Petit blabla : Alors non, vous ne rêvez pas, c'est bien moi. Vouivouivoui. Oui, cette fiction est finie, oui, je n'étais pas censée poster autre chose dessus, et non, ceci n'est pas un bonus (damn, en vrai, c'en est totalement un). Donc, voilà. Bonus pour vous, les gens. J'espère qu'il vous plaira ? Cela fait un siècle que je n'ai pas écrit sur Harry Potter, donc j'ai quand même eu l'impression d'être un peu rouillée. Enfin. Les personnages ne m'appartiennent pas, tout ça tout ça. Et puis, je préviens, c'est quasiment que du fluff, ce bonus. Genre... vraiment. Y'a peut-être deux trois passages pour réhausser le niveau,mais c'est que du fluff. J'ai honte, un peu. Bref.

Et... Enjoy !


Harry avait l'impression que son corps tout entier allait exploser. La douleur faisait mal, par Merlin, plus mal que tout au monde. Quand Narcissa disait que les Doloris n'étaient pas aussi douloureux que ça, elle ne plaisantait pas, bordel !

Un cri de douleur plus fort que les autres lui échappa alors que son bas-ventre lui paraissait être écartelé, et il serra brutalement la main qu'il tenait fortement.

Son Alpha eut un léger bruit de douleur, et Harry ouvrit péniblement les paupières pour le foudroyer du regard.

- Tu veux accoucher à ma place, peut-être ? Lança-t-il hargneusement, avant de laisser sa tête retomber en arrière lorsque le médicomage lui demanda de pousser une nouvelle fois, parce que les jumelles étaient presque là.

- Tu y es presque, chaton.

Et si une partie du cerveau d'Harry s'insurgea contre les paroles de Tom parce que par Gryffondor, presque, ça ne voulait pas dire que c'était fini l'autre partie se calma légèrement à l'entente de la voix de son Alpha, lui permettant d'être un peu moins accaparé par la douleur.

Putain.

Pourquoi les accouchements devaient être si douloureux ?


Ce fut des pleurs qui réveillèrent Tom, et il se frotta un instant les paupières, tentant d'ouvrir les yeux réellement. Une fois qu'il y parvint, il se dégagea lentement de l'huître qu'était son Oméga quand il dormait, le prenant pour son rocher.

Il observa pendant quelques secondes son amant refermer ses bras autour de l'oreiller qu'il utilisait, avant de se détourner pour quitter leur chambre. Tom entra doucement dans une autre, en face et deux portes plus loin.

Là, il y avait Aïcha qui s'était mise à pleurer presque silencieusement, comme pour ne pas réveiller sa sœur. Seulement, Lian avait ses sourcils fins tout froncés, et Tom savait par expérience que dans deux minutes, minimum, les pleurs de sa sœur l'auraient atteinte.

Aussi, il attrapa précautionneusement la première-née, la calant sur sa hanche, puis la deuxième, et il s'assit tranquillement dans le grand sofa présent dans la chambre des petites. Là, Tom se mit doucement à fredonner, laissant Aïcha se redresser alors qu'elle venait instinctivement glisser sa tête dans la nuque de son père.

À voix basse, Tom continua de chanter – et non, il ne s'était pas découvert un faible pour les chansons moldues, mais Sweet Child O' Mine était un classique qui marchait à tous les coups sur Aïcha. Pour Lian, il fallait faire un saut de dix ans dans le temps, puisque son point faible était I Don't Wanna Miss A Thing. tom blamait Harry et la radio.

Et non, il ne les connaissait pas sur le bout des doigts à car il n'avait définitivement pas un faible pour les chansons moldues ; il appréciait seulement son sommeil et avait saisi ce qui pouvait lui certifier que les jumelles dorment. En tout cas, au bout d'une petite minute, la magie de Aïcha se calma lentement, et elle redevint d'un bleu tout tranquille et tout apaisé, se mêlant de nouveau délicatement à la magie de sa sœur.

Avec un sourire satisfait – et doux, parce que par Salazar, Tom avait un foutu faible pour ses gosses -, il reposa les filles dans leur berceau commun. Au début, Harry et lui en avaient pris deux séparés, mais… Visiblement, cela ne convenait pas aux demoiselles.

Tom caressa brièvement le front de Lian puis celui d'Aïcha, avant de se reculer et de se détourner, s'apprêtant à rejoindre Harry dans leur lit – seulement, Harry était là, en face de lui, à moitié appuyé contre le chambranle.

Ses cheveux partaient de tous les sens, comme s'il s'était passé la main dedans en se réveillant – ce que Tom savait qu'il avait fait.

- Tu devrais chanter plus souvent, murmura Harry lorsque son Alpha fut à son niveau.

Tom haussa les épaules, ne s'en préoccupant pas plus que ça, préférant à la place rapprocher son Oméga de lui. Harry eut un petit ronronnement satisfait, se coulant contre son torse avec plaisir, et le reste de la nuit fut tranquille.


- Chaton… Pourquoi as-tu absolument tenu à leur offrir des balais pour leurs trois ans ? Soupira Tom, se frottant le front brièvement.

Parce que, par Merlin, diriger une armée était compliqué. Faire une révolution était compliqué. Mais éduquer des gosses… c'était impossible. Surtout lorsque les deux demoiselles avaient eu des balais pour leur anniversaire. Et qu'elles avaient certainement dû obtenir de Harry leur capacité à voler comme des as dès leur premier essai.

- Parce que c'est indispensable ! Affirma Harry, un gigantesque sourire sur les lèvres alors qu'il regardait Aïcha et Lian faire des pirouettes dans les airs.

- Indispensable, vraiment ? Redemanda Tom après un instant, lorsque Lian se retrouva la tête en bas, rigolant de tous ces poumons.

Par Merlin, si l'une des demoiselles ne se cassait pas un bras, c'était un miracle.


Un matin, Harry se retrouva à vomir tripes et boyaux au-dessus des toilettes. Tom, derrière lui, était foutrement inquiet, parce que mince, son Oméga n'était jamais malade, d'habitude.

Puis il apparut que Harry n'était pas malade, mais enceint.

Les filles furent toutes folles pendant les quatre mois de la grossesse, mais après avoir eu une discussion avec Papa, elles s'étaient montrées plus calmes en présence de Dad.

Mais en tout cas, lorsqu'elles découvrirent leur petit frère, Gabriel… Et bien, Tom, comme Harry, ne purent que voir l'étrange alchimie qui se forma presque immédiatement entre leurs trois enfants.

Comme si Aïcha et Lian venaient de jurer de toujours protéger leur petit frère.


Mais quand on parlait de bras cassé… À cinq ans, ce fut étrangement Aïcha qui se cassa une jambe. Et ce ne fut même pas à cause des balais.

Non, ce fut à cause du Chat.

Oui, le Chat.

Tom et Harry avaient adopté un chat. Ou plutôt, c'était un chat qui avait adapté Harry comme mère. Mais… Littéralement. Un jour, sans comprendre ni comment cela c'était passé, ni pourquoi cela s'était passé, le Chat était arrivé. C'était un dimanche tranquille, un dimanche de grasse matinée, où le lit de Tom et Harry s'était retrouvé envahi par deux petites filles qui avaient choisi de finir leur nuit-là, et un petit garçon qui ne voulait pas être seul dans son berceau.

Un chat était arrivé. Purement et simplement, il était arrivé, s'était installé sur l'oreiller de Harry – Harry qui squattait l'oreiller de Tom, qui squattait le creux de la nuque de son Oméga – et n'en avait pas bougé, jusqu'à ce que la famille se réveille.

Là, les deux demoiselles s'étaient excitées comme des puces, et la seule réaction du chat avait été de couiner et de se précipiter contre le bas du ventre de Harry, y cachant sa tête, le haut du torse de l'Oméga était déjà occupé par Gabriel. Étrangement, Tom n'avait pas réagi – du tout.

Il n'avait pas réagi du tout, et c'était quelque chose de tellement rare que même Harry en fut choqué. D'habitude, son Alpha était… et bien, possessif était un faible mot. Tom n'appréciait que peu le toucher des gens sur son Oméga, même s'il avait appris à se maîtriser au fil des ans, et surtout au fil des coups de gueule d'Harry qui ne supportait que moyennement cela.

Mais là, Tom n'avait rien fait du tout. À vrai dire… Et bien, à vrai dire, Tom ne paraissait même pas avoir remarqué qu'un chat était là, puisqu'il venait juste de redresser la tête en grognant.

- Qu'est-ce qu'il se… Par Salazar. Qu'est-ce que fout ce chat ici ? Gronda-t-il, se redressant sur un coude, alors que les jumelles étaient déjà en train de crier – enfin, crier doucement, parce qu'elles ne voulaient pas réveiller Gabriel - pour demander s'ils pouvaient garder le chat.

Et le chat était resté, devenant le Chat.

Et c'était donc à cause du Chat qu'Aïcha était tombé, et s'était cassé la jambe. Tout simplement en passant devant elle alors que la petite fille était en train de se lécher les doigts parce qu'elle avait piqué les deux dernières framboises qui lui avaient tâché les doigts.

Lian avait passé la journée à pleurer en sentant la douleur de sa jumelle, même avec les potions, et Gabriel aussi, parce que ses sœurs pleuraient.


Harry eut un doux sourire, enfouissant son nez dans le cou de Tom. Un léger ronronnement sortit de sa cage thoracique lorsque les mains de son Alpha virent se perdre dans son dos, l'une d'entre elle se mettant à jouer tranquillement avec sa queue de chat.

Ils étaient tous les deux installés dans le grand hamac du jardin, qui se balançait lentement par magie. C'était rare que les jumelles ne soient pas en train de faire du raffut, mais elles étaient visiblement tellement fatiguées de leur mâtinée qu'elles faisaient une sieste – ce qui était rare à six ans, surtout qu'elles avaient arrêté cela à cinq ans et demi. Gabriel, lui dormait également comme un loir, mais ça, c'était plus normal.

Mais tout le monde dormait, et Harry était tranquillement installé sur Tom à savourer les caresses de son Alpha.

- Hé, Tom ? Marmonna-t-il au bout d'un moment, frottant son nez dans le cou de celui-ci.

- Chaton ?

- Tu penses qu'elles auront quoi, comme héritage, les filles ? Et Gabriel ?

Tom arrêta de bouger ses mains un instant, avant de reprendre ses mouvements machinalement.

- Je ne sais pas. Sûrement quelque chose de puissant.

Harry fit une légère moue, n'ouvrant pas pour autant les yeux.

- Pas trop puissant, alors. Ça pourrait leur causer des problèmes.

- … Chaton, tu nous as vus ?

Ah, touché. Tom eut un ricanement en sentant les émotions qui traversèrent son Oméga, mais il se tut lorsqu'un léger bruit se fit entendre. Il apparut que c'était simplement le Chat venait de s'installer comme si de rien était sur eux.


La troisième fois que Harry tomba enceint, les jumelles avaient six ans et demi Gabriel, tout juste trois. Autant pour celui-ci les chaleurs d'Harry n'avaient joué aucun rôle, autant là…

Et bien, là, Harry avait légèrement emporté Tom. Ou Tom avait légèrement emporté Harry.

En tout cas, même si, comme pour les jumelles, la procréation n'avait pas tellement été prévue, la famille s'était agrandie. Darren était censé venir tout seul, mais… mais visiblement, même la magie avait des failles, puisqu'il n'y avait pas eu un seul chaton, mais deux. Du coup, avec Appolo, cela montait le nombre d'enfants à cinq. En trois accouchements.

Tom se demandait réellement comment il pouvait réellement mériter cela. Son Oméga respirait la joie de vivre, et lui-même s'était étrangement bien habitué à la vie en famille.

Et ses foutus gosses, c'était comme un baume sur son âme. Il ne s'était jamais senti aussi bien.


Mais on ne se rend compte que les choses sont belles que quand elles vont mal. Les deux nouveaux – vrais, cette fois – jumeaux avaient à peine atteint quatre mois que le cottage fut attaqué. Et merde, parce que c'était supposé être un après-midi tranquille, où tout le monde était dans le jardin.

Et à vrai dire, après cinq ans de calme plat – oui, il y avait quand même eu pas mal de grognements, après la mort de Dumbledore -, Harry n'était comme qui dirait pas prêt à cela. L'accouchement des jumeaux avait été quelque chose, alors son corps avait à peine récupérer de la fatigue accumulée.

Tom, par contre… Même s'il n'était pas plus prêt que Harry à subir une attaque, et encore moins chez eux il réagit au quart de tour.

Par Salazar, personne n'allait toucher à ses enfants et à son Oméga. Avec le temps, et surtout avec l'amour d'Harry et des enfants, il avait peu à peu perdu cette froideur qui lui était coutumière. Bon, fallait pas déconner non plus, il restait tout de même Voldemort – même s'il était à la retraite -, et Tom n'hésitait pas à manipuler légèrement les gens si cela lui était bénéfique.

Tout ça pour dire que Tom n'avait pas perdu la main lorsqu'il s'agissait de combat. En deux secondes, il avait appelé sa baguette, jeté un bouclier devant sa famille, et analysé les personnes en face de lui le tout pendant que Harry mettait les jumeaux dans les bras des jumelles, gardant Gabriel avec lui alors qu'il faisait transplanter tout le monde dans la maison. Moins de trente secondes plus tard, il était de nouveau aux côtés de son Alpha après avoir lancé un puissant sort de protection sur la chambre parentale, là où il avait dit aux filles de protéger leurs frères et de surtout ne pas bouger.

Seulement, pendant les trente secondes que cela avait duré, les assaillants étaient déjà en train de s'attaquer au bouclier de Tom, qui bloquait tant bien que mal les sorts de la dizaine de sorciers. Tom eut un grognement en voyant revenir son Oméga, mais celui-ci lui envoya un regard à la fois noir et outré, et Tom n'eut même pas de besoin que Harry dise un mot pour savoir que celui-ci allait se battre.

En tout cas, lorsque le bouclier tomba et que les sorciers se précipitèrent sur eux, ils les attendaient de pied ferme. Certes, cela faisait peut-être plusieurs années que ni Tom ni Harry n'avaient combattus réellement - Tom se battait encore fréquemment avec ses anciens Mangemorts les plus proches, pour le plaisir - mais la Guerre n'était pas quelque chose qui s'oubliait, en particulier quand on s'appelait Voldemort. Et si les attaquants étaient forts, lui se battait pour quelque chose qui décuplait la puissance de ses sortilèges.

Il se battait pour sa famille.


Autant dire qu'après cet évènement, les protections du cottage, pourtant déjà importantes, furent encore et encore renforcées. Six des dix sorciers avaient été froidement abattus par Tom, mais Harry n'avait même pas sourcillé à cela – à vrai dire, il avait tué trois autres.

Et certes, il savait que c'était mal – par Merlin, il se rappelait encore de l'état dans lequel il avait été après avoir tué Janus Diggle -, mais un des trois hommes face auxquels il était avait crié à ses compères d'aller s'occuper des monstres.

Harry n'avait que moyennement apprécié entendre ses enfants être qualifiés de monstres. À vrai dire, il avait légèrement perdu le contrôle, et il était revenu à lui seulement grâce à l'intervention de son Alpha. Mais maintenant, l'âme de l'Oméga était bien plus tâchée, et elle ne redeviendrait jamais propre.

Tom eut un grondement en entendant les pensées de son Oméga, et il le serra un petit peu plus fort contre lui.

- Chaton…

- Je sais, grogna Harry, fermant douloureusement les yeux. Je sais Tom. Ils allaient s'en prendre à nos chatons, et c'était de la défense, je sais. Mais…

La voix de Harry se brisa, et il se retourna, enfouissant sa tête dans le cou de son Alpha, entourant sa taille de sa queue de chat pour le coller encore un petit peu contre lui.

- J'ai perdu le contrôle, Tom, réussis à dire Harry, un tremblement le parcourant. Et si jamais je perdais à nouveau le contrôle ? Et si je faisais du mal aux enfants ? Et si jamais je -

- Tu ne le ferras pas, le coupa Tom brusquement, relevant la tête de son Oméga pour le regarder dans les yeux. Quelle est la plus grande différence entre toi et moi, chaton ?

Pendant un instant, Harry fut perplexe, et ses oreilles de chat se relevèrent, curieuses.

- Tu es un Alpha et moi en Oméga ? Finit-il par dire, hésitant.

- Non. Tu tues parce que tu n'as pas le choix. Je tue parce que c'est la solution la plus aisée. Tu as tué, mais tu n'es pas un tueur, chaton. Quant aux enfants… Tu penses réellement que je te laisserais perdre le contrôle avec eux ? Que tu te le permettrais ?

Effectivement, vu comme ça… Harry eut une légère moue, mais il n'eut pas le temps de protester que de petit coups furent frappés à leur porte.

Heureusement que leur lit était grand, parce que même si trois des gosses ne dépassaient pas un mètre, ça faisait quand même sept personnes sur le matelas.

Plus le Chat.


Lorsque Tom quitta le cottage, le jour suivant, il retourna au Manoir ; celui-ci où il avait habité pendant des années avec ses Mangemorts. Il se dirigea rapidement vers les cachots, là où avait été envoyé le dernier des dix sorciers qui les avaient attaqués. Tom le réveilla d'un Doloris sympathique, remonta ses manches, et se mit au boulot.

Et il n'avait pas perdu la main.

Il prit un malin plaisir à détruire le sorcier, aussi bien physiquement que mentalement parlant ; et lorsqu'il quitta le Manoir, au crépuscule, ce fut juste des morceaux de corps qu'il laissa derrière lui. Seulement, Tom ne s'en soucia absolument pas : il avait des noms et des visages à éliminer.


Il le fit.

Un par un.

Le monde sorcier sembla se rappeler que ce n'était pas parce que son mari était Harry Potter que Tom n'était plus Voldemort.

Lorsque la dernière sorcière fut tuée, très peu proprement mais d'une manière extrêmement satisfaisante, Tom sentit son âme se tirer douloureusement. Merde. Il rentra au cottage, Harry le regarda avec des yeux tristes, avant de venir l'embrasser tendrement.

- Tu ne changeras jamais, n'est-ce pas ? Demanda-t-il, mais c'était plus qu'une affirmation qu'une question.

- Je trouve que tu m'as déjà permis de retrouver pas mal d'humanité, contra Tom, et son Oméga resta silencieux un bon moment, avant de soupirer.

- J'ai l'impression d'être une princesse qui doit être défendue par son prince, finit-il par grommeler tout de même.

Tom eut un léger rire, frottant leurs nez ensemble.

- Je pense que reine serait plus adapté, chaton.

- ... Idiot.


Il apparut qu'Harry pouvait aussi être un tigre, quand il voulait. Si quelqu'un voulait confirmation, il n'avait qu'à demander au groupe d'une quinzaine d'hommes qui avait pensé qu'un petit homme pouvait faire un excellent... vide-couilles, à défaut d'un mot plus délicat. Ils n'avaient pas reconnu Harry ce jour-là, mais l'Oméga les avait envoyés à Saint-Mangouste, dans les soins d'extrêmes urgences.

Le monde sorcier sembla se rappeler qu'Harry Potter était puissant, lui aussi, et qu'il n'avait rien à envier à son mari.


Puis, en dehors de ces quelques... incidents, les années avaient passé, les anniversaires aussi, et les jumelles avaient reçu leur lettre pour Poudlard. Autant dire que ce jour-là, il y avait eu du bruit dans le cottage, et depuis, les filles n'arrêtaient pas d'en parler – mais en permanence. Littéralement. Même Aïcha, qui d'habitude était la plus calme des deux, sautait de joie.

Ce n'était pas non plus comme si Tom et Harry n'avaient pas commencé à apprendre à leurs filles la magie depuis qu'elles avaient cinq ans, mais là… Vraiment, rien que le fait d'aller à Poudlard semblait les rendre folles.

Autant dire que ce fut presque une délivrance lorsque ce fut l'heure de les amener à King Cross. Appolo sur les épaules de Tom, Darren dans les bras d'Harry, Gabriel accroché à la veste de Dad, et les deux filles devant, leur arrivée ne passa pas non plus inaperçue.

- Tante Hermione !

Une femme aux cheveux bouclés, attachés à la va-vite dans un chignon, se retourna rapidement, un sourire éclatant sur le visage, et quelques secondes plus tard, elle récupérait les jumelles en riant.

- Bonjours, vous deux ! C'est le grand jour, alors ?

Et Hermione n'aurait vraiment pas dû poser cette question, parce que les jumelles se mirent à parler plus vite l'une que l'autre d'à quel point Poudlard allait être génial et de comment elles avaient trop hâte d'être déjà arrivées. Tom et Harry échangèrent un regard amusé, avant que Harry remarque brutalement que le train ne partait que dans deux minutes.

- Les filles !

Presque immédiatement, les jumelles se retrouvèrent devant lui, et il se pencha pour se mettre à leur hauteur, laissant Tom récupérer Darren alors que Gabriel était allé faire un câlin à Tante Hermione qui lui parlait avec enthousiasme.

- On est d'accord, pas de bêtises ?

Les demoiselles se regardèrent avant de hocher la tête, et Harry redressa un sourcil.

- Du moins, ne vous faites pas prendre, ajouta l'air de rien Tom, et son Oméga lui adressa un regard courroucé.

- Sérieusement, Tom ? Se plaignit-il, et ce dernier lui envoya un sourire tranquille qui le fit lever les yeux au ciel. Je disais donc, pas de bêtises. Sauf si c'est pour embêter le Snape, là, il n'y a pas de problème.

- Chaton…

- Quoi ? Fit Harry, affichant à son tour un sourire innocent qui fit grogner son Alpha.

Harry eut un rire, avant de se recentrer sur les jumelles, qui paraissaient déjà avoir prévu un planning.

- Ensuite, pas de dispute à propos des Maisons, d'accord ? Si vous êtes dans la même, tant mieux, sinon, tant pis. Peu importe où vous irez, cela nous conviendra.

Tout de suite, les deux filles se calmèrent, et Harry eut un léger sourire attendri.

- Je suis sérieux. Peu importe comment se passe cette année ou les suivantes, soyez juste bien dans votre Maison. Et faites-vous des amis sur qui vous pouvez compter, des vrais amis. Pas des gens qui seront avec vous juste pour votre nom, d'accord ?

Lian et Aïcha hochèrent la tête, avant que le sifflement du train se fasse entendre. Immédiatement, elles récupérèrent leurs valises, allant serrer leurs parents dans leurs bras avant de courir pour se placer dans le train. Harry eut un léger soupir, se redressant, et son Alpha vint immédiatement placer un bras autour de sa taille pour le ramener contre lui.

- Normalement, cela ne pourra pas être pire que tes études, fit-il remarquer, et Harry lui donna un léger coup de coude alors qu'Hermione riait à côté d'eux, laissant Gabriel retrouver son Dad.

- Je vérifierais qu'elles ne se retrouvent pas dans des situations plus grosses qu'elles, fit la professeur d'Histoire de la Magie avant de claquer un baiser sur la joue d'Harry, envoyant un signe de la main à Tom. Passez une bonne journée ! S'exclama-t-elle, avant de monter rapidement dans le train, qui démarra quelques secondes plus tard.

Comme tous les parents, Harry et Tom le regardèrent prendre la route, avant que Gabriel tire la manche de la veste d'Harry, se redressant.

- Dad, j'ai faim ! Fit-il en parlant à voix-basse, mais visiblement, Tom l'entendit aussi.

- Ce n'est pas encore l'heure, Gabriel, dit-il, et Harry eut un éclat de rire.


Lorsqu'une lettre de Poudlard arriva, il était tard le soir, Darren et Appolo étaient endormis comme des masses dans leur chambre – c'était qu'avoir quatre ans, c'était dur – tout comme Gabriel. Pour le mettre au lit, c'était presque mission impossible, mais une fois qu'il était couché… Et bien, deux minutes plus tard, il n'y avait plus personne tellement il s'endormait rapidement.

Ce fut pour ça que Harry s'étouffa presque en essayant de retenir son rire pendant que Tom était plus blanc que blanc.

Mais mince, quoi, les jumelles avaient toutes les deux été réparties à Poufsouffle.

- Et bien, Severus a dû s'étrangler, tenta de relativiser Tom, même si merde, ses enfants à Poufsouffle, quoi !

Et une lettre d'Hermione arriva peu après pour leur confirmer ce fait.

Harry en avait mal au ventre tellement il était plié en deux. Heureusement qu'il n'était pas enceint.


Lorsque les filles furent en quatrième année, Gabriel fut réparti à Serpentard, et trois ans plus tard, Appolo fut à Serdaigle tandis que Darren allait à Gryffondor.

Comme quoi, dans la famille, c'était au petit bonheur la chance, en fait.

Seulement, maintenant, c'était tranquille, au cottage. C'était tellement tranquille que cela en était presque étrange. Certes, la maison c'était peu à peu vidée, mais là, il y avait seulement le Chat, qui lui aussi semblait trouver cela étrange que personne ne vienne l'embêter quand il dormait. Les premiers jours, Tom et Harry furent assez déstabilisés, parce que mince, ils étaient passés de la guerre, à deux jumelles, à deux jumelles plus un garçon, à deux jumelles plus un garçon plus un chat, et à deux jumelles plus un garçon plus un chat plus deux jumeaux.

Alors, certes, ce n'était pas la famille Weasley comme l'avait connue Harry, mais quand même. Le cottage était un peu vide.

Puis, Harry, qui était en train de tracer des arabesques invisibles sur le torse de Tom aux environs de minuit, eut une illumination.

- Tom !

- Chaton ? Demanda ce dernier, ouvrant les yeux alors que son Oméga se redressait vivement.

- Va chercher le Chat, on part à Las Vegas.

- … Pardon ?

- Vegas, Tom, répéta Harry en roulant des yeux alors qu'il faisait magiquement leurs bagages.

Okay, Tom avait l'impression d'avoir loupé un épisode.

- Pourquoi Las Vegas ?

- Et bien, tu me dois toujours un mariage, non ?


(Tom se demandait tout de même comment sa vie avait pu passer de faire la guerre ; à devenir un serpent à redevenir Voldemort ; à faire la guerre de nouveau ; à se découvrir un Oméga – cet Oméga étant le symbole du camp d'en face ; à finir la guerre ; à élever ses enfants ; à partir sur un coup de tête à Las Vegas pour se marier une première fois ; à traverser le monde pendant quatre mois pour une lune de miel ; et à se marier - réellement comme le disait Harry – une deuxième fois.)

(Tom se demandait aussi pourquoi ça ne le gênait pas plus que ça, en fait.)

(Puis Tom voyait le sourire de son Oméga et il savait.)

(Par contre il ne savait pas quand il était devenu à ce point dégoulinant de romantisme. Peut-être que cela avait un rapport avec le fait que ses filles aînées étaient à Poufsouffle.)

(Puis Tom regardait sa bague et se retrouvait incapable de ne pas sourire, par Salazar.)

(Par Helga ?)

(Par Merlin.)