Disclaimer : Les personnages de Teen Wolf sont la propriété de Jeff Davis.

Cette fiction a été écrit pour l'Évent Spécial 1 an de la page FB Scott's Pack.
Contrainte : Scott en personnage principal !


Stiles fronça un peu plus les sourcils. Cette saleté de curseur le narguait. Et puis, depuis quand son meilleur ami était devenu assez intelligent pour changer son mot de passe ? D'accord, à la mort d'Allison, il y avait eu prescription, mais quand même, on parlait de Scott là...

Le message d'erreur inscrit sur l'écran l'énervait au plus haut point. Il avait le droit, non le devoir, de fouiller dans l'ordinateur de ses proches. Quiconque le connaissait un tant soit peu avait dû s'y soumettre, question de légitime confiance.

Frustré, il poussa ses mains contre le rebord du bureau et la chaise à roulette s'éloigna aussitôt grâce au contrecoup. Le dos pressé contre le dossier, il ferma les yeux et se détendit. Ses neurones avaient besoin de prendre de la distance et ainsi réfléchir dans un calme absolu. Le seul moyen de trouver le nouveau mot de passe du loup-garou était de mettre le doigt sur sa copine du moment. Sauf que dans ce cas, cela allait poser un très gros problème : Scott n'avait personne à présent.

En l'occurrence, Kira était hors tableau. Ils avaient rompu durant les vacances d'été. Les événements engendrés par le démon renard les avaient pas mal secoués et ils avaient préféré en rester là, ce qui les statuait au rang d'amis.

Le fils du shérif en avait la certitude ou il ne serait justement pas le fils du shérif. Même sans ses qualités d'observateur, ils partageaient leurs moindres pensées et n'avaient aucun secret entre eux. De plus, lorsque l'un gardait fortuitement le silence, l'autre le démasquait plus vite qu'un battement de cils. Ils étaient incapables de se dissimuler des trucs, surtout leurs sentiments chevronnés d'adolescents. Alors, quoi ? Scott avait subitement décidé de déroger à la règle et de priver son frère d'armes d'Internet ? Non, il y avait anguille sous roche, c'était certain !

Le jeune rouvrit les paupières et fixa pour l'énième fois l'icône d'informations. Il s'avança d'un mouvement de jambes et rejoint le clavier en se craquant les phalanges une à une. Après tout, résoudre des énigmes, c'était sa vocation. Et ce soir, il n'allait pas se gêner pour choper le sale poisson qui dérangeait sa routine !

Seulement, voilà, après trente autres échecs (soit la moitié des filles de leur volée), il dut s'y résoudre, cette pêche-là se ferait sur l'usure. Toutefois, il n'était pas du genre patient et commençait vraiment à s'irriter de tout ce temps gaspillé. Si un franc ami tel que McCall se mettait à faire des cachotteries, cela devait cacher un sacré morceau. Par conséquent, plus les tentatives vaines s'accumulaient, plus il doutait de vouloir connaître le fin mot de... passe.

Soudain, la poignée s'abattit et il sursauta comme jamais de son siège. Le regard perçant d'un Alpha brilla dans la pénombre, dirigé en direction du halo lumineux que formait l'écran d'ordinateur. Chargé de ses affaires de Lacrosse, il croisa les bras sur son torse, refusant de quitter l'encadrement de la porte face au visage hésitant d'un fouineur de première catégorie. Ce dernier se racla la gorge et ferma brusquement l'appareil portable, avant d'essuyer une maigre excuse :

— Ouais, euh, tu vois... ? hasarda-t-il en haussant les sourcils pour encourager Scott. Non ? O.K., bah, c'est simple... J'étais assis devant ton ordinateur allumé.

— Stiles, gronda l'autre.

Ils savaient tous les deux que le maître de la ruse jouait au plus stupide, fuyant tout contact visuel. Dans sa lancée de couardise, celui-ci se redressa en agitant les bras et fit un pas de côté, histoire de s'éloigner de son méfait.

— Bah, quoi ? C'est la vérité ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?! s'exclama-t-il en soulevant les épaules.

Le capitaine de l'équipe sportive sut qu'il avait perdu la partie dès que leurs yeux se croisèrent. Déterminé à faire l'andouille, son meilleur ami n'avouerait pas avoir été pris la main dans le sac, point barre.

Las, Scott soupira en guise d'abdication et entra entièrement dans la chambre. Il n'était pas d'humeur à supporter les jérémiades de quiconque, surtout en cette fin de journée. Sans un mot, il laissa tomber son équipement de sport au pied du lit, à quelques centimètres de l'humain qui se crispa ridiculement, et se vautra à son tour en travers du matelas.

— Vas-y, pose tes questions, je sais que tu en meurs d'envie.

Le second fit un bond surexcité et en un tour de main, il s'était déjà installé à côté de Scott.

La nuit s'annonçait plus blanche qu'une pleine Lune.