Hey 8D

Oui, j'ai mis une éternité à revenir. Oui, je m'en excuse. Et voici donc ce nouveau chapitre qui arrive ! En espérant qu'il vous plaise ! J'ai eu personnellement bien du mal à trouver l'inspiration nécessaire pour l'écrire, voilà pourquoi il a mis autant de temps à arriver...

Enfin bref. Bonne lecture !

Disclaimer : Voltron: Legendary Defender est la propriété de DreamWorks Animation et de Netflix.

L'image en couverture est d'Elentori sur DeviantArt


Keith grogna.

La luminosité matinale agressa ses yeux fatigués. Il présenta son dos à la fenêtre en maugréant, s'enroulant un peu plus dans la couette épaisse. Le nez dans les draps, il prit une grande inspiration et une odeur familière percuta violemment ses sens. Cela lui rappelait quelque chose de doux, de chaleureux, de tendre. L'odeur boisée et un peu exotique le fit sourire dans son demi sommeil.

Il était bien dans ce lit : ni trop mou, ni trop dur. Il y aurait bien passé sa vie entière, bien au chaud et à l'abri. Il remua légèrement, comme l'aurait fait un chat bien trop content d'avoir trouvé un endroit moelleux et tranquille où dormir. Sa tête enfoncée dans l'oreiller, il sentit les mèches de ses cheveux glisser sur ses joues, chatouillant son nez et ses paupières. Il fronça les sourcils mais ne fit pas un geste, bien trop paresseux pour réagir.

Encore ensommeillé, Keith eut l'impression qu'une douce brise venait lui caresser le visage, éloignant ses cheveux rebelles qui avaient osé le perturber dans son sommeil. Cependant, cette agréable sensation ne s'arrêta pas comme aurait pu le faire une souffle de vent, et continua de lui frôler le visage, passant sur l'arête de son nez, la courbe de ses paupières, le croissant de ses lèvres et le duvet de ses joues.

Keith frémit. Un frisson de plaisir lui parcourut le corps tandis que des ronronnements sortirent du fond de sa gorge. La brise se stoppa aussitôt, bien trop surprise par ces sons incongrus. Le bel endormi s'empressa de bouger la tête, quémandant ces caresses qui reprirent après quelques secondes de flottements.

Ses ronronnements reprirent de plus belle et il se rapprocha de l'origine de son bonheur, se collant contre une forme chaude et inidentifiable. Il frotta doucement sa tête et se blottit encore plus qu'il ne le pouvait contre ce corps accueillant.

Lance, de son côté, n'en pouvait plus. Il se savait écarlate et la température de son corps ne cessait d'augmenter. Il allait finir ébouillanté ! Il ne savait plus quoi faire. Pourquoi Keith agissait-il aussi bizarrement ? L'alcool avait un effet particulièrement redoutable sur lui ! Il ne se rappelait pas avoir ramené un chat pourtant !

- Keith… finit par chuchoter Lance, ses nerfs ne pouvant tenir plus longtemps.

L'interpellé lui répondit par un ronronnement de contentement, bien décidé à rester blotti ainsi. Lance, en revanche, n'était pas du tout du même avis et se dégagea doucement de l'étreinte de Keith qui poussa un grognement contrarié sans pour autant bouger d'un pouce.

Le cubain soupira et passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant plus que nécessaire. Il finit par reposer son regard océan sur le tas que formait son invité, emmitouflé dans les draps, les oreillers éparpillés autour de lui. Ce serait vraiment dommage de ne pas profiter d'une occasion pareille, tout de même… Dans un sourire machiavélique, Lance alla chercher son appareil photo sur la pointe des pieds, ricanant devant sa sublime idée.

Keith émergea quelques minutes plus tard. Lorsqu'il ouvrit les yeux et après que sa vue se soit accoutumé à la luminosité ambiante, il tomba nez à nez avec un énorme objectif, sans aucun doute le dernier sorti qui plus est. Son propriétaire avait du goût…

Mais… pourquoi cet appareil photo était-il aussi près de son visage ? Ce n'était tout de même pas pour le prendre en photo ? Ce serait le comble. Il se savait mal réveillé et l'alcool de la veille revenait tambouriner à ses tempes. Il n'osait même pas penser à ses cheveux… ses beaux cheveux noirs qui ne ressemblaient sans doute à rien d'imaginable en ce moment-même.

Tout ça pour dire qu'il aimerait beaucoup savoir qui était le sujet de cette photo…

- Keith… fais donc un joli sourire à l'objectif !

La voix de Lance mit quelques temps avant de parvenir aux oreilles de Keith, et encore plus à son cerveau. A croire que ses neurones avaient décidé de se mettre en grève et qu'elles n'étaient pas décidées à accélérer le mouvement !

Presque par réflexe, le bel endormi esquissa le début d'un sourire avant que tous les muscles de son visage ne se fixent en une grimace terrifiée. Mais c'était lui qu'on prenait en photo !

Dans un brusque enchevêtrement de bras et de jambes, Keith réussit tant bien que mal à se cacher sous les couvertures. Il n'en ressortirait plus jamais !

Le rire cristallin de Lance parvint à ses oreilles et il resserra un peu plus son emprise sur la couette. Il avait bien trop honte. Qu'allait-il penser de lui maintenant ? Il n'était qu'un sombre idiot ! Les souvenirs de la veille choisirent ce moment pour le percuter de plein fouet. Il se revit, étalé dans la rue, suppliant Lance de le pardonner après son horrible comportement à l'intérieur de la boîte de nuit. Il se remémora ses retrouvailles désastreuses avec Lotor et se mordit la lèvre non mais quel abruti il avait été !

Mais le pire dans tout ça, fut quand il se rappela de ses ronronnements matinaux. Là, il se retint pour ne pas hurler. Il était foutu. Il pouvait jeter son amour propre dans le caniveau et abandonner l'idée d'être apprécié de Lance. Il allait le haïr. C'était certain.

- Keith ! l'appela Lance d'une voix traînante, aller ! Sors de là ! J'ai rangé l'appareil, je te promets tout ce que tu veux ! Mais comprends-moi ! Tu étais bien trop mignon comme ça, je me devais d'immortaliser ce moment !

Mignon ? Alors Lance le trouvait mignon ? Peut-être avait-il encore ses chances avec lui ? Que fallait-il qu'il fasse maintenant ? Il n'allait tout de même pas rester ainsi pour l'éternité ! C'était complètement ridicule, surtout pour quelqu'un de son âge !

Si jamais Pidge avait vent de cette histoire, il pourrait toujours espérer de devenir sourd pour ne plus entendre ses éternels rires qu'elle ne ferait même pas mine de dissimuler de façon polie. Pidge n'était pas polie, du moins pas avec lui en tout cas, à croire qu'elle sélectionnait les gens ! Et que lui n'avait pas eu la chance d'être dans les heureux élus ! Quand elle était avec lui, elle laissait tomber son joli masque de petite poupée fragile. La fourbe, elle était tout sauf fragile !

Le jeune Kogane poussa un soupir et se décida finalement à affronter la réalité. Après tout, il était un grand garçon maintenant ! Rien ne pourrait lui arriver… hein ?

Keith se remit en position assise et laissa la couette glisser dans son dos, découvrant ses cheveux ébouriffés et sa mine de papier mâché. Même s'il ne se voyait pas dans un miroir, il sentait les gouffres en-dessous de ses yeux. Il devait être réellement horrible ! Il baissa aussitôt ses yeux, souhaitant éviter le plus possible le regard océan de Lance.

A la place, il préféra retrouver les éléments familiers du petit studio. C'était la troisième fois qu'il y dormait. Il s'étonnait lui-même à trouver cet endroit chaleureux. Il aimait beaucoup cette chambre et sa décoration minimaliste et pourtant emplie de petites anecdotes de la vie de Lance. Le rangement toujours impeccable ne faisait aucun doute : la mère de Lance avait marqué son fils de sa passion pour l'impeccable.

Curieusement, cela plaisait à Keith, lui qui vivait en colocation avec son frère… enfin, avec Matt et Pidge aussi. La fratrie Holt passait presque plus de temps chez les Kogane que dans leur propre appartement ! Ce qui rendait le studio assez… bordélique… avec toujours une ou deux affaires des deux frangins Holt.

Oui. Keith aimait se retrouver chez Lance et cela, même après avoir passé une affreuse soirée, en partie par sa faute.

- Bien dormi ? lui demanda Lance dans un sourire après s'être assis à ses côtés.

Keith se tendit de façon imperceptible avant de se détendre devant le sourire absolument craquant du jeune homme. Il ne pouvait lui résister.

Il se frotta les yeux et bailla un grand coup avant d'acquiescer et de lui retourner la question.

- Disons que tu t'agites pas mal dans ton sommeil et que je me suis demandé à un moment si je n'allais pas me retrouver couvert d'hématomes ! rit Lance.

- Je… désolé pour… pour tout, bredouilla-t-il en se tordant les mains d'anxiété, je ne suis pas comme ça d'habitude et…

- Tu veux parler de ton agitation nocturne ou de tes ronronnements matinaux ? le taquina Lance.

Ses mots eurent le mérite de faire rougir Keith qui se mordit furieusement la lèvre inférieure tout en rentrant son cou dans ses épaules. Il voulait disparaître. Pourquoi devait-il être comme ça le jour où il se trouvait avec Lance ?

- Je… vraiment… je suis désolé, s'excusa-t-il une nouvelle fois, ne sachant que dire.

Lance ne le laissa pas s'enfoncer dans ses excuses et, poussant sur ses bras, il se retrouva à la hauteur de Keith qui écarquilla les yeux, surpris par ce geste.

- Tu n'as pas à t'excuser. Moi j'aime bien quand tu es comme ça.

Et il déposa ses lèvres humides sur le front parsemé de mèches brunes du coréen. Ce dernier en eut le souffle coupé. Les lèvres de Lance étaient aussi douces que dans ses maigres souvenirs et, même si ce n'était qu'un baiser sur le front, son cœur s'emballa violemment à ce contact. Les battements de son cœur effrénés s'amplifiaient un peu plus à chaque seconde, comme si son palpitant voulait s'échapper de sa cage thoracique pour laisser exploser sa joie à l'air libre.

Quand Lance enleva ses lèvres du front de Keith, celui-ci hésita un instant à porter ses doigts à son visage pour être sûr que le cubain l'avait bien embrassé. Cela en devait presque surréaliste. Etait-il seulement bien réveillé ? Etait-ce un rêve ? Keith se pinça pour en être certain. Le léger picotement qu'il ressentit et le visage de Lance à quelques centimètres du sien le firent sourire de façon incontrôlable. Tout ceci était bien réel.

Gêné par ce qu'il venait de faire, Lance s'empressa de sauter hors du lit, passant une main dans sa nuque. Il détourna le regard de Keith et lui indiqua d'une voix faible qu'il pouvait prendre sa douche :

- Je peux te prêter des affaires si tu veux… tu me les rendras une prochaine fois ! Prends ce que tu veux dans la salle de bain, si tu fouilles un peu, tu trouveras sans aucun doute un soin pour cheveux aussi !

- Tu as de l'après-shampoing chez toi ? releva Keith.

Lance acquiesça et bredouilla faiblement :

- Mmh… il a dû malencontreusement tomber dans mon caddie pendant que je faisais mes courses… je crois même qu'il est pour cheveux mi-longs… noirs…

Keith ne put tenir plus longtemps et s'empressa de s'enfermer à double tours dans la salle de bain. Lance lui avait acheté de l'après-shampoing, c'était impensable ! Il avait fait ça pour lui et rien que pour lui !

Il tenta de faire taire les battements de son cœur en les enfermant dans sa main. Son corps glissa contre la porte avant de se stopper sur le carrelage froid de la salle d'eau. Cela aurait sans doute le mérite de calmer ses émotions. Qu'est-ce qu'il avait chaud !

Quelques minutes plus tard, Lance entendit l'eau de la douche s'écouler contre les carreaux de faïence. Il poussa un énorme soupir et s'essuya le front. Il devrait peut-être enlever son pull ? Qu'est-ce qu'il avait chaud !

Il fallait qu'il s'occupe. Il devait absolument se changer les idées pour ne pas à revoir sans cesse le visage de Keith qui semblait s'être imprimé à l'encre noire sous ses paupières. Devait-il être content ? Devait-il s'inquiéter ? Mais d'abord, est-ce que Keith éprouvait la même chose que lui ?

Lance n'était pas très doué avec ses sentiments. Il n'avait découvert que tard sa sexualité et avait encore quelques problèmes avec celle-ci. Même en jouant au playboy, il devait bien avouer ne rien y connaître du tout. Cependant, avec Keith, c'était tout autre chose et il se sentait pousser des ailes ! Peut-être de trop grandes ailes d'ailleurs…

Quand Keith sortit de la salle de bain, les cheveux encore mouillés, une serviette sur les épaules, Lance était toujours en plein méditation, la tête entre les mains. Intrigué, le coréen se rapprocha de lui et passa plusieurs fois sa main devant ses yeux dans l'espoir de le faire réagir.

Que se passait-il ? Lance paraissait complètement beugué.

Il réagit enfin lorsqu'il papillonna plusieurs fois, semblant se réveiller d'un songe. Il leva ses yeux océans sur le visage inquiet de Keith qui attendait que Lance lui fasse un signe quelconque.

- Tout va bien ?

Lance mit quelque temps avant de répondre, reconnectant ses neurones et se rappelant où il se trouvait. Il était chez lui. Keith était chez lui et venait de sortir de la douche en utilisant son shampoing, son savon, sa serviette et… sans aucun doute son eau de toilette en vue de l'odeur familière qu'il dégageait.

- Hum heu…

Il se racla la gorge.

- Oui oui… dépêchons-nous de sortir si on veut petit-déjeuner ! Il fait beau en plus !

Sur ces mots, il s'extirpa du regard inquisiteur de Keith et alla mettre ses chaussures et enfiler son manteau pendant que Keith faisait de même, n'oubliant pas de reposer la serviette humide dans la salle de bain. Il s'attacha rapidement les cheveux dans un chignon et se reconcentra sur Lance qui l'observait, les joues délicieusement colorées. Après un signe de tête commun, ils sortirent de l'appartement.

Attablés à la terrasse d'un café, le soleil leur réchauffant délicieusement le corps pendant que les douces odeurs de leur petit-déjeuner leur mettaient l'eau à la bouche, Lance et Keith n'échangèrent pas un mot et commencèrent à manger dans un silence pesant.

Ne tenant pas longtemps, Lance finit par prendre la parole entre deux bouchés de croissant :

- Tu l'as connu comment ?

Keith leva les yeux de son café qu'il s'apprêtait à boire et reposa sa tasse dans la soucoupe.

- A un cours d'escrime, on était encore au lycée à l'époque.

- Tu fais de l'escrime ? s'étonna Lance, wow, t'es vachement plus badass que je ne le croyais !

Un léger rire s'échappa des lèvres de Keith et il continua son histoire :

- Je m'étais inscrit à un stage de quinze jours, ça m'avait pris toutes les vacances de la Toussaint. Je me rappelle encore de comment il était rentré dans le gymnase, c'était presque s'il avait attendu que tout le monde soit là et que le prof commence à parler pour faire son entrée théâtrale !

- Il a toujours été un très grand artiste, acquiesça Lance, est-ce que ses cheveux volaient au vent aussi ? Je n'ai jamais vraiment su comment il faisait mais, à chaque fois qu'il rentrait dans une pièce, c'est comme si ses cheveux ondulaient toujours autour de lui comme une aura.

Keith sourit faiblement à ce souvenir. Lotor avait toujours le chic pour se faire remarquer. Et il ne pouvait pas nier que sa technique était redoutable.

- Enfin bref… il est rentré, il a fait sa star et moi je trouvais qu'il avait juste une tête d'abruti prétentieux et qu'il ne survivrait pas un seul jour au stage intensif. Je me trompais lourdement ! Ce mec est super doué avec une lame ! J'avais jamais rencontré un sabreur aussi talentueux que lui !

Lance l'écoutait attentivement et une lueur mélancolique passa dans son regard quand il remarqua que les yeux de Keith brillaient encore d'une étincelle lorsqu'il évoquait Lotor.

Le coréen sembla soudainement se rendre compte de son comportement et il toussota pour dissiper le malaise qui venait juste de s'installer, s'excusant par la même occasion vis-à-vis de Lance. Celui-ci le rassura d'un sourire et reprit la parole :

- Et je suppose que tout s'est enchaîné par la suite ?

- Assez vite oui… on est sorti ensemble… longtemps… des fois, je me dis que j'aurais mieux fait de ne jamais tomber amoureux de cet imbécile mais…

- Mais au final, tu te dis que ça valait le coup ? finit Lance à sa place, remuant sa petite cuillère dans son chocolat chaud, se perdant dans les volutes de mousse laiteuse.

La respiration de Keith se stoppa. Que devait-il répondre à cela ? Il n'aimait pas le reconnaître, mais les mois qu'ils avaient passés avec Lotor étaient encore chers à son cœur, même si son ex l'avait outrageusement laissé pour compte vers la fin de leur relation, s'éloignant sans aucune raison et l'abandonnant sans remords, comme on jetterait un objet sans intérêt.

- Je suis comme ça aussi, ajouta le cubain, je crois que je n'arrive même pas à lui en vouloir de m'avoir quitté. Ca aurait été tellement plus facile s'il m'avait trompé… j'aurais pu le détester d'une façon décente au moins…

Un ricanement s'échappa de la gorge de Keith.

- On peut au moins lui reconnaître ça : il ne va pas voir ailleurs quand il entretient une relation sérieuse ! C'est peut-être ce qui le sauve d'ailleurs !

- Je crois que, de toute façon, j'en avais marre de voir traîner ses cheveux partout ! Il n'était pas fichu de les jeter à la poubelle ! Il a même bouché mon aspirateur ! se remémora Lance.

- Et le temps qu'il mettait à se préparer quand on devait sortir en soirée !

- Et il chantait terriblement faux quand il était bourré !

- Par contre, pour l'être, il fallait qu'il descende deux bouteilles entières de rhum ! Au revoir mes économies !

- Et tu te rappelles de ses potes bizarres ? Toujours à vouloir cogner tout ce qui bougeait !

- Hum oui, celles-ci je ne pouvais plus les voir… lui confia Keith après une gorgée de son café, et je crois qu'elles non plus d'ailleurs ! Même si je m'entendais relativement bien avec Acxa… c'était sans doute réciproque…

- Tu sais que j'avais une peur bleue de Zethrid ? J'étais persuadée qu'elle allait m'étrangler dans un coin sombre pendant que Lotor avait le dos tourné !

Keith sourit tendrement devant l'air terrifié de Lance. Même s'il savait qu'il n'avait rien à craindre, le cubain paraissait tout de même complètement paniqué rien qu'à l'évocation de cette horrible femme.

Par réflexe, Keith avança sa main jusqu'à celle de Lance posée sur la table. Lentement, il noua ses longs doigts à ceux du cubain, caressant le dos de sa main de la pulpe de son pouce. Curieusement, malgré le fait qu'ils reparlent tous les deux de Lotor autour d'un café et d'un chocolat chaud, il n'éprouvait pas la rancœur habituelle qui menaçait de l'emporter totalement lorsqu'on évoquait le peroxydé.

Lance l'apaisait.

- Et si on arrêtait de parler de lui ? proposa Keith en vrillant ses yeux dans ceux de Lance, c'est à croire qu'il prend plus de place maintenant que quand il était vraiment là.

- Tu veux qu'on parle de quoi à la place ?

- De nous.