Yo ! Ça fait un bout de temps depuis le dernier chapitre, mais voilà le premier bonus qui est un peu court. Si vous voulez que j'écrive quelque chose, n'hésitez pas à demander.

Merci à Nymouria (je suis super contente que ma fic t'es plus, et encore désolée pour avoir tué Hinata), Auroreborale (j'aime bien écrire des trucs déprimants, je ne sait pas pourquoi. Bref, j'avais me mettre à rattraper les chapitre que j'ai en retard de ta fit, promis !) et à Troubadour bleu (merci, ça m'a fait super plaisir de lire ta rêviez ! Je pensais faire peut-être des bonus où j'expliquerai comment Otonashi et l'Empereur en sont venus à faire la puce, alors tu auras des explications !) pour leur review ! Ça me fait vraiment super plaisir de vous lire.

Enjoy !


Georges Clémenceau a dit : « Pour mes obsèques, je ne veux que le strict nécessaire, c'est-à-dire moi. »


Tout le monde sortait de l'église en silence pour se diriger vers le cimetière.

Il pleuvait dehors.

Il faisait froid aussi, bien qu'ils soient en Mai. Le sol était boueux, les nuages d'un gris foncé, et le tonnerre grondait de temps à autre après le passage d'un éclair. Le vent soufflait faisant fouetter la pluie dans la terre humide.

Le cercueil avait été déposé au fond du trou devant la pierre tombale. Des inscriptions étaient gravées dans le marbre froid ruisselant d'eau.

Hinata Shōyō. 2002-2017.

Hinata était parti.

Hinata s'était suicidé.

Hinata était mort.

Hinata les avaient quitté.

Son enterrement avait été organisé par Nekomata qui avait payé tous les frais. Tout avait était fait simplement, sans fioriture.

Mais le cercueil était vide.

Ils n'avaient pas retrouvé le corps d'Hinata.

Otonashi avait dû le récupérer pour effacer toutes preuves de manigances de sa part et de celle de l'Empereur. Il n'y avait plus de trace de la puce, plus de survivant du massacre de ce village, plus de témoin.

Tout le monde était venu. Bokuto et Lev ne faisaient que pleurer. Kenma avait laissé sa PSP chez lui. Yukie avait un paquet de bonbons. Les bonbons qu'elle avait piqué à Hinata et qu'elle lui devait. Elle ne pourrait jamais les lui donner. Même Kageyama était là.

Hinata allait leur manquer à eux tous. Pour différente raison.

Pour Nekomata, c'était le gosse qu'il avait aidé après que Kuroo et Bokuto l'aient trouvé dans la forêt. Le gosse qu'il avait aidé malgré sa folie. Un des gosses qu'il avait vu grandir.

Pour Ukai, c'était son petit protégé qu'il avait rencontré à Kyoto. Celui qui lui avait toujours rempli tous ses contrats le mieux sans discuter.

Pour Kuroo et Bokuto, c'était « Chibi-chan » qu'il avait trouvé dans la forêt et avec qui ils avaient fait les quatre cent coups qui venait de partir.

Pour Lev, c'était l'ami avec lequel il avait fait les pires coups durant leur enfance. Celui avec qui il avait rigolé pendant des heures pour tout et n'importe quoi.

Pour Akaashi, c'était l'ami qui avait supporté avec lui les excentricités de Bokuto et Kuroo quand il n'y participait pas. Celui à qui il avait filé des coups de main quand il en avait besoin.

Pour Kenma, c'était l'ami avec lequel il avait passé des heures entières. À jouer, à parler et même à rien faire.

Pour Yukie, c'était son petit-frère qu'elle adorait embêter toutes les deux secondes. Celui à qui allait avait appris l'art de l'assassinat et du combat. Celui qu'elle avait aidé dans sa folie.

Pour Kageyama, c'était le coéquipier avec lequel il avait fait des missions de dingues. Celui avec lequel il en avait vu des vertes et des pas mûres. Mais avec lequel il avait eu des fous rire interminable entre deux contrats.

Hinata était leur petit rayon de soleil. Celui qui leur apportait de la joie même dans les moments les plus durs.

Il allait faire bien sombre sans lui. Il allait faire bien triste sans lui.

Rien ne sera plus pareil.


« Il y a deux points de vue d'où la mort se montre bien différente. De l'un de ces points vous apercevez la mort au bout de la vie, comme un fantôme à l'extrémité d'une longue avenue : elle vous semble petite dans l'éloignement, mais à mesure que vous en approchez elle grandit ; le spectre démesuré finit par étendre sur vous ses mains froides et par vous étouffer. De l'autre point de vue la mort paraît énorme au fond de la vie, mais à mesure que vous marchez sur elle, elle diminue, et quand vous êtes au moment de la toucher, elle s'évanouit. L'insensé et le sage, le poltron et le brave, l'esprit impie et l'esprit religieux, l'homme de plaisir et l'homme de vertu, voient ainsi différemment la mort dans la perspective. »

François-René de Chateaubriand, Pensées, réflexions et maximes (1848)