Chère Ms Smithen ,

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au Collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hiboule 31 juilletau plus tard.
Veuillez croire, cher Ms Smithen, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice adjointe

Le jour où j'ai reçu cette lettre, ma grand mère et moi avons bien ri ; 'Je n'ai jamais entendu pareille farce !' m'avait-elle dit en gloussant. Je devais bien avouer que, malgré le sceau de cire pourpre qui rendait ce canular étrangement officiel, c'était dur à avaler. Et puis, cette dame s'appelait 'Minerva' ? Drôle de nom ; les parents devaient êtres mordus de mythologie !

Enfin, nous l'avons jetée avec les autres lettres et, de toute façon, ça ne pouvait être qu'une blague. Pendant toute une semaine, nous avons, ma grand-mère et moi, continué à vivre comme si de rien n'était. Passer le balai, faire les courses, récupérer le chat de la voisine qui n'avait pas encore compris que descendre d'un arbre était tout de même plus dur que d'y monter et, bien sûr, il me fallait acheter des fourniture pour ma vraie scolarité.

Vers le 10 juillet, je me suis levée en sursaut, aie sauté dans les premiers habits que j'avais sous la main et, sans prendre le temps de mettre des pantoufles, me suis précipitée en bas pour trouver ma voisine entrain de hurler. Pas de chat cette fois-ci, mais un arbre dont les branches, à ma plus grande surprise, étaient intégralement recouvertes de chouettes et hiboux de toutes tailles, couleurs et espèces. Voyant qu'aucune d'elles ne semblait vouloir bouger, je profitai de ma présence dehors pour récupérer le courrier. Au moment où j'ouvris la boîte, une bonne dizaine de lettres blanches me tombèrent dessus et, surprise, je n'en avais rattrapé qu'une petite partie ; l'autre était à mes pieds.

J'étais alors de suite rentrée et avait tout jeté sur la table avant d'aller chercher la lettre que nous avions précédemment mis à la poubelle... et qui, je l'avais oublié, était déjà partie avec le reste des ordures. Enfin, les sceaux étaient les mêmes, les formulations également et idem pour l'écriture... Mais on ne savait toujours pas d'où ça venait ni où le Collège Poudlard se trouvait... à vrai dire, on en avait jamais entendu parlé ! On avait retourné la lettre dans tous les sens mais on ne savais toujours pas quoi envoyer par 'chouette'... ? Une confirmation peut-être ?

Mais il y avait tellement de questions à poser, tellement de choses qui n'avaient aucun sens... Au bout d'un moment, je me rendis compte qu'il y avait d'autres papiers dans l'enveloppe et découvris une liste exhaustive de tout un tas de fournitures étranges ;

un uniforme, trois robes de travail (noires) modèle normal, un chapeau pointu (noir), une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou en une matière semblable), une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)

À chaque précision, nous échangions des regards avec grand-mère ; ils étaient vraiment sérieux ?! Nous continuâmes à lire ;

Le livre des sorts et enchantements (niveau 1) de Miranda Fauconnette, nous rîmes à son nom. Histoire de la magie de Berthilda Tourdesac, Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, de Emeric G. Chagé, Mille herbes et champignons de Phyllida Augirolle, Potions magiques de Asenius Beaulitron, Vie et habitat des animaux fantastiques de Norbert Dragonneau et Forces obscures : comment s'en protéger de Quentin Jentremble.

À chaque nom d'auteur, nous étions totalement pliées ; mais qui pouvaient bien porter de tels noms ?

une baguette magique, un chaudron (modèle standard en étain, taille 2), une boîte de fioles en verre ou cristal, un télescope et une balance en cuivre...

Et finalement, tout en bas ;

Les élèves peuvent emporter un hibou ou un chat ou un crapaud.

Mais qu'est-ce qu'on pouvait bien apprendre avec tout ça ?! L'alchimie ? Il y avait apparemment des cours de.. potions ? Et d'enchantement... ? 'ça va revenir cher' avait marmonné ma grand-mère. Mais juste après, nous vîmes une petite section de la lettre dédiée à une supposée aide financière pour les familles en difficulté ; mais encore une fois, est-ce que c'était bien réel ? Je veux dire il y avait tellement de choses... étranges et... inhabituelles... tellement de choses qui paraissaient impossibles...

D'un commun accord, on avait décidé de laisser cette histoire fumeuse aux orties et, tout ce passa normalement jusqu'au 25 juillet où, au beau milieu de l'après-midi, quelqu'un toqua à la porte.

Comme je préparais le café, ma grand-mère alla ouvrir et, après un petit moment, elle m'interpella ; une femme habillée d'une horrible robe à motifs floraux bleus avec des bottes marrons, se tenait à côté d'elle avec un sourire presque gênée sur les lèvres, et des yeux qui semblaient vouloir sauter vers chaque coin de la pièce.

Nous nous serrâmes la main, et quand ce fut le cas, elle se présenta comme étant une certaine Madame Burbage professeur dans l'étude des moldus au Collège Poudlard.

Apparemment, l'école, qui n'avait pas reçu de réponse de notre part, avait pensé, à juste titre, que nous avions confondu la lettre avec une blague... pour qu'ils en arrivent à cette conclusion, ce problème devait être plutôt récurent...

Il y eu un blanc pendant un certain moment et, on voyait bien que cette pauvre femme était tout aussi gênée que nous alors, pour détendre un peu l'atmosphère, on l'invitait à prendre le café. Après la première gorgée, elle nous murmura que ça la changeait de la bière... au beurre... ?

Jusqu'à tard le soir, nous discutâmes de la lettre qui nous avait été envoyée et surtout, des frais de scolarité apparemment inexistants, de la bourse que nous pouvions demander pour l'aide à l'achat des fournitures et surtout, de ce qu'était Poudlard.

J'appris, ce jour-ci, que Poudlard était une école prestigieuse de Grande-Bretagne, localisée en Écosse et que le fait que les portes se ferment toutes seules quand je voulais avoir le silence pour faire mes devoirs ou bien l'élargissement de très vieux vêtements que je voulais garder, était dû au fait que je sois une sorcière ? Ma grand-mère avait alors demandé à quoi menaient les études dans le monde de la magie... et, apparemment, il y avait moult métiers allant du professeur à l'éleveur de dragon, en passant par fonctionnaire au ministère de la magie.

On devait avoir l'air particulièrement dubitatives, car elle se raidie à nouveau et après avoir regardé un peu partout, elle regarda dans ses poches puis, ne trouvant pas ce qu'elle cherchait, se mis à fouiller dans son petit sac. Soudain, elle nous sourit en disant 'excusez-moi' tout en faisant passer son bras entier dans le sac. Après quelques secondes, son expression changea et, un peu rouge, elle en retira une baguette en bois clair et torsadée.

Elle regarda une fois de plus de part et d'autre puis tendit sa main libre, pointa sa baguette vers cette dernière et, d'un geste du poignet accompagné du mot 'orchideus', fit apparaître un magnifique bouquet de fleurs dans sa main. Elle nous le tendis ; elles étaient vraies.

Elle nous demanda, cependant, de ne pas dire aux autres qu'elle nous avait montré un tour de magie ; la loi interdisait son usage en dehors du monde magique.

Ébahie, je sentis un sourire remonter le long de mes lèvres. À ce moment, je m'étais dit que, peut-être, entrer dans le monde de la magie, serait quelque chose de merveilleux.

Madame Burbage eu la gentillesse de nous laisser utiliser sa chouette pour renvoyer le papier d'inscription et, une fois la validation de notre demande de bourse reçue, nous partîmes vers le pub qu'elle nous avait indiqué. Le Chaudron baveur était un endroit au premier abord lugubre, mais une fois le silence rempli par les discutions et le cliquetis des cuillères qui touillaient toutes seules, le tout était particulièrement chaleureux et vivant.

Seulement, nous ne savions pas où se trouvait l'arrière coure alors, dans l'espoir de trouver quelqu'un pour nous l'indiquer, nous allâmes avec grand peine au bar où un homme chauve avec une tête tellement ridée et suintante, qu'on aurait dit une noix enduite d'huile, nous demanda ce qu'on voulait boire. Légèrement incertaines, on lui demanda timidement où se trouvait le passage pour le chemin de traverse. Il s'était alors mis à nous sourire et, après nous avoir pointé la porte rongée tout au fond de la pièce, il retourna servir ses clients.

Soulagées, nous arrivâmes devant un mur et, avec les indications données par Madame Burbage, nous arrivâmes, après avoir passé l'arche qui s'était formée dans le mur de brique, au Chemin de Traverse.

Tout était si vivant là bas, tout était si merveilleux et, comme dans un rêve, je découvrais, dans cette allée, une version du monde dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence. Après avoir fait un échange à Gringotts grâce à la bourse que nous avions obtenue, nous commençâmes à acheter le nécessaire du parfait petit sorcier.

Toutefois, on ne savais pas exactement combien coûterait la totalité des fournitures alors, au lieu d'aller dans la première boutique en vue, nous prîmes le temps de regarder les prix. Il y avait tout d'abord la boutique de prêt-à-porté de Madame Guipure, mais les prix nous semblaient trop élevés.

Plus loin, la vitrine de Tissard et Brodette mais, encore une fois, ça nous paraissait être beaucoup pour juste quelques robes... nous allâmes donc plus loin et, après avoir vu passer d'étranges grenouilles marrons dégageant une très forte odeur de chocolat, nous arrivâmes devant un magasin de robes d'occasion ; nous y entrâmes et achetâmes l'uniforme, les trois robes ainsi que le chapeau et un manteau dont le prix modique comprenait déjà une vieille broche en argent grattée mais fonctionnelle.

Nous avions prévu le coup et, un sac à la main, nous allâmes vers un magasin 'Au Bon Chaudron'.

D'après la liste, il me fallait un chaudron standard, taille 2 en étain mais, contrairement à la dernière fois et, redoutant qu'un chaudron déjà utilisé n'ai été mal lavé et provoque un accident, nous optâmes pour en acheter un neuf ; après tout, les potions, ça devait être comme de la chimie... un mauvais mélange et tout pouvait exploser !

S'en suivi les fioles que nous trouvâmes à bas prix dans une boutique de broquante qui ne payait pas de mine et dont l'architecture bancale rendait le lieu dangereux à nos yeux habitués à plus de perpendicularité. Nous voulûmes continuer, mais la rue semblait devenir de plus en plus étrange et une atmosphère plus sombre semblait peu à peu s'installer ; nous retournâmes sur nos pas et au passage, prîmes tous les livres qu'il me fallait ainsi qu'un télescope et une vieille balance dont le métal légèrement noirci par endroits, restait robuste.

Il ne restait plus, à présent, qu'un animal et une baguette. Pour l'animal, nous optâmes pour une chouette effraie, plus discrète et, d'après le vendeur, plus docile qu'un hibou.

Pour la baguette, nous nous rendîmes chez Ollivander. La devanture était plus défraîchie que les autres et les lettres d'or ne faisaient que renforcer cette aspect négligé. L'intérieur n'était pas mieux ; en entrant, un capharnaüm d'étagères poussiéreuses où s'empilaient des milliers de boîtes sombres, s'était immédiatement dressé devant nous.

Tout à coup, un homme avec des cheveux blancs hirsutes apparu de l'ombre sur une échelle à railles et me demanda de m'asseoir. Je voulus refuser car c'était la seule chaise et ma grand-mère devait être fatiguée d'avoir porté des sacs et marché si longtemps, mais elle me poussa en avant vers ce vendeur étrange. Il m'a fait essayer pas moins de six baguettes différentes avant d'en trouver une qui ne fasse rien exploser dans la boutique ; 26,5 centimètres, bois de prunellier et un unique crin de licorne. Elle était d'un marron riche sur lequel courait une ligne plus sombre qui rejoignait le manche plus épais et encore recouvert d'écorces noires, dont les rameaux avaient été grossièrement élagués. Étrangement, quand je l'ai eu en main, j'ai eu l'impression que je pouvais accomplir n'importe quoi... que je pouvais tout réussir... Mais Monsieur Ollivander me paraissait agir de façon encore plus bizarre et me répéta au moins cinq fois que la baguette choisissait son sorcier mais que je devais faire attention au caractère de la mienne... de ne pas la laisser prendre le dessus... je crois... ?

Il nous restait encore de l'argent, dix mornilles je crois, mais malgré notre soif, nous avons pris sur nous et sommes rentrées directement à la maison pour avoir tout de prêt pour demain et pouvoir trouver cette mystérieuse voie 9 ¾ avant que le train... le Poudlard Express ne parte pour son seul arrêt en dehors de King's Cross ; Pré-au-Lard.

Le lendemain, nous nous levâmes vers six heures et quittèrent l'appartement à sept, après avoir vérifier trois fois que rien ne manquait puis, au bout de plusieurs minutes de route, nous arrivâmes à la gare. Mais même après une bonne heure de recherche, toujours aucun signe d'une voie 9 ¾ …

Toujours plus de monde arrivait et partait, mais nous étions toujours là, sur un banc à nous demander où cette voie pouvait bien se trouver.

Dix heures trente venait de sonner.

Elle devait forcément être proche de la voie 9... et la 10 qui se faisaient face...

Soudain, une idée farfelue me vint et, sortant le billet de ma poche, mon regard alla du large pilier de brique au papier bleu parme... 'et si le passage était entre les deux ?' avais-je murmuré. Si le passage vers le Chemin de Traverse était un mur de brique, alors pourquoi pas ? Je me levai donc et, avec mon chariot, m'étais dirigée lentement vers le pilier mais m'arrêtai lorsque deux grands gaillards me passèrent devant à toute blinde et... traversèrent le mur... ?!

Impressionnée, j'avais regardé autour de moi et entendu une femme dire que, pour passer la voie 9 ¾, il fallait passer entre le neuf et le dix et, que le meilleur moyen, si on avait peur la première fois, c'était de marcher très vite et fermer les yeux.

Je voulais y aller, mais j'avais peur et si ça ne s'était pas ouvert ? Et si le monde de la magie ne voulait pas de moi ? Mais heureusement, grand-mère était là et, ensemble, nous avons foncé contre le pilier et, après avoir ressentis quelque chose d'étrange comme... nous traverser, nous nous retrouvâmes sur la voie 9 ¾. Le moment du départ fut difficile, et je ne savais pas vraiment si j'allais réussir à me faire des amis de suite, ou au moins trouver quelqu'un avec qui parler, mais j'étais confiante, grand-mère comptait sur moi et je voulais la rendre fière.

Ça faisait tellement bizarre d'être seule avec tellement de monde autour, même à l'école, je n'avais jamais eu cette impression de n'être qu'un grain de sable dans le désert... à ce moment, bousculée entre les autres élèves, j'eus envie de sortir et de sauter dans les bras de ma grand mère ; rester avec elle... j'avais vraiment l'impression... d'être sans rien...

Mon cœur s'était alors emballé et, déchirée entre l'envie de la revoir et celui de rester pour la rendre fier de sa petite sorcière, je m'étais précipitée dans le premier compartiment vide que j'avais trouvé et sorti ma baguette de son étui... et l'examiné pour la énième fois.

Au final, je m'étais retrouvée avec deux deuxième année qui parlaient de choses dont je ne savais rien... à vrai dire, je ne comprenais même pas les mots qu'ils employaient et leurs expressions... ! Est-ce que toute chose désagréable était réellement associée à de la bouse de dragon ou de... euh... de la peau de champignome ?

Le trajet allait être long, alors pendant une bonne partie de ce dernier, je me remémorai l'entretien avec Madame Burbage... D'ailleurs, en y repensant, elle nous avait dit, en partant, que si le professeur... Rogue, je crois, n'avait pas été retenu autre part, nous aurions eu plus de chance et de renseignements avec lui. Pendant ce qui me sembla une trentaine de minutes, je me mis à imaginer ce à quoi ce professeur pouvait bien ressembler et ce qu'il pouvait bien enseigner... l'histoire de la magie ? La botanique peut-être...non ! La défense contre les forces du mal ! C'est ça, j'étais certaine qu'il serait celui qui nous apprendrait à nous défendre contre tous les mauvais esprits, sorts et autres...

Le soir, après avoir enfilé nos robes de sorcier, nous descendîmes du train où un véritable géant, répondant au nom de Hagrid, nous accueillit. Tout d'abord, sa grande stature m'avait fait peur, surtout avec la nuit noire, mais quand une lumière éclaira son visage hirsute et débonnaire malgré des traits gravés au burin, je me mis à lui trouver un aspect sympathique. Comme nous étions des premier années, nous eûmes tous droit à une traversé en barque sur un lac aussi noir que de l'encre et, alors que je m'émerveillai devant la splendeur des lumières orangées se reflétant dans l'eau, j'entendis les trois autres personnes à côté de moi s'agiter. Apparemment, il y avait une célébrité du monde de la magie parmi nous... mais qui, ils ne l'avaient pas dit, ou du moins, je n'avais pas fait attention à ce moment là.

Un peu plus tard, on nous fit tous nous rassembler devant une femme de grande taille à l'air sévère et dont les yeux perçants étaient bien encadrés par des lunettes fines à la monture rectangulaire. Elle nous souhaita la bienvenue puis, nous annonça que la répartition des élèves entre les quatre maisons Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard, allait avoir lieu.

À vrai dire, je ne savais pas du tout ce que ça voulais dire et, j'ai pensé que c'était comme chez nous une répartition au hasard pour éviter d'avoir trop de monde dans la même salle de classe. Autour de moi, il y avait beaucoup d'entre eux qui semblait prier et dont les doigts étaient tellement croisés que j'avais presque l'impression qu'ils ne pourraient plus jamais les décroiser.

Plusieurs chuchotaient le nom de la maison dans laquelle ils voulaient se retrouver alors que d'autres, comme moi, paraissaient se demander à quoi cela rimai et, encore plus étrange, certains paraissaient affreusement confiants ; surtout le blond au visage pale avec les cheveux en arrière, je n'aimai pas du tout son sourire, ni ceux de ceux avec qui il parlait. En y réfléchissant bien, celui que j'allais connaître comme étant le fils Malefoy, m'avait toujours fait pensé à un mixe entre un serpent blanc et un coq passé au javel, le tout sous forme humaine.

L'attente fut de courte durée et, après une arrivée en trombe de ce que je pensai être des fantômes, tous les premiers année durent se poster dans une gigantesque salle délimitée par quatre immenses tables de banquet en bois où étaient déjà assis les élèves plus âgés. Il me fallut toutefois un moment pour me rendre compte que des bougies flottantes illuminaient le plafond qui, je l'appris en écoutant une fille devant moi, était ensorcelé pour montrer le ciel. Finalement, tout le monde s'arrêta devant les marches qui menait à une grande table, placée perpendiculairement aux autres et où, me sembla-t-il, tous les professeurs étaient déjà attablés.

Soudain, alors que je sentais une boule se former dans mon ventre, la femme habillée d'un longue robe émeraude revint avec un vieux tabouret et posa un chapeau pointu de sorcier dessus... décousu, rapiécé, sale, râpé... même dans la boutique de vêtements d'occasion, isl l'auraient utilisé comme serpillière !

'Et s'ils veulent qu'on lui jette un sort ? Mais on avait jamais vraiment pratiqué la magie ! Ou bien étais-je la seule ? Est-ce que c'était un examen surprise pour savoir qui allait rester ?' On avait tous les yeux fixés sur ce pauvre morceau de tissu malmené et, tout à coup, il se mit à remuer, puis la plus grande des déchirures s'ouvrit à la manière d'une bouche il se mit à chanter.

Je n'suis pas d'une beauté suprême

Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit

Je veux bien me manger moi-même

Si vous trouvez plus malin qu'moi

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides

Font pâl'figure auprès de moi

Car à Poudlard, quand je décide,

Chacun se soumet à mon choix.

Rien ne m'échapp'rien ne m'arrête

Le Choixpeau a toujours raison

Mettez-moi donc sur votre tête

Pour connaître votre maison.

Si vous allez à Gryffondor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu.

Si à Poufsouffle vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Poufsouffle aiment travailler

Et leur patience est proverbiale.

Si vous êtes sage et réfléchi

Serdaigle vous accueillera peut-être

Là-bas, ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître.

Vous finirez à Serpentard

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux-là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

Sur ta tête pose-moi un instant

Et n'aie pas peur, reste serein

Tu seras en de bonnes mains

Car je suis un chapeau pensant !

Un peu surprise, je me mis à applaudir comme les autres, mais encore, le système de répartition me parut encore plus étrange ; comment un chapeau allait-il nous répartir en étant simplement sur notre tête ? Pouvait-il lire dans les pensées ?

À ce moment, j'aurais vraiment voulu que grand-mère soit là, mais tout ce que j'avais, cette des mains que je ne pouvais refermer que sur elles-mêmes.

Je restais donc là, à attendre mon tour pendant que tous étaient répartis dans leur maison respective.

Trois de ces répartitions m'avaient marquée ; la première, Granger, avait été la seule à courir vers le tabouret et avait presque passé la totalité de sa tête dans le chapeau tellement elle avait tiré dessus. Elle avait fini à Gryffondor et elle en avait été fière. La deuxième, était avec le serpent albinos dont la tête avait à peine été frôlée par le 'Choixpeau' et Serpentard. Étrangement, tous les élèves qui m'avaient paru étrangement confiants et vantards, avaient fini dans cette maison. Et enfin, la dernière car, au moment où le nom de 'Harry Potter' fut prononcé, tous se turent ou se mirent à chuchoter et un garçon aux cheveux noirs en broussaille s'avança. Il avait l'air aussi effrayé que moi et, en le voyant perché sur le tabouret avec un chapeau qui semblait plus gros que lui, je me sentis moins seule...

Le Choixpeau prit son temps et ils parlèrent même l'un avec l'autre... puis, il fut envoyé à Gryffondor et, plus que pour les autres, la table tout à ma droite se mit à retentir de rugissement jovials.

Bizarrement, mon regard resta très longtemps sur la table des Gryffondors et, en voyant la chaleur qu'ils dégageaient, j'eus vraiment envie de pouvoir les rejoindre et en faire ma seconde famille comme l'avait dit la femme en vert.

Le son de mon nom m'avait alors sorti de ma rêverie et, montant le marches avec la gorge sèche et les jambes en coton, je m'assis sur le tabouret avant qu'on ne me plonge dans le noir.

C'était difficile apparemment, très difficile de me placer ou du moins, c'était ce que répétait la petite voix dans mon oreille. Apparemment, j'avais tout ce qu'il fallait pour être une Poufsouffle, mais le Choixpeau disait aussi qu'une partie de moi, plus petite, mais certainement utile de ruse et d'envie, serait suffisante pour me faire aller à Serpentard. Je me souviens avoir serré mes doigts si fort contre le bois vermoulu que des échardes s'y étaient enfoncées. Je revoyais encore les visages peu sympathiques des Serpentards et surtout, celui du blondin à l'air supérieur. Ma peur grandit et, par dépit, je suppliai le Choixpeau de m'envoyer à Poufsouffle.

S'en suivirent une intervention de notre directeur, Monsieur Dumbledore dont les quelques mots sont encore gravés en ma mémoire Nigaud, Grasdouble, Bizarre et Pinçon.

À partir de ce soir là, je devins une Poufsouffle parmi les autres... mais aussi une des proies favorites des Serpentards qu'ils soient plus âgés, ou bien des grand gaillards, comme les dénommés Crabbe et Goyle ou encore Millicent qui, du haut de leur stature de vaisselier rustique, étaient comme des bulldozers dans un champ de pâquerettes ; un cauchemar pour nous.

Mon premier jour de cours commença avec deux heures d'histoire de la magie que nous passâmes avec les Serdaigles sous la direction de Monsieur Binns qui, apparemment, était mort en dormant et ne s'en était même pas rendu compte. Personnellement, j'avais du mal à le trouver intéressant... mais, quand je révisais dans mon coin lors des pauses, je pouvais me perdre dans tous ces aspects fantastiques de l'histoire que beaucoup ne connaissaient pas dans ce monde. Il y avait également les cours de défense contre les forces de mal, dispensés par le professeur Quirell qui non seulement, me donnaient envie de le secouer pour au moins lui donner une raison valable pour ânonner mais aussi pour sa paranoïa vampirique qui nous avait valu de sentir l'ail pour le restant de la journée... mais bon, c'était pas de sa faute, il était comme ça, voilà tout.

Les cours de métamorphose étaient vraiment sur le podium des matières que je préférai, malgré le fait que je ne sois pas aussi douée que Hermione Granger, une Gryffondor à côté de laquelle je me retrouvais assez souvent à la bibliothèque. Plusieurs fois, j'avais voulu lui parler, ou lui demander si je pouvais lui emprunter un livre, mais au final, j'avais trop peur... elle avait l'air si concentrée et sûre de ses réponses je ne voulais pas la couper dans son élan.

Je savais à quel point ça pouvait être agaçant d'avoir quelqu'un toujours entrain de couper notre train de pensées... comme m'avait souvent dit grand-mère ; ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Et en parlant de ça, je ne pus m'empêcher de me demander si cette chère Burbage était folle ou bien d'un humour douteux, car Rogue était tout sauf motivant. Il était même allé jusqu'à retirer des points ou interroger des élèves sur des plantes et potions inconnues, parce qu'on était pas 'attentif' en cours... personnellement, je prenais le cours, rien de plus quand il me demanda ce qu'était la différence entre l'aconit et le tue-loup. Heureusement pour moi, dans le devoir que nous avions à faire en histoire de la magie, on avait abordé le sujet ; les sorciers en avait fabriqué des quantités énormes dans l'espoir d'empoisonner leurs ennemis.

Pour le coup, je ne perdis pas de point, ce qui, apparemment avec Rogue, était un miracle, surtout en n'étant pas à Serpentard.

Cette même semaine, on appris par la Gazette du Sorcier, que la banque Gringotts avait été cambriolée mais qu'étrangement, rien n'avait été volé. C'était d'autant plus bizarre, que Gringotts était le principal lieu de dépôt des sorciers de Grande-Bretagne et sans doute le mieux gardé... alors pourquoi se donner tout ce mal pour rentrer, si c'était pour repartir sans rien... ou alors, il y avait quelque chose de très précieux, qui avait déjà disparut à ce moment là... la dernière m'avait parue plus plausible car, en relisant l'article, j'avais remarqué que seule une chambre forte avait été fracturée la 713.

Après avoir mangé, je repartis vers la salle commune, mes livres à la main. Malheureusement, cette histoire de cambriolage m'intriguait et, comme je voulais tout de même m'avancer dans mes cours de potion, je me plongeai le plus possible dans mon livre ; ce fut une grosse erreur. Je ne regardais pas vraiment où j'allais et, en passant devant le grand escalier du hall, je 'bousculai' deux Serpentards... bousculade qui me valu d'être enfermée pour une bonne partie de la nuit dans les cachots avec des bruits affreux de fantômes... J'aurais même juré qu'une figure sanglante était passée non loin de moi. Alors, de peur de me faire surprendre pendant mon sommeil, je m'étais mis à lire mon cours grâce au sort 'Lumos Solem' qu'on était sensé maîtriser pour la pousse des dictames.

Ce ne fut pas la seule fois où je passai la nuit dans un cachot humide ou dans un cul de sac derrière une tapisserie qui refusait de me laisser sortir, mais je crois bien que, dans cette avalanche de malchance, la quatrième nuit que j'avais passé en dehors de mon dortoir, avait été une véritable révélation pour moi.

Ça avait commencé au déjeuné ; il y avait une rumeur qui courrait comme quoi Harry Potter allait être attrapeur dans l'équipe de Gryffondor. Or, d'après mon livre, ce n'était pas arrivé depuis cent ans ! J'étais en effet un peu jalouse de lui ; j'avais à peine réussi à faire avancer et reculer mon balai... en tout cas, ils avaient vraiment un problème de direction et déviaient vers la gauche.

Et, en sortant de la salle, j'entendis Malefoy le provoquer, lui et Weasley en duel, le soir, dans la Salle des Trophées ; bien sûr, c'était totalement interdit !

Pendant presque tout le cours de botanique, où Poufsouffle avait gagné quinze points alors que les Serpentards n'en avaient eu que dix, j'avais pesé le pour ou le contre pour savoir si j'allais tout de même essayer de dissuader les deux Gryffondors de rejoindre Malefoy ce soir, mais quelque chose me disait que, là où un Poufsouffle aurait renoncé par sécurité, un Gryffondor aurait été encore plus enclin à foncer tête baissée. J'avais déjà presque abandonné, quand j'ai entendu Goyle demander un peu trop haut à Malefoy quand il devrait aller chercher Rusard et, après avoir été réprimandé, il lui répondit avant minuit : Un piège !

Terrifiée à l'idée que des élèves se fassent prendre et surtout, avec l'envie de mettre des bâtons dans les roues de Malefoy, je voulus profiter de la pause pour retrouver Potter et Weasley, mais en arrivant dans le couloir des métamorphoses, je fus soudain levée du sol et jetée dans un passage qui se referma immédiatement. Mon unique problème ; je ne connaissais pas le mot de passe, et sans lui, je ne pouvais rien faire à part aller au bout et voir où je pouvais atterrir.

J'avais passé beaucoup de temps à marcher dans ce couloir avant d'arriver dans une salle vide... enfin presque ; Peeves, l'esprit frappeur y était aussi et, heureusement pour moi, il ne m'avait pas encore remarqué, car trop occupé à écrire des obscénités sur le tableau.

J'ai attendu un moment avant qu'il ne se décide à sortir de cette salle, mais une fois dehors, il s'est mis à hurler 'ÉLÈVES HORS DU DORTOIR ! ÉLÈVES HORS DU DORTOIR DANS LE COULOIRS DES ENCHANTEMENTS !'. J'avais peur qu'il m'aie vu sans rien dire, mais après, j'ai entendu une véritable cavalcade d'autres élèves ! J'étais donc sortie de ma cachette et vis la tignasse noire de Potter ainsi qu'une tache rousse que je soupçonnais être Weasley.

Derrière la porte entre-ouverte, je tentai de bouger, de faire quelque chose pour les aider... pour au moins retarder Rusard... peut-être en faisant un marcher avec Peeves... J'avais arraché un morceau de parchemin et avait déjà marqué 'retiens Rusard et demain je t'apporterai une boîte de dragées goût poubelle', mais au moment où j'allai jeter la boule devant lui, je me suis arrêtée ; ma main tremblait tellement. Et au final, je n'ai rien fait.

Je savais maintenant pourquoi le Choixpeau n'avait même pas considéré de m'envoyer à Gryffondor ; une poule mouillée comme moi y aurait fait tache !

À partir de cette nuit là, je me suis contentée de faire mon travail et d'éviter les ennuis le plus possible et, pour être sûre de pouvoir fuir à tout moment, j'avais acheté une carte de tous les passages secrets ainsi que la liste de tous les mots de passe aux jumeaux Weasley ; ma réserve de mornilles était déjà vide, alors je devais m'arranger pour leur faire leur devoirs de potion jusqu'aux vacances de Noël. C'était pas évident au départ, mais avec l'aide des manuels et comme je faisais toujours mes devoirs à l'avance pour être tranquille, je parvins tant bien que mal à rembourser ma dette tout en gardant des notes convenables. Et pour me réconforter, les quelques chocolats que ma grand-mère m'avait envoyé pour mon anniversaire étaient extras.

Le jour de Halloween, Hermione s'était enfermée dans les toilettes des filles du premier étage car Weasley avait dit qu'elle était un véritable cauchemar alors qu'elle voulait juste les aider à lancer le sort que Flitwick venait de nous apprendre alors, pour bien appuyer là dessus, j'attendis d'être à leur niveau pour en parler à une fille que je connaissais à peine ; vu sa tête, il avait entendu.

Un peu plus tard dans la soirée, le professeur Quirell est entré dans la salle en hurlant qu'un Troll s'était introduit par les cachots et, alors que tous étaient reconduits dans leur salles communes, Potter, Weasley et Hermione avaient combattu le troll ; depuis ce jour là, ils étaient devenus inséparables.

Plus tard dans l'année, commença la saison de Quidditch ; c'était un sport qui m'avait tout d'abord paru étrange, surtout par la façon tout à fait singulière de marquer des points avec le Vif d'or, une petite balle dorée, pas plus grosse qu'une gerbe de tue-loup, dotée d'ailes capable de la faire aller deux fois plus vite que le Nimbus 2000 de Potter. Ce match était magnifique... mais violent. Tous ces balais, manœuvrés différemment selon les joueurs... toutes ses tactiques... j'avais beau être à Poufsouffle, j'avais vraiment envie de crier des encouragements aux deux équipes, qu'elles soient à Gryffondor ou Serpentard. Mais soudain, l'un d'eux se mit à faire des soubresauts, à rouler sur lui-même et désarçonna son joueur ; Harry !

Heureusement, son balai se calma et, grâce à la vitesse de ce dernier et sa petit carrure, il permit à Gryffondor de remporter le match en avalant à moitié le Vif d'or.

Les vacances de Noël arrivèrent très vite et, avec regret, ma dette avec les frères Weasley prit fin. Toutefois, toutes ces recherches et études de troisième année m'avait fait découvrir des choses très intéressantes ; comme la potion œil d'ombre aussi appelée élixir d'Ailuro une potion proche de la potion Oculus, permettant d'augmenter le taux de bâtonnets sur la rétine et d'ainsi offrir une vision nocturne égale à celle d'un chat dans un laps de temps allant d'une à deux heures selon la qualité de grain et la fraîcheur de la poudre d'os de chat, ou encore les vernis antivol pour les balais.

Ceci, couplé à la peur que j'avais eu pour Potter lors du match contre Serpentard, m'avait mis en tête que, peut-être, il existait des potions capables de repousser les sortilèges et autres malédictions et dont on pourrait se servir pour éviter qu'un balai s'emballe car oui, j'étais alors persuadée que le 'rodéo' de Potter était dû à un maléfice.

Mais si je voulais faire une telle potion et l'appliquer à un balai, il me fallait apprendre plus de choses sur la magie néfaste... malheureusement, tous ces livres étaient dans la réserves et, en temps que première année, je n'y avais pas accès. Seul des septième années faisant des recherches poussées sur le sujet avaient une dérogation pour y aller.

Il me fallait donc un plan pour les lire... J'optai donc pour quelque chose de simple le jour même, j'envoyai ma chouette, Badiane, chez ma grand-mère à qui je demandai de m'envoyer les vieilles lunettes de moto de mon père et, m'arrangeai une fois de plus avec les jumeaux pour payer mes ingrédients et un lieu tranquille pour travailler, en devoirs de potion jusqu'à la fin de l'année.

Il me fallu pas loin de cinq jours pour réunir tous les ingrédients et préparer mon élixir d'Ailuro, mais comme j'étais impatiente de voir si ça marchait, je me mis une goutte dans chaque œil et pu lire tranquillement mon article de Quidditch sans réveiller qui que ce soit dans le dortoir.

Le lendemain, je me mis à exercer mon 'Alohomora' et, quand minuit frappa, je mis une goutte dans chaque œil et sortis dans les couloirs qui, d'un coup, me parurent bien moins effrayants.

J'arrivai à la bibliothèque, évitai Miss Teigne et Rusard, et une fois dans les rayons, je me pris quelques livres au hasard, puis montai sur une étagère pour lire tranquillement.

Pendant toutes les vacances et après avoir reçu un petit panier de clémentines de ma grand-mère à Noël, je me permis de petites incursions dans les rayons de la réserve et appris plus d'un maléfice et recettes de potions néfastes... mais rien sur les balais. Pas un sort pour désarçonner, même pas un pour inverser les 'commandes'... et j'avais presque lu tous les livres du rayon des malédictions et maléfices.

Un soir, alors que je lisais, j'ai vu une lampe tempête avancer toute seule dans la rangé en dessous de moi ; j'ai regardé et, au bout d'un moment, j'ai vu Potter retirer une espèce de cape qui, quand il la mettait, le rendait complètement invisible... étrange. Mais ce bougre de maladroit avait failli nous faire repérer tous les deux en faisant hurler l'un des livres et en renversant sa lampe ; depuis cette nuit, Rusard montait presque exclusivement la garde dans la réserve et Miss Teigne ne se gênait plus vraiment pour sauter sur les étagères des rayons... ma veine.

Mais je ne me suis pas gardée de revenir pour autant et, je dois bien avouer que Mutismus était un sort parfait pour Miss Teigne même si je devais toujours m'arranger pour lever la malédiction avant de retourner dans ma salle commune. Mais la chose la plus invraisemblable, fut le gigantesque miroir que je découvris en suivant Potter. Il semblait admiratif et, quand je me suis rapprochée du miroir, j'ai pu lire « riséd elrue ocnot edsi amega siv notsap ert nomen ej. »

Après un moment, je me rendis compte que, comme dans un miroir, tout était écrit à l'envers « Je ne montre pas ton visage, mais de ton cœur le désir ». Mais je ne pris pas le temps de regarder et, en repartant, je vis Dumbledore dans l'ombre ; il me salua.

Un soir, ou je revenais de la réserve, j'avais vu Potter, Weasley, Granger et étrangement Longdubas et Malefoy, être escortés vers l'extérieur du château par Rusard. J'avais d'abord hésité à les suivre, puis, dans la forêt, je m'en suis félicité ; ce n'est pas tous les jours qu'on récolte du sang frais de licorne, et encore moins sa corne.

Le reste de l'année se passa normalement et, entre les nuits à lire, mes recherches sur les enchantements et constitutions des vernis pour balais, je me constituai une jolie petite liste d'idées à réaliser et aussi, quelques croquis de balais détaillés en plus de brochures prises à droite et à gauches pour avoir une idée de ce qui se faisait déjà.

Plus tard, à la toute fin d'année, une nouvelle importante arriva aux oreilles de tous ; Voldemort avait tenté de voler une pierre de résurrection et Harry Potter, celui qui avait survécu, comme disaient certains, avait réussi, grâce à ses amis, à l'en empêcher.

J'admirais son courage et, comme j'avais entendu dire qu'il était encore à l'infirmerie à cause de graves coupures, j'y fis un saut et y laissai une grosse fiole d'essence de dictame. Malgré mon amertume devant le fait que Poufsouffle soit bonne dernière dans le classement de la coupe des quatre maisons, mon ego fut tout de même ravi de voir que les Serpentards s'étaient fait ramasser par les Gryffondors grâce aux points de dernière minute distribués à nos quatre héros.

Le trajet du retour me laissa un peu perplexe quand à ce que je voulais vraiment ; est-ce que c'était retrouver un monde normal sans magie ou bien rester à Poudlard ? Mais il ne me fallu pas longtemps pour trouver la réponse et, des patacitrouilles et fondants du chaudron plein les poches, je retrouvai ma grand-mère à qui je racontai mon année... ou du moins, la partie licite de l'histoire.