voulions que les enfants nous reconnaissent à part égale comme leur parent donc le partage d'odeur était très important pour des petits louveteaux. J'étais immensément heureux de m'allonger dans notre nid et de voir les petits s'emmêler dans les draps entassés. Seamus dormait déjà, épuisé et je caressais son ventre du bout des doigts. C'était également mon bébé là dedans.

-J'ai failli devenir fou quand j'ai reçu la lettre avec la photo, j'allais tué Potter, me dit Blaise en embrassant mon épaule dénudé après avoir emmailloter les garçons dans une couverture.

-Je m'en doutais, dis-je en me retournant pour caresser la joue de mon compagnon.

Son cou portait encore les stigmates d'une chaine.

-William a du prendre les reines du village et on m'a enchainé, continua-t-il. Puis j'ai reçu la deuxième lettre.

-Une autre lettre ?

-Oui, répondit-il. Il y avait simplement écrit « Ils se sont enfuis. »

-Gregory, compris-je, il m'aura couvert jusqu'au bout.

Je lui racontais tout ce que le brun avait fait pour moi et Blaise hocha la tête avant d'embrasser mes mains.

-Il faudra qu'on le remercie.

-Oui.

Malgré mon insistance, Eugène partit en fin de semaine. Je lui donnais son poids en potion pratiquement pour soigner son diabète, son mal de dos et tous les petits désagréments de la vieillesse. Madame Avery et le Maire vinrent nous voir réellement soulagé de nous revoir. Je voterais pour le Maire aux prochaines élections, c'était vraiment un homme bon. Nous avions du adapter la chambre des enfants et nous avions gravé leur nom sur les berceaux.

-Hellébore Jean, dit Blaise en couchant notre fils que nous venions de laver.

-Je me suis dit que Seamus n'aurait pas aimé que je l'appelle Scorpius. Et … je me dis que tu aurais voulu qu'un de tes enfants porte le nom de Jean.

-Je pense que Seamus t'aurait scalpé, dit-il avec un petit sourire, tu as bien fait.

-Je suis désolé, dis-je quand même, j'aurais voulu que vous soyez là, que vous choisissiez les prénoms.

-L'essentiel, c'est que vous alliez tous les trois bien, me dit-il, on sera là pour Seamus.

-Comment ça se passe pour lui ?

-Je vais le mordre.

-Quoi ?! M'exclamais-je

-Il supporte mal les pleines lunes. Le bébé est un loup, il ne tiendra pas les 9 mois, ça pourrait leur être fatal à tous les deux.

-Hum, je comprends, dis-je tout de même craintif.

Nous étions entrain de discuter quand deux aurors débarquèrent dans mon salon avec Potter et sa garce de copine. Je descendis et découvris ma mère qui les accueillait avec tout le mépris dont elle pouvait faire preuve tout en berçant Hyacinthe qui n'avait pas encore pris son bain.

-Nous vous informons que le réseau de Mangemort a été démantelé grâce aux informations que vous avez pu nous fournir.

Nous étions allé au minsitère avec Théo en début de semaine. Voilà une bonne chose de faites. Eugène, avec sa connaissance de la région, avait su retrouver le manoir où nous étions retenu prisonnier avec juste la description des lieux et notre récit de la fuite.

-Merci messieurs, mais vous auriez pu envoyer un courrier.

-Je tenais à ce que ce soit fait en personne, répondit-il simplement.

-Mais à qui est ce bébé ? Demanda soudainement Ginevra.

Potter et tout ceux au courant dans la pièce blêmirent. On ne pouvait pas expliquer la présence de Hyacinthe. Ma mère ne pouvait plus avoir d'enfant, il n'y avait aucune femme dans cette maison et je n'avais aucun mensonge plausible sur le bout de la langue.

-C'est mon fils, répondis-je précipitamment en allant récupérer Hyacinthe.

-Je pensais que t'étais gay Malfoy, dit-elle alors que Potter lui faisait signe de ce taire.

L'auror trouva ça suspicieux.

-Cet enfant est-il déclaré ?

-Non, répondis-je, il n'a que 2 semaines, je comptais le faire plus tard. Vous comprenez avec tout ce qu'il c'est passé, je n'ai pas eut le temps de passer au département de l'enfance pour obtenir un acte de naissance.

-Je peux le faire, proposa-t-il en invoquant la paperasse nécessaire.

L'auror agita sa baguette dans notre direction et Blaise se plaça entre lui et nous en grondant d'un air menaçant. Des écritures argentés apparurent alors devant l'aurore qui les lu à voix hautes.

-Hyacinthe Eugène Malfoy-Zabini, dit-il avant de froncer les sourcils. Je pensais que vous étiez le seul Zabini en Angleterre.

Je ne savais pas quoi dire. Il n'y avait pas d'autre Zabini et impossible de tromper ce sortilège. Personne ne devait savoir comment était né les enfants sinon je craignais le pire. Je croisais le regard victorieux de Ginevra et une colère froide m'envahit. Mon fils se mit à pleurer quand je le serrais trop fort et je l'embrassais sur le front en le berçant pour le calmer. Le pire sûrement, c'était que cet auror n'avait visiblement rien contre nous et ne faisait que son travail sereinement sans se douter qu'il allait causer une catastrophe.

-Qui est la mère de cet enfant ? Demanda-t-il juste à titre d'information.

-Ça ne vous regarde pas, répondis-je nerveusement.

-Je ne vous accuse de rien, dit-il en levant les mains en signe de paix, mais il doit être enregistré dans de bonnes conditions sinon les services sociaux viendront faire une enquête.

-C'est mon fils.

-Je n'en doute pas , dit-il en fronçant les sourcils.

J'étais certain que Blaise et les autres seraient capables de s'occuper de l'aurore avant qu'il ne laisse filtrer l'info. Blaise se transformait déjà et ce fut suffisant pour que les aurores trouvent ça suspect. Je vis du coin de l'œil Théo rentrer puis sortir précipitamment de la maison, surement pour prévenir les autres et à ma grande surprise, Potter le suivit sous le regard mauvais de sa compagne.

-Je vous promet qu'une fois que la situation éclaircit, nous repartirons. Mais si une sorcière d'une famille dites "noires" se cachent ici nous devons faire un rapport même si c'est pour rien. C'est une question de sûreté vous comprenez?

Il s'avança vers moi dans une attitude qui se voulait rassurante mais j'étais totalement crispé. Je m'en voulais de ne pas avoir pensé à ça plus tôt. J'aurais du prévoir un truc pour ce problème en particulier. Ça aurait été tellement simple de faire croire qu'une lointaine cousine de Blaise nous avait rendu visite ou une connerie comme ça ... mais impossible, tous les portauloin internationaux étaient surveillés. Mais la famille de Blaise trempait sûrement dans la mafia, j'aurais pu trouver un nom convaincant si seulement j'avais cherché avant! Il ne voulait que ça! Un nom. Et actuellement, je n'avais rien à dire et c'était louche!

-Je vous interdis de toucher à mon petit fils, dit ma mère avec tout le mépris qu'il lui inspirait en se plaçant devant nous.

La situation commençait à dégénérer quand les aurores sortirent leur baguette. Blaise était prêt à leur sauter à la gorge mais la porte s'ouvrit sur Potter Théo et William. Discrètement le Béta se posta derrière eux pour leur couper toute retraite et Potter revint se placer prêt de sa femme. A ma grande surprise, la cheminée cracha des flammes vertes et la dernière personne que je pensais voir en sortit. La mère de Blaise se tenait debout devant les flammes dans son petit tailleur rouge et toisa la petite assemblée avec la même arrogance froide qu'arborait ma mère. Elle contourna Ginevra sans même un regard, minauda devant Potter qui n'en menait pas large devant une telle beauté, salua son fils puis vint vers moi et fit la dernière chose à laquelle je m'attendis. Elle me prit Hyacinthe des bras et se mit à le câliner après m'avoir embrassé bruyamment sur les deux joues comme si nous étions des proches. J'oubliais parfois que la veuve noire avait été une mère aussi.

-Je peux savoir ce qu'est cette histoire ? Demanda-t-elle sèchement.

est incapable de nous dire d'où vient cet enfant, expliqua l'auror soudainement intimidé devant la femme d'un ministre aussi incroyable qu'elle.

-C'est normal triples idiots, c'est mon fils, dit-elle en rejetant ses cheveux sur son épaule d'une façon qui fit soupirer pratiquement tous les hommes de la pièce et rouler des yeux à Blaise.

-Quoi ?! S'exclamèrent les aurores et Ginevra.

Je faillis sursauter aussi mais je me retins, hochant la tête pour couvrir le mensonge.

-Mon fils et lui ne pouvaient avoir d'enfants alors ils ont fait appelle à moi pour garder le gène Zabini, dit-elle en foudroyant la rouquine du regard, vous pensiez bien que je ne ne voulais pas qu'on le sache, je vous rappel que je suis une femme mariée. Alors je vous pris de ne pas importuner mon gendre et mon petit fils.

-Oh bien sûr, s'excusa platement l'aurore.

Elle nous avait sauvé la mise. Elle mentait avec une facilité inquiétante mais je ne m'en attendais pas moins d'une femme comme elle. Elle me fit un clin d'œil en me remettant mon fils et se tourna de nouveau vers nos invités indésirables.

-Je ne porterais pas plainte car vous êtes une jeune mère Miss Weasley.

-Potter, corrigea Ginevra.

-Pour ce qu'il vous reste de temps, répondit la mère de Blaise, que je ne vous revois plus ici où je trouve un moyen de vous envoyer à Azkaban pour le reste de vos jours.

-Vous me menacez!

-Perspicace avec ça, se moqua .

-Harry dit quelque chose !

-Rentre à la maison Ginny, s'il-te-plait, demanda-t-il avec une infinie souffrance dans la voix.

-Non mais je rêve ! S'exclama-t-elle en me pointant du doigt. C'est pas le fils de cette femme, il a trouvé le moyen de créer des enfants !

-Vous dites que je mens ? Demanda-t-elle d'un air pincé.

-Bien sûr que vous mentez !

-Tu te donnes en spectacle Ginny, tenta Potter en lui tapotant le bras.

-On se voit au tribunal Miss Weasley, ne soyez pas en retard.

-Potter! Vous n'oserez pas, siffla Ginny, je suis la première Dame.

-Et moi femme de ministre et lady de naissance si vous pensez que les titres vont vous aider. Une honte pour une première Dame, dit-elle d'un air navré.

-Pendant que vous raccompagnez cette femme hors de notre propriété, dit Théodore d'un air doucereux entre deux bégaiement, j'aimerais que vous vous occupiez de transmettre ma déposition de plainte au département de la justice magique.

Ginny blêmit en comprenant de quoi Théodore parlait. Son élocution était toujours hachée mais il avait commencé de nouvelles cessions de therapy et de rééducation avec . Depuis ça allait un peu mieux.

-Une plainte ? S'enquit l'aurore visiblement embêté.

-Pour complicité d'enlèvement, non assistance à personne en danger sur ma personne, celle de Draco Malfoy et de Teddy Lupin.

-Vous avez des preuves.

-Bien entendu, j'ai des souvenirs messieurs, dit-il en sortant une fiole de sa poche et je vis avec surpris qu'elle était étiquettes et le nom « Gregory Goyle » était gravé dessus.

-Bien, veuillez nous accompagnez , dit l'aurore en prenant un air sérieux, nous allons discuter de tout cela au poste.

-Attend Nott, j'ai un bébé, dit-elle en le suppliant du regard.

-Je m'en occuperais bien, ne t'en fais pas, sourit Théodore avant de caresser sa joue d'une manière qui me fit frissonner du regard, tu sais, je comptais te laisser Harry, mais tu es visiblement une mauvaise joueuse Ginevra. Alors je n'aurais de cesse de rendre chaque jour de ton existence plus horrible que le précédent. Je vais te prendre ton fils, ton mari, ta maison, ton argent et tout ce que tu possèdes. Et une fois que cela sera fait, je m'assurerais que tu ne sortes jamais d'Azkaban.

Il avait parlé si bas que seul mon audition lupine m'avait permis d'entendre et je dois dire que je frissonnais. Théo n'était pas le type de personne à se venger mais apparemment, elle avait poussé le bouchon trop loin.

-On se voit à ton procès.

Puis les aurores partir avec elle.

-C'est … comment je vais faire, dit Potter complètement défait.

-Je t'aiderais, lui dit doucement Théodore en prenant sa main, ne t'en fais pas.

Potter lui lança un regard reconnaissant et énamouré et Théo lui renvoya juste un sourire satisfait. Ce sourire de victoire que seule la haine accomplis peut rendre vivant. Finalement, je crois bien que des deux, c'est Potter qui en ressortira avec des cicatrices.

-Comment avez-vous su mère ? Demanda Blaise.

-Potter et Théodore m'ont appelé, répondit-elle. Tu comptais me dire quand que j'avais un adorable petit fils ?

Pour la remercier, nous primes un thé sur la terrasse et nous lui présentâmes Hellébore. Seamus vint nous rejoindre et posa plein de questions. Elle me surprit avec les enfants. Elle semblait réellement heureuse de les rencontrer et nous promis de passer plus souvent au grand déplaisir de Blaise. Je ravisais mon jugement sur elle car elle avait sauvé mon fils mais je savais qu'elle ne s'arrêterait pas ainsi.

-Je compte sur toi Blaise, dit-elle au moment de partir, je m'en voudrais sincèrement s'il arrivait malheur à mes petits enfants.

La menace était à peine voilée. C'est ainsi que dans la semaine, cette chère femme devint pour la 9eme fois veuve. Et avec l'aide de Blaise cette fois-ci. Il refusa d'en parler et jamais nous ne lui posâmes de question. Théo refusa d'aller vivre chez Potter mais celui-ci venait régulièrement avec James depuis l'arrestation de sa femme. Théo le menait par le bout du nez et il aimait ça. Luna et Neville vinrent nous rendre visite et le brun failli se bruler avec son thé quand je lui appris qu'il était le parrain d'Hellébore. Blaise mordit Seamus en fin de semaine et nous eûmes très peur qu'ils ne survivent pas à la mutation, mais la fièvre passa et il supporta mieux les pleines lunes. Sa grossesse devint moins pénible.

1 mois et 3 semaines plus tard, naquis ma fille, ma petite Azalée Marianne Malfoy-Finnigan, encore un nom de fleur. Autant dire que les mois qui suivirent ne furent pas de tout repos avec 3 enfants en bas âges mais tout le village nous aidait volontiers. Ginevra eut son double procès 1 mois après la naissance d'Azalée. Elle fut reconnus coupable et envoyée à Azkaban où j'appris que Théo avait assez de contact pour s'assurer qu'elle n'en sorte pas. Il la haïssait vraiment.

Ce soir, nous avions décidé de prendre un peu de temps pour nous. et ma mère gardaient les enfants ainsi que le petit James Sirius Potter qui était adorable. Seamus Blaise et moi étions allongés dans notre nid après une folle partie de jambe en l'air, la première depuis 3 mois et nous reprenions tous notre souffle.

-Seamus ? Demanda Blaise.

-Humm ?

-On fait un bébé ?

-Hors de question, répondit le rouquin catégorique.

-Draco ? Demanda Blaise avec un air suppliant.

-Non, rigolais-je devant son air de chien battu.

Il soupira et nous eûmes droit à une séance de chatouille dans les règles et Seamus finit par craquer. Je sais que Blaise voulait absolument son bébé de Seamus aussi. Moi j'avais assez donné, je n'étais pas particulièrement chanceux et je ne survivrais pas à un nouvel accouchement catastrophe. Je les regardais en discuter avec une tendresse qui me surprit.

-Draco ? M'appelèrent-ils finalement.

-On t'aime.

-Moi aussi.

Je ne sais pas pourquoi ça me parut bizarre mais je compris quand Blaise m'embrassa tendrement. C'était la première fois qu'on se le disait.


Fin

Wow je suis toute émue! Première fiction finie sur ce site.

On finie sur un petit Happy End ce qui est ... rare dans mes écrits! Ça doit être la fiction la plus heureuses et où tout ce passe bien que j'ai écrite. Je suis étonnée par moi même x).

Je suis contente d'avoir finie cette fiction presque un an après son début de parution. Je suis désolée que ça ait pris autant de temps mais je souhaitais la publier en même temps que mon autre fic malgré le fait que j'avais déjà écris tous les chapitres de celle-ci.
J'espère ne pas être inactive longtemps après avoir fini de publier mon autre fiction "Le chemin tracé". J'ai déjà un autre projet en court d'écriture mais j'attendrai d'avoir une réserve d'une vingtaine de chapitre avant de publier quoi que ce soit.

Merci à tous pour vos petits commentaires qui motivent car je sais que la communauté de est particulièrement silencieuse. J'apprécie que vous ayez fait l'effort de me mettre un petit commentaire même pour rien dire. Je tiens à remercier particulièrement Paprika Star, Khoumba et kymaniwu pour vos commentaires fréquents et rapides!

A très vite!

Letki