Bonjour à tous,

Je publie aujourd'hui ma première fanfiction sur ce site et je suis toute excitée ! Voilà quelque chose que je n'ai plus faite depuis des années (enfin je ne suis pas si vieille hein, je publiais sur un skyrock quand j'étais au collège !).

Je reviens (enfin je viens) donc avec une fiction sur Draco & Co et je suis ravis de vous dire que cette histoire est déjà entièrement rédigée donc vous n'aurez normalement pas à attendre trop pour une publication.

Je tiens avant tout à m'excuser d'avance pour les fautes d'orthographes qui se glisseront dans les chapitres malgré mes relectures.

Ensuite, pour le contexte, j'ai gardé tout le déroulement des livres/films jusqu'à la bataille finale. Puis, je tiens à préciser qu'une partie de l'histoire se déroule à Azkaban et que j'en ai fais quelque chose de rapide et d'édulcorer car à la base, cette histoire devait être un two-shot pour ma meilleure amie. Je vous pris de ne pas m'en tenir rigueur pour les scènes qui ne sont pas pour les enfants (dès le chapitre 1) et je vous assure que ça ne truffera pas chacun de mes chapitres (je suis en réalité extrêmement gênée face à mon audace parfois !).

Voilà, je crois avoir fait le tour.

Bonne lecture !

Letki


Voldemort n'était plus et pour moi, cela signifiait que mes jours étaient maintenant comptés.

On ne mit pas plus de trois mois à nous retrouver ma mère, mon père et moi, et encore moins de temps pour nous juger. Nous étions coupables. Célèbre famille de Mangemort, père bras droit du Lord noir, fils promis à un bel avenir et dans les petits papiers du maître et mère appartenant à la famille de mangemort célèbre. Non, il n'y avait rien pour nous sauver et je m'étais résigné à voir mes parents et moi subir le baiser du détraqueur. La peur avait cédé la place à l'acceptation et une attente paisible. De nombreuses fois, je songeais à en finir avant, et d'emporter mes parents avec moi, mais on nous retira purement et simplement nos pouvoirs. Ma baguette avait été brisée devant mes yeux et on m'avait enfermé de telle sorte que je ne pouvais bouger. Il n'avait rien d'autre à faire que d'attendre la mort maintenant.

Cependant, elle ne vint pas.

Lors de notre procès, un événement inattendu vint bouleverser le cours normal des choses. Harry Potter, le sauveur, le survivant et tout ce que vous voulez derrière, prit ma défense et celle de ma mère. Mon père bien entendu, n'avait aucune circonstance atténuante, je le savais bien et pour lui, ils n'hésitèrent même pas une seconde avant de lui annoncer qu'il recevrait le baiser du détraqueur. Ma mère était effondrée.

Mais pour nous, cela ne se passa pas ainsi. Premièrement car elle et moi n'avions jamais commis le moindre crime passible de mort, ni meurtre ni rien. J'avais cependant fait des tentatives à l'encontre de la personne d'Albus Dumbeldor, c'est pourquoi je fus condamné à Azkaban, à vie. Mais, j'en reviens à Potter. Il s'était alors levé et avait « plaidé » contre. Il a simplement jeté son droit de veto à la figure des politiciens et pour une fois dans ma vie, j'ai ressentit de la sympathie pour lui (rien en rapport avec le fait qu'il me défende). Il me fit plaisir car le stupide Griffondor qu'il était agissait avec un charisme et une classe qui était rare chez lui, voir inexistante. Bien entendu, cela n'émut personne à part moi (je suis sensible à ce genre de détail) et on lui expliqua gentiment qu'on allait pas épargner deux coupables pour ses beaux yeux, aussi beaux soient-ils (bien, voilà la récompense d'une vie de sacrifice, c'est beau tout ça). Il ne se démonta pas et leur expliqua simplement que ma mère et moi avions sauvé la vie du sauveur qui avait sauvé la leur. Granger qui bien entendu était là (sinon ce ne serait pas drôle hein), l'appuya sur ses dires.

J'étais surpris qu'il s'en rappel. Je l'avais fait par lâcheté, j'avais peur et d'ailleurs, la plus part de mes choix ont été dictée par la peur … ai-je connus un jour sans peur ? Je ne m'en souviens pas. Quoi qu'il en soit, j'étais surpris qu'il prenne ma défense même si je ne connaissais pas ses motivations (car il me détestait et l'inverse était réciproque) mais peut importe, j'étais simplement reconnaissant à l'heure qu'il est. Je lui lançais alors un regard qui se voulait reconnaissant mais il détourna les yeux aussitôt. Ah.

La bonne nouvelle fut que ma mère fut relâchée avec interdiction d'user de la magie (elle n'avait plus de baguette de toute façon et plus un sou en poche), de quitter le pays et d'autres choses que je n'écoutais pas. J'étais simplement heureux qu'elle, au moins s'en sorte. Bien entendu, tous nos biens furent saisis, toute notre fortune et même nos titres. Nous n'avions plus rien mais ce n'était pas important à l'heure actuelle.

Je n'eus pas autant de chance que ma mère vu que j'étais un mangemort confirmé et que j'avais du accomplir des missions pour le seigneur des ténèbres. Je fus condamné à 5 ans à Azkaban. Cela me glaça le sang. Je crois pouvoir affirmer que j'aurais préféré la mort plutôt que d'y aller, mais je n'avais pas le choix. Et bien entendu, à ma sortie, plus de magie, interdiction de sortir du pays et tout ce qui s'en suit.

Je fus conduit dans une salle de transplanage où je pus faire mes adieux à ma mère. Elle était en larme, inconsolable et rien de ce que je pouvais dire ne pouvait lui remonter le moral. Père serait décédé avant la fin de la semaine, la moitié de sa famille était décédée ou à Azkaban et son fils unique allait être envoyé en prison. Elle s'excusa auprès de moi, de nombreuses fois pour avoir fait les mauvais choix qui m'ont conduit là. Elle s'en voulait tellement. Je ne pouvais rien dire tant j'avais la gorge nouée. Elle me serra dans ses bras mais je ne pus lui rendre son étreinte car j'avais les mains attachées dans le dos. Je pus cependant appuyer mon front contre le sien et graver dans ma mémoire, les trais son visage.

-Je reviendrais mère, et je prendrais soin de toi, je reviendrais, lui dis-je. Alors je t'en prie, attend moi.

Elle m'embrassa sur les deux joues à travers ses larmes et me dit qu'elle allait faire ses adieux à père. Je lui demandais de faire les miens à ma place car nous ne serions pas transféré ensemble et que je resterais ici un moment sans doute. Quand elle partit (à contre cœur), je luttais de toute mes forces pour conserver mon visage composé. 5 ans, c'était tellement mieux que ce à quoi j'étais destiné, il fallait que je remercie Potter et Granger. Je n'eux pas à réfléchir trop longtemps car la porte de la salle de transplanage s'ouvrit justement sur eux.

-J'ai réussi à t'accorder le droit d'être emprisonné avec Zabini.

Blaise, oui j'étais au courant qu'il avait été pincé un mois avant moi. Mon meilleur ami. Cela me mit du baume au cœur de savoir que j'aurais un visage connu et sympathique à mes côtés et je pus me détendre. Potter était vraiment … quelqu'un de bien car il n'avait aucune obligation envers quelqu'un qui le détestait depuis 7 ans. Ni envers moi ni envers ma mère alors force était de constater que Potter méritait son statut de héros même si ça m'écorchait la bouche.

-Merci, répondis-je simplement.

Il me dévisagea longuement avant de se tourner vers Granger en se balançant sur ses pieds, faisant passer successivement son poids d'une jambe à l'autre. Il était gêné visiblement. Ah la la, sauveur du monde sorcier et déstabilisé par un merci ? On aura tout vu.

-Potter ? L'appelais-je alors qu'il s'apprêtait à quitter la salle après m'avoir souhaité un gros « bon courage ».

-Oui ? S'enquit-il.

-Je sais que je n'ai pas le droit de te demander un service, demandais-je simplement, mais pourrais- tu garder un œil sur ma mère s'il te plait ?

Encore une fois, il parut frappé de stupeur et resta immobile avant d'hocher la tête. Je le remerciais de nouveau et il put s'en aller. Oui, la hache de guerre avait été enterrée par moi à l'heure actuelle. Cela ne servait plus à rien de se détester quand il avait finalement triomphé. Il m'a prouvé qu'il était le plus fort, et bien soit, je ferais avec.


Azkaban est indescriptible. Même en essayant de retranscrire ce que j'y ai vu en arrivant, cela serait complètement vide de sens. On ne peut pas imaginer Azkaban, on ne peut que le vivre. Je remarquais rapidement qu'il n'y avait aucune issue dans ce fort construit en plein milieu de la mer. J'étais aux étages inférieurs, les étages supérieurs étant réservés pour les prisonniers à vie et ceux en attente du baiser du détraqueur. Mon père était là haut. Moi j'étais en bas et je partageais ma cellule avec Blaise. J'étais si heureux de le revoir (même en ses circonstances). Il avait changé en l'espace d'un mois, je le voyais bien. Il était toujours aussi svelte, un peu plus petit que moi, avec cette belle peau noire et ses yeux tout aussi sombres, il était magnifique. L'exacte opposé de moi qui était plus grand, blême, avec des cheveux si blond qu'ils en paraissaient blanc, des yeux gris couleur acier. Il avait une beauté chaude tandis que moi, j'avais tout de la beauté glaciale. Nous nous complétions bien, et cela depuis que nous étions petit. C'était lui qui me manquait le plus durant notre fuite, le seul que je regrettais de mes 7 années de Poudlard quoi que, Théo aussi me manquait par moment. Physiquement Blaise était le même, mais son regard … il me faisait frissonner jusqu'à présent. Il avait vu trop de choses ici, trop. Je le sentais, il était fébrile.

-Tu es là pour combien de temps ? Demandais-je en m'asseyant face à lui sur le petit lit (enfin si on peu appeler ça comme ça).

Il était heureux de me voir, je le voyais à la manière qu'il avait de me dévisager sans aucune pudeur. Il faisait régulièrement un petit geste vers moi avant de reculer subitement. J'avais l'impression qu'il n'avait plus l'habitude du contact où qu'il le fuyait. Je ne saurais le dire. Néanmoins, quand je décidais de lui faciliter la tâche en lui ouvrant mes bras, il n'hésita pas une seconde avant de venir s'y réfugier et de me serrer fort contre lui. Il tremblait.

-5 ans, répondit-il finalement. Potter m'a épargné la prison à vie.

-Moi aussi, avouais-je alors un peu surpris. Tu lui as également sauvé la vie ?

-Non, répondit-il alors que sa tête reposait que mon épaule et que j'enroulais mes doigts autour de ses petites et étroites boucles brunes (ça semblait calmer ses tremblements), je ne lui ai même pas du tout parlé depuis que je suis devenu Mangemort, mais il a trouvé un truc avec Granger pour m'innocenter.

-Mais qu'est-ce qui lui prend ? M'étonnais-je.

-Draco, m'appela-t-il en soupirant avant de prendre mes mains dans les siennes et de se reculer pour me faire face.

Je le regardais longuement, sentant que la suite n'allait évidemment pas me plaire.

-On pourra dire ce qu'on voudra, dit-il, mais pour les gens comme toi et moi, les étages inférieurs sont les pires.

-Pourquoi ? Demandais-je soudainement angoissé en sentant ma main devenir moite.

-Parce qu'on est trop beau, trop célèbre, qu'ils prendront un malin plaisir à nous humilier, nous rabaisser et prendre leur revanche sur tout ce qui aura pu foirer dans leur vie. Pour eux, on est une petite distraction. Les « minets » de Voldemort, je crois que c'est ce qu'ils disent. Ils étaient surexcités en apprenant que tu arrivais bientôt, le célèbre fils de Lucius Malfoy, l'ennemi juré de Harry Potter et le favori de Voldemort. Draco, conclu-t-il, ils ne vont manquer aucune occasion, aucune.

Je sentis mon sang se glacer dans mes veines et je me mis à transpirer. J'étais terrorisé et voir Blaise ainsi ne m'aidait pas car il était généralement aussi inexpressif que moi. Les étages inférieurs, les seuls où les prisonniers sont autorisés à quitter leur cellule, un piège à loup en fait. Il était fébrile, alors je lui caressais le dos, et en célèbre lâche que je suis, je n'eus pas le courage de lui demander ce qui n'allait pas. Je pouvais l'imaginer très bien ce que des gens comme nous, trop beau comme il le disait, pouvait subir ici.

-Comment … comment as-tu fait ? Demandais-je alors en sentant ma voix trembler légèrement.

-Tu me fais confiance ? Demanda-t-il alors.

J'hochais la tête. Si je ne pouvais pas faire confiance à mon meilleur ami alors que me restait-il après tout. J'avais 5 ans à faire ici après tout alors je ne pouvais pas faire autrement que de lui faire confiance.

-Il te faut un protecteur.

Je comprenais le principe. Il me fallait un substitue de Crabbe et de Goyle en gros. Quelqu'un que je devrais caresser dans le sens du poil pour avoir ce que je voulais.

-Tu en as un ? Demandais-je.

-Oui, répondit-il en grimaçant, j'ai trouvé un loup-garou. Les autres me laissent tranquille mais Draco il faut que tu saches …

-Très bien, présente le moi et je ferais ami ami avec, répondis-je ma voix remplie de soulagement.

-Draco, soupira-t-il, en échange de sa protection, j'exécute le moindre de ses ordres.

-Ah.

Oh oui c'était moins sympa tout d'un coup. Je n'avais pas l'habitude d'être le larbin de service, c'est moi qui donnais les ordres en temps normal. Même Blaise ne coupait pas à la règle avec toute l'affection que j'avais pour lui.

-Comment ça ? Demandais-je en ayant peur de la réponse.

-Je couche avec lui Draco. Je fais ce qu'il me demande quand il me le demande où il me le demande et en échange, je vis.

-Je … suis obligé ? Demandais-je en sentant ma gorge se nouer et mon estomac se retourner.

-Ils te tueront, répondit-il. Ils n'hésiteront pas. C'est le seul moyen de se protéger.

Je restais interdit, un long moment prostré sur le lit, m'inquiétant de mon sort. Blaise avait du en arriver là … lui qui m'égalait en tout, en fierté, en classe, en charisme. Il avait accepté ce sort pour sa survit. J'étais donc obligé de faire de même.

-Il faut que j'y pense, lui dis-je alors.

-N'hésites pas trop, me conseilla-t-il, la vie sera compliquée ici, tu t'en rendras vite compte.

Et je m'en rendis compte dès le lendemain. J'étais habillé dans mon horrible tenue de prisonnier qui me rendait plus blafard qu'autre chose à cause de l'horrible couleur orange. J'entrais dans la grande salle accompagnée de Blaise (nos cellules étaient vidées les unes après les autres si bien que nous n'avions pas eut à croiser beaucoup de monde ce qui me soulagea car j'appréhendais beaucoup cette journée). Elle était remplie à craquer de détenus qui se turent pour me fixer. J'entendis des sifflements et des petites exclamations qui parvenaient d'un peu partout dans la pièce. On me fixait sans aucune pudeur, on me convoitait. Je savais très bien reconnaître ce genre de regard car je savais les attiser, je savais comment les susciter. Mais là, ils n'étaient pas de mon fait et je n'en voulais pas.

-Le Lord a-t-il eut le temps de goûter au fruit défendu ? Me demanda un type au moment où je passais à côté de lui accompagné de Blaise.

Je ne répondis pas. Un Malfoy doit être digne qu'importe la situation et je ne comptais pas déroger à cette règle. Je ne leur ferais pas ce plaisir, je ne craquerai pas devant eux. Jamais.

-Ça peut se vérifier, commenta un autre en empoignant mes fesses avec rudesse.

Je sursautais et me retournais avec le geste stupide qu'était de chercher ma baguette. Oui, je l'aurais tué, je l'aurais torturé, je lui aurais fait regretter ce geste si j'avais eut mes pouvoirs, mais ce n'était pas le cas. J'étais sans défense. Il ricana et rassemblant le peu de courage que j'avais dans le ventre pour faire honneur à mon nom, je pris mon élan et je lui décrochais une belle droite. Il y eut des exclamations ravies et je les sentis s'agiter autour de moi. Ça les excitait plus qu'autre chose que de me voir répliquer vainement. Ce type faisait sûrement deux fois mon poids et était plus grand que moi. Je m'étais presque brisé les doigts sur sa mâchoire. Je le toisais alors de toute ma hauteur avec mon regard glacial sans reculer même si l'envie était tentante. L'homme se frotta la mâchoire, le regard brillant de colère.

-Tu imites très bien ton père, ton regard est … saisissant, ricana-t-il, mais tu es resté trop longtemps caché dans les jupes de ta mère Malfoy. Je vais t'apprendre la vie.

Il m'attrapa par le bras et le tordit dans mon dos alors que je me débattais furieusement. Je refusais de laisser échapper le moindre son, c'était une question de fierté, jamais ils ne me l'enlèveront, même dans la mort. Surtout que j'étais habitué aux punitions du Lord, il était beaucoup plus cruel qu'eux et j'avais appris à supporter la douleur. Il me traina en arrière et je titubais pour garder mon équilibre. J'entendis des bruits de choc et de verre brisé et je me tordis le cou pour voir par dessus son épaule. Il avait balayé une table de la salle commune. Sans me laisser le temps de reprendre mes esprits, il me saisit par les épaules et me jeta sur en travers de la table. J'en eux presque le souffle coupé. Il grimpa sur une chaise pour me chevaucher et j'en profitais pour le frapper une nouvelle fois. Sauf que cette fois-ci, il me saisit le poignet, me tira en avant et me décrocha un coup de tête. J'étais complètement sonné.

-Tu aboies fort mais tu ne mords pas finalement, commenta-t-il en balançant de droite à gauche mon corps moue.

Il tira sur mon haut jusqu'à ce que celui-ci se déchire. Seul les manches longues retenaient encore un peu de tissus sur moi. Finalement, Blaise n'avait pas menti, j'allais me faire violer et surement pire, le premier jour, devant tous les détenus. Je cherchais à le griffer, j'essayais d'atteindre ses yeux mais un ami à lui, enfin j'imagine, se dévoua pour saisir mes mains.

-Tu passeras après, dit-il comme cadeau de remercîment.

Un frisson d'effroi me parcouru et je fermais les yeux pour ne plus voir son horrible visage au dessus de moi pendant qu'il finissait d'enlever les lambeaux de tee-shirt qui protégeait ma pudeur. L'autre rigola, le remerciait pour sa générosité puis je sentis les mains de mon agresseur se stopper. Il semblait avoir fait une trouvaille intéressante. Il saisit soudainement mon bras gauche et le leva haut pour que tout le monde puisse bien voir la marque des ténèbres tatoué sur celui-ci. Les détenus se mirent à l'acclamer, à chanter des chansons où j'entendis mon nom et celui du lord noir. Celles-ci disaient pour la plus part que j'étais son amuse bouche préféré, son petit blondinet que personne pouvait toucher. Que j'étais le seul à avoir été épargné même en échouant à des missions. C'est vrai, je n'avais pas pu tuer Dumbeldore mais j'avais été puni et ça, tout le monde s'en fichait. Pour eux, j'étais le jouer du Lord et il était légitime qu'il puisse s'en servir alors qu'ils étaient tous coincé ici à cause de ce même lord qu'ils avaient suivit et qui avait échoué.

-Que préférais-tu qu'il te fasse ? Me demanda-t-il sournoisement en léchant la marque sur mon avant bras avec une lenteur révoltante.

C'était dégoutant et je sentais tout mon être se révolter face à cette humiliation. Je ne dirais rien, plus rien. Personne n'a jamais pu entamer ma dignité, pas même le lord, alors ce n'est pas lui qui le pourra.

-Tu trembles ? Me demanda-t-il alors qu'un large sourire venait éclairer son visage.

Je lui lançais un regard frigorifiant et il me saisit le menton.

-Petite vierge effarouchée, conclut-il. Il te gardait pour fêter sa victoire c'est cela ? Mais par malchance, il n'aura même pas pu goutter au fruit défendu qu'il convoitait tant. On se fera un plaisir de vérifier à quel point le précieux fils de Lucius est bon.

Il avait surement raison sur ce point mais qu'en savais-je ? Le Lord était capricieux et il m'aimait bien c'est vrai car d'autres était mort pour moins que ça. Mais je me doutais que mon père ne l'aurait pas laissé faire … je pense. Je me révoltais de nouveau et recommençais à me débattre sans grand succès. Il saisit ma mâchoire à pleine main et plaqua si durement ma tête contre la table que ma vision devint noire quelques secondes. Quelques secondes qui furent suffisante pour qu'il me déshabille entièrement. J'étais nu … devant une centaine de détenu. Finalement, j'étais heureux que mon père soit aux étages supérieures et ignore tout de mon sort, il n'aura pas à traverser l'épreuve du baiser du détraqueur avec la terrible honte que son fils unique qui se faisait violer en public.

-Il avait au moins de bon gout, conclu un détenu qui mangeait à une table voisine en observant le spectacle avec un air enjoué.

-Blaise, laissais-je échapper tout bas alors que je me mettais à trembler violemment.

Je voulais Blaise, maintenant. Mon meilleur ami, qu'il me sauve. Je n'aurais pas la force de subir cet affront, c'était déjà trop pour moi. Ils rigolèrent encore avant de soulever mes jambes. J'essayais de me défendre mais ils me tenaient, je ne pouvais rien faire. J'allais vomir, je le sentais. La peur me tordait le ventre et le dégout faisait remonter un repas que je n'avais même pas encore mangé. Je priais tous les dieux que je connaissais actuellement pour que quelqu'un me viennent en aide, n'importe qui.

-Ça suffit.

Mon appel à l'aide avait été entendu, c'est bon, je pouvais me convertir à la religion.

-Pour qui tu te pr-

L'homme qui se trouvait au dessus de moi fut projeté avec une telle force que sa nuque se brisa contre la table sur laquelle il atterrit. Il mourut sur le coup. Je me redressais alors et chercha immédiatement à couvrir ma nudité. Blaise se tenait devant moi, le visage fermé et mon pantalon et mon sous-vêtement dans les mains. Mon haut était fichu de toute façon. Je m'empressais de m'habiller et sautait au côté de mon ami. Adieu la classe légendaire des Malfoy, je lui pris la main pour chercher du réconfort et la serrait à m'en faire mal aux doigts. Mon cœur battait encore à tout rompre, le moindre bruit me faisait sursauter. En l'espace de 20 minutes, j'avais manqué de me faire violer, j'avais été humilié et un homme était mort.

Celui qui m'avait défendu se désintéressa aussitôt de nous et les autres retournèrent à leur affaire en nous lançant des regards étranges. Je suivis alors Blaise qui marchait à la suite de mon sauveur et j'en conclu qu'il devait s'agir de son loup-garou. Pas étonnant avec sa force. Il s'assit à une place reculée, seul à une table et Blaise vint machinalement s'asseoir sur ses genoux. Je m'assis alors en face d'eux et baissai les yeux sur la table que je trouvais d'un grand intérêt. La honte faisait encore bruler mes joues et je ne pensais pas être capable d'affronter la vision de mon meilleur ami se faisait tripoter par un loup-garou.

-Va-t-en, me dit-il soudainement.

Je fus réellement surpris. Il m'avait sauvé pour ensuite me chasser ? Si je me levais de cette table maintenant, j'allais me faire lyncher. Ce n'était pas possible. Je relevais mes yeux vers lui et je pus enfin le détailler. La première chose qui me vint à l'esprit fut qu'il ressemblait étrangement à un Weasley avec sa tignasse rousse, non plutôt blonde vénitienne comme Finnigan, et en bataille couplé à sa barbe rousse et ses tâches de rousseurs. Il avait la peau très pâle, tout comme la mienne et des trais dur. Je pus alors voir qui dépassais de sa tenue de prisonnier, une profonde cicatrice à son épaule, là où il avait sans doute été mordu. Je cherchais du regard ses bras et je ne vis aucune trace de la marque des ténèbres. Il n'avait rien à voir avec nous. Il était ici pour d'autres crimes donc, pas étonnant qu'il ne soit pas aux étages supérieurs alors.

-Je veux rester, dis-je alors doucement en encrant mon regard dans celui de Blaise.

Il parut soulager que je dise ça car ses épaules se détendirent. Il m'avait prévenu, cet endroit n'était pas fait pour nous. Je devais lui faire confiance. L'homme bougea un peu et passa un bras protecteur autour de la taille de Blaise qui ne sembla pas s'en formaliser.

-Tu vas m'attirer des ennuis Malfoy, répondit-il en me toisant.

-Alors pourquoi m'avoir aider ?

Je me mordis la langue. Je devais ravaler ma fierté face à lui car il représentait la clé de ma survie.

-Parce Blaise me l'a demandé, répondit-il en caressant la hanche de mon ami.

Blaise détourna le regard, gêné mais je ne le fis pas. Je devais lui prouver que j'avais de la valeur. Zabini m'avait sauvé la mise, je lui étais redevable.

-On est ami, dis-je alors, on partage la même chambre depuis nos 11 ans et maintenant la même cellule.

-Je sais, dit-il alors.

-Alors on peut vous partager, conclu-je alors en sentant la bile remonter de ma gorge à la phrase que je venais de dire.

Non, je n'en avais aucune envie. Ça me dégoutait même. Mais je ferais ce qu'il sera nécessaire de faire pour survivre, je l'avais promis à ma mère. Je lui reviendrais. Je n'étais même pas gay et je n'avais aucune expérience avec les hommes mais si Blaise avait pu le faire, alors je le ferais également. J'avais 5 ans à passer ici et je les passerais.

Une lueur d'intérêt s'alluma dans ses yeux bleus et Blaise lui chuchota quelque chose à l'oreille. Il hocha alors la tête et me fit signe que je pouvais rester prêt d'eux. Personne ne m'approcha tant qu'il était dans les parages. Tous craignaient la force et la colère des loups-garous, à juste titre. Il avait tué un homme juste en le poussant sur le côté et chacun craignaient sa morsure alors tant qu'il était là, on m'évita. Je reçus quelques regards en biais, on parlait sur mon compte bien entendu, que ce soit de manière malveillante ou simplement intéressé, on me criait de temps en temps des phrases blessantes dégoulinantes de haine car j'avais fuis le champ de bataille avec ma famille mais jamais on ne m'approcha. Pour cela, je mesurais enfin toute la gravité de ce qu'avait dit Blaise et je me dis que son premier mois avait du être terrible ici.

Plus tard, je suivis Blaise jusqu'à la cellule du Loup-Garou, il s'appelait Jean d'après ce que j'avais pu entendre des messes basses d'autres prisonniers. J'étais en effet à l'affut du moindre petit renseignement à glaner. Ne disait-on pas que le savoir était le pouvoir ? Ici, ça ne dérogeait pas à la règle même si je doutais que ce soit la seule composante à entrer en jeu dans ce milieu.

Jean avait une cellule isolée et aucun colocataire. Normale, impossible pour lui de cohabiter avec quelqu'un sans le tuer au court de la pleine lune. Sa cellule était renforcée magiquement et des détraqueurs se postaient systématiquement à la fenêtre. J'avais froid et peur, mais je ne reculais pas. Je regardais alors le rouquin, qui devait surement être mon ainé d'une quinzaine d'année, s'allonger sur le dos sur son lit qui devais-je l'avoué, était vraiment de meilleur qualité comparé aux nôtres et je pus enfin remarquer que tout était mieux dans sa chambre. Il avait même droit à du courrier. Je me retins de poser la question et je me tournais vers Blaise. Que ce passerait-il maintenant ?

-Déshabille toi, me dit alors mon ami.

Je restais figé un moment sur le seuil de la cellule sous le regard transperçant du loup- garou. Je tremblais légèrement en me demandant si j'aurais la force de le faire. Je savais que je devais absolument le faire mais c'était … terriblement difficile.

-Laisse moi faire, me souffla alors Blaise en se plantant face à moi. Ça se passera bien.

J'hochais alors la tête, légèrement soulagé de pouvoir m'en remettre à lui. Il se planta alors devant moi et s'agenouilla face à moi pour retirer mon pantalon. Le rouquin se redressa alors sur son lit et émit un petit grognement appréciateur. Je pris alors l'initiative de défaire également les vêtements de Blaise. Après tout, la suite dépendait de l'intérêt de Jean et je devais le susciter.

-C'est bien, me souffla Blaise en prenant mes mains dans les siennes, détend toi.

Je tremblais, il le savait. Il porta sa main à ma joue et après m'avoir demandé l'autorisation avec un regard, m'embrassa. Quelle sensation étrange que de rouler une pelle à son meilleur ami. Parce que oui, il n'y avait pas d'autre mot. Nous étions entrain d'échanger un baiser qui n'avait rien de doux. Je me laissais facilement prendre au jeu car c'était Blaise. C'était finalement comme embrasser une fille en plus intense peut-être car Blaise me répondait avec autant de force que j'y mettais. Je me concentrais pleinement sur ce baiser pour ne pas songer à la suite que je risquais de nettement moins apprécier. J'entendis encore le bruissement des draps.

-Venez.

Je laissais Blaise me tirer jusqu'au lit alors que je prenais des profondes inspirations. Je pouvais le faire. Je me le répétais inlassablement cette phrase alors que je grimpais sur le lit. Blaise chevaucha Jean sans pudeur et me tendis les mains pour que je fasse de même. Je pris une profonde inspiration et je grimpais sur les jambes du loup, j'étais assis au niveau de son phallus. C'était très désagréable de sentir sa grosseur contre mes fesses nue. Mais je devais faire avec, vaut mieux lui qu'une centaine de détenue affamée surement pire.

-Dépêche toi, grogna-t-il soudainement en saisissant Blaise par la taille avant de se mouvoir contre moi.

Je me mordis la lèvre pour retenir mon dégout. Blaise lui tournait le dos et était assis sur son torse, il me faisait face dans son entière nudité. Moi j'étais assis sur sa taille, face à Blaise et je trouvais extrêmement désagréable le fait que nos … nos appareils génitaux entrent en contact. J'étais désespérément inactif à ce niveau là d'ailleurs alors que je voyais Blaise réagir. Je le questionnais du regard et il me chuchota à l'oreille qu'on s'y faisait et qu'on pouvait y prendre gout.

-Blaise, grogna son loup avant de glisser ses mains entre nous.

Je tressaillis lorsque ses mains calleuses glissèrent sur ma peau. Néanmoins je ne l'intéressais pas pour l'instant et il dirigea toute son attention sur mon ami. Le couvrant de caresses que je trouvais étonnement douces et attentionnées. Il prenait garde au plaisir de Blaise et Blaise le lui rendait.

-Il est vierge, répondit Blaise à sa plainte informulée, il faut prendre son temps.

-Dépêche toi, répondit-il néanmoins.

Blaise me demanda l'autorisation de continuer et je fermais les yeux. J'essayais de m'imaginer une belle femme, quelqu'un avec qui aurait pu bander. Cela facilita grandement la tâche alors que Blaise me prodiguait des caresses. Il m'embrassa encore et encore puis me dévora le cou sans aucune pudeur. Je me laissais faire en essayant de passer outre l'étrangeté de cette situation et du pic de chair que je sentais poindre contre mes fesses.

-Regarde moi, ordonna soudainement le loup-garou au moment où Blaise saisit ma verge.

Je tressailli et ouvrit les yeux à contre cœur. Il me fixait sans aucune gêne, et semblait aimer ce qu'il voyait. Plus je me sentais gêné, plus il semblait s'en délecter. Je me forçais à le regarder dans les yeux et lui fit un regard que je savais délibérément attirant pour l'avoir fait de nombreuse fois à mes camarades lorsque j'avais besoin de les charmer. Il était réceptif. Blaise me confirma d'ailleurs qu'il adorait qu'on le regarde dans les yeux, ça l'excitait. Bien, j'avais au moins cet avantage qu'étais d'avoir des beaux yeux.

-Draco, me chuchota Blaise, prépare toi.

-Pardon ? M'enquis-je en fronçant les sourcils.

-Comme ça, déclara soudainement Jean en posant sa main sur les lèvres de Blaise.

Ce dernier me lança un regard entendu avant d'enfourner ses doigts dans sa bouche et de les sucer contentieusement. Je le regardais faire, me demandant comment j'avais pu loupé le fait que mon meilleur ami suintait la luxure par tous les pores de sa peau (je n'étais peut-être pas gay mais je savais reconnaître que Blaise pouvait être bandant). Je restais cependant saisit face à la suite. Il retira ses doigts de sa bouche et les guida jusqu'à ses fesses avant de le pénétrer. Blaise se crispa avant de s'appuyer lourdement sur moi et de passer ses bras autour de moi pour se retenir. Blaise poussa une plainte inarticulée contre mon épaule et se tendit brusquement quand le loup-garou se mit à bouger ses doigts. Blaise gémit et resserra ses bras autour de moi alors que le regard du rouquin se faisait brillant de désir.

-Je dois faire ça ? Demandais-je soudainement inquiet en sentant tout le sang quitter mon visage alors que je perdais le petit peu d'excitation que j'avais pu acquérir.

-Oui, répondit Blaise d'une voix faiblarde. Sinon tu souffriras.

-Fait le Blaise, ordonna soudainement Jean.

Je voulus protester mais Blaise me coupa vivement en m'embrassant. Je ne devais pas me plaindre, ça m'évitait 5 ans de cauchemar et ça garantissait ma survie. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer. J'hochais finalement la tête et je consentis à humidifier ses doigts comme il l'avait fait plus tôt avec ceux du loup-garou.

-C'est bon, conclu Jean qui était de plus en plus impatient. Dépêche toi, ça commence à m'ennuyer.

Je tressaillis. Il ne fallait pas qu'il se lasse de moi. Je sentis également Blaise se crisper et il ne perdit pas un instant pour guider ses doigts jusqu'à mes fesses et me pénétrer. C'était extrêmement désagréable et je poussais une plainte étouffée en serrant mes bras autour de ses épaules. Je serrais les dents pour contenir mon désagrément. C'était horrible de sentir ce corps étranger en moi. Blaise essayait de me détendre mais il n'y avait rien à faire, je détestais ça.

-Regarde moi.

J'encrais mon regard dans le sien alors qu'il continuait à faire subir son traitement à Blaise qui gesticulait contre moi. Contrairement à moi, il semblait apprécier et avait du mal à tenir en place. Je me demandais si je devais tenter de simuler mais je me dis que ce n'était finalement pas une bonne idée car le rouquin semblait lire en moi comme dans un livre ouvert.

-Soulève toi, m'ordonna-t-il.

Je me redressais, emmenant Blaise avec moi et il se dévêtit rapidement avant de nous tirer par les hanches pour nous rassoir. J'écarquillais les yeux quand je vis son phallus dresser contre nos ventres.

-Touche moi, m'ordonna-t-il.

Je m'exécutais le cœur au bord des lèvres et saisit sa verge à pleine main et celle de Blaise pour les frictionner ensemble. Ils gémirent de concert et je fermais de nouveau les yeux pour tenter de m'imaginer ailleurs à faire autre chose.

-Draco, me rappela Blaise, ouvre les yeux.

Je pris une profonde inspiration et j'encrais de nouveau mon regard, mais cette fois-ci, dans celui-ci de Blaise. C'était plus simple pour moi, je pouvais le soutenir. Blaise m'embrassa alors et j'essayais de me perdre dans ce baiser en leur appliquant dans des caresses que je savais qui me plaisait. Cela semblait leur plaire également car je sentis les hanches du rouquin se mouvoir contre nous. Il saisit brusquement le poignet de Blaise de sa main libre et lui fit faire un geste qui m'arracha un cri rauque. Il avait été trop loin en moi, la sensation était trop forte et je sentis mes yeux se remplir de larmes contenues alors que je regardais de nouveau le loup. Il sembla se délecter de mon expression car il recommença à guider le poignet de Blaise en appliquant les mêmes mouvements sur mon ami qui semblait se délecter des caresses de son amant. Je me mordis la lèvre pour retenir mes suppliques. Je détestais vraiment cette sensation d'intrusion, à chaque fois, il effleurait quelque chose de désagréable.

Blaise poussa soudainement une plainte inarticulée et je sursautais quand la main du rouquin saisit ma taille pour me redresser. Blaise passa ses bras autour de ma taille et vint m'embrasser dans le cou alors que Jean se redressait légèrement. Les larmes me montèrent aux yeux immédiatement lorsque je sentis l'intrusion. Il me pénétrait alors que les doigts de Blaise étaient toujours profondément enfouis en moi. Je crus mourir, mon souffle se bloqua dans ma gorge et je poussais un cri de douleur que je retins juste après. C'était affreusement douloureux, je sentais mes entrailles se déchirer, j'avais mal trop mal. Comment Blaise pouvait-il apprécier ça ? J'enfonçais mes oncles dans ses épaules et retint du mieux que je pus mes protestations de douleur. J'essayais de retenir mon souffle du mieux que je pus mais il bougea m'arrachant un cri. Seigneur ! J'avais si mal.

-Blaise, enlève ta main, sifflais-je.

Il s'exécuta et la douleur diminua déjà quelque peu. Je pus prendre une grande inspiration et desserrer quelque peu mes doigts sur les épaules de Blaise.

-Détend toi, me conseilla-t-il, la douleur passera.

Je sentais une légère humidité s'écouler entre mes cuisses, du sang j'imagine. C'était horrible et il fallait que ça lui plaise. Il fallait vraiment que ça lui plaise car s'il me jetait, les détenues me tueront après s'être amusé avec moi. Alors je repris mon souffle et je m'abaissais de moi même sur son sexe. Il grogna et Blaise appuya sur mes hanches pour me donner un rythme en me chuchotant des paroles rassurantes à l'oreille. Il m'aida ensuite à me redresser et appuya de nouveau sur mes hanches. Je le sentis s'enfoncer en moi jusqu'à la garde et je retins mon souffle.

-C'est bien, m'encouragea Blaise, continue.

Il se recula alors pour venir s'allonger à plat ventre sur le torse du loup-garou. Il me choqua alors un peu plus si possible en venant enfouir ma verge dans sa bouche. J'entendis le grognement appréciateur du loup qui s'agita plus durement au dessous de moi. Je fermais les yeux cette fois-ci et je ne les rouvris pas même quand il m'ordonna de le faire. A la place, je me concentrais sur ses vas et viens en suivant son mouvement, je devais trouver un moyen de lui plaire et d'y trouver du plaisir sinon ces 5 ans allaient être extrêmement pénible. Rien ne semblait pouvoir effacer la douleur, même la petite gâterie de Blaise qui pourtant s'appliquait à me satisfaire. J'ouvris finalement les yeux quand Blaise gémit profondément, les parois de sa bouche vibrant agréablement contre moi. Le rouquin lui faisait apparemment subir un traitement similaire vu que Blaise était couché sur lui et cela ne semblait pas du tout déplaire au rouquin qui flattait mon meilleur ami avec soin.

-C'est bon, grogna-t-il.

Cela m'encouragea à y mettre du mien et j'essayais de faire des mouvements plus amples à l'image que ce que j'aimais chez les filles. J'aimais qu'elles soient vive et énergique, je n'aimais pas le sexe moue et romantique, surtout quand je n'aimais pas la fille en question. Alors je m'appliquais à être plus vigoureux et à prendre un rythme soutenue et profond. C'était terrible cette sensation de déchirement à chaque va et vient mais je sentit finalement au bout d'un moment ce petit choc électrique que Blaise m'avait décrit un peu plus tôt. Ça n'effaçait en rien la douleur mais je pouvais entrevoir les prémices du plaisir alors je cherchais encore et encore à ressentir cette petite étincelle qui apaisait la bizarrerie du moment.

-Lève toi, m'ordonna-t-il.

Je me levais et je grimaçais lorsqu'il sortit de moi. La sensation de vide après tout ça était tout autant désagréable. Blaise se releva sous l'ordre de Jean et il m'ordonna de me tourner. Je me retrouvais donc allongé sur le dos et il vint se placer entre mes jambes. Il posa mes mollets sur ses épaules et me pénétra de nouveau. Cette fois-ci, je pus librement m'accrocher à ses avant bras pour retenir mes plaintes mais je constatais immédiatement que la sensation était déjà plus agréable sans pour autant devenir plaisante. Il allait si profondément en moi qu'il touchait presque à chaque fois le point sensible qui me procurait des sensations à la fois étrange et électrisante. Je poussais un petit cri qui n'avait rien d'une protestation lorsqu'il me pénétra un peu plus fort.

-Tu aimes, conclu-t-il finalement satisfait de son effet, c'est bien, tu es beau.

Je savais que j'étais beau merci. Mais pitié, qu'il finisse vite. Enfin, c'était me leurrer que de penser que ça pouvait être le cas, c'était un loup garou après tout, il avait forcément plus d'endurance qu'un homme normal. Blaise me grimpa alors dessus pour faire face à son amant et là il fit quelque chose qui m'arracha sincèrement un cri de stupeur mêlé à du plaisir. Il s'empala sur ma verge (tant bien que mal parce que mon érection était partiellement mole) et embrassa passionnément son loup. La sensation était incroyable, il était brulant et si serré à la fois, rien de comparable avec une fille. C'était plus intense.

Il commença à se mouvoir sans attendre, m'arrachant des soupires qui se muèrent en cri quand le rouquin se mit à suivre son rythme. Je ne savais plus ou donner de la tête. Je serrais les draps pour essayer de garder les pieds sur terre. J'haletais tout comme mes deux amants, car ça allait être le cas bien entendu, je me sentais fébrile. Je m'arquais soudainement quand le rouquin prit un rythme plus soutenu. Je ne pouvais plus me retenir surtout quand Blaise bougeait d'une manière si indécente au dessus de moi. Il avait de l'expérience et sa manière de mouvoir ses hanches était simplement … indescriptible. Je n'avais même pas à bouger. Et je ne pouvais simplement pas. Je laissais échapper un premier gémissement rauque qui se coupla à celui de Blake et je vis Jean sourire. Il appréciait visiblement l'état d'abandon dans lequel on se trouvait.

Je vis une de ses mains disparaître devant Blaise et j'imaginais qu'il s'occupait de lui. On ne pourrait plus tenir de toute façon. J'avais mal, j'avais chaud, je tremblais, j'étais sensible au moindre geste, c'était trop pour moi, je n'en pouvais plus. Je gémis alors et j'attrapais les hanches de Blaise, première initiative que je prenais depuis le début de cette soirée pour l'enfoncer plus durement sur moi. Ça le fit hurler et Jean apprécia grandement quand je le sentis durcir un peu plus si possible. Je gémis alors et enfonçai mes doigts dans ses hanches.

-Je n'en peux plus, gémit Blaise avant de prendre le visage du rouquin en coupe et de l'embrasser.

-Moi non plus, avoua-t-il.

Je ne répondis rien. Je crois que mon état était pire que le leur. Je me crispais en sentant le point de non retour arriver. Blaise gémit si profondément que cela me fit gémir en retour et j'écarquillai les yeux en sentant le loup-garou se déverser en moi. C'était répugnant mais ça suffit à me faire perdre le peu de concentration qui me restait pour ne pas faire subir la même chose à mon camarade de chambre. J'hoquetais en sentais le liquide poisseux couler en moi et que je me relâchais en Blaise. C'était vraiment horrible, mon corps était dans un sal état.

Je fermais les yeux un moment pour rassembler le peu de dignité qui me rester quand Blaise se leva mais ça ne dura pas longtemps car je sursautais en sentant un gant froid qu'on passait doucement sur mon ventre.

-Ça va Drake ? S'enquit Blaise en s'allongeant près de moi.

Je relevais la tête pour voir que c'était le loup-garou qui me nettoyait. Il le faisait avec soin et douceur, une douceur que je lui avais déjà vue avec Blaise. Ainsi donc, il prenait réellement soin de ses protéger. Je comprenais le principe. C'était simple tout compte fait. En échange d'un peu de chaleur humaine, il se montrait tendre avec nous et nous protégeait. Une illusion de bonheur en fin de compte, c'était tout ce qu'il demandait. Je pourrais lui donner.

-Ça va, répondis-je alors en remerciant le loup d'un baiser.

Il me répondit avec tendresse et m'ordonna de me coucher.

-Tu as mal ? Demanda-t-il alors.

-Oui, répondis-je en m'allongeant sur le dos.

-Ça passera.

On ne se mentait pas, on était tendre et prévenant les uns envers les autres mais ça ne servait à rien de nous leurrer, nous étions ensemble que par intérêt. Nous nous rhabillâmes et je titubais vers la porte. Sans me demander mon avis et sans écouter mes protestations il me souleva comme une princesse et demanda à Blaise s'il allait bien lui même après l'avoir également nettoyé. Ils échangèrent un baiser et Blaise lui dit qu'il le suivait. Il me porta alors à travers l'étage et avant de me déposer sur mon lit et partit accompagné d'un gardient, sans un mot. Blaise qui dormait sur le lit d'en face grimpa alors dans mon lit sans un mot et me fit face. Il me recouvrit alors que je restais prostré sur le lit et caressa mes cheveux blancs.

-Ça va ? S'enquit-il en me regardant avec gravité.

-C'est mieux que de se faire violer devant un public par plusieurs types qui sentaient le fauve, répondis-je alors en prenant le même ton cynique que le professeur Rogue dans ses meilleurs jours.

-Arrête Drake, je sais que c'est humiliant et que ça fait mal, ça doit être encore pire pour toi.

-Comment fais-tu ? Demandais-je alors en sentant ma voix se nouer sous l'émotion.

Je ne pouvais rien lui cacher, c'est pourquoi je ne tentai pas de retenir les larmes qui coulaient sur mes joues.

-La première fois était horrible, la seconde l'était tout autant, puis avec le temps, j'ai appris à l'aimer.

Je le dévisageais alors incapable de saisir ce qu'il venait de me dire.

-Il est tendre avec moi Drake, il le sera tout autant avec toi, compléta-t-il en séchant mes larmes, se sera le seul pendant 5 ans, alors tu l'aimeras, tu verras.

C'est vrai que c'était logique tout compte fait. Je ne pouvais le blâmer. Nous vivions le même enfer après tout et il m'avait sauvé la vie. Je devais lui faire confiance et le croire quand il me disait que je m'attacherais à Jean.

-Je t'apprendrais, me dit-il soudainement.

-Quoi donc ?

-A faire l'amour, répondit-il sournoisement en me lançant un regard moqueur. Parce que t'avais les mêmes réactions que Ginny Weasley la première fois.

-Non, t'as couché avec la belette femelle ? M'exclamais-je soudainement choqué et hilare à la fois.

-Sa première fois.

-Weasmoche va te tuer s'il l'apprend, m'exclamais-je le faisant rigoler un peu. Depuis quand tu es une bête de sexe ?

-Je l'ai toujours été, répondit-il sérieusement, j'ai du apprendre seul. Le porno ça aide tout compte fait.

-Tu mattais du porno gay ? Demandais-je surpris.

-Non, j'imite les femmes, répondit-il avec un sourire amusé mais en fuyant mon regard de telle sorte que je compris qu'il n'en était pas à sa première expérience homosexuelle. Tu pourras le faire aussi. Il suffit d'avoir un peu d'imagination.

Le stresse retomba soudainement et je me dis que j'y arriverais, à survivre à ces 5 ans. J'y arriverai.