Disclaimer : Écosse et Mexique ne m'appartiennent pas. Le contexte non plus :c
Pairing : ScotMex (VIVE LES CRACKSHIPS), Past ScotFra
Rating : K, pour une fois xD
J'ai peur qu'Ecosse soit un peu OOC et qu'il y ait un poil trop de fluff... M'enfin, je ne m'y attarde pas, je sais que mes travaux sont biens mais j'y peux rien, ils ne me plaisent jamais :')
Bon ben, bonne lecture ~
C'était un mur gigantesque qui se dressait face à Allistor. Dans toute sa hauteur, toute son horreur et toutes les promesses de guerre et de tensions que son cerveau de nation imaginaient déjà automatiquement.
Comme à l'époque du mur d'Hadrien, un énorme bloc de pierres de plusieurs millions de kilomètres qui le séparait de sa famille.
Il se trouvait en Amérique, ce jour-là, lorsque, stupéfait, il était tombé sur le mur. Plus précisément, il se trouvait dans l'État du Texas. Un pays qu'il haïssait, mais où il avait été forcé de se rendre pour conserver un semblant de relation diplomatique entre lui et son neveu Alfred.
Comme à l'époque où il devait se trimballer en Angleterre, à l'époque Albion, son frère tellement pathétique qu'il ne méritait même pas d'exister mais dont il était forcé de s'occuper.
Il avait été curieux. Coinçant sa cigarette entre ses dents au coin de sa lèvre, il avait longé le mur jusqu'à trouver des clôtures, puis un trou assez grand pour le laisser passer. Il s'y était engouffré et était passé de l'autre côté.
Comme à l'époque du mur d'Hadrien où, dans l'enveloppe charnelle d'un adolescent de quinze ans, armé de toute sa curiosité, il avait bravement escaladé les pierres pour voir ce qu'il se passait de l'autre côté.
Et c'est là qu'il le vit. Il croisa son regard marron froid et méprisant, il observa ses cheveux noirs aux reflets bleus avec un intérêt particulier, il détailla son uniforme militaire kaki recouvert de médailles, où un drapeau rouge, blanc et vert était épinglé, il tomba amoureux de Mexique.
Comme à l'époque où il le vit lui. Il avait croisé son regard bleu pétillant et charmeur, il avait observé ses cheveux blonds, longs, ondulés et soyeux, il avait détaillé sa robe assortie à ses yeux également parsemée de dentelle dorée, il était tombé amoureux de France.
Ils discutèrent, Allistor n'eut presque aucun mal à cerner cet individu un peu froid qui semblait se méfier du monde entier comme un animal domestique qu'on a trop longtemps battu et blessé. Mais, au bout de plusieurs mois, ses efforts finirent par payer et il se lia d'amitié avec Juan.
Comme à l'époque où il avait discuté avec le français, qui n'avait eu aucun mal à cerner le caractère méfiant, désinvolte et vulgaire de l'écossais. Mais avec sa douceur, sa gentillesse, sa beauté presque angélique, Francis avait su l'adopter en très peu de temps.
Il avait embrassé Juan pour la première fois quelques mois plus tard. Ça avait été violent, brutal et sensuel. Ça avait éveillé un désir endormi depuis longtemps chez l'écossais. Les draps se souviennent encore de cette chaude journée de 24 juin 2017.
Comme à l'époque où il avait embrassé Francis. Son premier baiser. Ça avait été timide, incertain, un peu maladroit. Ça avait éveillé en lui une tendresse et un amour pur que l'écossais ne pensait ne pas être capable de ressentir. Un vieux château en ruine d'Édimbourg, qui à l'époque avait servi de parlement et d'église de fortune, se souvenait encore de leur contrat de « mariage », la Auld Alliance, signé le 23 octobre 1295.
Alors maintenant, même s'il fumait toujours autant, même s'il détestait toujours autant son monde, même s'il était toujours aussi cynique et méchant, Écosse était heureux. Parce qu'il aimait, et il était aimé. Et il n'oublierait jamais grâce à qui il avait appris à ressentir ce sentiment magnifique.
Comme à l'époque.
Merci pour tout, Francis.