Si cette histoire est classée en "M" ce n'est pas pour des prunes ! Ne l'oubliez pas et prenez-le en compte !

Une vieillerie qui traîne sur mon disque dur depuis plus de 3 ans, je me suis dit "Pourquoi ne pas le retravailler et le poster ?" et voila. Mais cela n'empêchera pas le fait qu'il reste des fautes et je m'excuses. J'ai aussi essayée un type d'écriture qui se traduit par la mise en page actuelle de la chose. S'il vous est pénible de lire une telle mise en page, signalez-le et je retournerais à un format classique.

Chanson originale : Duc of Venomania Madness - Akuno-P
Cover : La Démence du Duc de Venomania - Daphnis (traductions paroles + cover fr)


Une fois de plus, une beauté effrayée est venue à moi aux coups de minuit
Ton sourire est celui d'une ingénue je ferai de toi ma nouvelle épouse
D'un contrat signé d'un démon et moi, j'obtenus ce pouvoir occulte
Toute créature m'ayant une fois reluqué devint charmée jusqu'à s'oublier

Ce soir encore, une femme vient à moi.
Beauté ingénue et folâtre aux regards effrayées.
N'ont-elles donc jamais parfaitement conscience de leur venue ?

« Il obtint le don de fasciner toutes les femmes de son regard »
« Cet opulent héritier vivant seul dans son somptueux manoir »
« Où il y enferme, une à une, chacune de ses fiancées d'un soir »
« Jusqu'à se créer son harem »

Quand je te pris tout contre moi,
Les concubines présentes chantèrent,
Ces paroles qui t'affolèrent.
Pour finalement te calmer,
Une fois allongé.

La saveur d'une libido empoisonnée, le plaisir de l'épée qui s'enfonce dans la pensée
Notre sang et notre sueur se mêlent ensemble pour formez les larmes d'un venin violet
Au son mat de nos vêtements tombant au sol, tu ne pourras jamais revenir à la réalité

Je savoure cet instant de plaisir charnel,
Pendant que toi, tu t'oublies dans ses limbes brumeuses.
Tu ne seras plus jamais la-même.
Toi et moi sommes condamnés à l'éternité du plaisir.

Je jetai au feu les portraits de mon passé puis abandonnai mon identité
En ces temps, tous ces gens se moquaient de moi, je veux oublier ce visage hantant
A mes côtés, une jolie môme enivrée, je l'enlace et je l'embrasse
Amie d'enfance, elle était source de misère, m'ayant trahi, ridiculisé

Tu es là, près de moi.
Je crois bien que tu es l'une des premières envoûtées.
Si tu n'es seulement la première, en fait.

« Du jour où plusieurs femmes des quatre coins de la région »
« Disparurent l'une après l'autre sans laisser de traces, sans raison »
« Certains perdirent leur compagne, d'autre ont perdu leur enfant »
« En ne sachant plus trop comment »

Je t'amène dans cette couche,
Plus d'une fois souillée.
Tu ne dis rien et sans te débattre,
Je te prend.
Le plaisir est un poison violent.

La couleur d'une libido souillée des ténèbres, le plaisir du péché qui ne saurait s'arrêter
L'illusion d'une volupté engloutissant, je ne suis désormais plus du commun des mortels
Se débaucher en désobéissance à Dieu, cette nuit de démence dont j'ai toujours souhaité

Ce soir, elles défilent l'une après l'autre.
Je ne peux m'en empêcher.
Je désire encore et toujours plus.
Une nouvelle venue vient d'entrer.

Une fois de plus, une beauté envoûtée est venue à moi peu après minuit
Approche-toi, viens tout près dans mes bras, dansons un peu au sein du sérail
En s'étreignant, je te souris vainement, car à cet instant, tout se renversa
Brutalement, j'éprouvai une douleur aiguë et je vis mon torse se tacher de sang

Une femme, d'une beauté sans égale, est venue à moi.
Sans frayeur, tu es dans mes bras, s'approchant du sérail.
Je te regarde, mon cœur me fait souffrir.

« Un éphèbe parti en quête de sa fiancée disparue
Fini par découvrir le secret entourant le manoir de l'incube
S'étant travesti en jeune femme pour mieux s'approcher du tentateur
Il lui infligea le châtiment d'un coup de poignard droit au cœur »

En m'écroulant, cette femme à la beauté irréelle,
S'avéra être un homme en quête de son amour.
Mon cœur meurtri en comprenant sa présence,
Se contracta de manière douloureuse.
Mais ce mal n'était dû au poignard physique.

La lame cachant un poison s'encastra en moi, je m'écroulai inéluctablement à cet endroit
Mon sang, mes larmes et ma sueur se mêlèrent ensemble pour former les dernières gouttes d'un venin violet
Le charme étant brisé, toutes mes concubines reprirent leurs esprits et fuyèrent ma demeure
Me jetant un seul regard effaré, avant qu'elle ne quitte les lieux de ma terreur

« Attends, ne t'en vas pas ainsi, ma chère amie ! »
« Encore, à ce jour, je n'ai pu t'avouer mon amour »

Je les voie toutes courir à la sortie, paniquées.
Je vois des reflets verts s'échapper.
Je tente de les atteindre.

Mais ce n'est pas eux que je désire.

Je ne le savais encore.


Je me réveillais dans un endroit inconnu, aux murs tapissés de tentures mauves. Cette pièce si peu meublé, seul un lit luxueux sur lequel je reposais, évoquait tout de même l'appartement d'un aristocrate.

Je me redressai involontairement pour retomber dans les oreillers.
Une douleur lancinante venant par vagues continuelles m'assaillit au niveau de mon cœur. Mais comment pouvais-je encore souffrir pareil mal ?
Les cadavres ne peuvent bouger et encore moins ressentir la douleur, pensai-je pour finalement m'endormir.
A jamais je l'espérais.

Pendant mon instant d'absence, une ombre se glissa dans cette pièce, qui allait me servir de chambre pour les siècles à venir.
Elle posa sa main sur mes yeux qui s'ouvrirent.
Je la vis.
Je crus rêver.

« Gumina... »

L'ombre aux cheveux verts se redressa et anéantit mes espoirs.
Une voix sortie de nulle part, la créature en face de moi avait la bouche close.
Elle était grave, mais indubitablement féminine.
Douce et liquide.
Rugueuse et dure.
Froide mais brûlante.
Calme mais venimeuse.
Terrifiante et maléfique.

« Sateriajis de Venomania, possesseur et détenteur du péché de la Luxure. »

Je voulus ouvrir la bouche ou seulement acquiescer d'un signe de tête. Mais j'étais figé.
Ce n'était ni une question ni une exclamation. Encore moins une constatation.
Une énonciation de titre.

« Vous n'êtes plus compte de Venomania. Vous êtes condamné à l'Enfer jusqu'à la fin des temps. Le pouvoir qui vous fut accordé par un démon vous a été retiré. Ceci est votre nouvelle demeure. »

Sans un mot de plus, elle s'en retourna. Sans même m'en rendre compte, j'étais déjà sur mes pieds. Une main enserrant ma chemise au niveau de mon cœur.

« A-attendez ! »

Toujours me montrant le dos, elle s'était figée, m'accordant une oreille.

« J'ai déjà un manoir. Je n'en ai que faire d'un second. Et comment pourrais-je ne plus être le compte de Venomania ?! Je suis Sateriajis de Venomania et je n'ai de descendance. Personne ne peut avoir repris ce titre. »

La créature se tourna à demi, une expression peinte sur le visage qui me fit pâlir plus que je ne l'étais déjà.

« Mais… Personne n'a pris votre titre. Personne ne peux prendre votre titre. Et personne ne le pourra. Puisque vous êtes sans descendance et que... »

Elle se retourna complètement vers moi, me souriant de toutes ses dents, commençant à s'évaporer dans un nuage transpirant de noirceur.

« Vous êtes mort »

Je la vis disparaître comme s'il n'y avait jamais rien eu entre la porte et moi. Je m'écroulais sur le parquet effrité de cette chambre au mauve pourrissant. Tout le manoir sembla crier sa douleur comme je cria la mienne.


Dans les enfers, au fond d'une sombre forêt en putréfaction, se trouvait un manoir fissuré, recouvert de moisissures aux odeurs nauséabondes.

A l'intérieur, le mauve des murs suintait d'un liquide visqueux se déversant sur le parquet pourri des étages pour le traverser et s'égoutter sur le dallage brisé et souillé autre fois blanc d'un hall d'entrée.

Dans une pièce, perdu entre les éléments du décor en décompositions, un homme à la longue chevelure d'un mauve avarié, abattu au pied d'un lit, ne portant sur lui qu'une simple chemise trouée et effilochée, baignant dans son désespoir et son amertume.

Dans tout ce tableau désolé, une seule chose luisait d'un éclat lumineux : des yeux avides de vengeance et de luxure.

« … faute… Tout est… de ta faute ! Tu as été assez avide pour me retirer mes jouets, pour venir récupérer le tien… Un jour… Oui, un beau jour… un de tes descendants finira en Enfer. Et je serai là pour lui faire payer ton erreur égoïste ! … »