N/A : Voici le calme avant la tempête, le dernier chapitre avant le début de la fin… Je pense que vous avez compris.


Chapitre 31

"Tu ne peux pas être ici," chuchota férocement Izar. Un petit rire sifflant s'éleva derrière lui. Il ne put dire s'il provenait de Voldemort ou Nagini. "Pourquoi es-tu là ?" Il savait qu'il se montrait réservé, froid, mais Regulus était un idiot pour être venu jusqu'ici. Après ce qui s'était passé…

Izar soupira en pinçant l'arête de son nez et sortit des appartements de Voldemort. Le rire le suivit mais devint inaudible lorsqu'il ferma la porte derrière lui. La dernière fois qu'il avait vu Regulus, celui-ci recouvrait la santé sur un lit d'hôpital suite à l'attaque en France. Il se souvint lui avoir demandé de s'enfuir avec lui, de se cacher du Ministère après que sa traîtrise eut été découverte durant le raid face aux Langues-de-plomb. Regulus s'était réveillé en un homme différent, lui avait dès lors refusé sa compagnie et s'était détourné des Ténèbres… ou du Seigneur des Ténèbres en particulier.

En y repensant maintenant, Izar comprenait à quel point c'était stupide de vouloir que son père l'accompagne dans ses exploits. Regulus avait passé la moitié de sa vie à se cacher. Il était égoïste de lui demander de faire une croix sur sa liberté une fois de plus. Après tout, il fallait qu'il y ait au moins un Black dans les bonnes grâces du public. Et avec Aiden à surveiller, quelqu'un devait être présent.

Voldemort avait été en colère contre Regulus après avoir entendu parler de sa seconde trahison. Mais ce n'était pas la raison pour laquelle il persistait à vouloir mettre fin à sa vie. Lui et Rogue avaient révélé l'immortalité d'Izar à Dumbledore. Regulus bien sûr, ignorait ce détail. Néanmoins, Voldemort était furieux. Et Izar ne pouvait rien faire pour changer sa décision de les exécuter.

Ou si ?

"Pourquoi suis-je là ?" répéta son père avec incrédulité. "Parce qu'on m'a dit que mon frère était mort et que son neveu avait ramené son corps. Parce que mon fils a été capturé par le Ministère. Et parce qu'on m'a dit que je ne te reverrai plus jamais..."

"As-tu la moindre idée de la position dans laquelle tu me mets ?" lui demanda-t-il vivement. Dos tourné aux appartements de Voldemort, ses épaules se voûtèrent en signe de défaite. "Il va te tuer. Je suis impuissant cette fois et incapable de l'arrêter, père."

Regulus tendit une main et l'enroula autour de son biceps. "S'il te plaît, laisse-moi te parler. Seul à seul."

Il y avait une petite part insignifiante de son être qui souhaitait refuser sa demande. Il serait plus facile de ne pas s'attacher avant qu'il ne soit forcé à le voir mourir.

Que diable disait-il ? Il était déjà irrévocablement attaché à son père, que Voldemort et ses paroles soient damnés. Nouer des liens était nécessaire dans la vie et Izar ne cesserait d'en créer. Oui, ça faisait mal lorsqu'il perdait les personnes chères à son cœur. Oui, cette douleur déchirante existera toujours lorsque ses proches devront le quitter, mais au final ça en valait le coup. Il ne pouvait imaginer une vie sans échanger avec Lucius Malefoy ou être proche de Daphné Greengrass. Severus Rogue avait toujours été son idole à l'école. Et Regulus. Regulus n'avait pas été là pour lui enfant, mais il était désormais présent lorsqu'il avait le plus besoin de lui. Ses attaches l'avaient aidé à grandir et à apprendre.

Izar mit ses mains dans ses poches et esquissa un sourire sinistre. Voldemort avait autrefois dit qu'il ne pensait pas que son pupille arrêterait un jour de s'attacher. Et il avait raison.

"Suis-moi," l'enjoint-il. Izar conduisit son père à travers le couloir et entra dans une pièce située près des appartements de Voldemort. C'était la seule chambre un tant soit peu confortable. Les seules autres pièces disponibles étaient de l'autre côté de la base, à proximité des Mangemorts qui y étaient hébergés.

Izar focalisa son attention sur Regulus. Il n'y avait aucun bruit venant de lui, juste le bruissement de ses vêtements. C'était presque comme s'il planait au dessus du sol. "C'est grâce à un charme médical que j'ai appris quelques semaines après avoir quitté l'hôpital," confia-t-il après avoir remarqué son examen discret. "Le charme est relié à mes ondes cérébrales et lui permet de manœuvrer mon corps dans la direction où je veux qu'il aille. Un sort très utile lorsque je souhaite quitter mon fauteuil. Ce qui est souvent le cas."

Izar s'assit dans l'un des sièges et observa attentivement son père glisser vers le siège opposé et s'y asseoir avec une certaine rigidité. Regulus paraissait inchangé. Mais c'était à prévoir. On aurait dit que des siècles étaient passés depuis qu'il l'avait vu pour la dernière fois. En réalité, cela ne faisait que quelques semaines.

"Nous nous sommes quittés sur une telle..." Regulus hésita. "Tu ne m'as pas laissé m'expliquer. J'étais déchiré de douleur de te voir partir ce jour-là à l'hôpital."

"Tu aurais pu m'envoyer un hibou," contesta froidement Izar.

"Et c'est ce que j'ai fait," claqua Regulus. Il ferma les poings et ses narines s'évasèrent sous sa capuche. "Je suppose que Lucius a fait un excellent travail pour ce qui est de garder hors de ta portée mes hiboux. Lui et le Seigneur des Ténèbres. Alors j'ai décidé de venir ici moi-même."

Izar se pencha et appuya son menton sur sa main tout en le fixant. "Tu as conscience que le Seigneur des Ténèbres détient Rogue prisonnier, n'est-ce pas ? Ses faux yeux verts et anthracite parcoururent le visage sans émotion de Regulus. "Il est incroyablement heureux et amusé que tu sois venu accueillir ta propre mort à bras ouverts."

"Je me suis rendu compte que Severus avait disparu, oui, mais il n'est pas ma priorité pour le moment. Tu l'es."

Izar se leva et commença à faire les cent pas. "Tu es complètement ignorant." Cela n'aurait pas dû le choquer. Son père avait été accusé à tort par Voldemort. Sa mort n'était certainement pas nécessaire, mais le Seigneur des Ténèbres avait déclaré que si quelqu'un découvrait son immortalité, il serait tué.

Regulus abaissa sa capuche et l'observa avec des yeux fatigués. "Alors explique-moi ce que je ne sais pas, Izar. Arrête de tourner autour du problème."

"Rogue t'a aidé pendant ton coma," entama son fils pendant qu'il tournait les talons et se rasseyait. "Il a soigné ton esprit pour que tu n'écopes pas de lésions cérébrales à ton réveil." Regulus hocha une fois la tête, le regard déjà nerveux. "Il est tombé sur quelque chose de particulièrement intéressant," poursuivit-t-il. "Le fait que tu savais que j'étais immortel."

Toute vie sembla quitter le visage de son père alors qu'il s'adossait davantage contre son fauteuil tout en le scrutant. "Izar..." Il secoua la tête, à court de mots.

"Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ?" Le dénommé s'avança jusqu'au bout de son siège et se pencha pour toucher ses genoux. "Pourquoi l'as-tu gardé pour toi ?"

"Tu avais l'air si… secret. J'ai respecté les limites que tu souhaitais maintenir. Tu ne semblais pas malheureux ou bouleversé suite à l'obtention de ton immortalité, du moins rien qu'il m'ait été possible de voir. Si tu voulais m'en parler, tu l'aurais fait par toi-même." Regulus saisit la main sur son genou et la serra. "J'avais le sentiment que ce sujet devait rester personnel."

"Eh bien," Izar sourit avec aigreur. Sa déclaration le surprenait. Son père avait toujours été surprotecteur mais là, il comprenait qu'il y avait des limites à ne pas franchir. "Rogue savait que les informations en ta possession te tueraient. Voldemort l'apprendrait et partirait à ta poursuite. Il a eu… la brillante idée de croire que s'il en parlait à Dumbledore avant, Voldemort n'aurait pas été conscient du fait que tu étais celui détenant ces informations. Il aurait cru que c'était Dumbledore qui avait tout découvert. Pas toi. Ainsi, il t'aurait laissé tranquille."

La bouche de Regulus se tordit en une grimace laide. Il fixa Izar avec dégoût et profonde incrédulité. "Je..." Il éclata d'un rire acrimonieux. "Je n'ai jamais, jamais voulu que Severus fasse quelque chose comme ça, Izar. Il n'avait pas le droit de te mettre dans cette situation. Si j'avais su…"

"Tu n'en savais rien, Regulus." Son fils lâcha à contrecœur sa main chaude. "Tu étais dans le noir concernant beaucoup de choses." Il se leva de nouveau. "C'est du passé maintenant. Cela étant, je comprends les raisons pour lesquelles Rogue a essayé de te protéger. Voldemort avait néanmoins deux pas d'avance sur lui. Je ne suis préoccupé que par ta sécurité."

Lorsque Regulus quitta à son tour son fauteuil, on put noter qu'il dépassait Izar de quelques centimètres en raison du charme qui l'aidait à bouger. Il pressa ses paumes de part et d'autre de son visage et le rapprocha de lui. "Je ne regrette pas d'être revenu même si je dois le payer de ma vie." Il respira l'odeur de son fils avant d'enfouir son visage dans ses cheveux. "J'avais besoin de te voir, non seulement pour m'assurer que tu vas bien, mais aussi pour te rassurer sur le fait que je ne pourrai jamais t'abandonner."

Izar posa son menton sur son épaule et laissa les doigts de son père se perdre affectueusement dans ses cheveux. Il avait remarqué le changement de sujet. Soit Regulus comprenait étonnamment bien qu'il ne pouvait pas parler de son immortalité, soit il essayait de se distraire du fait que son fils avait été 'manipulé par le Seigneur des Ténèbres pour s'être ainsi condamné à l'immortalité'. Ce n'était pas son genre de sous-estimer son père, mais au fil des ans, Izar en était venu à la conclusion qu'il n'y avait qu'un nombre limité de personnes qui pouvait analyser les choses aussi bien que Voldemort et lui-même.

Il tendit et enroula lentement son bras autour de Regulus. Peu importe ce que ce dernier pensait. En ce moment même, Izar appréciait égoïstement sa présence. Il savait que c'était peut-être la dernière fois qu'il le voyait alors il voulait qu'ils soient en meilleurs termes que lors de leur précédente réunion.

"Je sais que tu ne m'abandonnerais pas," murmura-t-il. "Cependant, je dois admettre qu'à l'époque, c'est ce que je croyais. Je sais maintenant que ç'aurait été une décision stupide que tu partes avec moi en cavale. Non seulement tu devais te rétablir, mais tu dois aussi t'occuper d'Aiden…"

"Et tu passes avant tout ça," chuchota Regulus à son oreille. "Je savais juste que le Seigneur des Ténèbres t'aurait procuré refuge. Sinon je t'aurais volontiers suivi."

Ils restèrent silencieux pendant un bon moment. Regulus continua de caresser ses cheveux ondulés, s'arrêtant de temps en temps pour démêler un nœud. "Izar," fit-il avec hésitation. "Dis-moi que tu es heureux."

Le dénommé cligna des yeux avant de sourire doucement. "Tu penserais que je suis fou si tu savais ce qui me rend heureux, père." Il se détacha de lui, tout en restant à un cheveu de distance. "Je ne sais pas exactement ce qu'être heureux signifie, mais je suis content. Que tu aimes le croire ou non, je ressemble remarquablement beaucoup au Seigneur des Ténèbres." Il tendit la main et toucha légèrement sa poitrine. "La seule chose qui nous différencie est mon éclat d'humanité."

Regulus prit ses doigts dans sa main et arbora un sourire satisfait. "Promets-moi que tu ne perdras jamais cette humanité."

Izar eut un sourire déplaisant, ressentant déjà l'approche d'auras puissantes. Il savait qu'il n'aurait pas beaucoup de temps avec son père. "Ce n'est pas mon intention." Il se rapprocha, voulant le toucher autant que possible. Ce fut avec une satisfaction amère qu'il posa sa paume sur sa joue non rasée avant de la caresser. "Je voulais te remercier pour avoir été présent durant les moments difficiles. Sans toi ou Sirius, je n'y serais pas arrivé."

Ses yeux charbon parurent se voiler de confusion. "Je suis ton père. C'est mon devoir et mon honneur de prendre soin de toi…"

La porte s'ouvrit soudain à la volée. "Tu vas venir avec nous, Black," prononça l'un des sorciers d'une voix traînante et lasse. "Le Seigneur des Ténèbres te veut prisonnier. Demain matin, toi et Severus Rogue serez exécutés. Si vous opposez quelconque résistance, vous n'aurez pas la chance de passer la nuit."

Izar serra la mâchoire, se retourna et inspecta rapidement les trois hommes. "Pourquoi demain ?" Il se souvint vaguement de leur identité. Ils faisaient partie du Deuxième Cercle et étaient aussi des criminels recherchés. Ils restaient à la base tout comme d'autres fugitifs.

L'homme aux cheveux argentés l'évalua froidement. "Pour en faire un exemple, évidemment. S'il n'y a pas d'audience, pourquoi gaspiller une si belle exécution ?"

Izar lâcha un rire sarcastique. "Bien sûr, comme c'est idiot de ma part." Il tendit la main et retint le poignet de son père. Celui-ci était sur le point de sortir sa baguette, ce qui n'améliorerait sans doute pas la situation. Le jeune Black se tourna et attira l'attention de Regulus. "Fais profil pas," lui murmura-t-il. "Je trouverai un moyen de vous sortir de là, toi et Rogue."

Sa bouche se durcit. "J'étais pleinement conscient de ce qui allait se passer si je venais ici, Izar. Je suis prêt à y faire face."

"Eh bien, pas moi." Izar serra les dents. "Fais-moi confiance." siffla-t-il avec virulence. Ce ne fut que lorsqu'il vit une résolution réticente habiter les yeux de Regulus qu'il relâcha son poignet. Heureusement, sa fierté obstinée était dormante aujourd'hui.

Les jambes raides, Izar sortit de la pièce, quittant avec réticence son père. Avant de partir pour de bon, il saisit le col du chef de file. "Si j'entends dire qu'il a subi des sévices corporels avant son exécution, je te traquerai et viendrai personnellement te tuer. Qu'importe les conséquences. Tu m'as bien compris ?" Parfois, cela faisait du bien d'user de sa supériorité hiérarchique. Ils n'avaient d'autre choix que de se conformer à ses ordres tant qu'ils n'étaient pas en discordance avec ceux du Seigneur des Ténèbres.

Le Mangemort grogna dédaigneusement avant de cracher à ses pieds. "Entendu, Votre Altesse."

Izar le relâcha et s'éloigna. Son humeur était exécrable lorsqu'il pénétra dans les appartements de Voldemort. "Tu n'es qu'un salaud," éructa-t-il en l'apercevant. Ledit Voldemort était calmement assis à la table du petit déjeuner, agissant comme s'il n'avait pas quitté la pièce et ordonné l'arrestation de Regulus.

"J'en suis bien conscient," commenta-t-il avec nonchalance. Il tourna une page de la Gazette et ne leva les yeux que lorsqu'Izar passa devant lui. "Tu dois t'asseoir et manger."

Il y avait une raison derrière le fait que Voldemort attende jusque demain pour tuer Regulus et Rogue. Et Izar la connaissait. Il avait besoin de temps et d'intimité pour s'organiser afin de relever son défi.

"Tu peux te foutre tes œufs brouillés dans le cul. Je vais prendre une douche." Avant qu'il n'entre dans la salle de bain, Izar se tourna et lui jeta une œillade acérée. "Et ce n'est pas une invitation." Claquant la porte sur un Seigneur des Ténèbres souriant, le jeune sorcier permit à son esprit d'établir divers plans et scénarios possibles.

C'était un défi qu'il ne pouvait se permettre de perdre.

{Death of Today}

Izar savait qu'il rêvait. À quand remontait la dernière fois qu'il avait été encerclé par du blanc à perte de vue ? C'était lorsqu'il s'était allongé dans la neige avec le cadavre de Sirius. Mais il ne faisait pas froid ici, il n'y avait pas de vent et le corps de son oncle ne se trouvait nulle part.

Ses pieds nus atterrirent sur le sol blanc, qui était particulièrement lisse et brillant. Ce devait être du marbre.

Comme tout ceci était vain. Izar enfonça ses mains dans les poches de sa cape noire tandis qu'il poursuivait son chemin. Il ne savait pas depuis combien de temps il marchait mais il distingua finalement une silhouette au loin, incroyablement petite et menue. Il devait s'agir d'un enfant ou d'une jeune femme. Izar plissa les yeux et ralentit le pas alors qu'il arrivait à portée de bras. Son hypothèse selon laquelle il s'agissait d'un enfant était correcte. Le garçon avait une peau très pâle qui contrastait fortement avec ses cheveux noirs.

Soudain, il se retourna et Izar cligna des yeux. "Aiden ?"

Ses lèvres se séparèrent en un sourire éclatant mais son visage s'assombrit considérablement l'instant suivant. L'anneau d'adoption pour sang-pur que Regulus utilisait sur Aiden semblait fonctionner. Ses cheveux clairs s'étaient foncés et ses traits arrondis s'aiguisaient lentement. Il commençait à ressembler à un mélange de Sirius et Regulus.

Aiden resta silencieux et tendit les doigts vers Izar qui se pencha avec réticence. Ce dernier observa avec circonspection ses yeux devenir d'un blanc laiteux. Avant qu'il ne puisse se redresser, son petit index pressa l'espace entre ses deux yeux, ce qui lui fit aussitôt perdre la vue.

Tout était redevenu blanc. Mais juste au moment où il cligna des paupières, Izar fut assailli par des flashs d'images. Aiden avait du mal à rendre stable sa vision de par son inexpérience.

Le début de la vision passa si rapidement qu'il ne reconnut que des arbres et une vieille cabane.

Izar put clairement déchiffrer la vision suivante. Voldemort était assis dans une chambre vide. Ses yeux cramoisis étrangement désemparés parcoururent la pièce sans rien fixer en particulier. En quelques secondes, son visage revêtit une expression de profonde tristesse. Il poussa un rugissement de désespoir alors qu'il agrippait son visage d'une seule main. Les doigts de sa main opposée se desserrèrent et un morceau de métal tomba au sol. L'objet roula sur le sol inégal avant de s'immobiliser. Izar remarqua qu'il s'agissait de la bague des Gaunt, la pierre de résurrection.

Peu importe combien de temps il resta figé face à cette démonstration inhabituelle d'émotions, le jeune sorcier fut forcé de passer à une autre scène. Voldemort se tenait devant un chaudron, le visage inexpressif à l'exception d'une détermination hargneuse. Cependant, Izar remarqua qu'il ne faisait pas attention au chaudron mais à la femme en face de lui, Bellatrix. Il l'observa alors qu'elle semblait considérer avec hésitation le gobelet dans sa main. "Bois," ordonna Voldemort avec un sifflement froid. Souhaitant tout sauf déplaire à son Maître, Bellatrix s'exécuta. Le gobelet tomba au sol peu de temps avant qu'elle ne fasse de même. La pièce s'emplit de magie noire qui se mit à rugir joyeusement.

Du blanc aveugla Izar avant qu'il ne se dissipe et ne lui révèle à nouveau Bellatrix. Cette fois, elle était enceinte. À cette vue, son sang se glaça dans ses veines. Il regarda avec horreur Voldemort s'agenouiller devant elle et presser ses doigts contre son ventre gonflé. "Est-ce que c'est lui ? Ç'a marché ?" s'exclama-t-elle avec un espoir malsain. Le mage noir sourit légèrement en retour. Son sourire bien que terrifique sembla faire s'évaporer les ombres de son visage. "Comment pouvez-vous savoir ?" insista sa disciple.

Avant qu'Izar ne puisse entendre sa réponse, une autre vision s'imposa à lui. Des cris perçants éclatèrent et il recula d'un pas en voyant Bellatrix accoucher. Ses traits se déformèrent alors qu'elle poussait une dernière fois. Un instant plus tard, ses cris étaient remplacés par ceux d'un autre. Izar ne put que regarder avec incrédulité Voldemort tenir le nouveau-né contre lui en inhalant son odeur avec amour. Sa main enveloppait son cou fragile de manière protectrice tandis que l'opposée retenait le tortillement de son corps minuscule. "Izar… bon retour parmi nous, mon enfant," murmura-t-il. Voldemort frotta sa joue contre le nourrisson qui pleurait, n'ayant jamais eu l'air aussi heureux qu'en cet instant.

Lorsqu'une dernière vision se manifesta, Izar ne combattit même pas la blancheur qui assaillit lentement sa vue. Il vit ensuite une réplique exacte de lui-même assise en face de lui. Sauf que cet Izar était beaucoup plus jeune. Il paraissait avoir douze ou treize ans tout au plus. Et il était humain. Une étincelle d'intelligence traversa son regard alors qu'il déplaçait son fou sur l'échiquier. Puis une lueur de défi illumina ses yeux gris-vert fixés sur un Seigneur des Ténèbres au sourire narquois. "Échec et mat."

Le doigt qui appuyait entre ses yeux se retira et Izar revint à lui, tremblant, le regard plongé dans celui sombre d'Aiden. "Pourquoi ?" frémit-il. "Pourquoi voudrais-tu me montrer ça ?"

Un sourire enfantin naquit sur ses lèvres. "Tu dois l'accepter," prononça-t-il fermement. On aurait dit que sa voix résonnait à travers les limbes de son rêve, accablée d'une sagesse qu'un enfant de son âge n'était censé posséder. "Il t'aime."

Izar recula, furieux. "Tu penses que c'est de l'amour ? Ressusciter quelqu'un n'est pas de l'amour. C'est de la torture !"

"Les souvenirs de ta vie antérieure resteront intacts. Ce sera comme si tu n'étais jamais parti," grinça Aiden. "Tu seras en colère au début, mais tu l'accepteras. Tu dois l'accepter."

Puis, Izar se réveilla. Son corps était secoué de spasmes violents, ce qui avait sans nul doute tiré Voldemort du sommeil. Il tourna la tête et croisa son regard vigilant et pensif. Le Seigneur des Ténèbres ne parla ni ne bougea tandis qu'il fuyait jusqu'à la salle de bain.

Après avoir refermé la porte derrière lui, Izar s'avachit devant la coiffeuse et fixa son reflet. Non, cela ne pouvait arriver. Était-ce… est-ce que ç'avait été réel ? Aiden lui était-il vraiment apparu en songe ? Est-ce qu'un voyant pouvait contacter quelqu'un en voyageant à travers différentes réalités ? C'était à vérifier et il devait faire ça immédiatement sans éveiller davantage les soupçons de Voldemort. Mais… et si c'était réel ?

Izar observa ses pupilles dilatées dans le miroir. Et donc ?

Il poussa un geignement, baissa la tête et posa les yeux sur la vasque. Par quoi était-il le plus bouleversé ? Par le fait qu'il mourrait ou que Voldemort le ressusciterait ?

Bien sûr, c'était par cette dernière possibilité. Et pourtant, son estomac se chargea d'un poids à l'idée de mourir. Il était effrayé. Toute personne normale aurait peur d'apprendre sa mort. C'était affronter l'inconnu et quelque chose de complètement hors du contrôle de tout le monde. À part Tom Jedusor. Ressusciter le terrifiait encore plus que la mort. À quoi ressemblait cette dernière ? L'existence d'un paradis semblait merveilleux. Et tout cela lui serait arraché lorsque Voldemort le ramènerait à la vie. Ou… la mort pourrait être synonyme de néant. Peu importe à quoi ressemblait l'au-delà, Izar savait que renaître allait être douloureux.

Il frissonna et ferma les yeux face à ce sentiment étranger d'impuissance et de vulnérabilité. C'était rare qu'il doive faire face à des émotions réservées pour les faibles. Mais dans une situation comme celle-ci, il était compréhensible de ressentir quelque chose de si… si brut. C'était encore pire vu que la vision se produirait relativement bientôt. Bellatrix n'y paraissait pas du tout plus âgée qu'actuellement. Et cela signifiait qu'il n'avait que peu de temps pour agir.

L'amour.

L'amour. Izar éclata d'un rire froid. Aiden n'était qu'un enfant. Comment pouvait-il comprendre quelque chose d'aussi complexe ?

Et pourtant, il se questionna. Le Seigneur des Ténèbres pouvait-il vraiment aimer ? Ou ressentait-il simplement de la possessivité et un fort sentiment d'appartenance ? C'était vrai qu'il nourrissait des insécurités concernant leur relation. Mais c'était impensable qu'il puisse l'aimer. Si c'était vraiment de l'amour, il le laisserait mort. Il respecterait son souhait de ne pas le ressusciter.

Izar serra les dents de terreur et de douleur. Son esprit rejoua la scène où Voldemort se trouvait seul dans une pièce, le visage déformé par la peine et le désespoir.

Il repoussa au loin ce souvenir et ouvrit les yeux afin de revenir plus facilement au présent. Il ne pouvait se préoccuper de Voldemort. Il devait penser à lui-même. S'il commençait à se soucier de lui, Izar ne deviendrait que plus confus et effrayé. Pour le moment, c'était la dernière chose qu'il souhaitait être. Il devait se concentrer sur autre chose… quelque chose…

Comme un défi.

Le jeune sorcier tentait toujours de calmer son corps tremblant alors qu'il fixait le robinet avec surprise. Oui. Il pouvait considérer ça comme un défi. Même si Voldemort n'était au courant de rien, Izar pouvait prétendre que si et qu'ils se faisaient concurrence. Le mage noir essaierait de trouver comment le ressusciter et Izar d'empêcher que cela se produise.

"Brillant," murmura-t-il. Son esprit s'adapta à ce nouveau cheminement de pensée très motivant. Il ne repensa plus à la vision dont il avait été témoin ni aux émotions qui l'accompagnaient. En cet instant, Izar était focalisé sur ce défi et rien d'autre. Celui-ci représentait la plus grande compétition qu'il ait jamais eue. Même parvenir à libérer Regulus et Rogue demain n'était rien comparé à ça.

Et tout semblait si facile. Mais c'était aussi le défi le plus important à remporter. Tout ce qu'il avait à faire était de détruire la bague Gaunt. Bien sûr, il existait d'autres rituels qui était supposés rendre la vie. Mais ceux-ci étaient incroyablement sombres et causaient des effets secondaires. Voldemort ne s'y risquerait pas. Il utiliserait la pierre de résurrection et le rituel qu'Izar était certain qu'il inventerait plus tard.

La porte à côté de lui s'ouvrit et un Seigneur des Ténèbres torse nu fit son entrée. Ses pieds nus claquèrent contre le sol, lui rappelant le rêve qu'il venait d'avoir. Izar se réprimanda et chassa le souvenir. Il devait considérer tout ça d'un point de vue intellectuel, sentiments et émotions exclus. Il devait en apprendre davantage sur les voyants et également détruire la bague des Gaunt à l'insu de Voldemort.

Des bras entourèrent son corps et l'attirèrent contre un torse fin. "J'espère que tu ne mets pas ton plan à exécution maintenant en ce qui concerne l'évasion de ton père. Si oui, je serais très déçu." Il avait dit ça d'un ton léger, presque avec taquinerie bien qu'avec une nuance de préoccupation.

Izar sourit légèrement, appuya sa tête contre son torse nu et leva les yeux vers son visage. Il tendit la main et fit courir ses doigts le long de sa mâchoire. "Je suis toujours en colère contre toi, tu sais." Il se retira de ses bras et retourna dans leur chambre. "Reparle-moi quand Regulus ne sera plus en captivité."

Izar se saisit de la cape suspendue au mur. Alors qu'il s'apprêtait à l'enfiler, il remarqua un poids dans l'une des poches. Il enfouit sa main à l'intérieur et sentit une enveloppe non ouverte, se rappelant soudain de la lettre que Lily lui avait envoyée. Regulus la lui avait remise quand il lui avait dit qu'elle abandonnait la bataille pour sa garde. Cette cape reposait dans les appartements de Voldemort depuis plusieurs semaines maintenant, froide au toucher dû au manque d'utilisation. Après tout, il avait été banni de la base pendant un mois après l'attaque contre Regulus en France… il avait complètement oublié son existence.

"Tu restes ici," ordonna Voldemort depuis le lit. "Tu dois dormir et récupérer de l'énergie suite à la torture que tu as subie."

Izar hésita avant de raccrocher la cape et de retourner auprès de lui. "C'est mignon que tu te fasses autant de soucis." Il grimpa dans le lit et s'installa à bonne distance de l'autre homme. "Mais nous savons tous deux que tu ne veux de moi ici que pour pouvoir garder un œil sur moi."

Le Seigneur des Ténèbres enroula simplement un bras autour de lui en réponse.

{Death of Today}

Son état douloureux d'excitation n'améliorait aucunement sa furtivité. Néanmoins, le mage noir resta silencieux alors qu'il remontait le couloir et se dirigeait vers la bibliothèque où résidait actuellement sa proie. Laissant les ombres de l'entrée l'envelopper, Voldemort étudia la silhouette accoudée à la table. Cette vue ne fit que décupler le désir ardent qui déferlait d'entre ses jambes. Là encore, Izar avait le don d'aviver des réactions primitives, même chez l'homme le plus insensible.

Voldemort retroussa sa lèvre supérieure. Izar était conscient de sa présence mais feignait l'indifférence tandis qu'il mettait de côté un livre et en prenait un autre. Il s'attarda sur le livre abandonné. Le jeune sorcier s'en était désintéressé comme si c'était quelque chose dont il n'avait plus besoin. Mais Voldemort n'était pas idiot. Il savait que son pupille ne voulait pas qu'il connaisse son sujet de recherche.

"Oui ?" prononça Izar avec irritation, lui octroyant à peine un regard. Ses yeux d'un vert vibrant le jaugèrent puis se détournèrent tandis qu'il déposait un autre livre sur le précédent.

Quel bon jeu d'acteur. Il prenait le temps de fouiller dans les autres piles de livres avant d'en choisir un et d'adopter une position détendue. Une ruse aussi évidente pouvait tromper la plupart des hommes, mais Voldemort était bien loin d'être 'la plupart des hommes'.

"Je suis venu te féliciter concernant… ta remarquable victoire," murmura ce dernier. Il entra dans la petite bibliothèque, attiré comme un aimant par le charme naturel d'Izar. "Vraiment, comment es-tu parvenu à faire sortir ton père et son amant de la base alors que tu étais innocemment assis ici depuis tout ce temps ?"

Voldemort avait mis un point d'honneur à s'occuper personnellement de l'emprisonnement de Black en apposant ses propres runes et barrières autour du condamné. Personne n'était passé outre ses sortilèges comme Izar avait pu le faire. Cela n'aurait pas dû le surprendre et ce n'était d'ailleurs pas le cas. Ça l'avait juste rendu furieux au point de l'excitation intense et du besoin de revendiquer ainsi que posséder. Ses poings se resserrèrent étroitement face au manque de réaction d'Izar mais sinon, il demeura impassible.

"Innocemment assis ici ?" répéta celui-ci comme si ces mots lui étaient étrangers, en regardant Voldemort de derrière son livre. "J'étais occupé à créer un autre Horcruxe." Il fit un signe de tête en direction d'une coupe en or familière. Un chant hypnotisant entrelacé à un rire cruel sembla émaner de l'objet. "Un de tes hommes a dû les aider car j'ai de meilleures choses à faire." Izar retourna alors à son livre et l'ignora royalement.

Malgré son refus de devenir un Seigneur, Voldemort voyait son potentiel incroyable. Comment ne le pouvait-il pas ? Il avait eu une influence directe sur sa vie dès avant ses quinze ans. Pourtant, Izar possédait un point faible flagrant. Ses manœuvres politiques. Pour le moment, il comptait sur son charme, son intelligence et son arrogance pour obtenir ce qu'il voulait. De nombreux imbéciles étaient contrôlés par leurs hormones et considéraient son apparence céleste comme une attribution divine. En retour, il usait du pouvoir que lui conférait son apparence et trouvait donc peu utile de s'entraîner afin d'affronter la complexité des arts politiques.

En raison de cette faiblesse, Voldemort savait que sa prochaine phase d'immortalité se passerait sur la scène politique. Il n'y aurait peut-être pas de batailles ni de guerres, mais il y aurait des compétitions politiques afin de façonner Izar en conséquence. Une fois de plus, celui-ci serait l'étudiant puis le successeur. En vérité, il allait falloir de nombreuses années avant que Voldemort ne le juge suffisamment apte à prendre les rênes, à se lancer dans une carrière solo. Et quand enfin cela arrivera, le mage noir n'était pas certain qu'il allait vouloir décrocher ses griffes de lui.

Il continua d'observer avidement Izar, sachant que ce dernier n'avait pas encore fini de parler.

"Je ne vais pas jouer à l'idiot avec toi," poursuivit le concerné. "Je savais qu'il y avait une raison pour que tu programmes leur exécution le lendemain. Tu voulais que je les aide à s'échapper. Tu voulais me défier avec… ta toile de sortilèges." Il eut un sourire faussement timide avant de baisser le regard sur son livre. "C'est plutôt adorable, il faut le souligner. Tu ne voulais pas les tuer, n'est-ce pas ?"

Cela aurait dû le rendre furieux que Black et Rogue n'aient pas pu être punis, mais maintenant que l'ennemi était au courant de l'immortalité de son pupille, c'était un sujet vieux et révolu. Tant que ce n'était pas rendu public, Izar pouvait gérer les tentatives d'atteintes à sa vie venant de Dumbledore. Voldemort resterait non loin, prêt à intervenir si sa protection était requise.

Néanmoins pour le moment, ce dernier avait décidé qu'il était temps de prendre ce qu'il voulait. Mais où serait le plaisir s'il ne jouait pas un peu avant ?

Le Seigneur des Ténèbres contourna lentement la chaise d'Izar et se rapprocha des livres abandonnés. Bien que son corps se déplaçait dans cette direction, ses yeux et son attention étaient rivés sur la silhouette devant lui. Il souffla légèrement sur le cou exposé de son amant, presque collé au dos de son siège. Voldemort relâcha un petit rire enthousiaste quand il aperçut ses épaules se tendre légèrement tandis qu'il approchait toujours plus près de ses livres.

C'était remarquable à quel point il savait lire en lui. Et plus encore, à quel point il le captivait.

Le mage noir racla la joue d'Izar avec son ongle tandis que ce dernier feignait la nonchalance. Intérieurement, il était sûr qu'il cherchait des moyens de l'éloigner de son livre. "Mon enfant." Voldemort avait parfois pitié de son pupille. Un esprit brillant comme le sien était pourtant connu de lui dans ses moindres recoins. Lorsqu'il lui cachait des choses, il n'avait besoin que d'un seul regard pour découvrir de quoi il s'agissait.

Comme maintenant. Lorsqu'il était en train de l'examiner depuis l'entrée de la bibliothèque, Voldemort avait aussitôt remarqué que la bague des Black était absente de son doigt. Izar avait probablement dit définitivement au revoir à son père ce matin. Ceci expliquait certainement l'ombre au fond de ses yeux si expressifs, mais Voldemort savait qu'il y avait plus que ça. Ce n'était pas seulement à propos de son père. Était-ce quelque chose ayant à voir avec le livre qu'il lui cachait ?

Il savait, sans aucun doute, que c'était lié à l'épisode de la nuit dernière.

Sans que ce soit déplaisant, Izar se pencha et prit son visage en coupe entre ses mains. "Tu n'es qu'un connard arrogant," gronda-t-il avant de l'embrasser.

Le sexe comme moyen de distraction ? C'était immature de sa part, mais sa technique aurait pu fonctionner s'il n'était pas aussi déterminé à lui cacher des choses. Malheureusement, Voldemort se recula et plongea ses doigts dans sa masse de cheveux soyeux. "J'ai été suffisamment patient," grogna-t-il. Il tira Izar en avant et plia son corps en deux contre la table, réussissant à faire tomber les ouvrages au sol. Il était partagé entre l'admirer et jeter un œil aux livres.

En colère, Voldemort pressa son érection lancinante contre ses fesses et commença à s'y frotter impitoyablement, tout en maintenant la tête d'Izar baissée. Il ignora ses protestations féroces et observa les livres. Son œil s'attacha directement au tome à moitié caché ayant comme sujet les voyants.

Voyant.

Voldemort retira sa main de ses cheveux, agrippa ses hanches étroites et fit des mouvements de va-et-vient contre lui. Irritation et excitation se mélangèrent en lui alors qu'il déployait sa fureur. Il avait une très bonne idée de ce qui se passait avec son pupille stupide.

{Death of Today}

Izar grimaça alors que des vagues de plaisir se répandaient dans son ventre. C'était avilissant de se retrouver dans une position aussi grossière et d'en être excité - penché sur une table avec un Seigneur des Ténèbres se frottant à lui alors qu'il était toujours vêtu. Mieux encore, la porte de la bibliothèque était grande ouverte, n'importe qui pouvait les surprendre.

Izar agrippa la table afin de se maintenir en place tandis que les poussées devenaient presque brutales. Il serra les dents et fixa le mur en face de lui. Ce n'était certainement pas la position qu'il voulait. En vérité, ils avaient convenu qu'il serait le dominant lors de leur prochain rapport sexuel. Mais était-ce même du sexe ?

"Tu prends ton pied grâce à quelque chose d'aussi innocent que te frotter contre moi, Tom ?" le taquina-t-il.

Izar obtint sa réponse quand des mains passèrent sous sa robe et parcoururent ses jambes avant de tirer sur son pantalon. Il émit une exclamation incrédule quand Voldemort souleva sa propre robe et pressa son membre dur contre ses fesses nues. Il ne put aller plus loin car Izar se mit debout et lui asséna un coup de coude dans l'estomac. Bien sûr, cela n'eut pas l'effet escompté mais il put tout de même se retourner et lui faire face.

Du coin de l'œil, le jeune Black fut heureux de constater que le livre sur les voyants avait été recouvert par d'autres. Même si Voldemort avait lu son titre, il n'y avait aucun moyen qu'il fasse le rapprochement. En aucun cas. Qu'il soit Seigneur des Ténèbres de génie ou non, il n'avait pas la possibilité de rejouer la vision qu'Izar avait eue la nuit dernière. Et quand bien même, il n'aurait aucune idée de son plan consistant à voler la bague Gaunt.

Izar s'appuya contre un Seigneur des Ténèbres à l'air suffisant bien que troublé, et recouvrit sa joue avec sa paume. "Je n'ai pas à te rappeler notre accord," susurra-t-il. "Je vais simplement collecter ma récompense." Sans attendre de réponse désobligeante, il empoigna sa robe et le força à se mettre sur la table.

Les narines de Voldemort se dilatèrent de frustration alors qu'il se positionnait aussi pompeusement que possible. Aussi amusant que ce fut de le regarder s'agiter, Izar n'était pas d'humeur à le laisser s'en tirer avec une telle attitude. Il monta sur la table et appuya ses mains contre sa poitrine afin de presser ses omoplates contre la surface. Ses yeux cramoisis le fixaient sombrement, essayant de l'intimider, mais c'était inutile car il y avait autant de luxure et de désir que de colère dans son regard.

Avec lenteur, Izar souleva la robe de Voldemort pour révéler son sexe dressé. Du liquide séminal avait coulé le long de son membre, le rendant suffisamment glissant pour les choses à venir. Juste pour le torturer un peu plus, Izar se pencha et caressa de ses lèvres son gland sensible. Voldemort l'observa avec une indifférence effrayante mais il savait qu'il était en vérité ravi. Son aura gémissait et ronronnait presque. Le Seigneur des Ténèbres aimait penser qu'il savait le tromper, mais Izar ne pouvait pas être dupé aussi facilement.

Ce dernier lui offrit un sourire malicieux et s'éloigna avant de changer de position. "Allongé si sagement..." se moqua-t-il en répétant les mots exacts prononcés par Voldemort lors de leur dernier rapport.

"Mais c'est toujours moi qui te pénètre. Tu sembles bien plus obéissant et impatient que la dernière fois."

Avec l'absence de pantalon, tout était bien plus simple. Izar se mit à califourchon au-dessus de son érection. Sa robe toujours en place cachait leurs entrejambes au cas où ils seraient interrompus avant de pouvoir terminer. "Juste parce que c'est moi qui suis en charge."

"Tu es si sûr de toi... c'est plutôt mignon," prononça Voldemort d'une voix traînante avant de tendre la main et de toucher sa hanche. "Dommage que tu ne te sois même pas encore préparé. Je commence à m'ennuyer."

Le jeune sorcier haussa un sourcil. "Qui a dit qu'il y avait besoin de préparation ?" Il plaça tout son poids sur ses genoux puis guida son érection jusqu'à son entrée. S'assurant que leurs regards étaient plongés l'un dans l'autre, Izar s'empala sur son sexe.

Merlin, comme c'était douloureux.

Il serra les dents, ourlées d'un sourire s'apparentant à une grimace, et siffla de rire alors que la douleur remontait le long de sa colonne vertébrale jusqu'à l'arrière de son cou. Il était sec et si douloureusement serré que le pénis de Voldemort semblait le déchirer en deux. Son hilarité ne fit que se décupler quand il le vit renverser la tête de plaisir et fermer les yeux. C'était étrange de voir comment une même action pouvait leur procurer deux sensations complètement différentes.

Izar dut rester immobile afin de pouvoir s'accommoder à la douleur et permettre au liquide séminal que Voldemort sécrétait de le lubrifier autant que possible. Ce dernier semblait également avoir besoin de temps pour s'adapter, car son cou se replia et il ouvrit finalement les yeux. Ils se regardèrent, deux sourires en place pour diverses raisons. Tout ce à quoi Izar put penser fut que c'était exaltant de dominer un puissant Seigneur des Ténèbres. Pour changer, c'était lui qui le voyait couché.

Avec cette pensée à l'esprit, Izar se tortilla afin de tester la limite de ses mouvements. Il était heureux de constater qu'il pouvait bouger comme il voulait, aussi longtemps qu'il lui était possible de supporter les petits pics de douleur. "Tu as intérêt à tenir un bon moment," souffla-t-il en inclinant le haut de son corps avant de placer ses deux mains sur ses épaules. "Car je veux vivre ça aussi longtemps que possible."

Voldemort émit un son proche du grognement avant de pousser ses reins vers le haut. "Bouge." Il amorça un geste pour placer son autre main sur sa hanche, mais Izar saisit ses mains et les plaqua au dessus de sa tête.

"Je ne crois pas," gronda-t-il. "Bas les pattes. C'est moi qui suis en charge." Bien qu'il aimait lui rappeler qu'il l'avait mérité, Izar savait que le Seigneur des Ténèbres ne durerait pas longtemps en terme de soumission. Alors, il décida que son temps d'accommodation était désormais terminé et commença donc son jeu.

Izar se balança lentement d'avant en arrière tout en gardant les mains de Voldemort épinglées. Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et il put découvrir ce que c'était d'être en face à face avec une bête sauvage en cage. La bouche de Voldemort se plissait et se détendait, en accord parfait avec le mouvement de ses hanches. Pendant tout ce temps, ses yeux cramoisis observèrent son visage avec grande attention, presque avec possession. Quoi de mieux ? Izar pouvait sentir le corps sous lui trembler légèrement et les muscles de son estomac se contracter.

Un régal.

Seulement quelques secondes parurent passer avant que la douleur ne se dissipe partiellement pour laisser place à un plaisir aigu. Chaque fois qu'Izar s'empalait plus profondément, la sensation presque liquide et chaude d'un désir puissant se répandait dans son ventre et sa poitrine. Ses paupières se fermèrent à moitié et il redressa le haut de son corps, ses mains glissant lentement des poignets de Voldemort. C'était très différent de leur première fois. Izar avait maintenant le sentiment de contrôler et était également capable d'expérimenter afin d'apprendre ce qu'il aimait. Cependant, pour être franc, sa première fois lui avait fait effroyablement mal et Voldemort avait plus semblé vouloir le revendiquer qu'autre chose.

Son corps souple commença à se mouvoir plus rapidement et de manière plus créative. Izar préférait bouger lentement mais profondément sur son sexe plutôt que l'inverse. Cependant, les fois où il allait vite, il pouvait dire au vu de l'expression du Seigneur des Ténèbres qu'il appréciait bien plus ce rythme.

Izar s'appliqua pour qu'ils soient tous deux satisfaits. Ayant soudainement une idée, il contracta les muscles de son anus autour de son érection. Un grognement appréciateur l'informa que ça en avait valu la peine. Son esprit commença à s'embuer et il fut vaguement conscient de mains qui remontèrent le long de ses cuisses pour se poser sur ses hanches. Peut-être aurait-il dû rester plus alerte, car Voldemort se redressa et pressa leurs torses habillés l'un contre l'autre, ce qui fit glisser ses jambes dans le vide. Même s'il était toujours sur Voldemort, cette position lui faisait perdre le contrôle.

"Connard," siffla-t-il, quelque peu absent. Mais il appréciait trop cet acte pour exercer quelconque autorité.

Le Seigneur des Ténèbres sourit faiblement et poussa ses hanches qui rencontrèrent les fervents va-et-vient d'Izar. Voldemort avait les paupières closes alors qu'il pressait son visage dans le creux de son cou, inhalant et léchant. Ses mains araignées agrippèrent et caressèrent l'arrière de sa tête, puis tirèrent sur ses cheveux avec dominance avant de tirailler son cuir chevelu affectueusement. Izar poussa un gémissement et se détesta aussitôt pour avoir aimé les lèvres et les dents courant contre la peau fine de son cou.

Pour soulager la morsure qu'il venait de lui infliger, Voldemort suça sa peau endolorie et l'embrassa avant de passer à une autre parcelle de peau. Le corps d'Izar devint guimauve alors qu'il se fondait avec le sien. Son front était appuyé contre son épaule tandis qu'il relevait docilement le cou pour mieux recevoir son assaut. Le membre dur et épais de Voldemort continuait sa douce torture, ses testicules giflant agréablement ses fesses.

Dans le feu de l'action (il refusa de qualifier ce qui suivit de geste spontané passionnel), Izar tendit le cou et ses lèvres rencontrèrent celles minces de Voldemort qui relâcha un petit rire tout en maintenant sa tête, tenaillé entre l'envie de tirer sur ses cheveux et de prendre son visage en coupe. Pour finir, il garda une main enfouie dans ses mèches ondulées tandis que l'autre agrippait son menton et son cou. Leurs bouches s'engagèrent dans une bataille humide pour savoir qui aurait le dessus. Izar mordilla et tira sur sa lèvre inférieure, refusant d'être autre chose que le vainqueur.

Voldemort avait cependant sa propre arme. Et il savait qu'Izar était faible face à ça. Sa langue dorénavant fourchue glissa sans pitié par delà ses dents et alla caresser toute partie atteignable de sa cavité buccale. Sa propre action le fit relâcher un gémissement inaccoutumé.

Les yeux d'Izar s'ouvrirent brusquement et son corps s'arqua, incapable de se contrôler. Ses orteils se recroquevillèrent et il poussa un petit cri tandis qu'il atteignait un violent orgasme. Voldemort rit et le serra fermement contre lui, recherchant sa propre jouissance. Son sperme sembla brûler et remplir abondamment ses entrailles.

Izar ferma les yeux, appréciant les réactions humaines venant d'un Voldemort tremblant de plaisir. Ses mains cramponnées à lui refusèrent de le lâcher et pour une fois, il constata que ça lui plaisait.

Le nez de Voldemort effleura sa joue, attirant intentionnellement son attention afin d'obtenir de lui un autre baiser. Cette scène paraissait si… tendre… bien différente de leurs échanges précédents. Bien qu'Izar appréciait les batailles physiques durant les préliminaires, il constata qu'il aimait aussi ceci.

Sans aucun remords, il l'embrassa en retour, tout en caressant ses cheveux lâchés puis entrouvrit les yeux afin d'épier sa réaction. Et soudainement, il se rappela avec intensité sa vision de la nuit dernière. Pouvait-il vraiment condamner Voldemort à une éternité sans lui ? Pouvait-il ignorer les sentiments que celui-ci lui portait et le poignarder ainsi dans le dos ? Est-ce que… est-ce qu'il pouvait vraiment aimer ?

Izar devint douloureusement conscient de la bague Gaunt. Sa nuque s'embrasa, la fatalité d'un possible destin se rappelant cruellement à lui. Ce n'était pas comme s'il trahissait vraiment Voldemort, n'est-ce pas ? Il allait juste détruire la pierre de résurrection, cela n'avait rien à voir avec de la trahison.

Izar chassa ces pensées et les émotions qui les accompagnaient avant d'enterrer son visage dans le cou du Seigneur des Ténèbres.

{Death of Today}

"Nous devons partir," ordonna une voix d'un ton sec depuis la porte.

Regulus fixa d'un œil vide la bague dans sa paume avant de tourner un regard perdu en direction de l'entrée. Severus s'y trouvait avec Aiden à ses côtés. Ils avaient tous deux une valise avec eux, indiquant qu'ils avaient fini de préparer leur départ. Regulus étudia l'air perplexe d'Aiden avant d'en faire de même avec les yeux insondables de Severus.

Il détourna le regard, incapable de bouger dans leur direction pour le moment. Bien qu'Izar prétendait ne pas détester Rogue pour avoir parlé à Dumbledore de son immortalité, Regulus ne pouvait penser de la même façon. Du moins pas maintenant. Son fils était ce qui comptait le plus pour lui et Severus l'avait intentionnellement mis en danger. Il était entré dans son esprit et avait emporté avec lui des informations qui auraient dû rester confidentielles. Cela avait clairement été une invasion de leur vie privée.

Même si Severus avait eu l'intention de le sauver de Voldemort, cela n'avait pas fonctionné. Il avait rendu tout plus compliqué et dangereux. Et il aurait dû savoir pour maintenant que Regulus donnerait toujours sa vie avant que du mal ne soit fait à son fils. Et ne pas en avoir discuté avec lui... Severus avait eu tort. Il ne savait pas combien de temps il lui faudrait pour pardonner à l'homme dont il était pourtant tombé amoureux.

Regulus ferma le poing sur la bague des Black et l'appuya contre son front, puis ferma les yeux et inspira fortement. Il lui était toujours difficile d'accepter que son fils n'était pas un enfant. Lorsqu'il avait été fraîchement diplômé de Poudlard, Regulus avait rêvé d'une famille, d'un fils. Ironiquement, on lui avait donné un enfant-adulte qui n'avait pas plus besoin de son père que de sa mère. Bien qu'il y ait eu des moments où Izar avait montré des signes de vulnérabilité, ce n'était pas arrivé souvent et Regulus ne savait comment agir avec un fils adulte.

Il était encore plus difficile d'accepter qu'un cruel Seigneur des Ténèbres jouait un rôle plus important dans sa vie que son propre père.

Au cours de sa convalescence, Regulus avait amèrement accepté qu'Izar était un sorcier noir et avait hérité d'une grande partie de la folie des Black. Il était plus en cohésion avec les Ténèbres, et était capable de les contrôler avec habileté tandis que d'autres ne les utilisaient que lorsque c'était strictement nécessaire. Il était aussi l'amant… d'un Seigneur des Ténèbres. Et aujourd'hui, Regulus avait fini par comprendre que son fils avait consenti à ce rôle et en était satisfait. Il était heureux avec Voldemort.

Merlin seul savait pourquoi…

"Je ne peux pas partir," murmura-t-il avec détermination. Il pressa davantage contre sa paume la bague Black qu'Izar lui avait rendue. Son sauvetage ce matin s'était produit si rapidement. Regulus avait à peine compris ce qui se passait qu'il était déjà en train de suivre Izar et Severus à travers des couloirs labyrinthiques jusqu'en dehors de la base.

Ils s'étaient disputés concernant la bague. Un sujet bien stupide sur lequel se quereller en guise d'adieu. Izar avait voulu la lui remettre tandis que Regulus avait catégoriquement refusé. Ils n'avaient pas eu assez de temps pour se dire au revoir correctement et il avait donc été obligé de partir, croyant qu'il avait réussi à ce qu'Izar conserve la bague. Ce fut seulement lors de son retour à la maison qu'il avait constaté que celle-ci avait été glissée dans sa poche.

Regulus l'examina, refusant de croire qu'elle était synonyme de dernier adieu.

"Tu ne peux pas continuer à changer d'avis," tenta de lui faire entendre raison le maître des potions.

"Je n'ai jamais changé d'avis à propos de mon fils, Severus," siffla-t-il en retour, veillant à garder un peu de son sang-froid face à Aiden. "Ma loyauté ira toujours vers ma famille et les Ténèbres. Juste parce que je ne suis pas le Seigneur des Ténèbres ne veut pas dire que je ne peux pas regretter le fait de laisser Izar derrière moi."

Severus pinça légèrement les lèvres. "Izar s'est mis dans une situation compromettante en nous aidant ce matin. Tu ne peux lui retourner la faveur en restant en Grande-Bretagne, plus particulièrement : tu ne peux plus être avec lui. C'est égoïste de ta part."

"Je suis à nouveau forcé de me cacher à cause de Voldemort," marmonna Regulus plus pour lui-même que pour Severus. "Je ne sais pas si je peux vivre à nouveau comme ça. Et Aiden..." Ses yeux gris foncés se tournèrent vers le concerné. Aiden était un bon garçon. Il était difficile pour Regulus de panser ses blessures d'enfance tout en gérant sa propre vie pitoyable. Mais il faisait de son mieux, simplement parce qu'Izar le lui avait demandé. "Aiden ne peut pas vivre en cavale."

"Alors tu dois te préparer à la mort. Le Seigneur des Ténèbres te pourchassera sûrement."

"Non," interrompit calmement une voix. "Tant que tu gardes le silence et tes distances, l'homme aux yeux rouges ne viendra pas pour te tuer."

Il y avait des fois où Regulus se retrouvait grandement perturbé par Aiden. La plupart du temps, il n'était qu'un simple enfant aimant jouer et découvrir la magie. Mais parfois, il semblait posséder une sagesse qu'un adulte envierait.

Regulus soupira et baissa les yeux sur la bague dans sa main. "Je comprends qu'Izar devra continuer sans moi, et ce moment est probablement déjà venu. Mais je lui ai dit que je ne l'abandonnerai jamais. Même si c'est de loin, à son insu, je me sentirais mieux en le surveillant silencieusement qu'en devenant un lâche en fuite." Il referma de nouveau ses doigts sur le bijou. "Tu es libre de faire ce que tu veux, Severus. Mais moi, je reste ici."

{Death of Today}

Izar se pencha sur la table de la bibliothèque et grogna, complètement épuisé. Le journal était maintenant devenu un faux Horcruxe que l'armée de la Lumière rechercherait. Ces faux Horcruxes pointaient tous en direction du principal protagoniste. Dumbledore. Le Seigneur des Ténèbres était sûr que la bague Gaunt l'attirerait hors de sa cachette et l'obligerait à la détruire lui-même. Ces autres 'Horcruxes' étaient juste destinés à laisser une piste jusqu'à la bague Gaunt.

Il tapota sa baguette contre la table, le journal étant aussitôt transporté à l'emplacement prévu. Lucius l'aurait maintenant en sa possession. Après leur discussion, il saurait quoi en faire…

En examinant la baguette dans sa main, Izar repensa mélancoliquement à sa baguette d'origine renfermant un crin de sombral. Le Ministère la détenait toujours mais heureusement, il avait sa baguette avec plume de phénix en réserve. À sa grande surprise, la baguette jumelle de celle de Voldemort lui convenait beaucoup plus que son ancienne. Cette baguette lui était peut-être plus adaptée maintenant. Il se souvint avoir ressenti la même chose lorsqu'il l'avait 'volée' à Ollivander afin de pouvoir modifier la Marque des Ténèbres.

Izar grogna de nouveau lorsqu'il s'écroula au sol, sa vision étant devenue floue. Il venait de fabriquer les Horcruxes restants. Bellatrix était sur le point d'aller déposer la coupe tandis que le journal se trouvait avec Lucius. Il ne restait plus que… la bague.

Izar appuya sa tête contre le sol et fixa le plafond. Il avait besoin d'une douche. Le sperme de Voldemort était toujours à l'intérieur de lui et coulait le long de ses jambes. Bien qu'il se soit jeté un sortilège de nettoyage avant de remettre son pantalon, le sort n'avait pas pu atteindre... cet endroit-là.

"Tu es dégoûtant, Black," se dit-il. Il plaça une main sur son visage, ayant l'intention de dormir ici-même…

Soudain, comme si le destin se liguait contre lui, il y eut une explosion tonitruante venant d'en bas. Le bâtiment entier trembla et ses yeux s'ouvrirent d'un coup. Une autre explosion retentit, cette fois, beaucoup plus près de sa position.

Bon sang. Ils étaient attaqués.


La vision où Bellatrix est enceinte d'un Izar bis m'a tout de suite rappelé le film Womb. L'héroïne principale perd prématurément son amour dans un accident de voiture. En dernier recours et grâce aux technologies avancées, elle choisit de donner naissance et élever son clone. Une histoire d'obsession qui saura vous évoquer la relation entre Izar et Voldemort. Sur ce, portez-vous bien et j'espère à bientôt ! - Opast