Salut ! Bonjour à tous ! Je ne sais pas pour vous, mais, personnellement, je suis une fan des réincarnation des personnages de One Piece dans celui d'Harry Potter ! Alors, j'ai voulu essayer d'en écrire une ! J'espère qu'elle vous plaira !

Au fait, suite à une pénurie de méchant (oui, c'est possible) Ron sera un peu... casse-pied ici. J'espère que ces fans ne m'en tiendront pas trop rigueur (ne me tuez pas, s'il vous plaît !)

Et aussi, pour les besoins de cette fic, Ginny n'a que dix mois de moins que Ron, et du coup, elle se retrouve dans la même année que lui, Harry et Hermione, j'espère que ça ne vous dérangera pas trop !

Sur ce,

Bonne lecture !


Bureau des affectations, Paradis

L'ange Galaad regarda ses feuilles. Il était surchargé de travail. Avec la mort du nouveau Roi des Pirates, une nouvelle course au trône avait pris place. L'équilibre assuré par sa menace s'était effondré. Et, non seulement la paix mondiale avait été renversée, mais en plus, le Paradis devait accueillir l'équipage hors du commun du feu Roi. Leurs jugements s'avéraient des plus complexes, ayant bouleversés le monde, aussi bien de manière positive que négative. Leurs nombreux dégâts étaient généralement excusables par leurs conséquences. Finalement, après une longue réflexion, le juge avait tranché sur leur cas.

Ils allaient être réincarnés.

Et, pour la plus grande joie du capitaine, seraient réunis dans leur prochaine vie.

Mais cette réunion avait un prix. Ils ne souviendront évidement pas de leur passé, et ils devront agir pour le mieux. Ils seront alors, une fois morts, à nouveau jugés sur les actes de cette vie.

Bien sûr, l'Enfer s'y était opposé. C'était le deuxième Roi des pirates qui leur filait sous le nez. Apparemment, les Empereurs et l'Ex-Amiral-en-Chef de la Marine, Akainu, ne leur suffisaient pas. Pourtant, les Rois des Pirates, gentils de leurs vivants, n'avaient vraiment pas leurs places en Enfer. Mais le maître des Ténèbres ne supportait pas qu'on lui enlève ses rois.

Le pire était à venir.

Soudain, la porte du bureau de l'ange Galaad fut violemment ouverte. Un autre ange, plus bas gradé, à bout de souffle, s'effondra presque sur le parquet.

"Les… les… les démons ! Ils… Ils ont attaqué notre escadron ! Les… les Mugiwaras se sont réincarnés avant… avant qu'on ait pu leur effacer complètement la mémoire !"

"QUOI ?!" S'énerva l'ange Galaad. "Mais pourquoi ?! Qu'ont-ils à y gagner ?!"

"Je… Je ne sais pas. Ce n'est peut-être… qu'une partie de leur plan."

"Tch ! Je vais prévenir l'ange Ave ! Il faut réagir !"

L'ange Galaad se leva, attrapa son manteau comme un Roi et l'agrafa sur ses épaules.

"M-Mais, Seigneur ! I-Il est déjà trop tard !" Balbutia le messager.

"On ne peut peut-être plus altérer la mémoire des Mugiwaras, ni agir sur quoi que ce soit dans le monde sensible, mais je doute que les problèmes que nous amènent les démons s'arrêtent là. Je suis sûr qu'on a encore du travail. Quant aux Mugiwaras, le sort en est jeté. Pourvu qu'ils ne détruisent pas tout…"


"Poussez !"

Lily hurla de tout ses poumons, et sa délivrance arriva.

Le petit Harry était né. L'infirmière coupa son cordon ombilical, le lava et le remit entre les mains de son père. Celui-ci prit dans ses bras cette petite chose si fragile. Il sourit en berçant son nourrisson. C'était étrange toute cette fierté qui l'envahissait en regardant ce petit être.

Puis le bébé se mit à pleurer, au grand désarroi de toute l'assemblée.

"Qu'est-ce que j'ai fait ?! Qu'est-ce que j'ai fait ?!" S'inquiéta le nouveau père.

"Du calme !" Intervient la sage-femme. "Ce n'est rien. Il doit y avoir une bonne raison."

Elle le prit dans ses bras, assurant une position confortable, mais le bébé continuait à pleurer.

L'infirmière de service approcha, un biberon dans sa main, destiné à un autre enfant dans la nurserie adjacente, et les cris de l'enfant se stoppèrent. Il commença à s'agiter, tant bien que mal, ses bras vers le biberon tant désiré.

"Je crois qu'il a faim." Commenta son père.

"M-Mais, c'est impossible !" Assura la sage-femme. "Un enfant n'a besoin de manger qu'à partir du lendemain de sa naissance ! Pas avant."

"Que voulez-vous ?" Rit le nouveau père en reprenant son enfant et en piquant le biberon à l'infirmière. "Le mien va être un gros costaud, alors il a besoin de se nourrir ! Pas vrai, " James déposa le biberon sur les lèvres de son fils qui commença immédiatement à en vider tout le contenu, "Harry James Potter ?"


Hagrid regarda le petit garçon aux cheveux de jais s'agiter dans son petit berceau. Des larmes coulaient le long de ses joues. Si petit et la vie avait déjà été si dure avec lui. Hagrid se pencha et ramassa le petit être.

"Tu vas voir, Harry. Tu vas avoir une nouvelle famille. Je ne peux pas t'assurer que tu seras aussi bien qu'avec Lily et James, mais tu ne seras pas tout seul."

À ses mots, la grimace de douleur que portait le poupon s'atténua.

"Et devine quoi ! Oncle Sirius m'a prêté une moto ! Tu seras sûrement le plus jeune bébé à avoir grimpé sur une moto volante ! Alors, impatient ?"

Cette fois-ci, le bébé effaça toute trace de tristesse et commença à rire joyeusement.

"Je savais que ça te plairait ! Allez, en avant !"

Le géant sortit avec son petit fardeau et monta sur sa moto. Il tourna un dernier regard sur la maison dévastée et, ravalant ses larmes, il s'éleva dans le ciel.


Luffy était heureux. Aujourd'hui était le grand jour. Il avait enfin réussi à émettre assez de haki pour dompter le lion du zoo, bien qu'il n'ait pas pu en profiter pour le monter, les méchants gardiens du zoo l'avaient encore poursuivi parce qu'il était entré sans payer. Impossible d'être tranquille ! Maintenant, petit Luffy, du haut de ses sept ans, allait partir à l'aventure ! Après un rapide raid du frigo, il se mit en marche vers l'aventure, en espérant retrouver bien vite ses compagnons.

On disait souvent que Luffy était bête, ce qui était très probablement vrai, mais il possédait au moins un bon instinct pour retrouver ses amis. À peine arriva-t-il en ville, qu'il se dirigea vers la banque la plus proche, à la recherche de Nami. Après tout, banque égal argent, égal Nami.

C'est ainsi que, toujours tout heureux, il entra dans la banque et se dirigea vers le secrétaire.

"Monsieur ?"

Le réceptionniste leva les yeux vers lui.

"Oui, mon garçon ? Tu t'es perdu ? Où sont tes parents ?"

"Vous auriez vu Nami ?"

"Non, désolé mon garçon. Tu veux que je fasse un appel pour joindre tes parents ?"

Luffy secoua sa tête. Ce n'était pas grave, il y avait plein d'argent dans le monde, et donc plein d'autres endroits où chercher sa navigatrice. Il jeta un dernier regard dans la salle, mais aucune trace de la rousse cupide. Il tourna les talons. S'il le fallait, il deviendrait l'homme le plus riche du monde pour la retrouver.

Sans se laisser abattre par ce premier échec, Luffy se dirigea vers le marché : il savait que Sanji aimait y choisir ses fruits car il pouvait librement comparer tous les commerçants.

C'est ainsi que commencèrent les aventures de petit Luffy, à la recherche de son équipage.


Cela faisait maintenant trois ans que Luffy parcourait le monde. Il marchait droit devant lui, sans jamais désespérer. Il le savait, il les reverrait. Peut-être avaient-ils oubliés leurs aventures, mais peu importait. Ils étaient son précieux équipage, et pour rien au monde il n'y renoncerait. Il sentit son ventre gargouiller : il était l'heure de manger ! Sans attendre, le jeune pirate se dirigea vers un étale à fruits, et les attrapa, en mangeant d'une main et en remplissant ses poches d'une autre, le plus rapidement possible jusqu'à ce que la propriétaire s'en aperçoive.

"AU VOLEUR !"

Ni une ni deux, Luffy s'enfuit en courant dans le dédale de ruelles. Malgré son jeune âge et sa petite taille, il sema une bonne partie de ses poursuivants, mais ce n'était pas suffisant. Il en restait. Luffy prit un virage serré à gauche et se retrouva dans une impasse.

Derrière, ses poursuivants, devant, un mur.

Mais un mur n'aurait jamais bloqué un Mugiwara. Étirant ses bras, le petit pirate survola l'obstacle avant de s'écraser sur le sol.

Il n'était plus très habitué aux anciennes limites de son petit corps.

Luffy extirpa sa tête de la poubelle où elle avait atterri et s'assit en tailleur puis éclata de rire.

Il s'était bien amusé ! Maintenant, c'était l'heure de déjeuner. Il sortit deux pommes de ses poches et les entama toutes les deux.

Aujourd'hui était ensoleillé et chaud, peut-être allait-il faire une petite sieste ? Ou devrait-il en profiter pour marcher jusqu'à la prochaine ville ? Il ne savait pas trop.

Coupant court à ses pensées, un hibou lâcha une lettre devant lui. Le pirate se leva instantanément pour poursuivre l'animal, mais ce dernier disparu plus vite qu'il n'était venu. L'instinct de survie sûrement.

Dépité, le pirate se mit à bouder. Sa résolution tint quinze secondes. Le temps de se rappeler (d'apercevoir) la mystérieuse lettre. Il l'attrapa et l'ouvrit sans aucun regard pour l'enveloppe. Le papier à l'intérieur contenait un étrange message.

"COLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers

Cher Mr Potter,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, cher Mr Potter, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall
Directrice-adjointe"

Luffy tourna et retourna la lettre. Rien à faire, il ne comprenait rien au charabia qu'elle contenait. Une nouvelle fois désabusé, il jeta la lettre par-dessus son épaule et parti en quête d'un autre divertissement, une pomme à la main.


Trois jours plus tard, un autre hibou apporta à Luffy la même mystérieuse lettre.

Puis à nouveau le surlendemain.

Puis le lendemain.

Puis les hiboux passèrent plusieurs fois dans la même journée.

Luffy ne comprenait toujours pas leur contenu, mais il rêvait de plus en plus de hiboux au déjeuner. Un jour, il avait failli attraper l'un d'eux, mais un des amis de l'animal l'avait sauvé à coup de serre. Presque. Si seulement Luffy pouvait utiliser ses pouvoirs ! Mais la dernière fois qu'il en avait fait une démonstration publique, deux costauds l'avaient attrapé pour le revendre au noir à une équipe de scientifiques mafieuse. Luffy y avait réchappé par chance grâce aux bêtes du cirque qui étaient enfermées avec lui. Elles avaient occupé les gardiens en devant folles, laissant Luffy s'enfuir sur le dos d'un lion. Si la fin pouvait être qualifiée d'"heureuse", tous les animaux ayant été placés dans des associations pour leur protection (Luffy s'en était assuré), cet épisode l'avait quand même traumatisé. Il avait oublié qu'il était maintenant petit et faible. Son corps ne supportait plus les utilisations trop intense et trop longue de haki. Et il s'étirait méticuleusement peu. Et il n'avait plus de Chapeau de paille. Son trésor.

Le ventre de Luffy gargouilla, comme toutes les heures à la même minute. Le jeune pirate délaissa alors sa recherche de quincaillerie pour chasser son repas.

Avec le temps, les hiboux se firent plus précautionneux. Ils ne délivraient leur courrier que lorsque Luffy était dans une grande avenue passante. Ce qui arrivait généralement à l'heure du repas. Quoique, avec Luffy, c'était toujours l'heure du repas.

Ces hiboux finirent par devenir une routine pour Luffy, à tel point qu'un jour où ces derniers n'avaient pas pointé le bout de leur bec, le jeune pirate fut tracassé toute la journée durant. Il se mit à courir, la tête levée vers le ciel, dans tous les sens. Mais où étaient-ils ?!

À force de courir désespérément sans regarder devant lui, il se heurta à un gigantesque coussin et tomba en arrière.

"Holà ! Ça va mon garçon ?"

Luffy releva sa tête.

Gigantesque. Ce fut le premier mot qui lui traversa l'esprit. L'adulte en face de lui était gigantesque. Peut-être pas autant que le vieux Barbe Blanche, mais de son point de vue rétréci, l'homme en face de lui était aussi impressionnant.

"C'est un sacrée chute que tu as faite là. Tu vas bien ?"

Le mastodonte avança une main pour aider le petit pirate, mais celui-ci fut plus rapide pour se relever.

"Mister, vous êtes super grand !"

Cette remarque fit rougir le demi-géant.

"Tu me flattes ! Je ne suis pas si grand ! Et puis ce n'est pas bien d'être trop grand."

Les étoiles qui brillaient dans le regard du petit pirate s'éteignirent et il devint sérieux.

"Ne croyez pas tout ce que les autres racontent. Être grand est une chance. C'est plus commode pour protéger ceux qui nous sont chers. Une plus grande allonge apporte une plus grande protection. Et puis, il n'existe ni avantage ni défaut, tout dépend de la manière dont on l'utilise. Mais surtout, " Luffy ferma les yeux, "c'est tellement plus cool !" Son regard s'illumina à nouveau.

Hagrid rougit à nouveau, concurrençant les tomates.


Il n'y avait pas à dire, cet enfant était rayonnant de joie. Hagrid espérait que Harry serait pareil quand il parviendrait enfin à le trouver. Il avait reçu une dizaine d'adresses différentes cette semaine, et à aucun moment il n'avait réussi à l'attraper. On aurait dit un criminel en fuite par la barbe de Merlin ! Le plus inquiétant étant probablement qu'aucune ne se trouvait près de Privet Drive, le refuge originel du petit Potter. Peut-être étaient-ils en vacances ? Repoussant cette question dans un coin de sa tête, Hagrid remarqua qu'une lettre était tombée des vêtements du petit brun.

"Attention ! Tu perds tes affaires !"

Le géant s'accroupit pour ramasser la lettre quand il le reconnut.

Le sceau de Poudlard.

Il releva la tête pour dévisager le jeune garçon et la vit. La cicatrice que Voldemort avait infligée au petit Harry après avoir tué froidement ses parents.

"Harry Potter ?" Lâcha Hagrid, le souffle coupé.


Il s'avéra que le petit Harry ne connaissait rien du monde magique, jusqu'à son propre nom. Hagrid, choqué, en informa immédiatement Dumbledore. Il décida de reloger le petit sorcier au Chaudron Baveur en attendant la rentrée scolaire. En échange, Harry devait promettre de se comporter correctement. Et apprendre à répondre à son nom, rajouta Hagrid. En échange, il serait nourri et logé aux frais de Poudlard. Luffy accepta, rayonnant à l'idée de repas payés : il allait pouvoir manger en continu sur plusieurs jours ! Mais surtout, il entendit Hagrid parler de la banque Gringotte, apparemment la plus grande du monde sorcier. (Et la plus sûre, mais c'était un détail que Nami pourrait arranger).

C'est ainsi que Luffy partit les mains dans les poches vers un univers rempli de magie.

Excitant.


Le lendemain, Hagrid réveilla Luffy à une heure convenable et l'emmena chercher ses fournitures scolaires. La première étape fut pour la banque Gringotte où Luffy chercha désespérément sa navigatrice. Mais aucune trace d'elle. Pas même dans le compte Potter, où se trouvait une montagne d'or. Ce serait un Paradis pour la rousse. Le jeune pirate se promit de l'y amener une prochaine fois.

Après un recrutement raté de gobelin, Hagrid tira Luffy hors de la banque : il avait un besoin immédiat d'air. Une histoire de wagonnet fou, Luffy n'avait pas trop suivi. Tout ce qu'il avait compris, avant que le géant ne disparaisse dans la taverne la plus proche, c'est qu'il devait entrer chez Madame Guipure, se faire confectionner un uniforme. Luffy n'était pas vraiment intéressé par son uniforme, mais il sentit une délicieuse odeur de gâteau qui effaça ses projets d'aventures. Il rentra donc dans le magasin de couture.

À l'intérieur, un jeune blond argumentait avec des couturières.

"Voyons, gentes dames, il serait présomptueux de ma part de me mettre ainsi en valeur sur un tabouret pendant que vous affairez à mes pieds." Remarqua le blond.

"Mais comment voulez-vous que l'on ajuste votre robe sans que vous acceptiez de jouer les mannequins ?" Se plaignit une couturière.

Luffy étouffa un rire et en s'approcha d'une table sur laquelle se trouvaient des cookies.

"Je mesure un mètre 64, peut-être possèderiez-vous déjà une robe à ma taille ?" Proposa le blond.

Luffy était à portée de la table, il n'avait plus qu'à tendre la main.

"Les jeunes de nos jours ! Je vais voir ce que je peux faire." Promit une couturière en se dirigeant vers l'arrière de la boutique.

Luffy attrapa un cookie.

"Petrificus Totalus !"

Une lumière jaillit du bâton que tendait le jeune blond et immobilisa Luffy.

"Tss, ce ne sont pas des manières." Dit-il à l'adresse de l'élastique.

Les couturières se retournèrent, stupéfaites devant le jeune pirate qui avait tenté de leur chiper un gâteau.

Luffy les regarda en coin, pris la main dans le sac. Impossible de bouger le moindre doigt.

"Allons, allons." Calma la couturière en Chef, madame Guipure. "Je suis sûre que nous pouvons nous arranger. Vous pouvez prendre un gâteau jeune homme, mais n'oubliez pas de demander la prochaine fois."

Le blond prit cela comme une demande de libérer le malotru et s'exécuta. Non sans se rapprocher du brun pour s'assurer qu'il n'abuse pas de la politesse de ces dames.

"Tu es venu te faire confectionner une robe ?" Demanda poliment Madame Guipure en tendant le plat de cookies à Luffy. Mesure inutile puisqu'il ne comptait pas se satisfaire d'une unique mise-en-bouche, mais cela repoussa le blond qui ne pouvait plus le stopper maintenant.

"Poudlard ?" Précisa la couturière.

Luffy hocha la tête. Il ne se souvenait plus vraiment de ce qu'avait dit le géant, mais ça y ressemblait.

"Justement comme Monsieur Malfoy. Peut-être serez-vous ami !"

Le prénommé Malfoy se contenta de fusiller du regard le malappris.

"Suivez-moi, je vais vous ajuster une robe, monsieur ?"

"Monkey D ! Monkey D Luff-" Non ! Se reprit Luffy. Ce n'était plus ça son nom ! Comment l'appelait le géant déjà ?

"Monsieur Malfoy !" S'écria une couturière. "Vous allez bien ?! Vous êtes devenu tout blanc ! Monsieur Malfoy ?!"


Impossible. Après dix ans de recherche ratés, il avait presque abandonné. Et soudainement, sans prévenir, son passé refaisait surface ?!

"Qu'on apporte un verre d'eau à monsieur Malfoy !"

Luffy lui offrit à peine un rapide regard inquiet, cet idiot ne le reconnaissait donc pas ?! La rage s'empara du petit blond.

"Luffy."

L'interpellé tourna la tête, lâchant les gâteaux, pour savoir ce que lui voulait son camarade.

"Une vie entière à te nourrir," gronda le blond, ses yeux cachés par ses cheveux, "te surveiller, subir tes coups de tête," le jeune Malfoy redressa sa tête, envoyant ses cheveux voler derrière lui et laissant paraître l'éclat meurtrier que contenait son regard, "et tu n'es même pas fichu de te souvenir de moi ?!" Du plus profond son coeur, le blond shoota dans la tête de son capitaine qui s'encastra de plusieurs centimètres dans le plancher sous les regards choqués des couturières.

Une minute de silence s'écoula avant que Luffy n'extirpe sa carcasse du plancher et ne se tourne vers le jeune Malfoy.

Sa voix sortit, brisée et enrouée.

"Sanji ?"


"Sanji ?"

Le cuisinier se tendit par réflexe, prêt à recevoir son capitaine en pleine puissance, ce qui ne tarda pas. En un clignement de paupière, Luffy s'était jeté sur lui pour l'enlacer comme si sa vie en dépendait, clouant le blond au sol.

Les couturières reculèrent d'un pas, incapable de suivre les élans d'émotions des deux jeunes hommes.

"Luffy. Tu m'écrases."

"Shishishishi !"

L'élastique releva la tête, euphorique.

"Sanji !"

Et se prit un pied dans la figure.

"Calme-toi ! Moi aussi, je suis heureux de te revoir."

Luffy se releva dans un nuage de poussière, ayant encore abîmé le bâtiment.

"Shishishishi !"

Sanji soupira en remettant une mèche en place.

"Reparo."

Les planches brisées se réparèrent, la poussière disparue et les dégâts s'effacèrent, comme s'ils n'avaient jamais été là.

"Je crois que nous allons avoir une longue discussion."

Luffy continua à sourire jusqu'aux oreilles. Sanji se fit la réflexion qu'il ne saurait pas tout de suite d'où venait son capitaine : il n'était pas dans ses habitudes de parler de lui.

"Les enfants !" Appela Madame Guipure, profitant du calme. "Madame Crème à un uniforme pour vous monsieur Malfoy. Quant à vous, monsieur... jeune homme, montez sur ce tabouret qu'on vous en ajuste un."

Luffy obéit, le dernier cookie du magasin entre les dents. La couturière lui enfila une gigantesque robe et la retailla à la taille du jeune pirate. Ce dernier aurait bien voulu s'en défaire, mais le sourire amusé de son cuisinier l'arrêta. Il lui avait tellement manqué. Peu importe qu'il passe pour un idiot, tant qu'il pouvait faire rire ses compagnons.

"Et voilà mon grand. C'est fini." Lâcha la couturière en chef après un petit moment.

Luffy sauta du tabouret, oubliant de retirer sa robe dans le processus. Heureusement, une couturière l'attrapa et la lui ôta.

"Allez Cap'taine, je t'emmène faire un tour." Sourit Sanji pendant que la couturière rendait son nouvel uniforme plié à l'élastique.

"Oui !" Acquiesça le jeune pirate.

Sans attendre, les deux pirates sortirent, Sanji ayant payé les deux uniformes.

"Alors, " reprit le cuisinier, une fois dehors, "comment es-tu arrivé ici ? Tes parents sont des sorciers ?"

Luffy secoua sa tête. Il s'apprêtait à expliquer sa situation quand ses yeux s'illuminèrent.

"Hagrid !"

Au loin, le géant se retourna, deux glaces dans les mains. Qui du géant ou des glaces le petit avait vraiment remarqué, cela restera un mystère. Luffy se mit à courir dans sa direction, rapidement suivi par son cuisinier.

"Oh ! Har-"

"Je peux avoir une glace ?! S'il te plaît !" Supplia immédiatement le jeune élastique.

'Prévisible' soupira Sanji, heureux de découvrir que l'appétit de son capitaine ne s'était pas tari.

"Hein ? Oh, oui, oui, bien sûr, je t'en ai pris une exprès." Répondit le mastodonte, pris de court.

Sanji attrapa l'uniforme de son capitaine avant que ce dernier ne mette de la glace à la fraise dessus, attirant l'attention du géant.

"Oh, je vois que tu t'es fait un ami ! C'est bien ! Je suis Rubeus Hagrid, Gardien des Clés et des Lieux à Poudlard. Et tu es ?"

Apparemment, même dans ce monde, Luffy avait des problèmes avec sa famille, au point que Poudlard lui accorde un gardien, pensa le blond.

"Draco Malfoy." Se présenta-t-il.

Le géant s'étrangla avec sa salive. De tous les enfants sur lesquels Harry pouvait tomber, il fallait que soit un pur sang. Et pas n'importe lequel ! Un Malfoy, s'il vous plaît ! Cette année commençait vraiment de travers !

"Eh bien, heu... jeune Malfoy..."

"Draco !"

Le groupe se retourna. Une jeune femme blonde et brune approchait.

"Mère !" Reconnu Sanji. Il disparut immédiatement à ses pieds pour prendre les livres qu'elle portait.

"Draco, on te cherchait avec ton père. On va rentrer."

Sanji acquiesça avant de se retourner vers son capitaine. Après dix ans de séparation, il répugnait à le lâcher. Sincèrement, s'il n'y avait pas eu sa mère, il n'aurait jamais laissé Luffy. Mais il ne pouvait pas abandonner la pauvre femme, et Luffy ne serait pas heureux chez lui. Il comptait davantage sur Hagrid pour l'occuper jusqu'à la rentrée.

Sanji s'approcha de son capitaine pour lui serrer une main (la propre, pas celle pleine de glace), mais au moment de partir, Luffy refusa de le relâcher.

"Tu t'en vas ?" Demanda, le coeur brisé, le petit pirate.

"Oui, mais on se retrouve à Poudlard. 'Telarum'." Chuchota le cuisinier, jetant le sort sans que personne ne le voie. "Avec ça, je suis sûr de te retrouver. C'est un sort de filature."

"Shishishi !" Rit Luffy en relâchant son ami. "Comme un VivreCard ?"

Sanji acquiesça, rendant son uniforme à son capitaine et partit avec sa mère.

Luffy les regarda s'éloigner, muet de tristesse.

"Allez, viens Harry, on va t'acheter une baguette et après je t'offrirai un cadeau d'anniversaire !" S'écria Hagrid pour détourner son attention.

"Un cadeau ?" Releva Luffy. "Quoi ?"

"Ça, c'est une surprise~ ! D'abord, la baguette !"

Ollivander, le marchand de baguettes, se révéla être un vieil homme crâpu totalement indiscernable. Dès que Luffy avait mis un pied dans sa boutique, il avait commencé tout un monologue incompréhensible, mélange de noms et de composantes de baguette. D'ailleurs, quand il passait des baguettes à Luffy, plus il y avait de dégâts, plus il était heureux ! S'il le voulait, Luffy pouvait lui détruire sans baguettes et sans problème toute sa cabane, si ça pouvait lui faire plaisir... Enfin, Hagrid ne le laissa pas faire et détourna une fois de plus son attention avec la fameuse surprise.

"Alors Hagrid, c'est quoi ?!" Demanda petit Luffy, des étoiles plein les yeux.

Hagrid émit un petit rire, fier de son idée qui réjouissait tant le petit Potter. "C'est un hibou, Harry. C'est plus utile que les chats ou les rats, et bien moins démodé que les crapauds ! Allons, suis-moi, c'est toi qui le choisiras."

Conquis par cette idée, Luffy qui n'avait toujours pas réussi à manger le moindre hibou, suivit le géant dans la boutique. Il se mit automatiquement à saliver, comparant mentalement la taille de ces derniers pour emporter le plus gras d'entre eux. Du moins, jusqu'à ce qu'il aperçoive une plume blanche. Il suivit du regard d'où elle provenait et s'immobilisa.

"Hagrid. C'est elle que je veux."

Le géant vint. Il regarda la belle chouette blanche immaculée. Il la prit, la paya, et ressortit avant de passer la cage au pirate.

"Alors, mon garçon, quel nom vas-tu lui donner ?"

"Lui donner ?" Répéta clairement Luffy en ouvrant la cage, sous le regard surpris d'Hagrid.

"Elle va s'envoler si tu l'ouvres maintenant !" L'alerta-t-il.

Mais Luffy n'en tint pas compte. "Ce n'est pas la peine. Elle a déjà un nom." La chouette sortit de sa cage et se percha sur le bras de l'élastique, pendant qu'il se débarrassait de ses dernières entraves. "Pas vrai, Merry Go ?"


Quelques minutes plus tôt

Ollivander regarda le petit Harry quitter son magasin, une magnifique baguette en bois de houx et plume de phénix, 27,5 centimètres. Il allait accomplir de grande chose. Mais déjà, il devait commencer sur un pied d'égalité avec les autres.

"Furtim."

D'un coup de baguette magique, Ollivander brisa le lien entre Draco Malfoy et Harry Potter.


Sanji se retourna, le souffle coupé. Il venait de perdre le contact avec son capitaine. Il ravala un juron. S'il attrapait le salaud qui avait fait ça, il lui montrerait pourquoi il était devenu le cuistot le plus craint du Nouveau Monde.

"Draco ?"

"J'arrive, mère."

TO BE CONTINUED


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