Et voilà, la première fanfiction sur APH que je partage au grand public *cry* C'EST SI ÉMOUVANT !

Disclaimer : Tout appartient au créateur d'Hetalia ;w;

Personnages : Un peu tout le monde en fait xD

Pairing : GerIta parce que c'est la vie 3


17 juillet 1945

C'est une image qui restera à jamais gravée dans la mémoire d'Italie. C'était horrible, c'était semblable à un cauchemar.

Il était assis sur une chaise en bois, délabrée et inconfortable, dans un tribunal de fortune à moitié détruit par un bombardement. Autour de lui se trouvaient les forces Alliées, les pays constituant l'URSS, les victimes de la nazisme et de la Seconde Guerre mondiale. Enfin bref, tous ceux qui avaient été plus ou moins touchés par la guerre.

En tout, plus de 70 pays impliqués. Italie se sentait étouffé par leur présence.

Ils étaient venus les mains dans les poches comme des spectateurs curieux voulant voir la nouvelle attraction d'un cirque ou d'un zoo.

Italie avait envie de vomir.

Ils étaient tous là, même les anciens alliés des forces de l'Axe, qui avaient retourné leur veste.

Italie se sentait terriblement seul.

Et où était Japon ? Le largage des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki avaient eu des conséquences terribles sur sa santé. Il n'avait pas pu se déplacer. Amérique était là, en revanche. Il souriait, plaisantait, se faisait remarquer. Pendant que Japon souffrait le martyr et brûlait de l'intérieur à cause de lui. Et personne ne le blâmait.

Cette justice des vainqueurs révoltait l'italien. Mais il n'avait pas son mot à dire. Il était l'un des perdants de cette guerre.

« Qu'on fasse entrer l'accusé ! »

Le cœur d'Italie battait de plus en plus fort. La lourde porte du tribunal s'ouvrit en grand, laissant place à deux soldats américains tenant un homme. Un homme qui avait gardé son uniforme, un homme qui gardait la tête haute même s'il était pâle, tremblant et blessé, un homme qui marchait droit et fier et dont le regard bleuté n'affichait ni peur ni détresse. Seulement une sombre colère.

Le genre de colère qui, lorsqu'on la relâche, détruit tout sur son passage.

« Doitsu… »

Le murmure d'Italie fut à peine audible, les autres pays avaient commencé à s'agiter en voyant l'allemand arriver et les bavardages résonnaient un peu partout dans la salle. Les deux soldats jetèrent négligemment Allemagne à genoux devant les juges, et sortirent de la salle. Allemagne se releva, toujours aussi digne. Ses prunelles saphir sondaient la salle à la recherche de quelque chose.

« Ludwig Beilschmidt, représentant et allégorie de la nouvelle République Fédérale Allemande, tonna l'un des juges. Vous êtes accusé d'avoir participé, aux côtés d'Adolf Hitler, à des crimes perpétrés au nom du NSDAP, contre la paix, les lois de la guerre et l'humanité. Niez-vous ces accusations ?

- Non. »

A quoi bon clamer son innocence ? Ça faisait des mois qu'on lui répétait les mêmes choses. Des mois qu'il n'avait pas vu la lumière du jour ni même celle des nuits étoilées, enchaînant les aller-retour entre le tribunal et sa prison moisie. Des mois qu'il se sentait humilié, jugé par des hommes alors qu'une nation est au-dessus d'un simple être humain. Mais il n'avait plus le droit de se prétendre supérieur à qui que ce soit, désormais. Ses yeux trouvèrent ceux de la nation italienne parmi le public, deux émeraudes brillantes de désespoir. Il se força à sourire pour rassurer Feliciano. Il allait rester fort pour lui. Il fallait qu'il le soit.

Après deux heures de questionnement intensif à une Allemagne qui n'avait même pas droit à un avocat (tout le monde voulait que le procès se termine rapidement pour enterrer cette histoire), les juges se retirèrent pour juger du sort de la nation. Amérique, Russie et Angleterre n'écoutaient même plus, comme s'ils connaissaient déjà le résultat du procès. France avait, à la surprise générale, défendu Allemagne et rejeté la totalité des crimes commis et des faute sur Hitler, clamant Ludwig innocent.

Quelque part, ce n'était pas si surprenant : Francis avait connu une période de folie similaire, influencé par Napoléon. A l'époque, frustré par l'inutilité de la Révolution Française et soumis à l'Empire, il était devenu cruel, menteur et odieux, et multipliait les conquêtes guerrières pour dominer le continent. Le Grand Frère de l'Europe n'était plus lui-même, à cette époque. Alors il comprenait ce que Ludwig avait enduré : Le discours d'Hitler avait dû être alléchant après la défaite cuisante de la Première Guerre mondiale. Il s'était jeté à corps perdu dans les bras d'un homme qui lui avait promis de lui rendre sa grandeur. D'ailleurs, pendant l'absence des juges, Francis se leva de son banc au premier rang et fit discrètement passer un papier à Ludwig. Celui-ci le lut, et un sourire sincère apparut sur son visage creusé.

Feliciano sentit son cœur se serrer désagréablement. De la jalousie ? De l'incompréhension ?

Il n'eut pas le temps de définir ce sentiment. Les juges étaient de retour, le visage grave. Allemagne s'empressa de cacher le papier de France.

« République Fédérale Allemande, votre sort ne dépend plus de nous, à présent. L'amnistie nous force à fermer les yeux sur certaines de vos actions, mais vous êtes désormais condamné à l'occupation et la perte totale du contrôle de vos terres, qui seront redéfinies et distribuées au bon vouloir des États-Unis d'Amérique, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et de l'Union des Républiques Sociales et Soviétiques.

- Ainsi que le Gouvernement Provisoire de la République Française, compléta Angleterre. Pour son implication dans la Résistance et la grande aide apportée à Londres, il mérite sa place parmi les vainqueurs et sa part du gâteau.

Un éclair de surprise, et un autre sentiment qu'Italie ne put définir, passa dans les yeux de France. Allemagne fronça les sourcils, probablement vexé d'avoir été comparé à un gâteau. Les juges se retirèrent. On ramena Allemagne dans sa cellule.

Et là, Feliciano frémit et s'autorisa à pleurer.


A suivre.

Avis ? C'était super ? C'était bien ? C'était bof ? C'était nul ? C'était tellement de la merde que je mérite qu'on me jette des tomates ? ;w;