LES LOUVES DU NORD

Hello mes p'tits chous ! Ca y est, on y est, c'est la fin, voici venu le temps de l'épilogue.

Nymueh: ouh la patisserie française me manque aussi c'est terrible. Mais je me suis étrangement habituée à la nourriture anglaise. J'espère que l'épilogue te plaira, merci d'avoir suivi cette aventure avec autant de passion et d'humour ca me touche énormément. Bisous!

Nuit Noire Reflet d'Argent: Haha merci, c'est cool que l'histoire te plaise. Et oui, j'aime pas Eowyn XD Merci pour ta review

Chat Sous La Lune : ne nous trompons pas, j'adore Faramir et c'est un amour, mais forcément quand quelqu'un s'approche de sa petite soeur... (faut avoir un ou plusieurs grands frères pour comprendre). Oui, j'ai un peu surdosé les mariages mais fallait bien caser tout ce petit monde ! J'espère que l'épilogue te plaira, à bientôt j'espère.

Bonne lecture !


Tome 5 : Et ils vécurent heureux

Chapitre 5 – Émélia

14 mai 3036, chambre de la Princesse d'Edoras au château de Méduseld

-Papa ? appela une voix d'enfant depuis le lit.

-Oui mon ange ?

-Tu me racontes la suite de l'histoire ? S'il-te-plaît… supplia la petite fille avec une adorable mine suppliante.

Eomer soupira intérieurement et sourit tendrement à sa fille. Il s'approcha d'elle et remonta le drap sous son menton avant de s'asseoir sur le rebord du lit. Il caressa doucement les longs cheveux lisses et blonds de son petit trésor.

-Émélia, il est l'heure de dormir. Nous partons demain très tôt pour Erebor, tu te souviens ? dit-il avec douceur.

-Oui, je sais, pour la fête annuelle du début de l'été, répondit la petite fille. Mais je voulais la fin de l'histoire !

-Bon, d'accord, céda le Roi du Rohan. Ta mère va me tuer… ajouta-t-il à voix basse. Alors, où est-ce qu'on en était la dernière fois ?

-Tonton Kaelan embrassait Tante Jena, à leur mariage, répondit joyeusement Émélia. Qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?

-Oh, eh bien, le mariage était magnifique. Une fête splendide. Ensuite, chacun est rentré chez lui. Oncle Aragorn et Tante Ashana sont repartis au Gondor, et elle a donné naissance au Prince Arken, puis à trois filles en trois ans, la Princesse Alina, la Princesse Aïka et la Princesse Arcana, ton cousin et tes cousines. Ensuite ils ont entrepris de reconquérir le royaume de l'Arnor, et ont réunifié les royaumes d'Arnor et du Gondor. Oncle Faramir et Tante Eowyn sont d'abord allés à Minas Tirith, mais ensuite le Roi Aragorn a nommé Faramir Prince de l'Ithilien. Faramir et Eowyn ont ensuite eu un enfant, le Prince Boromir.

-Qui est mon cousin, ajouta Émélia avec excitation.

-Exactement, mon ange. Mais je ne t'ai pas encore dit ce qui était arrivé au Seigneur Gimli, à la Princesse Alyandra et au Prince Legolas. Après le mariage du Prince Kaelan et de la Princesse Jenaëlle, ils ont voyagé tous les trois jusqu'au Gouffre de Helm, et ils sont restés quelques jours pour admirer les cavernes scintillantes sous la Citadelle de Fort-le-Cor. Ensuite, le Seigneur Gimli est parti dans les Montagnes Bleues pour passer ses vieux jours avec les siens. Alyandra et Legolas ont pris leur temps pour remonter vers Mirkwood, après tout ils voyageaient avec deux bébés, le Prince Lyandel et la Princesse Elenna, et Alyandra était enceinte. Quelques mois après leur retour à Mirkwood, elle a mis au monde des jumeaux, encore une fois, le Prince Loyyd et le Prince Lyxus. Et deux ans plus tard, elle a eu des triplettes, les Princesses Aileen, Aideen et Aireen.

-Tu as oublié Kaelan et Jenaëlle ! fit remarquer Émélia en se redressant.

-J'y venais, rit Eomer en la recouchant et en replaçant le drap correctement. Le Prince Kaelan et la Princesse Jenaëlle ont décidé d'attendre un peu avant d'avoir des enfants. Après une dizaine d'années où ils ont traqué les derniers alliés de Sauron et où ils ont fait un voyage en Forodwaith pour visiter la cité perdue des Celtes, ils ont été couronnés Roi et Reine sous la montagne. Jenaëlle a ensuite donné naissance à la Princesse Joana et trois ans plus tard, au Prince Karl. Malheureusement Jenaëlle a eu un accident, elle a chuté de son cheval pendant une chasse et elle n'a plus pu concevoir d'enfants. Kaelan et elle ont alors adopté une petite fille que ses parents avaient abandonnée devant les portes d'Erebor. D'après Kaelan, c'est un geste de bienveillance de Mahal. Ils ont nommé cette petite fille Natalia.

Un temps de silence passa. Émélia fronçait ses petits sourcils blonds au-dessus de ses yeux verts comme ceux de son père, comme si elle réfléchissait très intensément.

-A quoi tu penses ? demanda Eomer en caressant son visage angélique où étaient marquées les rondeurs de l'enfance.

-Mais… et maman et toi ? Tu ne m'as pas raconté ce que vous avez fait après le mariage !

-Ah oui, comment ai-je pu oublier, rit Eomer. Après le mariage d'Oncle Kaelan, nous sommes rentrés à Edoras, et nous avons entrepris de reconstruire le pays. Et ta mère est très vite tombée enceinte et le plus grand de tes frères, Melkar, est né. Trois ans plus tard, ça a été le tour de ton autre frère, Éothan. Et cinq ans plus tard, tu es née.

-C'est la fin de l'histoire ?

-Non mon ange, ce n'est pas la fin. C'est seulement une partie de l'histoire. Et ce sera à toi, à tes frères, à tes cousins et cousines, d'écrire la suite et de la raconter à vos enfants. Un jour, quand tu seras grande, tu rencontreras quelqu'un que tu aimeras de tout ton cœur. Alors, vous vous ferez la cour, et si tout va bien, vous vous marierez, et j'espère qu'ensuite vous aurez des enfants.

-Quand je serai grande comme Melkar ? demanda Émélia avec un air perplexe.

-Humm, un peu plus grande, j'espère, grogna Eomer. Melkar n'a que quinze ans, il est trop jeune pour courtiser les jeunes filles.

-Alors pourquoi est-ce qu'il se cache avec Lillian ?

-Qui est Lillian ? intervint une voix féminine et autoritaire près de la porte.

-Maman ! s'exclama Émélia avec joie.

-Ma chérie, j'étais justement en train de dire bonne nuit à Émélia, tu arrives au moment opportun.

-Je suis arrivée quand tu parlais de Gimli, Alyandra et Legolas, sourit Maëlia en s'approchant. Alors, qui est Lillian ?

-C'est la fille cadette du Seigneur Caïn, dit Eomer. Elle était là lors du dernier bal, je m'en souviens.

-Dois-je m'inquiéter ? demanda Maëlia.

-Non, mais puisque tu es sa mère, tu t'inquiéteras de toute façon, rit Eomer. Allez jeune fille, il est plus que temps de dormir à présent. Dors bien mon ange.

-Fais de beaux rêves, ajouta Maëlia en se penchant pour embrasser sa fille sur le front.

Émélia ferma les yeux en bâillant tandis que ses parents sortaient en silence de la pièce, laissant une chandelle allumée pour faire fuir les mauvais rêves. Une fois revenus à leur propres appartements, Maëlia soupira.

-Eomer, Émélia aurait dû dormir près d'une heure plus tôt ! Elle va encore se plaindre demain d'être fatiguée, et elle ne voudra plus rester sur son cheval. Tu lui passes tout, ce n'est pas possible !

-Maëlia, je lui racontais seulement une histoire pour qu'elle s'endorme, répondit calmement Eomer alors qu'il enlevait ses vêtements. Je la prendrai sur mon cheval, ne t'en fais pas.

-Tu ne lui racontais pas une simple histoire. Je sais que tu adores Émélia, tout comme nos fils, et je me réjouis que tu passes du temps avec elle. Mais la Grande Quête d'Erebor et la Guerre de l'Anneau ne sont pas des histoires adaptées pour une petite fille de sept ans.

-Ses frères ont entendus la même histoire au même âge, et cela n'a jamais posé problème, c'est même toi qui m'avait suggéré de raconter ces histoires à Melkar. Pourquoi tu t'inquiètes autant ?

-Je ne veux pas qu'elle grandisse uniquement bercée d'exploits guerriers, de récits de guerre et d'histoires violentes. Elle ne va pas grandir en des temps de guerre, marmonna Maëlia en se couchant auprès de son mari.

-Cela, seul l'avenir nous le dira. Et nul ne peut prédire si Émélia choisira la voix de l'épée ou non. Mais elle adore ces histoires, pour elle, toi et tes cousines, et même Anna, vous êtes ses héroïnes, ses modèles. Et en tant que père, je suis rassuré de savoir que les modèles de ma fille sont d'aussi grandes femmes.

-Hmm, tu as sûrement raison, sourit Maëlia en soufflant les chandelles. Dormons, nous avons une longue route qui nous attends.

– FIN –