– Demain, même heure –
C'est passablement agacée qu'Hermione frappa à la porte de la salle des potions après avoir englouti son diner en vitesse et laissé ses amis dans la Grande Salle. Cette retenue, elle ne l'avait pas mérité.
Hermione savait reconnaître ses torts, elle n'était pas de mauvaise foi. En première année, lorsqu'elle et Harry s'étaient fait prendre par Rusard après avoir fait clandestinement emmené Norbert, le dragon de Hagrid, en haut de la tour d'Astronomie, elle n'avait pas discuté. Elle savait que la punition avait été justifié, même si elle l'avait fait pour aider Hagrid à cette époque.
Celle-ci, en revanche, était totalement injuste.
« Entrez. »
La jeune fille poussa la porte lorsque le professeur Rogue le lui en donna l'ordre et pénétra dans la salle de classe, toujours aussi froide et peu rassurante. De toutes, c'était sûrement celle-là qu'Hermione appréciait le moins. La lumière verdâtre, les pots remplis d'organes animaux en tout genre ou de plantes baignantes dans des substances non identifiées et peu ragoutante lui auraient presque donné la chaire de poule.
Le professeur Rogue était derrière son bureau et leva ses petits yeux noirs vers elle lorsqu'elle s'avança de quelques pas. Il la sondait d'un regard qui la mit mal à l'aise.
« Au moins ai-je l'honneur de bénéficier de votre ponctualité, Miss Granger. Posez-vos affaires ici. Vous allez devoir nettoyer les paillasses. Pas de baguette. Et mettez-vous immédiatement au travail. »
Hermione déposa son sac et sa baguette magique près du bureau professoral et se dirigea vers le matériel qu'elle avait déjà repéré dans un coin de la pièce. Elle attacha ses cheveux en un chignon bien serré pour éviter qu'il ne se défasse et commença son travail par les rangées du fond.
Ne bénéficiant que d'une brosse dure pour frotter les tables sales, Hermione ne mit pas longtemps à avoir mal dans les bras et à avoir chaud. Elle n'avait pas vraiment l'habitude des efforts physiques, le sport pour elle étant une torture qu'elle évitait le plus possible. Sans pour autant se plaindre, elle attaqua la troisième rangée avec courage. Plus que trois.
De son côté, le professeur Rogue corrigeait ses copies, ne prêtant aucune attention à son élève. Il avait bien d'autre choses à faire que de surveiller Hermione Granger, qui, déjà, l'avait obligée à sacrifier une soirée à cause des pitreries de ses camarades. En vérité, Rogue n'était pas content d'être ici. Il aurait pu passer sa soirée dans ses appartements, si cette petite Miss-Je-Sais-Tout n'avait pas décidé de prendre la défense de cet idiot de Londubat devant tous ses élèves.
La punition était alors tombé, mais Rogue ne prenait aucun plaisir à la situation. Aucun. Et les copies qu'il corrigeait en subissait évidemment les conséquences.
Un profond soupire lui fit cependant relevé prestement la tête, prêt à sermonner Granger, mais ce qu'il vit le laissa un instant sans voix. L'adolescente était penchée sur l'une des tables du rang juste en face de lui, et frottait aussi fort que possible une tache visiblement coriace. Son visage était rougit pas le travail et une mèche de cheveux folle tombait devant ses yeux. Mais ce qui le figea ces quelques secondes fut plus précisément la vision de sa poitrine, quasiment écrasée contre la paillasse et qui éveilla en lui une profonde envie de voyeurisme.
Il tenta de reprendre contenance et s'apprêtait à lui demander d'une voix acerbe de bien vouloir être moins bruyante lorsque Granger contourna la table et reprit la même position tout en lui tournant le dos cette fois-ci, lui offrant par la même occasion une vue imprenable sur la naissance de ses fesses, à peine cachée par la jupe de l'uniforme.
La remontrance mourut une nouvelle fois dans sa gorge et il dégluti. Cette fois-ci, cependant, il ne lutta pas et regarda avec attention ce qui s'offrait à ses yeux. Granger, de dos, ne le saurait, après tout, jamais. Il laissa donc son regard glisser sur le rebondis de ses fesses, qu'il distinguait plus qu'aisément, puis sur ses cuisses qui tremblotaient à chaque nouveau coup de brosse que l'adolescente donnait sur la table en bois. Il remonta à son postérieur, qui bougeait lui aussi, ses hanches ondulant presque contre le rebord de la paillasse...
Sans qu'il ne puisse les contrôler, des images s'emparèrent alors de lui et il imagina poser ses mains sur ces hanches, il imagina son sexe contre ces fesses, imagina que ce nouveau soupire que venait de pousser Granger indiquait le plaisir qu'elle prenait à le sentir contre elle...
Avant qu'il n'est eu le temps de dire « potions » une grande chaleur se propagea sous sa ceinture. Rogue crispa ses jambes dans le vain espoir de stopper l'érection qui le prenait mais il était trop tard. Sa main s'y plaqua dans une dernière tentative désespérée mais le toucher ne fit que renforcer son désir.
L'idée que Granger lui inspire de telles pensées le dégoutait et pourtant, lorsque la jeune fille se redressa pour s'attaquer à la table suivant, la frustration emplit tout son être. Il savait ce qu'il voulait. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas eu de relation intime que la moindre stimulation le faisait réagir au quart de tour.
Mais c'était Granger... Rogue l'observa douloureusement frotter une nouvelle table. Sa poitrine rebondissait à chacun de ses mouvements... Ah, Granger... Granger, à cause de qui il était coincée ici, Granger, à qui, s'il s'était écouté, il ferait sauvagement l'amour...
Et puis, une pensée lui traversa l'esprit. Il l'avait dit, c'était bien la faute de cette petite peste si il était là. Ne pourrait-il pas... Juste une fois... Lentement, très lentement, le maître des potions se leva de son bureau et, d'un geste discret de baguette magique, verrouilla la porte d'entrée puis insonorisa la salle. Par précaution. L'imaginer hurler si fort que le sortilège se révèlerait utile fit naître en lui un instinct de chasseur insoupçonné. Il observa sa proie passer une main sur son front rougit et contourna les rangées de tables pour se retrouver derrière elle.
Concentrée pour finir sa retenue au plus vite, Hermione sursauta fortement lorsqu'elle sentit quelque chose dans son dos. Elle se redressa et vit le bureau professoral vide. Elle dégluti. Quelque chose n'allait pas. Il était beaucoup trop près.
« Un problème, miss Granger ?
– Je ne... non, professeur.
– Continuez, dans ce cas. »
Hermione obéit, reprit sa brosse, les mains tremblantes. La présence de Rogue dans son dos lui tordait le ventre. Mais étrangement, ce n'était pas de la peur. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois où un homme s'était tenu aussi près d'elle. Lorsqu'elle se pencha pour atteindre une tâche plus loin, elle sentit qu'elle frôla le bas du ventre de son professeur et voulu se redresser mais une main se posa immédiatement sur son épaule et l'autre sur sa hanche. Un frisson la parcourue.
« Restez ainsi, miss Granger. » murmura le professeur Rogue dans son dos.
Presque couchée sur la table, Hermione sentit une chaleur qu'elle connaissait très bien s'éveiller entre ses jambes lorsque l'homme derrière elle s'appuya contre ses fesses. Du désir. Elle le reconnaissait à tous ses rêves érotiques et à tous ses plaisirs solitaires qui la laissaient toujours insatisfaite. Quand elle sentit quelque chose de dur frotter lascivement contre son postérieur offert, elle ne pu retenir un gémissement qu'elle étouffa du mieux qu'elle pu.
Mais c'était trop tard, elle le su en sentant la main sur sa hanche affermir sa prise au son qu'elle poussa. Merlin, que lui arrivait-il ? Comment pouvait-elle être dans cette situation ?
Rogue, le visage crispé par l'envie, galvanisé par le soupir de l'adolescente, réitéra son mouvement de rein contre les fesses qu'il ne lâchait pas des yeux. Un autre suivit bientôt et il ne contrôla bientôt plus les mouvements. Avide, il appuya sur l'épaule de la jeune femme pour qu'elle se penche complètement sur la table. Il voulait maintenant pouvoir se frotter, non plus seulement contre ses fesses, mais entre ses jambes, contre le tissu du sous-vêtement qu'il imaginait trempé... Cette idée l'excita encore davantage et lorsque Granger répondit à sa demande en se cambrant également vers lui, comme pour lui en demander plus, il attrapa ses hanches à deux mains et cogna contre son entre-jambe avec force.
Hermione gémit. Elle le sentait, si dur, malgré tous les vêtements qui les séparaient. Et elle en avait envie. Elle accompagna bientôt ses coups de reins par des ondulations de son propre bassin. Elle... en... voulait... plus...
« Oh... »
Le gémissement, plus fort que les autres, qui sortit de sa gorge, la fit rougir, mais ce n'était rien comparé au rouge qui lui vint lorsqu'elle sentit les bords de sa jupe être rabattus dans son dos, offrant à Rogue une vue imprenable sur sa culotte bleue marine en coton.
Le maître des potions ne mit pas plus de quelques secondes pour baisser le sous-vêtement d'Hermione et pour se mettre à caresser l'endroit si intime que, ce faisait, il découvrit. Hermione se tendit, se cambra encore plus en sentant un doigt s'introduire en elle. Puis deux, puis trois, et enfin, lorsqu'elle les sentit commencer des va-et-vient en elle. Les mains agrippées au rebord de la table, les yeux clos, elle ne pouvait plus espérer cacher ses gémissement.
« Oh... Oh.. »
Rogue, plus qu'excité par la situation, faufila sa main libre jusqu'à sa verge et la sortit de ses vêtements. Il retira ses doigts, désormais trempés, de l'entrée de la jeune femme qui tremblait sur le bureau et s'allongea sur elle. Leurs sexes étaient maintenant l'un contre l'autre et la chaleur que cela entraînait chez les deux partenaires ne laissait aucun doute sur leurs envies.
« Veux-tu que je te prenne, Hermione ? susurra soudainement Rogue à l'oreille de l'adolescente qui frissonna. Ici et maintenant ? Dis-le, Hermione...
– Je... je... »
Rogue ondula son bassin et son sexe, durcit, frotta contre la vulve d'Hermione, gonflée. Un gémissement l'empêcha de répondre mais Rogue attrapa son chignon et tira violemment sa tête en arrière.
« Répond-moi !
– Oui...
– Dis-moi que tu me veux !
– Je vous veux... »
Dans un grognement, le premier qu'il se permettait, Rogue entra en elle et commença immédiatement ses mouvements, puissants. Il attendait depuis trop longtemps.
« Dis-moi... que tu... aimes... ça ! ordonna-t-il alors qu'il reprenait sa prise sur ses hanches pour s'enfoncer toujours plus profondément en elle. Dis-le !
– J'aime... j'aime ça...
– Tu en veux... encore ? Comme... la... salope que tu... es ?
– Oui... Encore...Oh, oui ! »
Les assauts étaient bestiaux. Hermione haletait. Les yeux toujours fermés, la bouche entre-ouverte, elle laissait sortir tout ce qu'elle retenait depuis toujours sous forme de cris emplit de plaisir, tandis que que des vagues de chaleur la transportaient. Elle se sentait venir, elle se sentait venir !
« Tu aimes... ça... hein, salope ? » Un coup de rein, encore plus fort que les autres, la fit tressaillir. « Tu aimes quand je... quand je te prends comme une chienne ? Répond-moi !
– Oui ! Oui !
– Demande-le... moi ! Demande-moi de te... prendre... encore !
– Prenez-moi... prenez-moi... plus fort ! Oh, oui ! Plus.. plus vite ! »
En sueur, Rogue accéléra encore ses va-et-vient, sachant qu'il ne tiendrait plus longtemps.
« Je veux... t'entendre... crier... mon nom... »
Hermione ne réagit pas aussitôt à sa demande. Il s'apprêtait à la punir en enfonçant ses ongles dans ses fesses tendres, lorsque les parois de l'adolescente se resserrèrent autour de lui et qu'elle rejeta la tête en arrière pour hurler sa jouissance.
« Severus ! »
Le cris finit d'exciter Rogue qui jouit à son tour en se déversant à l'intérieur de la jeune fille. Il se retira juste après et se rhabilla immédiatement, laissant son élève encore pantelante, allongée sur la paillasse, la jupe relevée et la culotte descendue sur ses chevilles.
Sans rien ajouté, Rogue retourna à son bureau. Cela n'avait pas duré longtemps, mais il était content de lui. De son côté,Hermione, les mains et les jambes tremblantes se redressa lentement et remonta sa culotte, les yeux baissés, honteuse de ce qu'il venait de se passer. Jamais elle n'aurait dû l'accepter, jamais elle n'aurait dû en avoir envie, jamais elle n'aurait dû jouir ainsi. Il avait raison. Elle n'était qu'une salope, une chienne, une traînée. Elle n'osait plus bouger.
« Et bien miss Granger ? Que faites-vous ainsi les bras ballants ? »
Hermione releva les yeux vers le professeur, de nouveau assit derrière son bureau, le nez dans ses copies. Comme si de rien ne s'était passé.
« Je...
– Vous n'avez pas l'air si pressée d'en finir avec votre retenue. Cela vous plait-il peut-être ? »
Sans voix, la Gryffondor ne savait que répondre. Parlait-il du fait qu'elle devait nettoyer les tables ou de... ça ? Face à son mutisme, Rogue leva la tête et planta son regard noir dans le sien.
« Et bien, miss Granger, puisque l'activité ne semble pas vous déranger outre mesure, vous ne verrez pas d'inconvénients à revenir demain. Allez, partez maintenant. »
Sans demander son reste, Hermione attrapa ses affaires et se dirigea vers la porte, qui se révéla malheureusement verrouillée. Elle dégluti quand le bruit caractéristique de serrure claqua.
« Demain, même heure, miss Granger. N'oubliez pas, sinon... »
La jeune fille se tourna vers son professeur, à l'autre bout de la salle. Il ne la regardait même pas, occupé comme il était sur ses copies. Il ne termina pas sa phrase mais la menace était là, bien réelle.
En quatrième vitesse, Hermione quitta la salle des potions.
Peut-être cet OS aurait-il une suite... Qui sait ? ;)