Hello tout le monde ! Non, je ne vous ai pas oublié, j'avais promis une suite la voici :D

J'ai mis plus de temps que prévu car c'est un peu le rush en ce moment donc je n'écris pas tellement (tout ça pour dire que je ne suis pas sûre de publier régulièrement, mais je ferais de mon mieux)

Comme toujours, Merci à Edas44 pour la relecture.

On oublie pas de venir me donner son opinion à la fin :D


"Girl, you know I want your love, Your love was handmade for somebody like me, Come on now, follow my lead, I may be crazy, don't mind me, Say, boy, let's not talk too much, Grab on my waist and put that body on me, Come on now, follow my lead, Come, come on now, follow my lead"

- Ed Sheeran, Shape of you

Il était tôt. Beaucoup trop tôt. Pourquoi était-elle réveillée avant sept heures un samedi matin ? Par miracle, même ses deux petits amours avaient décidé de faire la grasse matinée alors qu'elles n'avaient montré aucun remord pour réveiller leurs mamans aux aurores tout le mois. Toutes les conditions étaient réunies pour que Lexa rattrape enfin son sommeil. Pourtant, elle était définitivement réveillée. Elle se tourna sur sa gauche pour se rapprocher du corps chaud qui partageait son lit depuis quelques années déjà. Clarke lui tournait le dos, un bras plié sous sa tête. Son t-shirt remontait légèrement laissant entrevoir une petite parcelle de sa peau crème. Lexa déposa délicatement sa main sur le bas du ventre de la jeune femme et se mit à lui caresser du bout de doigt. Et sans s'en rendre compte, Lexa se serra de plus en plus à elle jusqu'à ce que sa respiration vienne remuer les cheveux blonds de l'arrière de la tête de sa partenaire. De sa main libre, elle dégagea les cheveux de sa nuque et vint déposer des doux baisers tout le long de sa peau libre. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Même après tout ce temps ensemble, Lexa avait du mal à décrocher son corps de celui de Clarke. Qu'elles n'aient pu passer une minute seules, l'une avec l'autre depuis dix jours n'aidaient pas. Lexa continua à embrasser la chair à sa disposition, ajoutant le bout de sa langue à l'équation dès qu'elle sentit que Clarke émergeait doucement du sommeil. Sa main sur sa taille remontait légèrement, envieuse de trouver toujours plus de douceur à aimer.

« Mmmmh » gémit Clarke en gardant les yeux fermés.

Lexa sourit contre sa peau. Elle remonta jusqu'à sa bouche en laissant une traînée de baisers, avant d'embrasser la perfection qu'étaient les lèvres du médecin.

« Bonjour » murmura-t-elle après s'être reculée.

« Tu es bien réveillée à… » Clarke se releva sur les coudes pour regarder par-dessus l'épaule de sa partenaire et regarder l'heure qu'affichait le réveil. « 6h45 ? Sérieusement, Lexa, 6h45 ? »

« Tu étais si belle en dormant… »

« Donc tu as voulu me réveiller ? Logique »

« Je n'ai pas pu résister » avoua la brune en faisant une moue triste.

Clarke leva les yeux au plafond et se retourna pour récupérer sa position et ferma les yeux espérant pouvoir se rendormir. Lexa avait une idée bien différente en tête. Elle se recolla à sa partenaire et recommença à administrer des baisers le long de sa ligne de cou. Elle passa sa main droite autour de la taille de Clarke et la glissa sous son t-shirt pour venir jouer avec sa poitrine nue.

« Lexa ? »

« Hum… » répondit la concernée en pressant un peu plus sa main autour de la chair.

« Lex', je suis fatiguée, tu es fatiguée et pour une fois qu'on peut dorm… » La phrase de Clarke se transforma en soupir quand elle sentit la main de la jeune femme glisser le long de son estomac pour venir se poser dans son shorty.

« Pour la première fois depuis une quinzaine de jours, on peut avoir 45 minutes seules toi et moi. Tu veux vraiment les gâcher en dormant ? »

« Quand tu le présentes comme ça. »

Lexa rattacha ses lèvres à sa peau et se mit à se frotter doucement contre elle tout en lui écartant un peu plus les cuisses. Clarke gémit doucement en tournant la tête le plus possible pour essayer de trouver les lèvres de Lexa. L'angle était compliqué, mais elle s'en fichait. Son désir montait très rapidement. Elle voulait sentir la langue de Lexa dans sa bouche. Lexa la surmonta un peu pour être plus à l'aise. Quand elle sentit la respiration de Clarke se saccader, elle descendit un peu sa main et encercla son entrée.

Clarke ouvrit la bouche pour la supplier de continuer, mais elle fut coupée par des pleurs qui se mirent à raisonner dans tout l'étage.

« Tu as exactement cinq minutes avant que la deuxième… »

Mais Clarke fut coupée une deuxième fois par les sanglots d'une deuxième personne. Lexa se laissa retomber sur Clarke découragée. Elles étaient si prêt du but.

« Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée. »

Lexa retira la main du sous-vêtement de sa partenaire.

« Je crois qu'il est grand temps qu'elles passent une soirée chez mamie 'Ka et papi 'Tus. »

« Pour que je t'ai une nuit à moi toute seule ? Bonne idée ! »

Lexa se pencha pour embrasser Clarke sur le front et se leva rapidement.

« Va te rafraichir, je m'occupe des monstres. » lança-t-elle avant de quitter la chambre.

Clarke se laissa retomber sur son oreiller pleine de frustration. Elle aimait ses deux filles plus que tout au monde. Il n'y avait aucun doute. Elles et Lexa étaient ce qui lui était arrivé de mieux dans la vie. Mais ne pas pouvoir finir leurs séances câlines était devenu une habitude dont Clarke se passerait volontiers. Elle tapa le matelas des paumes de ses mains, avant de se lever rapidement pour filer sous la douche.

Quand elle descendit, elle trouva Lexa assise sur leur canapé, Layce dormait en boule sous son bras gauche. La tête blonde d'Izzy était sur les genoux de sa compagne. Allongée sur le dos, sa fille finissait de boire son biberon. Quand elle aperçut sa mère, elle se leva d'un bon et courut les bras en l'air.

« Mama ! »

« Voilà mon petit d'ange ! »

« Pas petit ! »

« Ah bon ?» rigola Clarke en la couvrant de bisous.

« Oui. Laylay dort comme bébé, pas moi » expliqua fièrement sa fille en la tirant vers le canapé.

Quand Clarke fut assise à côté de sa partenaire, Izzy monta sur ses genoux et s'allongea à moitié sur les deux, le sourire aux lèvres. Elle attrapa la main de Clarke et la posa sur sa tête pour qu'elle commence à lui masser les cheveux. Clarke ne doutait pas que sa fille allait lui donner du fil à retordre. Il était impossible de lui dire non, ou de la forcer à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas. Elle avait beau n'avoir que quatre ans, elle savait y faire. Quand Clarke avait soumis ses inquiétudes à Lexa, sa partenaire avait rigolé en lui rappelant que comme toutes les filles Woods, les jumelles allaient faire vivre un enfer à leurs mères.

Lexa attrapa la télécommande et augmenta un peu le son du dessin animé qui passait à la télé. Clarke se pencha pour embrasser sa joue et murmura un « je t'aime » avant de laisser sa tête se poser sur l'épaule de sa petite amie de longue date. Lexa ne put s'empêcher de sourire. Elle se rappelait la première fois qu'elle avait entendu ses mots, la première fois qu'elle les avait prononcés. Lexa, Raven et Anya venaient de déménager dans leur nouvel appartement dès la fin du semestre. Ses deux colocataires avaient passé la nuit chez des amis où elles avaient passé la soirée à boire. Lexa avait préféré rester au calme avec Clarke et « baptiser » le plus de pièces possibles de l'appartement. Elle s'était réveillée seule dans son lit, une odeur de café dans l'air et un fond de musique se faisant entendre. Elle était sortie de sa chambre, trouvant Clarke portant l'une de ses chemises en train de faire des pancakes en chantant.

« Tu es en forme ce matin » rigola Lexa en venant passer ses bras autour de la taille de sa petite amie.

« Quand tu passes une nuit parfaite, tu es en forme le lendemain. »

« Une nuit parfaite, hein ? » sourit Lexa en se remémorant les évènements de la veille.

Clarke retourna un pancake et se dégagea de l'emprise de Lexa pour aller monter le son de la radio.

« Efface-moi ce sourire de vainqueur et viens danser avec moi. »

« Le commandant ne danse pas en préparant le petit-déjeuner. »

Clarke rigola.

« Le commandant dansera si c'est la princesse qui lui demande car il est incapable de lui résister » rigola Clarke.

Et elle n'avait pas tort. Lexa s'approcha d'elle et commença à bouger au rythme de la musique. Clarke poussa un petit cri de victoire en se rapprochant d'elle.

« Je suis trop adorable pour que tu puisses me résister » rigola-t-elle.

« C'est principalement pour ça que je t'aime » enchaîna naturellement Lexa en rigolant à son tour.

Clarke s'arrêta net. Elle se dégagea de l'étreinte de Lexa pour couper la musique.

« Qu'est-ce que tu as dit ? » demanda-t-elle sérieusement.

Lexa réalisa. C'était sorti naturellement. Elles étaient ensemble depuis un bout de temps maintenant, et elle se sentait si bien qu'elle était persuadée que Clarke le savait, qu'elle n'avait pas besoin de le dire à voix haute. Elle aimait Clarke de tout son être. Pourtant, elle comprit que ce qui avait été évident pour elle, ne le semblait pas pour Clarke. Elle se détesta de l'avoir sorti comme ça, de nulle part. Clarke méritait une grande déclaration et tout le romantisme qui va avec.

« J'aime à quel point tu es adorable. »

« Non. Tu as dit que tu m'aimais parce que j'étais adorable. Sous entendant, que tu m'aimes » rectifia Clarke en plongeant son regard azur dans celui de Lexa.

Ok. C'était sa chance de se rattraper.

« A vrai dire, j'aime que tu sois adorable. J'aime que tu sois hilarante. J'aime que tu ries à mes blagues. Ta beauté naturelle. Ta détermination. Que tu sois si têtue, et que tu saches ce que tu veux. J'aime que tu me supportes tout le temps. Que tu t'entendes avec mes amies. J'aime ton sourire, et quand tu me chatouilles le cou avec ta respiration quand tu dors tout contre moi. J'aime m'endormir à tes côtés, et me réveiller avec toi dans mes bras. » Lexa reprit sa respiration. « Je m'excuse du sous-entendu car il ne devrait pas exister. Je t'aime pour tellement plus de choses encore. Je suis follement amoureuse de tout ce que tu es. »

Clarke se rapprocha d'elle et passa ses bras autour de sa taille. Collant leurs fronts l'un à l'autre, elle prit son temps avant de se pencher et d'embrasser délicatement les lèvres de Lexa. Elle se décala légèrement pour respirer, laissant à Lexa l'opportunité de réunir leur bouche et d'intensifier leur baiser. La brune sentit ses joues se mouiller, elle réalisa que Clarke pleurait. La jeune femme n'aurait jamais cru pouvoir retomber amoureuse. Et, encore moins d'être aimée. Elle ne pensait pas pouvoir être si chanceuse et trouver un compagnon si parfait. Lexa avait tout chamboulé dans sa vie. Elle avait encore du mal à y croire.

« Prouve-le-moi » murmura Clarke entre deux baisers.

Et Lexa n'attendit pas un instant de plus. Elle passa ses bras sous les hanches de sa partenaire et la souleva sur le comptoir de la cuisine. Elle trouva un chemin entre ses cuisses et colla leurs corps l'un à l'autre. Leur baiser était lent mais sensuel et langoureux. Elle voulait transmettre tout ce qu'elle ressentait à travers la danse de leurs langues. Lexa réalisa que Clarke méritait mieux que le comptoir de la cuisine. Si elle devait lui prouver à quel point elle l'aimait, elle méritait tellement plus. Elle enroula les jambes de sa partenaire autour de sa taille, et la souleva pour la porter jusqu'à sa chambre. Mais, c'était beaucoup trop loin. Lexa ne tiendrait pas surtout si Clarke continuait à lui tirer la peau du cou avec ses dents de cette manière.

« Compromis » pensa Lexa, en se dirigeant vers le canapé.

Et ce fut fini. Plus rien ne retint Lexa de montrer et de faire sentir à Clarke tout son amour. Elle fut partout à la fois. Douce et passionnée. Cela dura plus longtemps que d'habitude, Lexa prenant le temps d'embrasser, lécher et mordre chaque parcelle, chaque centimètre du corps de Clarke. Elle voulait être là, et la regarder dans les yeux au moment où elle atteindrait son point culminant. Lexa resta près d'elle, frottant leurs parties intimes en rythme, avant de craquer et ne pas résister au besoin d'être entre ses jambes.

Quand elles récupérèrent leur respiration, Clarke se pencha pour embrasser le bout de son nez.

« Au cas où ce ne serait pas limpide, je t'aime aussi » murmura-t-elle en effleurant ses lèvres.

Lexa ouvrit la bouche pour répondre, mais elle fut coupée par l'alarme incendie qui se mit à retentir dans tout l'appartement. Clarke se leva d'un bon.

« Merde, les pancakes. »

Et c'est ainsi, qu'elles se levèrent pour essayer de faire disparaitre la fumée, sans prendre le temps de se rhabiller après s'être avouées l'ampleur de leur amour pour la première fois.

/

« Vous voilà enfin » s'exclama Gustus en attrapant les jumelles dans ses bras.

« Tu ne savais même pas qu'on viendrait ! » s'exclama Lexa.

« Vous vous débrouillez toujours pour venir nous voir le samedi ou le dimanche, c'était une chance sur deux. » enchaîna Becca en venant les accueillir à son tour.

« On est si prévisible que ça ? » demanda Lexa en se tournant vers Clarke

« Ils nous aiment quand même » répondit Clarke en embrassant Becca.

La porte s'ouvrit derrière elles laissant entrer Tris en leggin et brassière de sport, un bandeau dans les cheveux et son ipod autour du bras.

« Lexa ! Je te ferais bien un câlin mais je pue un peu » rigola sa petite sœur.

« Ne me dit pas que tu étais en train de t'entraîner un samedi matin ? »

« Nope, je suis juste allée courir un peu comme tous les matins, ça me donne la pêche pour la journée. »

« Tris tu as 16 ans. Tu devrais passer tes samedis à te lever trop tard, râler sur tes devoirs et traîner avec tes amis, pas t'entraîner comme si tu allais aux JO. »

« Je sais ce que je fais » lança Tris en levant les yeux avant de monter les escaliers deux à deux pour aller prendre sa douche.

Lexa tourna les yeux vers ses parents. Elle savait que sa sœur avait de grandes chances de devenir une athlète accomplie mais elle avait peur qu'elle en fasse trop, trop tôt et trop vite. Cela ne devait ni être bon pour sa santé, ni pour sa vie sociale.

« Et vous la laissez faire tous les jours ? » demanda Lexa à ses parents.

« Si tu crois qu'on a la moindre chance de l'arrêter, tu connais mal ta sœur. »

Les filles Woods avaient toujours été dans l'extrême dans tout ce qu'elles entreprenaient. Tris et Charlotte ne faisaient pas exception.

« On a fixé quelques bases. Pas d'entraînement le soir si ses devoirs ne sont pas faits. Une sortie minimum par semaine avec ses amis ou avec nous. Et, en aucun cas elle n'a le droit de changer son alimentation, et surtout les protéines sont interdites. »

« Et, si je me rappelle bien, tu ne lésinais pas sur l'entraînement quand tu avais son âge. »

« Je courais une fois par semaine le dimanche soir. Pas tous les matins avant les cours et le weekend. »

« Tant qu'elle continue à manger, avoir de bonnes notes et une vie sociale saine, je ne vois pas où est le problème. Je m'inquiète beaucoup plus pour Lily. »

« Elle est où d'ailleurs ? » demanda Lexa.

Ses parents se regardèrent, un éclat de tristesse dans les yeux. Clarke comprit qu'il était temps qu'elle recule et parte jouer avec ses filles dans le jardin.

« Officiellement ? Chez Ontari pour une soirée entre filles. Mais la mère d'Ontari pensait que la soirée se passait chez nous… »

« Ton père a fouillé toute la ville et chez ses amis, mais aucune piste. »

« Quoi ? Mais comment vous pouvez être aussi calmes ? »

« Tout d'abord, on a l'habitude, ce n'est pas la première fois qu'une de nos filles nous ment. Puis, Tris nous a juré qu'elle n'avait ni problème, et qu'elle n'était absolument pas en danger. Qu'elle ne l'aurait pas couverte si elle avait le moindre doute. »

« Tris sait et elle ne vous le dit pas ? »

« Tu sais très bien qu'il n'y a pas plus loyale que Tris. »

« Et vous n'allez rien faire ? »

« Tu rigoles, quand elle rentre c'est une fille morte. Mais peu importe la punition qu'on trouvera, elle s'en fichera. J'ai du mal à comprendre comment elle pense. »

« On sait qu'elle n'est pas méchante. Ses notes sont normales, elle tient à nous et ses amis, mais elle ne se fixe aucune limite. Et n'en fait qu'à sa tête. Je n'arrive pas à cerner comment elle fonctionne. »

« Elle va finir par faire une connerie de trop avec de vraies répercutions. » lança Lexa.

« Peut-être. Mais on fait tout ce qu'on peut pour lui faire comprendre. Au point où on en est, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus. »

« Vous avez demandé à Tris de lui parler ? S'il y a bien quelqu'un que Lily écoute c'est Tris. »

« Sauf que ce n'est pas Tris qui a tendance à influencer Charlotte mais le contraire. Lundi dernier elle a failli se faire expulser parce qu'elle a claqué la porte de son casier sur le visage de Quint Jones après l'avoir entendue parler mal de sa sœur. »

Lexa réfléchit un instant. Elle savait que Charlotte était intense, encore plus qu'Emori ce qui n'est pas peu dire, mais jamais elle n'avait imaginé qu'elle pourrait se mettre en danger.

« Je pourrais parler à Clarke, peut-être qu'un changement de décor aiderait ? »

« Ne t'inquiète pas ma puce, on gère. »

« Maman, il n'y a pas de mal à demander de l'aide. »

« Et, on le fera si ça devient absolument nécessaire. Pour l'instant, on s'en occupe. »

Le reste de la matinée se passa paisiblement, Tris joua avec les jumelles au basket, pendant que son père apprenait à Clarke une recette de quesadillas supposées inratables. Lexa n'était pas sereine. Elle essaya de parler avec sa petite sœur pour en apprendre plus sur l'endroit où était Lily et de voir si elle ne pouvait pas faire quelque chose pour la raisonner. Mais Tris ne se montra pas des plus coopératives. Peu importe la situation, elle choisirait toujours le côté de sa sœur jumelle. C'était presque bizarre de les voir si unies et si différentes à la fois.

Après le repas, les jumelles refusèrent de faire la sieste. Ce n'était pas rare, elles dormaient peu les week-ends préférant rester dans les pattes des adultes. Cela ne dérangeait en général personne. Lexa jeta un coup d'œil vers l'extérieur où Clarke était au téléphone depuis quelques minutes. Elle la vit raccrocher et en profita pour la rejoindre. Elle passa ses bras autour de sa taille et embrassa sa nuque doucement.

« Tout va bien ? » demanda-t-elle.

« Je dois y aller » lança Clarke en s'excusant du regard.

« L'hôpital ? Je croyais que tu avais réussi à… »

« Non, ce n'est pas le boulot. Lincoln a besoin d'un médecin au centre. Je n'ai pas trop compris mais ça a l'air important. »

En entendant le nom de leur ami, Lexa recula de sa compagne.

« Fais attention à toi. »

Clarke sourit. Elle l'embrassa rapidement du bout des lèvres et rentra dans le salon. Lexa l'observa embrasser ses filles et s'excuser auprès des Woods avant de récupérer ses affaires et sortir. Clarke Griffin était belle. Clarke Griffin était une mère formidable. Elle était intelligente et ambitieuse. Et elle était toujours là pour les personnes qu'elle aimait. Elle ne les laissait jamais tomber. Lexa savait que jamais elle ne pourrait cesser de l'aimer. Et qu'un jour, un jour proche, elle l'épouserait et l'appellerait sa femme et vieillirait à ses côtés.

/

Clarke attrapa sa trousse de secours qu'elle avait toujours dans sa voiture et sortit sur le parking. Le coup de téléphone de son ami l'avait laissé perplexe. Elle ne savait pas tellement ce qu'il se passait, mais elle avait compris que quelqu'un avait besoin d'assistance médicale. Arrivée devant la maison de Lincoln, elle se glissa à l'intérieur du jardin et frappa.

« Clarke » lança le géant en la voyant.

Il sortit la prendre dans ses bras pour la saluer.

« Merci d'être venue. »

« Tout va bien Lincoln ? Luna ? »

« Non ne t'inquiète pas, cela n'a rien à voir avec Luna, elle va très bien. D'ailleurs, elle a accepté de devenir ma femme hier soir » sourit Lincoln fièrement.

« Vraiment ? Félicitations ! Il faut que vous veniez manger à la maison que tu puisses l'annoncer à ta filleule ! »

Lincoln et Luna s'étaient rencontrés à la crémaillère de l'appartement de Raven, Anya et Lexa. Et tout devint compliqué très vite. Pour deux personnes qui ne voulaient pas se caser, ils n'avaient rien pu faire pour s'empêcher de tomber amoureux. Ils habitaient ensemble depuis presque aussi longtemps que Lexa et Clarke.

« Tu m'expliques pourquoi tu as besoin de moi ? » finit par demander Clarke en relâchant son étreinte vers son ami.

« Pour lui » lança Lincoln en ouvrant la porte.

Clarke passe le seuil et chercha du regard à qui Lincoln faisait référence. Elle trouva assis sur la table du salon, un jeune garçon qui ne devait pas avoir dix ans en train de dessiner sur une feuille blanche. Il releva la tête en entendant la porte s'ouvrir, et Clarke put admirer la clarté de ses yeux bleus, tout juste cachés par ses boucles châtains foncés qui retombaient sur son front et ses yeux. Mais ce n'est ni son regard perçant, ni son visage pâle mais angélique qui attira le regard de Clarke, mais bien le sang séché au-dessus de son sourcil droit, et la nuance violette gonflé qui entourait son œil. Clarke se tourna vers Lincoln l'air interrogateur.

« Je sais que j'aurais dû l'emmener à l'hôpital, mais crois moi, il risque plus que quelques points de suture si je dois remplir un rapport pour le centre. »

Depuis plusieurs années, Lincoln travaillait en tant qu'assistant social dans un centre d'adoption ou de placement d'enfant se retrouvant dans le système. C'était d'ailleurs lui qui les avait aidées à adopter les filles malgré toutes les difficultés que leur dossier pouvaient avoir.

Clarke hocha la tête et avança doucement vers le jeune homme.

« Ward, je te présente le docteur Griffin. »

Le garçon baissa la tête et recommença à dessiner sans se soucier de ce que Lincoln venait de lui dire. Clarke avança doucement pour ne pas l'effrayer plus qu'il ne l'était.

« Mon grand ? »

Le garçon ne bougea pas.

« Ward, c'est ça ? Je suis Clarke. Tu veux bien que je regarde ta coupure ? »

Le jeune homme posa son stylo et serra les poings. Clarke le vit serrer la mâchoire et compris qu'il essayait de se calmer par lui-même. Il finit par relever la tête et fixer son regard dans celui de Clarke.

« Docteur Griffin ? Vous êtes là pour confirmer que je dois être enfermé ? Vous êtes une sorte de docteur pour les fous ? »

« Pas du tout. Je ne suis même pas encore un docteur à part entière. J'apprends juste le métier. »

« Le métier de docteur pour les fous. Comme moi. »

« Je ne pense pas que tu sois fou. Je te promets que je veux juste regarder ta coupure et la soigner si j'en suis capable. »

« Vous n'allez pas m'enfermer ? »

« Non. Comment je pourrais enfermer quelqu'un avec autant de talent ? » dit-elle en montrant le dessin. « Tu veux savoir un secret ? »

Ward secoua la tête positivement.

« Moi aussi je dessine. Si tu me laisses te soigner, je pourrais te montrer ce que je sais faire. Ça te va ? »

Clarke vit le jeune garçon se détendre. Il détourna son regard de Clarke et recula sa chaise pour lui laisser de la place. Le médecin s'avança doucement et regarda sa coupure de plus près. Il s'était ouvert l'arcade, peu profondément mais assez pour avoir saigné abondement. Il aurait besoin de points de suture mais elle n'avait pas tout ce dont elle avait besoin pour lui administrer. Elle désinfecta la plaie et passa à l'examen de son œil. Il allait avoir un beau cocard mais rien de grave, aucune liaison ne semblait avoir été touchée. Elle descendit son regard sur ses poings. Eux aussi étaient ouverts, mais ce n'était que des écorchures, elle vérifia qu'il n'avait aucune douleur et les banda pour les protéger, mais rien n'était cassé.

Elle prévint Lincoln qu'elle devait aller chercher plus de matériel pour pouvoir lui fermer sa plaie à l'arcade et se dépêcha de le faire. Moins d'une heure plus tard, elle était de retour et finissait de soigner le jeune homme.

Comme promis, elle resta plus longtemps avec lui pour prendre le temps de dessiner. Le regard qu'il lui portait changea au fil des minutes. Elle ne lisait plus de peur, au contraire, il semblait s'être détendu. Elle aperçut même un semblant de sourire sur son visage quand elle lui apprit à dessiner son super héros préféré Batman. Elle resta une bonne partie du reste de l'après-midi à dessiner avec le jeune garçon. Lincoln leur servit à goûter puis alluma la télé. Ward se leva rapidement pour suivre le dessin animé qui passait, ce qui permit à Clarke et son ami de discuter seul à seul.

« Je sais que j'aurais dû l'emmener à l'hôpital, mais j'aurais dû rapporter l'accident et il aurait eu des ennuis. Je fais tout ce que je peux pour l'épargner, mais un rapport de plus et c'était la détention juvénile. »

« Surveille-le ce soir, s'il vomit, s'il a mal à la tête, ou au moindre doute de fièvre, extrême fatigue ou étourdissement, tu l'emmènes. Je ne pense pas qu'il ait eu un choc assez fort pour créer des dommages, mais on ne sait jamais. Pour les points de sutures, je viendrais dans 15 jours lui retirer »

« Merci Clarke, tu ne sais pas à quel point tu lui rends service. »

Clarke souffla et regarda le jeune garçon rigoler devant l'écran.

« Je suis censée reporter tous signes de violences sur des enfants, explique-moi pourquoi je ne devrais pas le faire cette fois-ci. »

« Parce que c'est Ward qui a lancé l'affrontement. Il a jeté une chaise au visage de son frère d'accueil. Plus grand, plus fort, il s'est défendu. J'ai réussi à le convaincre de ne pas porter plainte, qu'une enquête pourrait faire perdre la licence à son père qui a besoin de l'argent qu'on lui verse en tant que famille d'accueil. La famille a accepté à condition qu'il soit changé de maison. Je lui ai trouvé une place demain dans un foyer, mais le connaissant, il ne tiendra pas un mois avant de se créer des problèmes. »

« C'est quoi son histoire ? »

« Sa mère est morte il y a trois ans. Il n'avait pas d'autre famille. Il a assisté à la scène, sans rien pouvoir faire. Il était petit, mais il a bien compris. Trois ans dans le système n'a pas aidé à le calmer. Ce n'est pas un méchant garçon mais personne ne lui a jamais appris à gérer ses émotions. »

« Il a quoi 10 ans ? Aucun enfant ne gère sa colère à cet âge. »

« 9. Il a de grosses crises de colère où il peut devenir violent ou dangereux pour lui-même. Il est suivi par beaucoup de monde qui l'aide, il a fait beaucoup de progrès, mais des fois, des fois, il n'arrive pas à se contrôler. »

Clarke n'arrivait pas à imaginer comment un garçon de 9 ans qui souriait en dessinant Batman et riait aux éclats en regardant un programme enfantin pouvait se transformer en Hulk. En arrivant, ce n'était pas de la rage qu'elle avait vu en lui, mais bien de la peur. Comment la vie avait pu abîmer à ce point un enfant de tout juste 9 ans ?

« Je crois que tu as raison, il n'est pas bien méchant. Quelqu'un finira par réussir à le canaliser. »

« Je ne l'ai jamais vu se calmer si vite avec personne d'autre que toi. Il t'aime bien, c'est déjà la victoire de la journée » rigola Lincoln.

« Lexa doit se demander où je suis passée. Tu me tiens au courant. »

Lincoln hocha la tête. Elle dit au revoir à Ward, le jeune garçon ne comprit pas pourquoi elle devait déjà partir, il voulait continuer de dessiner. Elle dut lui promettre de venir lui rendre visite bientôt et qu'elle lui apprendrait à dessiner Superman cette fois-ci.

Elle sortit de la maison et s'installa en silence derrière le volant de sa voiture. Elle avait du mal à se remettre de sa rencontre avec ce jeune homme. Elle n'arrivait pas à oublier la souffrance qu'elle avait lu dans ses yeux bleus clairs. Elle respira un bon coup et finit par tourner la clé pour faire entendre le moteur de la voiture. Sa famille l'attendait.

/

Clarke entra dans une maison étonnamment vide. Entre le bain et le repas des filles, la maison était habituellement beaucoup plus agitée à cette heure-ci. Elle quitta l'entrée, en suivant l'odeur d'oignon grillé à l'huile d'olive. Elle trouva Lexa au-dessus des fourneaux, magnifique comme à son habitude. Clarke sortit son téléphone et se dépêcha de prendre une photo. Le son de la caméra fit relever la tête à Lexa qui sourit à la vue de sa partenaire.

« Qu'as-tu fait de nos deux terreurs ? »

« Je les ai abandonnés chez mes parents. J'ai pensé qu'il était grand temps que je sois égoïste et que je ne te garde rien que pour moi ».

Clarke se pencha doucement et embrassa délicatement la bouche de sa partenaire, oui, il était temps.

Lexa sourit à son tour. Elle avait attendu ce moment toute la journée. Elle s'écarta des bras de sa petite amie pour attraper deux flutes de champagne qui reposaient sur le comptoir.

« On fête quoi au juste ? » demanda Clarke en levant sa coupe.

« Jackson a annoncé sa candidature au sénat. »

« Génial ! Attends… il ne l'avait pas déjà fait ? »

« Il a aussi choisi de changer un peu son équipe. Tu as devant toi le nouveau chef de campagne. »

Clarke posa son verre sur le côté sans détourner le regard de la femme qu'elle aimait.

« Tu veux dire que TU vas diriger une campagne sénatoriale ? Que TU vas réaliser un de tes rêves de carrière ? »

Lexa se contenta de hocher la tête en souriant.

« Oh mon dieu Lexa » cria Clarke en lui sautant dans les bras.

Lexa referma ses bras dans le dos de sa campagne et se perdit dans l'étreinte. C'était un énorme saut dans sa carrière, un rêve universitaire. Pouvoir le partager avec la femme la plus fabuleuse du monde était un bonus dont elle ne pourrait plus jamais se passer. Elle fut ravie que Clarke ne se demande pas comment elles allaient faire pour s'occuper des filles, de leur carrière et de leur relation. Elles savaient que peu importe ce qui arriverait, elles seraient là l'une pour l'autre pour que tout aille bien.

Clarke se laissa glisser au sol et pressa ses lèvres sur celles de la brune. Elle était tellement fière d'elle.

« Et si tu allais te glisser dans le bain que je viens de faire couler. Je finis la sauce et je te rejoins ? » glissa la brune à son oreille quand leurs bouches se séparèrent enfin.

Clarke l'embrassa une dernière fois avant de se dépêcher de monter dans la salle de bain. Un moment de détente avec sa petite amie était ce dont elle avait besoin. Elle venait tout juste de se glisser dans l'eau chaude parfumée que la porte s'ouvrit. Lexa attrapa un élastique et remonta ses cheveux en un chignon lasse. Doucement, elle se débarrassa de ses vêtements. Clarke ne loupa aucune seconde du spectacle. Lexa avait le corps le plus parfait qu'elle ait jamais vu. Même après toutes ses années, elle avait du mal à détacher ses yeux de cette œuvre d'art. Quand Lexa se rapprocha, Clarke écarta un peu les jambes pour qu'elle puisse se glisser entre elle. La brune pressa son dos contre Clarke et laissa retomber sa tête sur son épaule. Sans attendre, le médecin passa ses bras autour d'elle et commença à embrasser du bout des lèvres sa joue.

« Tu nous as manqué aujourd'hui. Qu'est-ce que voulait Linc' ? »

« Il avait besoin que j'examine un des enfants dont il s'occupe qui avait des ennuis. »

« Oh, tout s'est bien passé ? »

« Oui, j'ai fini par dessiner avec lui une bonne partie de l'après-midi. Tu aurais vu comment il avait l'air perdu et effrayé. Tout a changé quand il s'est mis à dessiner. Ça m'a rappelé quand je m'enfermais dans ma chambre et dessiner pour ne plus entendre mes parents se disputer. »

« Tu devrais te prendre plus de temps pour peindre, je sais que ça te manque. »

« Il faudrait étendre les journées à 48h pour que j'ai la moindre chance d'avoir un peu de temps » rigola Clarke.

Lexa sourit. C'est vrai que leur vie était chargée. Entre leur carrière qui prenait de la place, leurs deux filles et leurs familles, elles avaient tout juste le temps d'être ensemble. Lexa attrapa la main de Clarke et entremêla leurs doigts avant de les porter à sa bouche et de les embrasser un à un.

« Vous avez eu des nouvelles de Lillie ? »

« Oui. Elle est rentrée quelques heures avant que je parte. Tu as évité la troisième guerre mondiale. »

« Tes parents ou toi » rigola Clarke.

« Ma mère. Surtout quand elle a appris où elle était. »

« A savoir ? »

« Dans la vielle version de la tradition de notre culture, il existe un rite de passage que tout enfant de 16 ans doit réaliser. Le but est de pousser les jeunes esprits à se dépasser. L'épreuve change chaque année. Le peuple Trikru a interdit cette pratique il y a un siècle, il était devenu ridicule de pousser les enfants si loin. Mais dans certaines autres tribus, ils continuent. Ontari, la meilleure amie de Lillie fait partie d'Azgeda, pour eux c'est une question de fierté et d'honneur. Lillie a décidé de relever le défi en même temps. »

« Tu veux dire qu'elle a menti à tes parents pour une vielle tradition et non pour retrouver je ne sais qui ou aller faire la fête je ne sais où comme toute adolescente normale ? Vous êtes bizarre les Woods, je l'ai toujours su » rigola Clarke.

« Ma mère était au bord de la syncope. En tant que Heda, entendre que sa propre fille n'obéit pas à l'une des règles majeures de son peuple, c'était plus qu'un affront entre mère et fille. »

« Et toi tu l'as pris comment ? »

« Je lui en veux d'avoir menti et de n'avoir prévenu personne. Les épreuves peuvent être dangereuses. Mais je serais hypocrite de lui en vouloir d'avoir essayé. J'ai fait pareil quand j'avais son âge. Aden aussi d'ailleurs. Et je suis sûre que Tris a prévu de s'y confronter. Nos parents nous ont élevé dans la tradition Trikru et nous sommes censés être les héritiers de l'esprit de PrimHeda, c'est dans notre nature de vouloir s'en montrer digne. Avec le recul, je me rends compte que c'est ridicule, on peut respecter la tradition sans vraiment la pratiquer. C'est pour ça que je ne l'enseigne pas aux jumelles. Mais quand tu baignes dedans depuis tout petit, c'est une question d'honneur. »

« Tu as dû faire quoi au juste ? »

« Traverser un lac à la nage en plein mois de novembre. J'avais prévenu Titus et Lincoln qui étaient là pour me surveiller. Et Aden a dû remonter le courant d'une rivière à la force des jambes sur un kilomètre, j'étais là pour surveiller. »

« J'espère que tes parents vont réussir à raisonner Charlotte. Elle a la tête dure, mais c'est une ado géniale. Elle ne s'en rend juste pas encore compte. »

« Assez parlé de ma famille bizarre » rigola Lexa. « Quand est-ce que tu dois être à l'hôpital ? »

« Demain 6h30, jusqu'à lundi 18h. »

Lexa souffla. Elle détestait les longues gardes de sa petite amie qui l'obligeait à dormir dans un lit froid.

« Combien de temps avant que ton internat ne se finisse ? »

« 2 ans et deux mois et quelques jours » rigola Clarke en lui mordillant l'oreille.

« Tu sais qu'avec ma promotion je vais devoir faire quelques voyages à New York ? Et des journées plus longues… »

« Ne t'inquiète pas, on trouvera une solution. Les filles seront contentes d'avoir plus de soirées pyjama chez leurs grands-parents » rigola Clarke.

« Et je pourrais toujours les prendre pour aller voir ta mère » continua Lexa.

« Tu vois, on trouve déjà des solutions. »

Elles restèrent encore une bonne demi-heure à profiter de l'eau chaude et l'une de l'autre. Lexa sortit la première pour finir le repas. Quand elle remonta quinze minutes plus tard, Clarke n'était toujours pas sortie de la salle de bain, elle déposa leurs assiettes sur la table de nuit et s'assit sur le rebord du matelas. Le médecin apparut les cheveux lâchés avec les pointes mouillées, portant simplement un t-shirt gris et un shorty noir.

« Un bain et un repas au lit ? Je savais qu'il y avait une raison pour que je te garde » rigola Clarke.

Elle passa une jambe de chaque côté de la taille de Lexa et s'assit sur ses cuisses. Ses bras entourèrent son cou et elle déposa un baiser doux sur les lèvres de sa partenaire.

« Tu sais ce qui est bien avec les bruschettas ? »

Lexa attrapa Clarke par la taille et d'un mouvement rapide et fluide, elle la déposa sur le lit et prit place au-dessus d'elle.

« C'est encore meilleur froid » lança-t-elle.

Elle baissa le visage et embrassa la mâchoire de sa partenaire, prenant le temps de dessiner les contours avec le bout de sa langue.

« Je crois que tu as manqué mes lèvres » murmura Clarke.

« Ah bon ? C'est mieux comme ça ? » demanda Lexa en embrassant son cou jusqu'à la jonction avec son épaule.

« Touj...toujours pas. » souffla Clarke la respiration s'accélérant.

« Je crois que j'ai trouvé. »

Lexa souleva le bas du t-shirt de Clarke et embrassa son abdomen en remontant doucement. Elle racla ses dents dans la vallée de ses seins avant d'embrasser le droit et de masser l'autre avec sa main. Quand sa langue caressa la pointe brune, le dos de Clarke se souleva du matelas dans un long gémissement. Quand elle rendit justice à ses deux seins, Lexa remonta enfin et réunit leur bouche. Clarke ne perdit pas une seconde pour y glisser sa langue et répondre passionnément. Elle passa ses mains dans le sous-vêtement de Lexa et resserra ses mains sur les fesses parfaites de la brune. Lexa comprit le message et sans séparer leurs lèvres tira sur le shorty de Clarke pour s'en débarrasser et fit de même avec le sien. Suivant l'impulsion des mains de sa partenaire sur ses fesses, Lexa donna un coup de bassin pour ajouter de la pression là où elles le désiraient toutes les deux. Et elle recommença trouvant un rythme à la limite du supportable. Après un frottement extrêmement bien placé, leurs bouches durent se séparer pour respirer en laissant échapper plusieurs gémissements. Lexa en profita pour redescendre dans son cou. Elle stoppa ses mouvements un instant pour retirer le t-shirt de Clarke et continua sa descente à coups de langue et de morsures. Clarke se frotta à n'importe quelle partie du corps que Lexa glissait entre ses jambes. La bouche de la brune arriva à l'intérieur de ses cuisses et avant de l'embrasser, elle releva la tête et plongea ses yeux dans les bleus.

« Ici ? » demanda-t-elle avant de poser ses lèvres.

« Mmm… pre… presque. Lexa s'il te plait. »

Lexa sourit avant d'abandonner et de donner à Clarke ce qu'elle attendait vraiment. Les gémissements de la blonde augmentèrent. Cela faisait du bien de ne pas à avoir à être discret. Lexa aimait tellement entendre l'effet qu'elle faisait à sa compagne. Il n'y avait rien de plus excitant que d'entendre la voix de Clarke monter dans les aigus et se briser par le plaisir.

« Lexaa… »

Lexa ne bougea pas. Redoublant d'effort, et de passion, elle ajouta ses doigts dans l'équation pour transformer un premier orgasme en un deuxième tout aussi fort. Lexa attendit que la respiration se calme et qu'elle ait nettoyée du bout de sa langue toute trace de son passage avant de remonter embrasser une Clarke soupirante.

« Je l'ai toujours dit. Cette langue causera ma perte. » lança Clarke avant d'embrasser sa partenaire et de retrouver le plaisir d'avoir sa langue dans sa bouche entremêlée à la sienne. Le baiser s'accentua rapidement et la passion augmenta. Lexa était au bord du précipice. Clarke se fit un plaisir de la faire sauter la tête la première dans le gouffre de plaisir qu'elle créa à l'aide de ses doigts magiques et experts de chirurgien.

/

« Mon dieu Lexa, c'est une tuerie ! » Lâcha Clarke en croquant à pleines dents.

Après plusieurs rounds, leurs estomacs avaient fini par les rattraper. Elles étaient enroulées dans leurs draps mais toujours nues, Lexa avait le dos contre le mur et Clarke était allongée, la tête sur ses cuisses. Elle avait du mal à se remettre de ses émotions, et la nourriture n'aidait pas, elle était à deux doigts de l'orgasme culinaire.

« A ton service. »

Lexa se baissa légèrement pour embrasser le haut de son front. Cette soirée avait été parfaire sur tous les aspects. Elle aimait tout autant ces moments d'intimité que l'acte en lui-même. Dès qu'elle était avec Clarke, elle ne pouvait qu'aller bien.

« Hors sujet » pensa Clarke « Mais, il faut qu'on invite Lincoln et Luna à manger pour les féliciter. Ils viennent de se fiancer ! »

« Sérieusement ? » répondit Lexa en posant son assiette.

Clarke regarda en l'air et vit que Lexa boudait. Elle se releva et repoussa à son tour son assiette.

« Lexa, on en a déjà parlé. »

« Je sais. Mais ce n'est pas juste. Tout le monde se marie sauf nous. »

« D'une, ce n'est pas tout le monde, juste quelqu'un de nos amis. Et puis, si tu veux m'épouser juste parce que tout le monde le fait, ce n'est pas une bonne raison. » rigola Clarke.

« Tu sais très bien que ce n'est pas ça. »

« Je sais. Je sais. »

« Je trouve juste ridicule que je doive encore t'appeler ma petite-amie après 7 ans, alors que tu es beaucoup plus que ça. Est-ce que tu te rends compte à quel point tu es plus que ça ? »

« Lexa, je sais. Et toi aussi. Ce n'est pas parce qu'on ne se passe pas la bague au doigt que tu n'es pas la femme de ma vie. La personne avec qui je veux vieillir. Avec qui j'ai construit une famille qui compte plus que tout. »

Elle s'approcha de sa partenaire et colla leurs deux fronts l'un à l'autre.

« Je ne dis pas jamais. Juste pas encore, pas maintenant. On a tout notre temps. »

« Ok. »

Lexa s'avança un peu pour réunir leurs bouches d'un baiser calme. Quand la langue de Clarke caressa sa lèvre inférieure, Lexa ne put se retenir de sourire à la vue de la tournure des évènements. Elle était irrécupérable.

Des coups à la porte les firent sursauter. Clarke se dégagea de Lexa et tourna le regard. Elles n'eurent pas le temps d'angoisser ou de se questionner que la porte s'ouvrait.

« Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir. » cria l'intrus en se cachant les yeux avec ses mains.

« Raven ? » demanda Lexa.

La jeune femme sortit son visage de ses mains et se mit à sourire.

« Tout le monde est présentable ? Super. SURPRISE ! »

Lexa se leva d'un bon s'assurant que le drap couvrait tout son corps, et s'approcha pour prendre sa meilleure amie dans ses bras. Raven recula à la dernière seconde.

« Je ne suis pas sûre de vouloir d'un câlin transpirant post sexe » rigola-t-elle.

« Pas faux » sourit Lexa en reculant.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Clarke ravie.

« Non pas que cela ne nous fasse pas plaisir. Mais c'est inattendu et tu ne tombes pas au meilleur des moments. »

« Longue historie. En résumé, j'emménage chez vous. »

« Quoi ? »

« Je suis de retour ! »


Tataa ...

Prochain chapitre la semaine prochaine :D La grande différence avec Game On, c'est que je vais essayer de détailler plus l'histoire de quelques personnages, Raven et O comme toujours, mais il y aura plusieurs fois Lincoln, Charlotte et d'autres... J'espère que ça vous a plu.

Bonne soirée à tous :D