Coucouuuuuu !
Oui, je sais, j'ai comme qui dirait, totalement disparu de la circulation. Mais bon, j'ai des raisons, peu agréables à entendre, donc je vous les épargne ;)
J'espère que vous êtes toujours là, et que mon absence ne vous aura pas découragé à lire la suite de cette petite histoire qui me tient vraiment à cœur !
J'ai fait une RAR en bas, et j'ai répondu aux quelques reviews que j'ai reçu :) Je remercie aussi tous les mises en favoris et en follows ;)
J'espère que ce chapitre vous plaira, et comme quelques-uns me l'ont demandé, j'essairais de faire quelques flashs-backs dans les prochains chapitres pour montrer comment Harry et Draco -si ce n'est d'autres couples- se sont mis ensembles pendant la guerre !
Voilàààà, bonne lecture, et merci !
Disclaimer: Tout est à JKR, et vive la communauté Poterienne.
III – Les affaires
- Chaud ! Chaud devant !
C'était Bill Weasley qui, un large plat dans les bras, s'avançait rapidement en direction de la table familiale installée dans la salle à manger du Terrier. Autour de celle-ci se trouvait une multitude de gens, mais qui étaient tous reliés de près à la famille Weasley.
Le grand rouquin déposa son fardeau sur la table, et enleva le couvercle posé sur le plat préparé par Molly Weasley.
Dans un même mouvement, de nombreuses têtes se retournèrent pour contempler leur futur repas.
Hermione secoua la tête en voyant que George n'avait pas perdu cette mauvaise habitude. La jeune femme pinça le genou de son homme qui couina de manière peu conventionnelle. Le rouquin plissa le nez en direction de la sorcière et lui tira la langue. Ce geste fit ressortir la fine cicatrice qui coupait la largeur de sa bouche. Cicatrice qui, provoquée par un vicieux sort de magie noire, n'avait pu être effacée par la médicomagie. Au fil du temps, George l'avait accepté comme une part de lui-même, et si, dans dix ans, on lui annonçait que les progrès de la magie lui permettaient de s'en débarrasser, personne ne s'étonnerait de le voir refuser avec hargne.
Hermione glissa sa main dans celle large de George, et se détourna de lui. Elle braqua ses yeux en direction de Harry en face d'elle, qui, contrairement aux autres, ne portait pas du tout attention à la nourriture. Il avait posé son menton dans la paume de sa main, et de ses yeux vagues, balayait lentement du regard le jardin du Terrier, dans lequel les gnomes s'amusaient toujours autant – malgré des années de dégnomage intensif de la part de tous les enfants Weasley.
Le brun ne se sentait pas bien. Ce n'était pas une douleur physique qui se concentrait sur un point précis, mais plutôt comme une sensation d'oppression qui se propageait dans toutes les cellules de son corps. Il savait qu'aujourd'hui, Draco était allé réclamer son héritage de Lord. Harry avait insisté pour l'accompagner, affublé d'un sortilège de glamour amélioré à la façon Potter, mais Draco avait refusé, arguant que s'il n'était pas capable de se déplacer seul dans le Chemin de Traverse, il n'était pas digne de recevoir l'héritage de la Noble Famille des Malfoy – et Harry savait à quel point Draco était attaché à cet héritage, malgré les membres de la famille dont l'inclinaison politique n'était que très peu recommandée. Alors le brun avait abdiqué, lui laissant le champ libre toute la journée du dimanche, tandis qu'il s'en allait lui-même à l'habituel repas hebdomadaire chez les parents Weasley.
Mais il n'était pas vraiment là. Une partie de lui-même était sur ses gardes, attendant fébrilement un signe qui pourrait lui indiquer que son homme s'était exposé à un grand danger.
Ce fut une petite tape sur son genou qui le ramena à la réalité. Hermione le regardait avec une douceur typiquement Grangerienne. Elle chuchota, de sorte à ce que seul Harry puisse entendre – et à la limite George, dont l'oreille avait tendance à traîner un peu partout :
- C'est un grand garçon, il sait manier sa baguette aussi bien que moi. Rien ne lui arrivera.
Harry haussa les épaules et grommela :
- Je ne crois que ce que je vois.
Hermione haussa un sourcil, comme pour dire 'sérieusement, tu es entré dans le monde des Sorciers à l'âge de 11 ans, gobant tout ce que l'on te disait, et tu m'annonces maintenant que tu es un sceptique dans l'âme ?'. Et, oui, Harry savait pertinemment qu'Hermione lui aurait sorti cette remarque si elle avait eu le temps.
Mais entre-temps, un patronus en forme de chat se matérialisa dans la pièce commune et parla d'une voix fatiguée, mais qu'Harry reconnut à la seconde même – et même sans cela, le patronus apparu ne lui avait laissé aucun doute quant à l'invocateur.
- Potter, il serait préférable que tu me rejoignes dans les plus brefs délais. Au manoir.
Harry se leva brusquement, faisant grincer les pieds de sa chaise sur le parquet poli des parents Weasley. Tout le monde avait arrêté les conversations à l'instant où le patronus était entré dans la pièce. Molly fut la première à s'adresser à Harry :
- Harry chéri, à qui appartient ce patronus ?
La bouche d'Harry se fendit d'une petite grimace, et il fit les gros yeux à Ron qui acquiesça de la tête. Le rouquin attrapa doucement la manche de la tunique de sa mère et expliqua :
- Laisse Man', Harry doit y aller.
Molly voulut répliquer, puis elle haussa les épaules en voyant le regard fuyant du brun. Elle l'apprendrait tôt ou tard. Harry s'était donc saisi de son manteau et de sa baguette et s'apprêtait à sortir lorsque la voix de Fleur retentit doucement :
- Dis-moi Harry... Pourquoi est-ce que Draco Malfoy te réclame à son manoir ?
Toutes les convives qui étaient au courant de l'existence de La Villa se figèrent et émirent quelques toussotements gênés. Harry crispa et détendit ses doigts pendant quelques secondes, puis il fit volte-face et s'enfuit en déclarant brusquement :
- On verra ça une autre fois !
Il sortit de la pièce d'un pas vif, sans même laisser le temps à Molly Weasley de l'attraper pour lui faire, il en était sûr, un interrogatoire en bonne et due forme.
Toute la famille entendit un craquement sonore, signe que Harry avait bien transplané dans le jardin. Le silence était palpable. Jusqu'à ce que Molly, les mains sur les hanches, déclare :
- Je voudrais que quelqu'un m'explique ce qu'il se passe entre Harry et le fils Malfoy, voyons !
Et beaucoup soupirèrent.
Le portail du manoir Malfoy était toujours aussi haut, aussi noir, et aussi lugubre que la dernière fois qu'il était venu, à savoir quelques mois avant la défaite de Voldemort. Il n'avait pas vraiment apprécié son séjour, au vu du fait qu'il avait hérité d'une quinzaine de cicatrice sur son bras, quelques heures avant d'être secouru par certains membres de l'Ordre du Phoenix. L'un d'eux était mort pour le sortir de là. Alors forcément, les sentiments qui allaient avec cette vision n'étaient pas des plus heureux.
Il frissonna mais s'avança tout de même et retînt une grimace de dégoût lorsque le portail capta un peu de sa magie pour annoncer sa présence aux maîtres des lieux.
Le métal noir grinça et le portail s'ouvrit seul.
Harry s'avança, refusant de regarder l'énorme jardin qui n'était plus entretenu depuis des années, et dans lequel Harry se souvenait d'avoir couru de toutes ses forces pour atteindre la zone dans laquelle il avait pu transplaner pour échapper à ses ravisseurs.
Au bout du large chemin de gravier se tenait un Draco qui, les mains sur les hanches, paraissait rouspéter dans barbe.
- T'en as mis du temps, fut la phrase que prononça le blond lorsque Harry arriva à sa hauteur.
- Ouais ben t'es bien mignon, mais je pourrais savoir comment est-ce que Fleur Weasley anciennement Delacour ait pu reconnu ta voix rien qu'avec ton patronus ?
Draco fronça les sourcils un instant puis son visage s'éclaira :
- Les Delacour... Chaque été avec ma mère, nous allions passer quelques semaines dans la branche française de la famille.
- Tu veux dire que.. Les Delacour.. ?
- Ouais, les Malfoy et les Delacour sont cousins. J'aimais bien Fleur. Mais ils nous ont tourné le dos dès que Voldemort est revenu. Je n'ai pas revu Fleur et Gabrielle depuis... depuis le Tournoi des Trois Sorciers, finalement.
Harry siffla dans sa barbe :
- Et malgré les huit années passées, elle a tout de même reconnu ta voix ? Je veux dire, as-tu mué, ou est-ce que je ne me rends plus compte du fait que tu as toujours gardé ta voix enfantine ?
Il récolta une tape sur la tête de la part de Draco et celui-ci répliqua, un sourire dans la voix :
- J'avais déjà bien mué en quatrième année, Harry. J'imagine que ma voix n'a pas beaucoup changé depuis. Mais laissons cela pour plus tard. Nous avons bien plus important à faire ici.
Harry grommela. Plus important, il n'était pas sûr. Ce n'était pas Draco qui allait devoir monter un mensonge de toute pièce pour garder leur relation secrète. Car la famille Weasley n'était pas au courant pour eux deux, mis à part Ginny, Ron et Georges et c'était très bien ainsi, selon Harry. Draco partageait son avis, mais lorsque Molly Weasley se mettait en tête de trouver à son homme une jeune femme de bonne famille pour qu'elle puisse lui tenir compagnie jusqu'à la fin de sa vie, l'envie lui prenait de sortir son contrat de mariage magique et de lui brandir au visage, arguant que le dernier des Potter était à lui.
Le nouveau Lord Malfoy tendit sa baguette en direction du manoir et exécuta un informulé qui n'était pas du blanc le plus pur. Harry ne cilla pas. La magie noire, il la connaissait sur le bout des doigts, maintenant. Il avait eu de bons professeurs. Entre Snape et Draco, il avait eu de quoi en baver, mais les résultats étaient là.
Autour du manoir apparut un large dôme grisâtre, sur lequel une multitude de tâches rouges, oranges, et quelques fois jaunes, se détachaient. Une seule tâche violette était présente, et elle paraissait s'enfoncer dans le sol. Toutes ces tâches indiquaient la présence d'un maléfice.
Harry siffla et sortit sa baguette à son tour. Il en pointa le bout vers cette même tâche violette, et grommela une litanie de mots, inaudibles à l'oreille de Draco. Puis le brun leva la tête et annonça, d'une voix atone :
- Maléfice de niveau 16, Draco.
Le blond jura et frotta une main sur sa nuque. Les maléfices de magie noire étaient classés par niveau. Il y en avait 17 en tout. Le premier niveau ne regroupait que les maléfices quasi inoffensifs, ceux qui tenaient plus de la blague qu'autre chose. Les maléfices de niveau 17 tuaient sur le coup. Et ils étaient les plus difficiles à créer. La présence d'un maléfice de niveau 16 dans les bas-fonds du Manoir Malfoy ne pouvait signifier qu'une chose : Voldemort lui-même avait apposé ce maléfice en ces lieux.
- J'imagine que Lucius connaissait l'existence de ces maléfices ? Ils étaient désactivés pour lui ?
Draco acquiesça, et pendant un instant le silence se fit tandis qu'ils décidaient d'un commun accord de pénétrer la demeure. Ils allaient entreprendre de défaire maléfice sur maléfice, avec pour but d'éradiquer tous les maléfices de la demeure. Ainsi Draco pourrait reprendre ce qui lui appartenait de droit, pour bien montrer à la société que La Grande et Noble Famille des Malfoy était de retour. Avec seulement trois membres, lui-même, son mari, et sa mère. Ce n'était que peu, il était vrai, mais c'était déjà cela.
En ouvrant la porte d'un coup de baguette, Harry devança le blond et pénétra la demeure, ses instincts de combattant reprenant immédiatement le dessus. Même si ceux-ci ne l'avaient jamais vraiment quitté. Un grand bouclier se forma immédiatement alors que le premier maléfice se déclenchait.
Harry, les lèvres serrées, fit un large mouvement du bras et le maléfice s'évanouit, annulé.
- Et dire qu'il y en a 346 à désactiver.
Il sentit un léger baiser dans son cou.
- Et je te remercie d'être venu m'aider.
Harry sourit et s'avança pour aller détruire un autre maléfice, jetant un œil à Draco qui, de son côté, s'en allait faire de même.
Ce fut un Harry exténué qui transplana à la limite du terrain de La Villa. La nuit était déjà tombée, il était tard.
Dans un silence bienvenu, le brun emprunta le chemin de gravier qui menait à la porte d'entrée. Il passa non loin de leur poulailler, dans lequel un seul caquètement se faisait entendre. La mystérieuse poule insomniaque embêtait tout son monde. Harry offrit un léger sourire à la nuit claire et s'arrêta devant la lourde porte en bois qui annonçait l'entrée de la maison.
Il passa une main sur le battant, laissant échapper quelques effluves de sa magie, et la porte s'ouvrit doucement, reconnaissant la signature magique.
Le Survivant se débarrassa de son long manteau dont les manches devenaient de plus en plus effilées. Il ôta ses chaussures d'un brusque coup de talon et s'avança vers une ouverture dans le mur qui donnait sur le salon principal.
Celui-ci était plongé dans la pénombre, un réveil magique projetant l'heure sur le plafond, dans un joli bleu ciel. Un feu vert clair crépitait dans l'âtre, mais ne créait aucune chaleur.
Harry soupira, et alla s'asseoir dans l'un des larges canapés bruns qui ornaient la pièce. Mais au moment où il se laissait tomber comme un bienheureux, un toussotement se fit entendre.
Dans un geste qu'il n'avait même pas eu conscience d'effectuer, sa baguette se retrouva pointée en direction du bruit.
- Holà, chevalier, ce n'est que moi.
Harry soupira et ferma les yeux un instant, en reconnaissant la voix.
Hermione fit apparaître une petite flamme dans sa main et la laissa flotter entre eux.
- Je t'attendais 'Ry. Tu rentres bien tard.
Harry hocha la tête, un air soucieux apparaissant sur son visage :
- J'ai passé l'après-midi et la soirée, avec Draco, à désactiver un nombre monstre de maléfices de niveaux variables, qui avaient été apposés dans le Manoir Malfoy.
Hermione émit un petit son étonné et lui demanda immédiatement :
- Est-ce que l'un de vous est blessé ?
- Il y a eu une légère complication, oui, et j'ai reçu une bonne dose de magie noire dans la tête, mais Draco a réussi à tout m'enlever, et j'ai fini les soins en passant dans mon laboratoire à St-Mangouste.
Hermione pinça les lèvres, signe qu'elle désapprouvait mais Harry haussa les épaules tandis qu'il se penchait vers la table basse devant lui, sur laquelle était posé un plat rempli de pommes vertes. Il en attrapa une, la fit tourner dans sa paume puis croqua dedans avec force.
- 'Mione, qu chais cré bien que...
Il arrêta de parler un instant, avala son morceau de pomme, puis reprit, amusé par sa propre stupidité :
- Je disais donc, tu sais très bien qu'à part Bill, aucun Briseur de Sort n'aurait accepté d'entrer dans le Manoir Malfoy, d'autant plus si cela avait été pour aider le nouveau Lord Malfoy.
Hermione dû bien admettre que son meilleur-ami avait raison. Ce fut la raison pour laquelle elle abandonna ses remontrances silencieuses et qu'elle continua la conversation:
- Avez-vous réussi à désactiver tous les maléfices ?
Harry secoua la tête négativement :
- Il y en avait 347. Il nous en manque encore 127. Et parmi eux un maléfice de niveau 16 particulièrement retord qui nous pose difficulté.
Hermione ouvrit les yeux en grand :
- Niveau 16 ? Mais alors...
- Oui, c'est Voldemort qui l'a mis ici. Il y a sûrement caché quelque chose. La seule motivation que j'ai de découvrir l'objet caché est de me dire qu'aucun Mangemort en liberté n'arrivera à s'en emparer.
Hermione hocha la tête, songeuse. Puis elle parut d'un seul coup se rendre compte qu'Harry était rentré à La Villa seul et demanda :
- Et Draco, où est-il ?
Harry soupira, frottant ses yeux sur lesquels il n'y avait plus de paire de lunettes. Il avait réussi à dégotter pendant la guerre un vieux sortilège qui se rapprochait plus de la magie grise que blanche, et qui rendait une vue parfaite.
- Il est toujours à Gringotts. Il essaie, sans grand succès pour le moment, de récupérer l'argent de sa famille. Tout lui a été gelé, pour je ne sais quelle raison. La fuite de Lucius a été évoquée. Les Gobelins n'y sont pour rien, je crois même qu'ils seraient plus qu'heureux que Draco obtienne pleinement la fortune Malfoy. Mais le blocage provient de plus haut dans la hiérarchie. Et du côté sorcier.
- Mais je croyais que les Gobelins dirigeaient Gringotts entièrement, sans tenir compte de l'avis des sorciers ? S'exclama Hermione, un air indécis sur le visage.
Harry s'étira, finit de manger les derniers bouts de chair de sa pomme, et la fit disparaître dans un mouvement de main.
- Je croyais ça aussi. Apparemment, Draco n'était pas dupe, et savait très bien ce qu'il se passait. Il m'a demandé de le laisser. Je ne sais pas du tout quand il finira, si du moins il arrive à quelque chose.
Hermione hocha la tête, soucieuse. Son visage reflétait l'inquiétude qui s'affichait sur celui d'Harry. Aucun d'eux n'aimait savoir Draco seul en plein milieu du Chemin de Traverse. Là où se baladaient de nombreux sorciers à l'avis un peu trop arrêté sur le nouveau Lord Malfoy. Et qui n'hésiteraient pas à s'en prendre à lui. Quitte à être à plusieurs pour pouvoir le dominer.
Les deux amis décidèrent d'un commun accord d'aller se coucher, sachant qu'il ne servait à rien de se ronger les sangs en attendant le retour de Draco.
Hermione se faufila dans sa chambre, et l'alluma. Georges n'y était pas. Il était resté dormir au Terrier. Molly Weasley n'allait pas très bien ces temps-ci. Elle ne pouvait que ressasser des souvenirs à propos de Fred Weasley. Et personne n'était mieux placé que Georges pour réconforter sa mère lorsqu'il s'agissait de son fils décédé.
La brune enfila rapidement un pyjama et se coucha, exténuée. Elle devait, qui plus est, se lever tôt le lendemain. Elle avait un Portoloin à prendre pour l'Allemagne. Elle était réquisitionnée sur l'un de ses chantiers magiques. Selon son bras droit, Aiden Hollan, déjà sur le terrain, il s'agirait d'un problème de sol qui produirait des crevasses à chaque fois que l'on apposait un morceau de métal dessus. Et dès que l'on enlevait ce même morceau de métal, tout redevenait comme avant.
Et Hermione disait que cela devait être une vieille malédiction lancée sur le sol, des décennies, ou même des siècles auparavant. Elle en aurait mis sa main à brûler.
C'était un moment comme celui-ci, où tout semblait aller pour le mieux, mais pourtant les ennuis grouillaient autour comme de vulgaires moustiques pendant une soirée d'été.
Draco venait de rentrer à la Villa. Il était plus de 5 heures du matin et il venait de croiser une Hermione fraîchement réveillée, qui peinait à trouver la cafetière. Pris d'un élan de sympathie, le blond s'était décidé à lui préparer un gros mug de café qu'elle avait avalé d'un seul coup. Elle avait invoqué un tempus d'un mouvement de bras lâche et s'était étouffée avec sa boisson. Dans un coup de vent, elle avait grimpé les escaliers et quelques minutes plus tard elle ouvrait la porte d'entrée en lançant un aurevoir agité à Draco.
Mais en passant le pas de la porte, Hermione s'arrêta brusquement, et tourna la tête vers la cuisine, un air soucieux sur le visage. Elle fit volte-face et se dirigea vers le blond.
- Draco, tourne-toi s'il-te-plaît.
Le blond, de dos, se raidis. Il posa les mains à plat sur le plan de cuisine, puis souffla légèrement. Il se retourna, faisant face à la sorcière qui, les yeux plissés, avait entrepris d'observer minutieusement le visage de son vis-à-vis.
- Draco, tu portes un glamour. Je le sens.
Draco siffla des mots incompréhensibles et grommela :
- Je savais que tu le détecterais. J'aurais essayé. Ecoute Hermione, je l'enlève, mais tu ne dis rien à personne. Et surtout pas à Harry. Promets-moi.
Hermione se mordit la lèvre et répliqua :
- Laisse-moi voir, et je déciderais ensuite de garder cela pour moi. Ou non.
Draco soupira et haussa les épaules. Quoiqu'il essaie de faire, Hermione gagnerait.
D'un mouvement las du bras, il pointa sa baguette sur son visage et la fit descendre de haut en bas. Devant les yeux affolés d'Hermione, la peau immaculée une seconde auparavant du blond, révéla de gros hématomes sur la joue droite, un œil au beurre noir et une lèvre fendue. Hermione porta les mains à sa bouche et étouffa un gémissement.
- Draco… Tu comptais vraiment passer ça sous silence ?
- Je ne veux pas inquiéter Harry plus que ça, ok ? Laisse-moi gérer ça. Si ça peut te faire plaisir, fais-moi les premiers soins. Mais ne lui dit rien.
Hermione ne dit rien pendant un moment, puis soupira :
- C'est d'accord. Je te soigne, je ne dis rien à personne. En revanche je ne garantis rien quant à ton glamour. Si Harry se rend compte que tu en portes un, tu te débrouilles.
Draco laissa entrevoir un maigre sourire.
- Merci 'Mione, c'est tout ce que je te demande. Je gérerais le glamour.
Hermione lança un tempus et y jeta à peine un coup d'œil.
- J'ai 10 minutes à t'accorder, pas moins. Je vais louper mon portoloin sinon. Il est pour l'Allemagne. Aiden a encore un problème avec un chantier. Une malédiction je pense. Je te soigne, et toi tu me racontes. Vulnera Sanentur.
Draco grimaça lorsque le sortilège l'atteignit et referma les minuscules coupures qui parsemaient ses hématomes. Il s'appuya un peu plus fortement contre le plan de travail et répondit d'une voix aigre :
- Je sortais de Gringotts. Les gobelins ont planché toute la nuit, et moi aussi, pour trouver une solution afin que je récupère l'intégralité de mes biens. Je suis parti avant qu'ils ne finissent, mais on n'est plus très loin de la solution. J'étais un peu préoccupé, comme tu peux l'imaginer, à propos de cet héritage, et en conséquence j'ai oublié de m'apposer un glamour. Résultat, j'ai croisé cinq gars qui n'ont pas trop aimé ma belle gueule de Malfoy et ont décidé de la remodeler à leur manière.
Hermione émit un claquement de langue réprobateur, et continua à diriger sa baguette sur l'œil au beurre noir de Draco, dans le but d'en atténuer la gravité.
- Heureusement pour moi, ils étaient saouls. Malheureusement pour eux, j'étais passablement énervé de la tournure que prenaient les événements à Gringotts. Le combat s'est fini, et j'étais le seul conscient. J'ai tout de même récolté ces trophées.
Il leva la main et engloba son visage de la main, désignant par-là ses blessures fraîches, qui commençaient à disparaître, grâce aux soins d'Hermione.
- Laisse tomber Hermione, tu sais très bien qu'à leurs yeux je resterais toujours le fils Malfoy, Mangemort à ses heures perdues…
Il leva sans y penser la main et frotta son avant-bras sur lequel transparaissait encore et toujours la Marque de Ténèbres qui, malgré les tentatives d'Harry, ne s'était pas effacée.
- Vas-y maintenant, tu vas louper ton portoloin.
Hermione acquiesça, se mit sur la pointe des pieds pour embrasser doucement la joue amochée de Draco, et fila sans perdre une seconde.
Le blond soupira, jeta un coup d'œil envieux à la tasse de café chaude qu'il avait préparée et se ravisa. S'il voulait qu'Harry n'y voit que du feu, il se devait de commencer maintenant à travailler sur le glamour qui recouvrirait ses blessures. Celui qu'il avait effectué après son altercation sur le chemin de Traverse était bien trop faible, et si Hermione avait pu le remarquer, Harry n'en ferait qu'une bouchée. Mais là, il avait le temps d'en créer un bien plus puissant, puisque le brun n'ouvrait jamais l'œil avant que le soleil ne soit haut dans le ciel.
RAR:
Elendil: Merci beaucoup pour ta review ! Heureuse que tu aimes ce concept, c'est ce que j'essaie le plus de faire ressortir, parce que j'aime aussi beaucoup l'idée ! Pour les flash-backs, je vais essayer d'en caser un dans les prochains chapitres, je vais voir ce que je peux faire ! Bisous et merci :)
Isil: Merci pour ta review, je suis contente que cela t'ait plu ! Oui, j'aime bien retranscrire de façon plus réaliste les sentiments des persos après une guerre qui, quand même, leur a pris beaucoup de proches. Je vais essayer de faire des flashs-backs pour montrer leur passé, et la façon dont certains ont finis ensemble, si c'est cela que tu demandes ^^ Bisous et merci :)
Merci encore à vous, c'est grâce à vous que je continue à être là :)
N'hésitez pas à reviewer, une review = la motivation en plus pour continuer à écrire ! Cela ne prend que quelques secondes, et ça réchauffe nos petits cœurs d'auteurs pendant des jours et des jours !
Sorcièrement vôtre,
Mylush