Hey !

Pour ceux qui ont lu ma fiction « Until Our Final Journey to the Ground », j'avais dit que je ne savais pas quand je posterai à nouveau, ni si j'aurais de l'inspiration pour du Clexa… Ecoutez, je ne pensais pas reposter si vite ! Cette histoire est ma première Alternative Univers (bon ce n'est pas si loin du fait d'écrire sur la vie des actrices vous me direz), et c'est tellement plaisant ! Reprendre deux personnages tant aimé et en faire ce qu'on veut dans le monde qu'on veut, je sens que je vais m'éclater !

Cette histoire m'a été inspiré par la lieu de vacances où je suis actuellement. Donc c'est ambiance été, plage et coquillages !

Je ne sais pas combien de temps elle durera, je ne vais pas m'avancer en disant que c'est un One Shot puisque la dernière fois que j'ai fait ça j'ai publié pendant 1 an… Toujours est-il que je ne laisserai pas tomber l'histoire, j'ai horreur de laisser un écrit en plan. Donc même si je n'ai plus d'inspiration à un moment donné, je m'efforcerai à écrire une fin convenable.

Voilà, tout est dit, j'espère que ce premier chapitre vous plaira et vous donnera envie de lire la suite !

Heureuse de vous retrouver et enjoy !


- On mange !, dit ma mère sans avoir besoin de crier.

- J'arrive, deux minutes !, répondis-je en accélérant mon coup de crayon.

Je laissai à regret mon dessin et me précipitai dans la cuisine. Une bonne odeur d'encornet en sauce embaumait la pièce. Je me léchai les babines en sortant deux assiettes du placard pour les poser sur la table. Une fois les couverts mis et le plat servi que je me jetai dessus pour goûter. Je me brûlai la langue mais ça en valait le coup.

- Mmmh, ch'est trop bon maman !

- Merci, répondit-elle son sourire formant quelques rides aux coins de ses yeux.

Comme chaque été depuis la mort de mon père, ma mère et moi passions trois semaines dans un bungalow au bord de la plage pour les vacances. Du temps où mon père était encore en vie il nous emmenait à l'étranger, ou bien louait de grande maison pleine d'espace pour les trois semaines où nous partions. Mais ma mère seule n'en avait plus les moyens. Elle avait été déçue de ne plus pouvoir m'offrir ces vacances. Puis nous avions trouvé ce bungalow sur un site de petites annonces et nous en étions tomber amoureuse. Situé dans un petit camping juste à côté du littoral il était des plus agréable. Couvrant du vent lors des tempêtes et de la chaleur lors des soirées de canicules.

J'avais 19 ans, et j'aimais toujours autant ces vacances avec ma mère. Nous nous étions très vite rapprochées une fois que nous nous étions retrouvées seules. Nous allions faire des balades en nature, du vélo, j'avais même passé mon permis bateau pour l'emmener en mer. Mais elle me laissait aussi ma part de liberté, je pouvais sortir quand je le désirai. J'aimais beaucoup traîner dans la fête foraine qui s'installait chaque été dans la ville où nous louions notre bungalow. J'y allais le soir, lorsque le soleil commençait à se coucher. Je ne faisais pas forcément d'attractions, mais j'aimais bien de temps à autre tirer à la carabine puis m'acheter une glace ou une barbe à papa pour aller la manger sur le sable tiède. Parfois j'y rencontrais des habitués, de mon âge, plus jeunes ou plus âgés, nous échangions quelques banalités et chacun repartait de son côté. L'endroit étant très touristique, un port de pêche attirant les foules amatrices de poissons, coquillages et crustacés, il y avait beaucoup de nouvelles têtes chaque année.

Cet été le temps était étrange. Quelques jours de canicule nous avaient affaibli et forcé à rester à l'ombre pendant quatre longues journées, puis la température avait chuté de 20 degrés et des nuages menaçant avaient pointé le bout de leur nez. Il pleuvait un jour sur deux par intermittence et je ne sortais jamais sans mon pull. Apparemment un juste milieu entre chaleur extrême et froid polaire était trop demandé…

Par chance ce soir les nuages semblaient avoir pris congés.

- Il ne pleut plus, dis-je à ma mère en savourant le dernier morceau d'encornet présent dans mon assiette, Du coup je peux aller à la fête foraine ce soir ?

- Je peux t'accompagner ?

- Si tu veux, mais je reste jusqu'au coucher du soleil !

- T'en fais pas, je reste un peu avec toi et puis je rentre, je te laisse tranquille !

- Maman, tu sais bien que tu m'embêtes pas !

Elle eut son sourire habituel qui mêlait fierté et tristesse. Elle était fière de m'avoir élevé dans l'amour et que je sois autant attachée à elle, cela la rassurait, elle savait que je ne l'abandonnerai jamais, mais elle était aussi triste parce qu'elle savait que ce bonheur ne durerait pas éternellement. J'étais encore jeune, mais j'allais passer en deuxième année de fac et une fois mes études finies je partirai forcément de la maison. Je savais qu'elle ne voulait pas rester seule.

Je débarrassai la table et allai me brosser les dents. Je hurlai, la bouche pleine de dentifrice, que je ferai la vaisselle une fois rentrée. Je savais que ma mère levait les yeux au ciel à ma réponse et je m'en amusai en me regardant dans le miroir. Je crachai et couru dans la pièce principale pour traîner ma mère dehors.

Nous marchâmes le long de la côte bras dessus bras dessous. L'eau était agitée, il y avait beaucoup de vent. J'avais relevé mes cheveux blonde bouclés en un chignon haut et serré pour éviter qu'ils prennent le sel et qu'ils ne s'emmêlent. J'aimais la brise marine qui emplissait mes narines. Et je riais au bras de ma mère qui racontait tout un tas de bêtises pour m'amuser.

Elle voulut faire un tour d'auto tamponneuse avec moi. Je ne pus pas lui refuser. Cela faisait un moment que je n'étais pas monté dans un de ces engins, cela m'amusait. Nous nous marrions comme des baleines à pourchasser les gens et à leur rentrer dedans. Sans se soucier du regard inquisiteur de certains, nous conduisions n'importe comment. Mais n'était-ce pas le but de ce genre d'attraction ? Nous repayâmes pour un deuxième tour, et se fut à bout de souffle, un mal aux abdos et aux zygomatiques prononcé que nous sortîmes de là.

- Pfiou, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ris autant !, lança ma mère en reprenant son souffle.

- Allons un peu de tenue madame Griffin !, dis-je en ayant encore envie de rire.

Elle repoussa d'un revers de main ma réplique et nous continuâmes notre déambulé dans la foire.

J'appréciais l'ambiance qui y régnait, c'était encore mieux lorsqu'il faisait chaud. L'odeur de sucre et de graisse des stands de nourriture se mélangeait à l'iode marine et m'apaisait toujours. Une fois les vacances terminées il me suffisait de fermer les yeux et de penser à la fête foraine pour sentir cette odeur si particulière.

La fête n'était pas grande, aussi, une fois notre tour terminé, ma mère me laissa et rebroussa chemin. Elle m'embrassa sur le front avant de partir.

- Et n'achète pas trop de cochonneries !, dit-elle en s'éloignant.

Je lui tirai la langue en signe de refus. Elle sourit et se retourna. Et comme pour me rebeller, je me dirigeai vers un stand de barbe à papa. Il y avait un peu de queue, j'aurais pu m'abstenir mais maintenant que j'avais l'idée en tête je ne rêvais que de ce goût sucré doux sur ma langue. Je me mis dans la file et patientai les mains dans les poches en regardant l'horizon derrière le stand de chamboule tout où un gamin s'efforçait de viser juste.

Mon énorme barbe à papa rose dans la main, le soleil commençant à se coucher, je pus me diriger vers la plage. Je venais à peine de sortir de la zone de la fête lorsqu'une jeune femme m'interpella.

- Excuse-moi, fit-elle un peu hésitante, Est-ce que tu pourrais me prendre en photo avec mon portable ? J'ai promis à ma grand-mère de lui en envoyer une…

Son regard vert-gris me frappa. La couleur de ses yeux était magnifique. Et il sublimait les traits fins de son visage. Ses cheveux bruns ondulés s'agitaient sur ses épaules à cause du vent. Des mèches venaient lui cacher le visage par intermittence. Je n'eus pas le temps de la détailler plus, il fallait que je lui réponde avant de passer pour une folle.

- Euh oui bien-sûr !, m'entendis-je bredouiller.

- Merci, c'est super gentil !

Elle me tendit son téléphone, et se rendit compte qu'avec la barbe à papa que je tenais ça allait être compliqué.

- Tu peux me tenir ça ?, demandai-je en souriant.

- Ça mettra un peu de flashy sur la photo !, plaisanta la belle inconnue.

J'approuvai ses dires et lui donnai ma friandise en échange de son smartphone. Elle prit place et je cadrai. Son corps était mince et elle semblait fragile. Pourtant cela lui allait parfaitement bien. Un short plutôt court dévoilait des jambes infinies et des muscles saillants. Elle portait un pull pour se protéger de la fraicheur et du vent. Elle devait avoir mon âge, mais la barbe à papa flash la rajeunissait d'au moins trois ans. Je sentis mon poult s'accélérer. Cela faisait longtemps que je n'avais pas croiser une femme aussi belle.

Je lui tendis son appareil quand j'eus fini. Elle regarda les photos. Il fallait que je trouve une excuse pour la tenir près de moi encore un peu. Je ne pouvais pas la laisser filer. Heureusement j'avais pris mon appareil photo avant de sortir.

- Merci beaucoup, dit-elle en relevant les yeux de son téléphone.

- De rien, c'est normal ! Mais dis-moi, eum, je prends des photos de temps en temps, totalement en amatrice, et te voir poser devant ce paysage, devant ce coucher de soleil, ça m'a donné envie d'en prendre. Ça te dérangerait de poser pour moi ?

J'étais moi-même étonnée de lui avoir proposé. J'avais honte et envie de partir en courant, la laissant planté là avec ma sucrerie en main. Mais elle répondit aussitôt.

- Oui bien sûr ! Je te dois bien ça !

- Merci.

- Je garde ça ?, dit-elle en montrant le nuage rose.

- Oui, je trouve ça jolie.

Elle sourit et reprit la pause comme précédemment. Je sortis en vitesse mon appareil et la cadrai. C'était beau. Son corps svelte prenait magnifiquement la couleur orange du coucher de soleil. Je ne pouvais pas me contenter d'une seule photo, il fallait que cela dur.

- Tu peux croquer dans la barbe à papa ?, osai-je.

Elle s'exécuta. Lorsque je lui demandai de rire en même temps, elle m'écouta également. Et je compris que je pouvais lui faire faire tout ce dont j'avais envie.

Une espèce de complicité finit par s'installer entre nous. Bientôt elle proposa elle-même des idées toutes plus alléchantes les unes que les autres. Et nous finîmes par réellement nous amuser à ce petit jeu. Hélas, le soleil finit de se coucher, ne m'offrant plus assez de lumière pour mes clichés. Je laissai tomber mollement mes bras le long de mon corps.

- Je suis désolée, commençai-je, Je ne voulais pas te retenir aussi longtemps…

- Ne t'en fais pas, je me suis bien amusée ! Tu m'enverras les photos ?

- Je peux avoir ton mail ?

- Je vais te passer mon numéro plutôt, j'ai changé de boîte mail il n'y a pas longtemps et je n'ai toujours pas mémorisé ma nouvelle adresse…

Je m'avançai vers elle en sortant mon téléphone. C'est en créant un nouveau contact que je me rendis compte que je ne savais pas comment elle s'appelait.

- Je ne me suis même pas présenté, dis-je, Je m'appelle Clarke !

- Lexa, ravi de faire ta connaissance.

Son sourire ravageur accéléra mon rythme cardiaque. Je m'empressai d'entrer son prénom dans mon téléphone pour ne pas qu'elle s'en aperçoive. Elle me dicta son numéro. Je lui envoyai un SMS pour qu'elle puisse enregistrer le mien.

- Je t'envoie mon mail dès que j'ai un ordinateur sous les yeux !

- Ça marche !

- Bon, hé bien, merci encore…

- Non, merci à toi !

Il y eut un petit silence sans qu'aucune de nous deux ne sut quoi dire.

- Ah euh, tien !

Elle me tendit la barbe à papa.

- Tu peux la garder si tu veux.

- Vraiment ?

- Tu avais les yeux qui pétillaient quand tu croquais dedans !

- Ahah, ça faisait une éternité que je n'en avais pas mangé. Merci.

Elle sourit une nouvelle fois.

- Allez, je te laisse, dis-je, Je t'ai déjà assez retenu comme ça ! Bonne soirée, Lexa, j'espère qu'on pourra se revoir !

- J'espère aussi !

Elle me fit un signe de la main et parti en direction de la fête foraine. J'allais dans l'autre sens, mais je la regardai s'éloigner avant de partir. Je la vis arracher un bout de la sucrerie et l'enfourner dans sa bouche avec une joie certaine. J'en souris malgré moi et dû me résigner à faire demi-tour. Je retournai au camping d'un pas léger.

Aussitôt rentrée chez moi que je me jetai sur l'ordinateur pour regarder les photos en grand. Il y avait une bonne cinquantaine de clichés. Et Lexa resplendissait sur quasiment chaque image. La sélection de photos à lui envoyer allait être difficile à faire.

J'entendis ma mère arriver dans ma chambre et cliquai sur un onglet pour qu'elle ne me surprenne pas.

- Ça va Clarke ?

- Oui oui, c'était cool, j'ai pu admirer… le coucher de soleil !

- Tu as pris des photos ?

Elle désigna mon appareil posé sur le bureau.

- Ah, non, j'étais tellement absorbée par la vue que je n'y ai pas pensé… Je l'ai sorti pour le recharger !

Heureusement pour moi, je savais assez bien mentir.

- D'accord, d'accord. Bon, je ne vais pas tarder à aller dormir, je suis crevée, je crois que je m'enrhume un peu…

- Le chaud froid aura eu ta peau !

- Ça doit être ça ! Allez, bonne nuit ma puce.

Elle s'avança et m'étreignit un court instant. Je fermai les yeux pour profiter de la chaleur de son amour.

- Je t'aime maman…

- Moi aussi mon ange.

Elle embrassa le haut de mon crâne et sortit de la pièce et fermant la porte.

Aussitôt seule que je retournai à la contemplation de mes photos. Je me sentais privilégiée d'avoir pu capturer ces instants de cette fille. Comme si personne d'autre ne verrait jamais ces photos. Un secret entre elle et moi. Je me doutais qu'elle allait les montrer, sûrement à sa famille et ses amis, mais j'avais envie d'y croire. Maintenant je n'attendais qu'une chose, qu'elle m'envoie un message. J'essayai déjà d'imaginer des réponses possibles pour essayer de lui donner rendez-vous sans passer pour la fille lourde.

En attendant j'essayais de sortir cinq photos du lot pour les lui envoyer. Je préparai même le mail, il ne manquait plus que l'adresse de cette Lexa. Ne sachant plus trop quoi faire j'allais me préparer pour dormir. J'espérai qu'elle m'écrive avant que je me couche, mais au pire j'irais dormir sans.

Je me glissai sous les draps et traînai un peu sur facebook et instagram, prolongeant toujours plus le moment d'aller dormir. Soudainement mon téléphone vibra. Le nom de Lexa s'afficha en haut de l'écran, faisant battre mon cœur d'une façon ahurissante.

« Bonsoir Clarke. Peut-être que tu dors déjà. Voilà mon mail : .

Merci pour les photos. Je reste sur la côte pendant deux semaines encore, j'espère qu'on aura l'occasion de se croiser, c'était sympas de faire ta connaissance :)

Bise, bonne nuit. »

Son message m'attendrit. Son mail n'avait pas l'air si difficile que cela à retenir… Une ruse pour avoir mon numéro ? Mmh… J'hésitai à me lever pour lui envoyer le mail tout de suite. Mais ce serait lui laisser entendre que j'avais attendu son message toute la soirée. Je décidai uniquement de lui répondre.

« Hé non je ne dors toujours pas ! Je t'envoie les photos demain.

Je reste aussi encore environ deux semaines. Je connais bien la ville et ses alentours, je pourrais te faire visiter si tu le souhaites ! »

Sa réponse ne se fit pas attendre.

« Oh oui ce serait super ! Je suis venue avec mes parents et mon frère mais j'avoue que je n'ai pas forcément envie de rester coller à eux pendant les vacances. »

« Ah ah, je comprends, je te sortirai de leurs griffes promis :p »

« Merci ahah !

Je vais aller dormir, on reparle de tout ça demain.

Encore merci ! »

« Merci à toi (il va falloir qu'on arrête de se remercier héhé).

Bonne nuit ! »

Je verrouillai mon téléphone et le posai sur ma table de nuit avant d'éteindre la veilleuse. Je fermai les yeux et soupirai d'aise.

- Lexa, je sens que tu vas m'aider à passer de merveilleuses vacances !

J'avais chuchoté cette phrase sans aucune arrière-pensée. Rien que l'idée de la revoir me rendait joyeuse. J'eus du mal à m'endormir tant j'étais impatiente de lui reparler le lendemain.